Jeux olympiques d’Athènes
Le principal événement de l’année 2004 se déroule en août à Athènes, où sont organisés les Jeux olympiques. La participation n’étant cependant pas automatique, les championnats du Japon organisés à la fin du mois d’avril tiennent lieu de sélection nationale afin de constituer la délégation nippone invitée à participer aux Jeux. Comme en 2000, première année olympique de la carrière de Kosuke Kitajima, la réalisation de minimas chronométriques est nécessaire pour prétendre à une sélection. À Tokyo, le nageur remporte alors le 100 m brasse tout en réalisant le minima, bien que les observateurs soulignent le fait que le Japonais ne soit pas descendu sous la minute (bien en avance sur le temps de passage du record du monde aux 50 m, il s’effondre dans la seconde longueur de bassin pour finir en 1 min 00 s 39). Davantage proche de son record personnel que sur le 100 m, Kosuke Kitajima remporte le 200 m en 2 min 10 s 70 ; il disputera donc les deux épreuves de brasse aux Jeux d’Athènes. Par ailleurs, Kitajima remporte un troisième titre lors du 50 m brasse, une épreuve non olympique. Outre le fait que Kitajima représente un espoir de médaille lors du rendezvous olympique, ces championnats nationaux illustrent la nouvelle notoriété du brasseur champion du monde puisque la télévision publique japonaise, interrompt ses programmes pour diffuser en direct la finale du 100 m brasse.
Entraînement et compétition
En général, l’entraînement se divise en deux parties : l’entraînement général avec des exercices généraux et l’entraînement spécifique avec des exercices spécifiques ou de perfectionnement. On trouve quatre phases dans l’entraînement : phase de préparation, phase de compétition, phase de pré-compétition, et phase de transition ou de repos actif. L’entraînement se divise en trois périodes :
– Période préparatoire : développement général des facultés motrices de base, travail polyvalent des principes de base communs à tous les sports (5 à 12 ans). A 12 ans, c’est l’âge d’or de l’enfant, âge d’or puisqu’il se développe d’une façon régulière, il est encore léger par rapport à sa taille, à son développement intellectuel, il grandit harmonieusement avec une croissance continue (≈6 ans), c’est l’âge favorable pour l’entraînement général de base. A cet âge, le développement intellectuel est remarquable. La situation psychique de l’enfant est importante, c’est-à-dire goût de la vie, grand besoin moteur, imitation, curiosité, respect de l’autorité.
– Période d’entraînement : entraînement centré sur la consolidation des acquis qui est le perfectionnement. C’est la période la plus difficile avec le plus grand nombre de répétitions, l’amélioration de l’image motrice, l’amélioration des préalables ; entre autres la mobilité, l’affinité des gestes, etc. Il n’existe pas de frontière entre les phases. Le principe c’est l’exercice pratique permanent basé sur des exercices techniques, étant entendu que la technique est l’action sportive automatique, disponible et variable, afférente à un but moteur bien déterminé ; c’est-à-dire l’exécution de mouvements corrects avec le moins d’investissement physique possible. Bref, la technique est la responsable de l’économie du geste (plus on travaille techniquement, moins on se fatigue), de la précision esthétique, et de la difficulté des gestes.
