Faciliter le travail des élèves dyslexiques en prenant en compte leur fatigue et leur état attentionnel
Les élèves dyslexiques doivent être ménagés, il est inutile de les comparer à leurs camarades qui ne souffrent pas ce mal, au risque de les démotiver, de leur faire croire qu’ils seront toujours les mauvais élèves et que rien ne peut être fait, comme l’explique François Bourdil « Personne n’a […] besoin de remuer le couteau dans la plaie » . Un élève dyslexique a parfaitement conscience de ses soucis que lui amène son trouble face aux apprentissages. Varier les approches permet d’apporter la possibilité aux élèves de réussir à faire des progrès, pour cela on peut pratiquer l’oral, on peut favoriser la reformulation, afin de permettre une meilleure compréhension. Il est important que l’enseignant face varier et croiser les différentes variables pédagogiques qui peuvent être mises en place.
Le partenariat
Il est préférable de pratiquer un partenariat ouvert. Dans l’enceinte de l’école il est envisageable qu’un partenariat s’installe entre tous les enseignants, pour plusieurs raisons. Les autres enseignants peuvent être un support, une aide pour l’enseignant qui cherche à varier ses pratiques pédagogiques afin d’aider au maximum un élève dyslexique. Par ailleurs, il est évident que ce partenariat pourra également permettre de mettre en place des créneaux de décloisonnement, afin de permettre des groupes de niveau avec une prise en charge vraiment spécifique, que ce soit pendant un temps de la classe classique ou pendant une heure de soutien.
Cependant, en parallèle à ces heures de soutient, il est important que l’élève dyslexique soit inclus dans la classe, car les élèves dyslexiques souffrent souvent d’une mise à l’écart, d’une exclusion par ses paires.
Un élève comme les autres
Il faut que les élèves dyslexiques comprennent également qu’ils peuvent avoir accès à tous les savoirs. Les enseignants peuvent continuer d’essayer de permettre à l’élève d’accéder à un savoir, même si il a était enseigné auparavant. François Bourdil explique que cet apprentissage « différé » peut également passer par l’enrichissement du lexique. En effet, acquérir du lexique supplémentaire peut permettre de développer la compréhension d’une notion.
Il faut faire la différence entre les élèves en difficulté pour n’importe quelles autres raisons que la dyslexique, car chaque élève à besoin éducatif particulier nécessite que l’enseignant mette en place des adaptations. C’est pour cela que la question des adaptations pédagogiques est essentielle pour ces élèves.
Partie méthodologique
Problématisation
L’usage de différents dispositifs peut aider les élèves à rentrer dans la lecture et la compréhension. La collection « Délie mes mots », des éditions Auzou, propose aux élèves dyslexiques, une collection qui leur serait adapté. Il est alors question de voir si l’utilisation de cette collection a un impact positif, négatif ou neutre, sur la capacité de lecture, la compréhension, le sentiment de fatigue et de compétence des élèves dyslexiques.
Description et contexte
Les différents tests sont réalisées dans une école du centre de Lille, dans un environnement plutôt favorisé. Quatre enfants ont été choisi afin de réaliser cette expérimentation, sur trois jours. Il s’agit d’un enfant, scolarisé en classe de CM1, né en 2007, nommé C dans le reste de cet écrit pour des raisons d’anonymat, de deux enfants scolarisés en classe de CM2, nés en 2006, nommés Y et B et enfin d’un dernier enfant nommé S, scolarisé dans une classe de CE2/CM1, née en 2007. Les enseignants de ces trois classes sont également amenés à répondre à un questionnaire sur leur pratique de classe et sur l’éventualité d’utiliser le dispositif en question.
Viendront s’ajouter des témoignages de personnes dyslexiques étant dans le parcours supérieur, dans le secondaire ou sur le marché du travail, afin de mettre en évidence leur ressenti et les dispositions qu’ils ont vécu lors de leur parcours, ainsi que le regard qu’ils ont eux-mêmes sur leur trouble et son importance. Ils pourront également exprimer leurs attentes pour les générations futures qui pourraient avoir le même trouble qu’eux.
