Facteurs associés à la bilharziose chez l’enfant en âge scolaire dans le district de Manandriana

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Formes neurologiques

C’est une atteinte médullaire aiguë (myélopathie bilharzienne) et atteinte cérébrale aiguë (encéphalite) contemporaines de la phase de migration larvaire (neurobilharzioses invasives), à différencier des localisations encéphaliques plus tardives par réaction granulomateuse après migration ovulaire ectopique (bilharziomes).

Formes cutanées

C’est une dermite cercarienne de la phase d’invasion ou prurigo en éclaboussures ou en bouquets de la phase d’état, le diagnostic étant apporté par la biopsie cutanée.

Associations et complications

– Bilharzioses et cancers : cancer de la vessie dans la bilharziose uro-génitale.
– Interaction schistosomes-salmonelles ou schistosomes-shigelles, Les bactéries peuvent se fixer sur la paroi des vers adultes. Elles entretiennent les infections bactériennes à rechutes dont la guérison définitive ne peut être obtenue que par le traitement spécifique de la bilharziose associée.
– Interaction schistosomes – infection à VIH/Sida : contamination par le VIH favorisée par les lésions génitales dues à Schistosoma. haematobium.
– Interaction schistosome – virus de l’hépatite C : la co-infection schistosomose/hépatite à virus C est fréquente en Egypte suite au traitement de la bilharziose par voie intra veineuse de 1950 à 1980. Elle entraîne une plus grande incidence des cirrhoses et du Cancer Hépato Cellulaire, une mortalité plus élevée, un échec du traitement de l’Hépatite Virus C en cas de sérologie positive pour la bilharziose, malgré un traitement anti-bilharzien.

Mode de l’échantillonnage

Cette étude a adopté le mode d’échantillonnage par sondage aléatoire en grappe à trois degré. L’échantillonnage a été obtenu, soit trente grappes suivant la procédure détaillée en annexe. Le premier degré identifie les communes, le deuxième degré identifie les Fonkotany tirés au hasard et le nombre des grappes respectifs, la troisième partie identifie le ménage de l’élève a enquêté [Annexe1].
Sept (7) enfants ont été sélectionnés dans chaque fokontany. Pour y parvenir, en arrivant au fokontany, l’équipe s’est rendu au centre de chaque fokontany et a choisi les 7 enfants selon la procédure suivante : « Il va prendre 4 trajets différents et pour chaque trajet, il va recruter 2 enfants. Le premier trajet commence au centre vers le Nord, le 2ème commence au centre vers le Sud, le 3ème commence à l’extrême ouest vers le centre et le 4ème commence à l’extrême est vers le centre.

Taille de l’échantillon

La taille de l’échantillon est calculée par la formule suivante. ?=??2.?.(1−?).??2.
Avec zα = 1,96 = 2 p = 0,5 ; prévalence.
Comme aucune donnée fiable n’est disponible pour la prévalence de la bilharziose à Schistosoma mansoni chez l’enfant en âge scolaire dans le district de Manandriana, la valeur estimative de 50% a été prise, (prévalence utilisée en cas de non disponibilité d’une prévalence fiable).
g = 2,1 ; coefficient correcteur de l’effet de grappe.
i = 0,1 ;la marge d’erreur ou précision.

Prévalence de la bilharziose intestinale à Schistosoma mansoni chez l’enfant en âge scolaire

Cette étude s’est déroulée dans le district de Manandriana pendant le mois d’octobre 2016. Elle a porté sur un échantillon de 210 enfants, qui ont bénéficié d’un examen parasitologique des selles (examen des selles frais). La prévalence est de 13,3%. Ce résultat rejoint à l’étude de l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) en 2014 dans le cadre de l’évaluation des schistosomiases et des géohelminthiases dans 360 sites de 24 districts, Manandriana est classé dans la zone méso endémique par la bilharziose à Scistosoma mansoni, avec une prévalence de 10 à 50%. Cette proportion a été obtenue par la réalisation des enquêtes sur la situation des shistosomiases et des géohelminthiases dans cette région (enquête parasitologique et malacologiques) [6].
Cette prévalence est légèrement basse par rapport à une même étude menée par Rakotozandrindrainy R. dans les villages proches d’Ambositra en 2014. La prévalence de la bilharziose à Shistosoma mansoni a été de 15,2%. Ces deux études ont la même méthode, utilisant d’examen microscopique de selles frais. L’égalité de cette proportion découle sur la concordance des modes de vie de la population dans ces deux sites ; en outre, ces deux lieux apartiennent dans la région d’Amoron’i Mania [13].
De même, au Meiganga, une ville de la région de l’Adamaoua au Cameroun, une étude qui y a été faite en 2013 par Fulbert F. a rapporté une prévalence de 10,1% chez les enfants de 6 à 15 ans. Notons que ce village est une zone de forte transmission de Shistosoma mansoni mais après 5 ans de campagne annuelle de distribution de masse de praziquantel, cette proportion diminue, allant de 32,5% en 2011 jusqu’à 10,1% en 2013 [14].
Selon d’autre source, la présence de Schistosoma mansoni, avec des prévalences allant de 3,3 % à 39,1 % a été confirmée, mais uniquement dans la partie ouest du Burkina Faso [15]. Malgré les grands progrès réalisés en matière de lutte contre la schistosomiase au cours de la dernière décennie dans le territoire du Burkina Faso, cette maladie demeure un problème de santé publique dans des régions où elle a été auparavant endémique. En effet, une étude a consisté l’analyse des données parasitaires concernant Schistosoma mansoni recueillies lors des enquêtes parasitologiques et malacologiques.
Comme cette étude, plusieurs auteurs trouvent que la bilharziose reste encore méso endémique dans plusieurs sites ou pays [16 – 19]. Par contre, il y a aussi des villages ou la proportion des infections de la bilharziose à Schistosoma mansoni est élevée comme en Tanzanie (64,3%) [20], au Kenya (76,8%) [21].

