Facteurs associés à l’hospitalisation et à la mortalité des nouveau – nés aux urgences pédiatriques

La naissance d’un enfant devrait être un moment d’émerveillement et de célébration. Pourtant, pour des millions de mères et de nouveau-nés de pays en développement, il s’agit d’un combat contre la mort. En 2011, près de 3 millions de nouveau-nés sont décédés au cours du premier mois de leur vie, la plupart de causes évitables. Plus d’un tiers de ces nouveaunés meurent au cours des premières 24 heures ; ce qui fait que le jour de la naissance est le plus risqué pour les nouveau-nés et les mères partout dans le monde [14, 38, 40, 66]. Depuis 1990, le monde a réalisé des progrès sans précédent pour réduire la mortalité maternelle et infantile. Par un travail en commun, les gouvernements, les communautés, les organisations non gouvernementales et les familles ont réduit de plus de 40 % soit de 12 millions à 6,9 millions le nombre annuel de décès d’enfants de moins de 5 ans. Les progrès ont été encore plus remarquables concernant la mortalité maternelle, qui a baissé de près de 50 % depuis 1990 : de 540 000 à 287 000 par an. Mais nous avons obtenu des progrès beaucoup moins importants concernant les enfants les plus vulnérables : les nouveau-nés. Trois causes majeures de décès néonatals ont été identifiées en Afrique et qui sont les mêmes au Sénégal : l’asphyxie, la prématurité et les infections. Il a été élaboré partout dans le monde, un ensemble d’interventions qui permettent d’éviter ou de traiter chacune de ces causes [66, 73]. Ces interventions qui ont fait leurs preuves, associées à des systèmes de santé plus solides et à un nombre suffisant d’agents de santé formés, déployés et soutenus pour lutter contre les principales causes de la mortalité infantile, peuvent potentiellement réduire les décès néonataux de 75% [66]. Plus de 2 millions de nouveau-nés pourraient ainsi être sauvés chaque année. Mettre fin aux décès évitables en l’espace d’une génération nécessitera d’accorder une plus grande attention aux mesures nécessaires pour réduire la mortalité néonatale.

DEFINITIONS DES CONCEPTS 

Age gestationnel : la durée de la grossesse est déterminée à partir du premier jour de la dernière période menstruelle normale. L’AG s’exprime en jours ou en semaines révolues.

Naissance vivante : (nouveau-né vivant) : on entend par naissance vivante l’expulsion ou l’extraction complète du corps de la mère, indépendamment de la durée de la gestation d’un produit de conception qui, après cette séparation respire ou manifeste tout autre signe de vie que le cordon ombilical ait été coupé ou non, et que le placenta soit ou non demeuré attaché.

Naissance avant terme : (prématuré) : naissance au delà de 22 semaines d’aménorrhée (ou au dessus de 500g de poids de naissance) et avant 37 semaines révolues (moins de 259 jours) de gestation.

Naissance à terme : naissance entre 37 et 42 semaines révolues (259 à 294jours) de gestation.

Naissance après terme : naissance au delà de 42 semaines d’aménorrhée (294 jours ou plus).

Faible poids à la naissance : poids de naissance inférieure à 2500g (jusqu’à 2499 inclusivement) ;

DONNEES GENERALES SUR LE SENEGAL 

Le Sénégal se situe à l’extrême Ouest du Continent Africain entre 12°5 et 16°5 de latitude Nord et appartient à la zone soudano-sahélienne. Il couvre une superficie de 196.722 km2 . Il est limité, au Nord, par la République Islamique de Mauritanie, à l’Est par le Mali, au Sud par la Guinée et la Guinée Bissau et à l’Ouest, il est ouvert sur l’Océan Atlantique avec 700 km de côtes. Il est caractérisé par un relief plat sablonneux dont l’altitude ne dépasse guère 100 mètres jusqu’à l’extrême Sud-est : c’est un pays plat. Le point culminant, le mont Assiriki situé au sud-est du pays, à une hauteur de 381 mètres [23, 30, 48, 69].