– L’entraînement centré sur la performance de haut niveau :
Période de top niveau : *niveau Féminin 17 à 18 ans
*niveau Masculin 19 ans
Si l’on veut réussir à chaque séance d’entraînement, il faut mettre en évidence des plans d’entraînement efficaces et propres à l’entraîneur. La mise en place d’un thème et d’objectifs clairs par séance, par cycle, par saisons serait nécessaire pour affermir la performance des nageurs. L’entraînement coordinatif est plutôt commandé par le réflexe, donc à faire au début de l’entraînement. Le volume de travail dans l’entraînement coordinatif doit être restreint. En effet, le volume et l’intensité ont toujours un rapport direct. Plus le volume est important, plus l’intensité est faible, et inversement. La variation du volume de travail dépend de la catégorie d’âge et du sexe des nageurs : Pour les débutants, l’entraînement doit se tenir 1 à 2 fois par semaine environ (d’une durée de 45 mn à 1h). Pour les niveaux intermédiaires, la fréquence est de 2 à 4 fois par semaine environ (d’une durée de 1h à 1h30). Pour les nageurs de haut niveau, les séances d’entraînement doivent avoir lieu 4 fois ou plus par semaine environ (chaque séance devrait durer 1h30 en moyenne). Pour éviter les surcharges de l’entraînement et la routine épuisante, il faut respecter les différents principes de l’entraînement durant la séance : la progressivité, la spécificité, l’alternance, la réversibilité, la surcharge, la variété, les particularités, l’adaptation et la récupération. Pour des programmes choisis, il faut élaborer un cadre local, régional et national de compétition, élaborer un plan d’assurance pour tous les participants aux programmes sportifs. Voici les types de compétition auxquels un nageur doit participer s’il veut devenir un champion :
– Une compétition nationale et 30 rencontres par an (de 10 à 11 ans).
– Une compétition nationale et régionale, et 70 rencontres par an (de 12 à 13 ans).
– Une compétition internationale, et 80 rencontres par an (14 à 16 ans).
– Une compétition mondiale et 80 à 100 rencontres par an (17 ans et plus).
Pour réussir dans une compétition, il faut avoir une totale concentration, de la confiance en soi et envers son entraîneur qui est très importante, surmonter le trac ainsi que la peur des compétiteurs et des spectateurs. L’observation est importante à l’entraînement et lors de la compétition. Il ne faut jamais la négliger. Il est nécessaire de filmer chaque geste, fait, épreuve aussi bien à l’entraînement que durant la compétition, pour pouvoir rectifier et voir avec l’entraîneur les fautes du nageur afin de ne plus les répéter. L’observation doit être systématique et précise.
– Systématique si elle suit les conditions suivantes : Observer l’objectif (QUOI ?), déterminer les tâches « qui fait quoi » (QUOI ?), fixer les choses secondaires de l’observation, stabiliser la manière d’évaluation (COMMENT ?), lieu et date d’observation (OU/QUAND ?).
– Précise si elle respecte les règles d’observation suivantes : Le critère d’observation existant – non existant – alternatif, les critères d’observation détaillés : résultats d’observation meilleurs ; la valorisation : utile pour que l’observation soit objective ; la division de l’observation en plusieurs parties (ex : observation du chemin d’appui).
Infrastructures et matériels pédagogiques
La qualité du matériel utilisé par les nageurs a des impacts sur ses performances. Il est donc primordial d’assurer la disponibilité des infrastructures sportives (piscine, fleuve, mer, …) au niveau local, régional, et national. La natation se pratique généralement en « maillot de bain », bien que la tendance chez les compétiteurs soit maintenant à la « combinaison » plus ou moins complète. On peut s’aider aussi de divers accessoires, entre autres :
– pour se maintenir à la surface de l’eau : les « bouées », les « ceintures de flottaison », les « brassards » ;
– pour respirer : les « bouteilles d’air » comprimé pour rester sous l’eau, le « tuba » pour respirer à la surface de l’eau sans avoir à tourner la tête ou le « tuba frontal » pour l’entraînement en nage libre sans rotation de la tête ;
– pour se déplacer plus vite : « palmes de natation », « monopalme », « plaquettes » pour les mains (appelées aussi « paddles ») ;
– pour le confort du nageur : le « bonnet de bain » qui protège les cheveux, évite de polluer la piscine et tient à chaud la tête quand l’eau est froide, la « combinaison isothermique » pour nager en eau froide, les « lunettes » de natation pour protéger les yeux et les « masques » pour voir sous l’eau, les « bouchons d’oreille » et le « pincenez » pour la natation synchronisée ;
– pour la protection : « chaussons anti verrues », « chaussons en latex » que l’on porte pour se protéger des infections ;
– pour l’apprentissage et le perfectionnement de la nage : la « planche » qui permet de ne faire travailler que les jambes, le « pull-Buoy », objet en mousse que l’on place entre les jambes pour ne travailler que les bras, les « plaquettes » : accessoires en plastique augmentant l’appui des mains pour muscler les bras et travailler sa technique, l’« élastique » en caoutchouc que l’on met autour des poignets ou des chevilles et qui permet de perfectionner ses appuis ; on peut ajouter dans cette rubrique les accessoires de flottaison et ceux permettant de se déplacer plus vite (petites palmes pour travailler les battements) ;
– pour nager sur place ou contre résistance : maillots à résistance, ceintures à godets, câbles ou élastiques reliés à une ceinture portée par le nageur, ou encore perche télescopique fixée à l’extérieur du bassin reliée au nageur par une ceinture en néoprène.