Selon l’âge et le genre

Cette étude montre que l’âge moyen est de 10,8 ans avec un écart type à 2,1. Le sex-ratio est de 0,85. Le genre féminin représente 46,9% dans la tranche d’âge de 7 à 10 ans, tandis qu’elle représente 53,1% dans la tranche d’âge de 11 à 14 ans. Les 57,1% des infectés sont dans la tranche d’âge de 11 à 14 ans. Le genre masculin représente 64,3% des infectés. Ils semblent être associés à la bilharziose mais statistiquement non significative.
D’après Draman Z., sur une étude dans dix sites au Burkina Faso, au niveau du genre : les garçons sont plus infestés que les filles [15]. La différence de prévalence liée au sexe est une donnée constante dans cette tranche d’âge. Elle semble liée à des raisons sociologiques ; les filles sont écartées des activités de pêche et de riziculture, de plus, elles participent moins aux séances des baignades qui augmentent les risques de contamination [22].
Dans leurs études, Ouhon J. et al constatent que la prévalence est plus élevée chez les grands enfants (14 à 15 ans : 73,9 %) que chez les petits enfants (5 à 7 ans : 19,6 %). Les garçons sont significativement plus parasités (32,0 %) que les filles (27,0 %). Ce qui signifie que les garçons sont significativement plus infectés que les filles et les enfants plus âgés sont plus infectés que les enfants moins âgés. Cette distribution semble être liée aux comportements et aux activités des groupes de sujets [23 – 25]. En revanche, certaine étude révèle que la bilharziose est associée significativement au genre féminin [26].
Selon l’étude de Fulbert F. au Cameroun, tous les enfants infectés sont des garçons [14] et l’infestation augmente avec l’âge jusqu’à 14 ans [14, 27 – 28].
Selon l’OMS, cela est également valable ; mais il constate par ailleurs que dans des régions d’endémie, l’infestation a sa prévalence et son intensité maximale chez les enfants de 5 à 15 ans alors que l `évolution vers la chronicité est possible plus tard [29].
La tranche d’âge de 6 à 14 ans constitue un important réservoir de parasites sur lequel, seule l’éducation sanitaire des parents peut agir face à la situation. La présence d’un centre de contrôle permanent et efficace à l’hôpital, assurant la distribution du praziquantel, les réunions de sensibilisation et le contrôle des latrines sont des facteurs essentiels à la réussite du programme d’élimination [30].
L’infestation pour des raisons purement culturelles, est considérée comme comportement à risque, car les garçons réalisent plusieurs différentes activités nécessitant des contacts hydriques fréquents et prolongés. L’éloignement des sources de contamination des habitations peut expliquer cette variation selon le sexe, si on suppose que les garçons sont capables d’aller se baigner dans des points d’eau éloignés [31].
Le genre et l’âge sont statistiquement non spécifiques à la bilharziose [22]. Ce résultat concorde avec nos études.

Selon la scolarisation

D’après le résultat, l’enfant scolarisé représente 82,1% des infectés et 73,9% sont de niveau primaire. Les enfants non scolarisés sont tous infectés. La non scolarisation est un facteur majeur associé à la bilharziose.
En effet, les élèves qui n’étudient pas sont relativement sédentaires et exposés à tous les facteurs de risque qui lient toujours aux activités de contact avec l’eau de la mare. D’après une étude au Congo, la majorité des enfants infectés par la Bilharziose à Schistosoma mansoni, sont de niveau primaire, soit 69,3%. En Ethiopie, la prévalence est élevée chez l’enfant de niveau primaire (84,6% dans la tranche d’âge de 5 à 9 ans) [32].
Il est estimé également que le niveau d’étude peut agir dans le sens d’une réduction des comportements à risque ou des contacts infectants. Il ne sera pas considéré, pour une étude, comme facteur de risque et/ou associé car, quel que soit son niveau, l’élève peut être infecté par Schistosoma mansoni (p>0,05) [16].