Climat

Son climat est caractérisé par l’alternance d’une saison sèche d’Octobre à Juin et d’une saison des pluies de Juillet à Septembre. La pluviométrie passe de 300mm au Nord quasi désertique à 1200mm au Sud avec des variations d’une année à l’autre. La végétation est composée de steppes au Nord, de savanes arborées au Centre et de forets au Sud [23, 30, 69].

Données administratives
Le nouveau découpage administratif, territorial, et local du Sénégal s’établit comme suit d’après le décret du 10 Septembre 2008. Le territoire passe ainsi de 11 à 14régions administratives avec comme dernières créations Kaffrine, Kédougou et Sédhiou issues respectivement des anciennes régions de Kaolack, Tambacounda et Kolda. Les régions sont subdivisées en département (au nombre de 45). On dénombre 150 communes (assimilées au milieu urbain), 117 arrondissements et 353 communautés rurales [30, 50, 69].

Démographie

La population du pays est passée de 6 896 000 en 1988 (RGPH) à 12 526 488 habitants en 2010. La densité moyenne est de 64 habitants au kilomètre carré. Cependant, cette population est inégalement répartie entre les 14 régions administratives du pays. La région la moins étendue, celle de Dakar, occupe 0,3 % de la superficie du territoire national et abrite près de 23% de la population totale et 75 % de la population urbaine. La région la plus étendue, Tambacounda, abrite environ 6 % seulement de la population [11]. La population croît rapidement ; le fort taux de croissance démographique (2,5 % en 2002 RGPH) résulte essentiellement d’une fécondité encore élevée (ISF de 5,3 en 2005) et d’une mortalité infantile en baisse (68 ‰ en 96-97 et 61 ‰ en 2005). De cette forte croissance, résulte une extrême jeunesse de la population (plus de 50 % sont âgés de moins de 20 ans) [50]. Au niveau national, le taux d’analphabétisme se situe à 65 %. Ce taux d’analphabétisme varie d’une région à une autre. Bien que le Sénégal compte plus de 20 ethnies, plus de 90 % de la population appartiennent à cinq groupes ethniques dominants : Wolof (43 %), Poular (24 %), Sérer (15 %), Diola (5 %) et Mandingue (4%).

La population du Sénégal est essentiellement musulmane (94 % de musulmans). On y trouve aussi des chrétiens (4 %); les animistes et les autres représentent les 2 % restants [11, 23].

Données sanitaires 

En 2010, le Sénégal compte trente quatre (34) hôpitaux ; ces hôpitaux sont devenus avec la reforme des Etablissements Publiques de Santé. Quatre vingt neuf (89) centres de santé dont 20 sont en réalité des postes de santé faisant office de centre de santé et 1 195 postes de santé dont 1 035 fonctionnels, 2 centres de santé psychiatriques (qui ne sont pas considérés ici comme des hôpitaux mais des centres de santé spécialisés), 76 Dispensaires Privés Catholiques (DPC) et 1 603 cases de santé fonctionnelles. Cependant, en termes de couverture en infrastructures sanitaires, le Sénégal n’a pas encore atteint les normes préconisées par l’OMS. Au niveau communautaire, se situent les cases de santé qui constituent le premier recours de soins essentiellement en zone rurale et qui mènent beaucoup d’activités préventives et promotionnelles [50, 69].

Ressources humaines

Malgré les efforts consentis pour renforcer les effectifs, les indicateurs de couverture en personnel montrent qu’on est encore très loin des normes déjà proposées dans le PNDS 1998-2007. Le déficit en personnel soignant par rapport aux normes du PNDS intéresse les sages femmes. En effet, les ratios personnel/population sont passés, entre 1994 et 2008, de 1 sage femme pour 3623 FAR (Femme en Age de Reproduction) à 1 sage femme pour 3946 FAR dans le secteur public ; alors que pour les infirmiers, ils passent de 1 infirmier pour 4687 habitants à 1 infirmier pour 4183 habitants. Pour les médecins, par contre, on note un progrès avec un ratio qui passe de 1 médecin pour 27833 habitants à 1 médecin pour 18615 habitants dans le secteur public. Cette progression est encore plus nette si on tient compte du secteur privé où les médecins représentent une part importante de 41% de l’ensemble total. Si le nombre de médecin se rapproche des normes de l’OMS (1médecin pour 5000 à 10000 habitants), celui des infirmiers et des sages femmes est de s’en approcher (1 infirmier ou 1 SFE pour 300 habitants ou FAR). En outre, on note une disparité dans la couverture selon les régions, (par ex, 460 sages-femmes à Dakar, contre 4 à Kédougou). La politique dans le secteur de la santé demeure dans la dynamique de l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et de la réalisation des objectifs prioritaires du Plan National de Développement Sanitaire 2, notamment la réduction de la mortalité maternelle et de la mortalité infanto juvénile, la maîtrise de la fécondité et l’accès accru aux services de base pour les plus démunis [59, 69].