Compétitions
La ligue de natation de la région du Vakinankaratra a beaucoup de chance par rapport aux autres ligues, car elle se situe seulement à 175 km de la capitale où se trouvent plusieurs clubs performants de Madagascar. De ce fait, les nageurs d’Antsirabe peuvent participer à toutes les compétitions organisées dans la capitale. Or, il se trouve qu’Antananarivo dispose de piscines conformes aux normes olympiques, contrairement au cas d’Antsirabe. Pour assurer l’amélioration ainsi que la continuité des efforts déjà fournis par des nageurs pionniers comme Nandrianina et Estella, qui ont réussi à mener la natation antsirabéenne non seulement au niveau national mais jusqu’au niveau international, nous proposons quelques suggestions transposables également dans d’autres disciplines ; en termes d’amélioration de la performance.
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Table des matières
RESUME
REMERCIEMENTS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : L’ACCESSION AU SPORT DE HAUT NIVEAU
Chapitre I. LES CONDITIONS GENERALES D’ACCES
1.1 Généralités
1.2 Les conditions d’accès au haut niveau en natation
1.2.1 Le modèle soviétique
1.2.2 Le modèle japonais
1.2.2.1 Kosuke Kitajima
1.2.2.2 2002-2003 : ascension au plus haut niveau mondial
a) Un premier record du monde
b) Premiers succès mondiaux
c) Jeux olympiques d’Athènes
1.2.2.3 2005-2007 : une concurrence accrue
1.2.2.4 Palmarès
a) Jeux olympiques
b) Championnats du monde
c) Divers
1.2.2.5 Records
a) Records personnels
1.2.2.6 Records du monde battus
1.2.3 Synthèse sur le plan international
1.2.3.1 La carrière sportive
a) Capacité de différenciation
b) Capacité d’adaptation
c) Capacité d’orientation
d) Capacité de rythme
e) Capacité d’équilibre ou capacité de stabilisation
1.2.3.2 Entraînement et compétition
1.2.3.3 Infrastructures et matériels pédagogiques
1.2.3.4 Qualifications de l’entraîneur
1.2.3.5 Régime alimentaire
Chapitre II. LES FACTEURS DE LA PERFORMANCE SPORTIVE
2.1 De la performance
2.1.1 Acceptions générales
2.1.2 Dans le domaine du sport
2.2 Les facteurs
2.2.1 L’environnement physique (âge, sexe, morphologie, physiologie)
2.2.2 L’environnement social (famille, culture, climat, géographie, etc.)
DEUXIEME PARTIE : DEMARCHE METHODOLOGIQUE ET SUGGESTIONS
Chapitre III. LA REGION DU VAKINANKARATRA
3.1 Présentation de la région du Vakinankaratra
3.2 La natation à travers le temps
3.3 Les pratiques sportives
Chapitre IV. DEMARCHE METHODOLOGIQUE
4.1 Méthodologie de la recherche
4.1.1 Constat
4.1.2 Problématique
4.1.3 Hypothèses
4.2 Travaux de terrain
4.2.1 Type
4.2.2 Méthode de collecte
4.2.3 Echantillonnage
4.2.4 Procédure
4.2.4.1 Inventaire des infrastructures existantes
4.2.4.2 Enquêtes auprès des anciens pratiquants
4.2.4.3 Enquêtes auprès des encadreurs
4.3 Résultats des enquêtes
4.3.1 L’environnement social
4.3.2 L’environnement physique
4.3.3 L’environnement technique
4.3.4 Compétitions
Chapitre V. SUGGESTIONS
5.1 Objectifs de la région
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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