Selon les signes présentés par les enfants

La douleur abdominale et la présence de sang dans les selles sont les maitres symptômes le plus exposés, qui représente respectivement 37,6%, 16,6%. Aucuns signes de complication n’ont été détectés à savoir la pâleur conjonctivale, l’ascite et l’hémorragie digestive. Statistiquement, la présence de douleur abdominale et du sang dans les selles sont des facteurs majeurs associés à la bilharziose pour cette étude.
D’après une étude, le lien entre la douleur abdominale et l’infection à la forme intestinale a été défini dans 83,8% des cas sans pour autant spécifier le lien avec l’infection à S. mansoni. Les douleurs n’ont pas été un bon indicateur de morbidité pour le diagnostic de la schistosomiase intestinale, contrairement à notre étude [23].
L’autre source a mentionné que l’infection à Schistosoma mansoni n’est reliée significativement qu’aux symptômes suivants : les douleurs abdominales, la diarrhée, la toux et l’hépatomégalie. En croisant les symptômes avec la charge ovulaire, une relation statistiquement significative est notée alors avec : l’hépatomégalie, le sang dans les selles, voire même l’hépato-splénomégalie (p<0.05) [22]. En citant par ordre décroissant, les symptômes importants les plus rencontrées pendant ces études sont : le mal de ventre (80%), la toux (67.5%), les démangeaisons (53%), le sang dans les selles (48%), la diarrhée (48%), les douleurs articulaires (31.1%), l’hépatomégalie (29%), la splénomégalie (23%) ainsi que l’amaigrissement (23%).
Zida A. et al trouvent aussi dans leur étude que les troubles du transit (diarrhées et constipations) sont les signes cliniques les plus fréquents. Ces perturbations sont significativement en relation avec le portage des parasites [33].
Willy N. a constaté également comme dans notre étude que le signe clinique associé à l’infection est la présence de selles sanguinolentes (p=0,000) mais contrairement, pour la pâleur des conjonctives [34].
Pour réduire les complications dues à cette maladie, la population doit consulter devant tout cas de diarrhée glairo-sanguinolente et douleur abdominale.

Selon la prise antérieure de praziquantel

Sur ces enfants présentant des symptômes, près de la moitié a reçu un traitement (42,9%). Parmi eux, seulement les 21,4% ont reçu le traitement médical versus 79,5% pour le traitement traditionnel. La réception de traitement anti bilharzie est un facteur protecteur de la bilharziose. Ce résultat ne concorde pas à la littérature. Une étude a trouvé que 37,2% des enfants ont reçu un traitement médical, 19,0 % un traitement traditionnel, et 43,8 % n’ont pas été traités [35]. D’après une autre étude [16], les auteurs mentionnent que sur les 67,1 % des sujets affirmant n’avoir jamais bénéficié d’un traitement anti bilharzie antérieurement, 87 % sont infectés par Schistosoma mansoni tandis que sur les 32,9 % des sujets affirmant avoir déjà bénéficié d’un traitement anti bilharzie, 83,5% sont encore infectés. Cette relation demeure statistiquement non significative, même lorsque l’on croise le traitement antérieur avec la charge ovulaire (p=0,89).

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Table des matières

INTRODUCTION
I.GENERALITE
I.1 Définition
I.2 Facteurs de risque
I.3 Cycle évolutif
I.4 Physiopathologie
I.5 Manifestation clinique
I.6 Formes Cliniques
I.7 Diagnostic
I.8 Traitement
I.9 Stratégie de lutte et résultats
I.METHODES
I.1 Caractéristique du site d’études
I.2 Type d’études
I.3 Période de l’études
I.4 Durée de l’études
I.5 Populations d’études
I.6 Mode de l’échantillonnage
I.7 Taille de l’échantillon
I.8 Variables étudiées
I.9 Mode et outils de collecte de données
I.10 Analyse et traitement de donnée
I.11 Critère de jugement.
I.12 Considérations éthiques
I.13 Limite de l’étude
II.RESULTATS
II.1 Description globale de l’échantillon
II.2 Facteurs associés à la bilharziose chez l’enfant en âge scolaire dans le district de Manandriana
III. DISCUSSION
I.Prévalence de la bilharziose intestinale
II.Facteurs liés à la bilharziose
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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