Physiopathologie
L’homme est le seul réservoir de la maladie. Elle se transmet à partir d’un sujet contagieux à un sujet indemne par l’intermédiaire de gouttelettes de sécrétions bronchiques provenant des poumons du malade émises lors d’un effort de toux ou d’éternuements. Les micro-organismes inhalés se développent dans les voies respiratoires et provoquent une réaction immunitaire,la réaction a lieu à l’intérieur des macrophages alvéolaires qui ont phagocyté les mycobactéries, et se caractérise par la libération de cytokines, le recrutement de cellules T et la formation progressive de granulomes. Les lymphocytes T sensibilisée seront capables, quelques semaines après l’infection, de reconnaître les peptides antigéniques de M. tuberculosis et de réagir par une libération d’interféron gamma et de cytokines et le recrutement de cellules inflammatoires en cas de nouveau contact naturel ou artificiel. Une fois passée la phase initiale, les micro-organismes entrent dans une phase prolongée de latence, caractérisée par un ralentissement de leur métabolisme appelé « bacilles quiescents » et se dissémine secondairement, par voie bronchique ou hématogène, lors d’une baisse de l’immunité. [9,10]
Test de sensibilité par la méthode des proportions (antibiogramme)
C’est la méthode de référence. Le test de sensibilité (antibiogramme) par la méthode des proportions est réalisé sur le milieu solide de Löwenstein-Jensen pour lesantibiotiques de 1re ligne (streptomycine 4µg/ml, isoniazide 0,2µg/ml, rifampicine 40µg/ml, éthambutol 2µg/ml) et pour les antibiotiques de 2nde ligne (ofloxacine 2µg/ml, kanamycine 30µg/ml, amikacine 40µg/ml, capréomycine 40µg/ml).Elle consiste à déterminer la proportion de BK résistants à l’antibiotique par rapport à la population de BK dans le prélèvement en comparant la croissance de M. tuberculosis sur milieu de Löwenstein Jensen avec et sans antibiotique. Mais M. tuberculosis ayant un temps de génération très long, les tests de sensibilité par la méthode des proportions sur milieu Löwenstein-Jensen sont longs (au minimum 4 semaines) et fastidieux.
Les tuberculomes intracrâniens
Les tuberculomes sont des masses granulomateuses avasculaires avec un centre nécrotique (caséum) qui mesurent le plus souvent entre 2 et 8 cm, entourées de tissu cérébral normal avec un œdème péri lésionnel. Elles se manifestent par de la fièvre, des céphalées, des vomissements, des déficits neurologiques focaux et un œdème papillaire. Le scanner cérébral permet de mettre en évidence le «Target sign» : lésion sphérique avec un nid central. L’IRM est aussi utile dans le diagnostic, après injection de contraste, et révèle le rehaussement de l’anneau périphérique. La biopsie stéréotaxique permet d’établir le diagnostic définitif et d’obtenir du matériel pour l’analyse histopathologique et microbiologique.[28]
RETARD DIAGNOSTIQUE DE LA TUBERCULOSE
A Madagascar on ne connaît pas encore le délai moyen de diagnostic de la tuberculose car aucune étude n’a été réalisée dans ce sens. L’absence des connaissances sur ces délais diagnostiques et sur les facteurs de retard diagnostique ne permet pas de guider précisément ce qui doit être fait pour raccourcir le délai diagnostique des tuberculoses. L’enjeu étant notamment la diminution de la transmission de la tuberculose dans l’entourage des patients.
. Les enjeux sont multiples, tant au niveau individuel que collectif
. Tout d’abord, en diagnostiquant plus précocement cette maladie, on rend service aux patients traités, à un stade où le traitement est mieux toléré et en diminue le risque de survenue de séquelle.
Ensuite, on diminue les risques de transmission dans l’entourage, principalement en diminuant la période de contagiosité, censée s’interrompre au moment où le diagnostic est fait et que les traitements sont mis en route. Un patient tuberculeux contagieux peut infecter dix à 20 personnes au cours de l’histoire naturelle de sa maladie dans les pays en voie de développement ainsi, tout programme de lutte contre la tuberculose doit pouvoir identifier précocement les tuberculoses pulmonaires bacillifères et les mettre immédiatement sous traitement afin de rendre ces malades non contagieux et de réduire la transmission du bacille.