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I. DEFINITIONS DES CONCEPTS
1-1 Age gestationnel
1-2 Naissance vivante
1-3 Naissance avant terme
1-4 Naissance à terme
1-5 Naissance après terme
1-6 Faible poids à la naissance
1-7 Période périnatale
1-8 Période néonatale
1-9 Période néonatale ultra précoce
1-10 Période néonatale précoce
1-11 Période néonatale tardive
1-12 Taux brut de mortalité
1-13 Taux de mortinatalités ou de mortinaissances
1-14 Taux de mortalité périnatale
1-15 Mortalité néonatale
1-16 Mortalité néonatale précoce
1-17 Mortalité néonatale ultra précoce
1-18 Mortalité néonatale tardive
1-19 Mortalité infantile
1-20 Mortalité maternelle
II. DONNEES GENERALES SUR LE SENEGAL
II-1 Climat
II-2 Données administratives
II-3 Démographie
II-4 Données sanitaires
II-5 Ressources humaines
III. ORGANISATION DU SYSTEME DE SANTE AU SENEGAL
IV.SANTE DU NOUVEAU-NE
IV.1 Dans le monde
IV.2 En Afrique
IV.3 Au Sénégal
IV.3.1. Evolution de la mortalité maternelle
IV.3.2. Evolution de la mortalité néonatale
IV.3.3. Evolution des prises en charge de la grossesse, de l’accouchement, du nouveau-né, de la période post-néonatale
V. PROGRAMME DE SANTE DU COUPLE MERE-ENFANT
V.1 Niveau politique
V.1.1. Engagement politique
V.1.2. Evolution du budget national pour la santé
V.1.3. Mesures politiques pour l’amélioration de la disponibilité des ressources humaines
V.2 AU NIVEAU DES SERVICES CLINIQUES
V.3 AU NIVEAU COMMUNAUTAIRE
DEUXIEME PARTIE : NOTRE TRAVAIL PERSONNEL
I. MATERIEL ET METHODES
I.1 Matériel d’étude
I.1.1. Cadre d’étude
I.1.1.1. La maternité
I.1.1.2. La Pédiatrie / Néonatologie
I. 1. 2. Le personnel
I.2 Méthodologie
I.2.1. Type d’étude
I.2.2. Période d’étude
I.2.3. Critères d’inclusion
I.2.4. Critères de non-inclusion
II. Paramètres étudiés
II.1 Les paramètres maternels
II.2 Les paramètres néonatals
II.3 Recueil, saisie et analyse des données
II.4 Définition des paramètres étudiés
III. RESULTATS
III.1 Prévalence
III.2 Paramètres maternels
III.2.1. Paramètres sociodémographiques
III.2.2. Paramètres gynéco-obstétricaux
III.3 Répartition des nouveau-nés en fonction des paramètres à la naissance
III.4 Paramètres du nouveau-né à la consultation
III.4.1. Répartition des consultations selon le motif
III.4.2. Répartition selon le motif d’hospitalisation
III.4.3. Evolution
III.4.4. Les causes de décès
III.5 Facteurs associés a l’hospitalisation des nouveau-nés
III.6 Facteurs associés à la mortalité des nouveau-nés
IV.DISCUSSION
IV.1 Prévalence
IV.2 Etude descriptive de la morbidité maternelle et néonatale
IV 3 Etude descriptive et analytique des paramètres du nouveau-né
IV.4. Principales causes de décès des nouveau-nés
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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