Croyance sur la tuberculose
Dans notre étude la croyance sur la tuberculose n’était pas associée à un retard diagnostique chez les patients. Notre résultat est différent de celui trouvé dans la littérature. La croyance sur la tuberculose (incurabilité, envoutement, etc.), la stigmatisation des patients tuberculeux était identifiée comme un facteur de risque de retard diagnostique [41, 64, 71-73]. Dans les pays africains à forte prévalence au VIH, les gens ont tendance à assimiler les signes de la tuberculose au sida, concourant à l’allongement du délai du patient, avec un odds ratio de 2,22 et 2,7, probablement à cause de la peur et du stigmate qui restent attachésetliés à l’infection au VIH [53, 74]. Dans notre étude, cette différence peut s’expliquer par le fait que les patients n’osent pas exprimer leurs vraies croyances sur la tuberculose au moment de l’interrogatoire.
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Table des matières
INTRODUCTION
I. GENERALITES SUR LA TUBERCULOSE
I.1. Epidémiologie
I.2. Bactériologie
I.3. Physiopathologie
I.4. Signes cliniques
I.4.1. Type de description : Tuberculose pulmonaire commune de l’adulte
I.4.2. Formes cliniques
I.5. Diagnostic positif
I.6. Diagnostic étiologique
I.7. Traitement
I.8. Programme national tuberculose à Madagascar
I.9. Retard diagnostique de la tuberculose
II. MATERIELS ET METHODES
II.1. Justificatifs
II.2. Type d’étude
II.3. Période d’étude
II.4. Matériel
II.5. Lieu d’étude
II.6. Objectifs
II.7. Critères d’inclusion
II.8. Critères d’exclusion
II.9. Recueil des données
II.10. Variables étudiées
II.11. Saisie des données
II.12. Définition des données
III. RÉSULTATS
III.1. DONNÉES GÉNÉRALES
III.1.1. Population d’étude
III.1.2. Paramètres démographiques
III.1.3. Paramètres géographiques
III.1.4. Le niveau d’instruction
III.1.5. Situation familiale
III.1.6. Profession
III.1.7. Croyance des patients sur la tuberculose et sa modalité de prise en charge
III.1.8. Connaissances des patients sur la tuberculose
III.1.9. Antécédents des patients
III.1.10. Répartition des délais moyens de diagnostic
III.1.11. Répartition des premiers lieux de consultation des patients
III.1.12. Prescription des bilans nécessaires par les médecins
III.2. Répartition de l’état civil selon le délai total
III.3. Répartition de l’état civil selon le délai patient
III.4. Répartition de l’état civil selon le délai système de soins
III.5. Répartition de la croyance sur la tuberculose selon le délai total
III.6. Répartition de la croyance sur la tuberculose selon le délai patient
III.7. Répartition de la croyance sur la tuberculose selon le délai système de soins
III.8. Répartition des connaissances sur la tuberculose selon le délai total
III.9. Répartition des connaissances sur la tuberculose selon le délai patient
III.10. Répartition de la connaissance sur la tuberculose selon le délai du système de soins
III.11. Répartition des antécédents selon le délai total
III.12. Répartition des antécédents selon le délai patient
III.13. Répartition des antécédents selon le délai du système de soins
III.14. Répartition des signes généraux selon délai total
III.15. Répartition des signes généraux selon le délai patient
III.16. Répartition des signes généraux selon le délai du système de soins
III.17. Répartition des signes cliniques selon délai total
III.18. Répartition des signes cliniques selon délai patient
III.19. Répartition des signes cliniques selon délai système de soins
III.20. Répartition des premières consultations effectuées par les patients selon le délai total
III.21. Répartition des premières consultations effectuées par les patients selon le délai patient
III.22. Répartition des premières consultations effectuées par les patients selon le délai système de soins
III.23. Répartition des signes radiologiques selon le délai système de soins
III.24. Risque de retard diagnostique pour le délai total
III.25. Risque de retard diagnostique selon le délai patient
III.26. Risque de retard diagnostique selon le délai du système de soins
IV. DISCUSSION
IV.1. ÉTAT CIVIL
IV.1.1. Âge
IV.1.2. Sexe
IV.1.3. Niveau scolaire
IV.1.4. Lieu de résidence
IV.2. Croyance sur la tuberculose
IV.3. Connaissance sur la tuberculose
IV.4. Délai diagnostique de la tuberculose
IV.5. Antécédents
IV.6. Signes généraux
IV.7. Signes cliniques
IV.8. Prescription des bilans nécessaire pour le diagnostic de la tuberculose
IV.9. Signes radiologiques
IV.10. Première visite médicale effectuée par les patients
V. CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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