Descriptions des supports
L’expérimentation de ce mémoire est fondée sur l’utilisation d’ouvrage des éditions Auzou et de la collection « Délie mes mots ». Cette collection est directement adressée aux élèves dyslexiques, puisqu’elle met en place des adaptations permettant aux élèves de décoder plus facilement, d’être moins fatigués et de se concentrer davantage sur la compréhension du texte lu. Ces adaptations sont multiples :
➢ Des lignes écrites plus courtes
➢ Un fond uni qui permet de faciliter l’action de lire
➢ Des occurrences répétées pour permettre aux élèves de les reconnaître plus facilement
➢ Des mots choisis
➢ Des mots compliqués à lire pour lesquels chaque syllabe est d’une couleur différente
➢ Un glossaire permettant aux enfants de découvrir immédiatement le sens des mots nouveaux
➢ Le choix du temps verbal
➢ Un marque page qui isole les mots à lire
De plus, les différents ouvrages sont adaptés au niveau des élèves, l’œuvre utilisé ici est Malo et le baobab magique
Déroulement de l’expérimentation pédagogique
Le déroulement
L’expérimentation pédagogique se déroulera en deux temps. Il s’agit tout d’abord de rencontrer une première fois les élèves afin de réaliser une première phase de lecture. Le texte proposé est un extrait d’un des ouvrages choisi retranscrit de manière classiques, avec l’image intégré au corps du texte. A la suite de la lecture, un entretien est organisé. L’élève rempli oralement un question et réalise un résumé qui servira pour la comparaison entre l’emploi de l’ouvrage « Délie mes mots » et la version retranscrite classique. Lors de la seconde rencontre, un jour différent pour prendre en compte la dimension fatigable des élèves dyslexiques, la procédure est répétée à l’identique.
Chaque rencontre n’excédera pas les 30 minutes, afin de ne pas favoriser la fatigue des élèves concernés. Si l’expérimentation est terminée avant les 30 minutes imparies, les élèves retourneront aux occupations scolaires qu’ils ont quitté pour réaliser la lecture et l’entretien.
Pendant ces 30 minutes, 5 minutes environ sont destinées à la présentation de l’activité à chaque enfant, afin de lui permettre de savoir ce qu’il va faire et de le rassurer (cette phase ne sera qu’un simple rappel lors de la seconde rencontre). Viendra ensuite un temps variable de 15 à 20 minutes alloué à la lecture, la plus confortable pour l’enfant en question, le plus souvent les élèves dyslexiques sont plus à l’aise lors d’une lecture silencieuse. Vient ensuite 5 à 10 minutes d’entretien, au court desquelles le questionnaire est rempli sur la base des réponses de l’élève. Les élèves dyslexiques étant facilement fatigables, il est envisageable de leur lire les questions afin de les aider dans cette action. Pour les questions libres, on peut également envisager de ne pas les faire écrire, afin de leur permettre de mobiliser uniquement leur attention sur la réponse et non sur la réponse et l’écriture.
Le questionnaire et l’entretien portent sur la notion de ressenti, la notion de fatigue et la notion de compréhension. Il s’agit de vérifier si l’emploi de cette collection tient ses promesses et permet de faciliter la compréhension d’un texte lu par un élève dyslexique, en lui facilitant l’accès au décodage par les différentes adaptations utilisées et mises en place par l’éditeur.
Les questionnaires
Lors des différents tests, les élèves sont amenés à répondre à un questionnaire sous forme de grille, leur proposant des réponses types : pas du tout, un peu, moyennement, oui, beaucoup/vraiment. Il s’agit également de leur demander un résumé afin de pouvoir vérifier la compréhension ou non du texte lu. Une dernière question laisse libre court aux remarques que peut faire l’élève à la suite de cette lecture (Annexe 3).
Ensuite, l’enseignant(e) est amené(e) a répondre lors d’un entretien à quelques questions portant sur ses pratiques, ses connaissances sur la dyslexie et sur le dispositif employé. Il s’agit également de voir, comment il(elle) réagit face à un enfant dyslexique (Annexe 2).
Les expériences et le vécu de personnes dans le secondaire, le supérieur ou dans le monde du travail, sont relatés à l’aide d’un questionnaire qui sera rempli à distance, par voie numérique (Annexe 3).
Deuxième test : Expérience « texte seul »
Contextualisation
Ce deuxième recueil a été réalisé pendant la troisième période, en début de période le 13 janvier 2017. Il s’agissait cette fois-ci de faire lire aux élèves choisis un texte, écrit en times news romans, taile 12 et sans image. L’enjeu ici était de voir le niveau de compréhension et de fatigabilité des élèves dans une situation qui peut arriver en de la classe et de comparer les résultats avec la première phase d’expérience.
Résultats
Élève n° 1 : B
Comme lors de la première rencontre, B. a eu des signes d’incompréhension et de fatigue lors de la lecture qu’il a réalisé à voix haute. Cependant, il a expliqué avoir aimé « moyennement »l’extrait du jour. Ce qui a retenu son attention était la présence du thème de la cuisine dans le texte. Contrairement à la première fois, il a dit être fatigué suite à la lecture, de manière beaucoup plus franche et a expliqué que la lecture lui avait paru être très longue. A cela, s’est ajouté le fait qu’il avait eu plus de difficultés à comprendre le texte.
Lorsque je lui ai demandé ce qui avait pu l’aider à comprendre lors de la lecture, il a choisi d’isoler les mots duchamp lexical de la cuisine et du restaurant, qui lui ont permis de suivre une sorte de fil conducteur et donc de mieux comprendre l’histoire. Afin de m’assurer de la compréhension du texte, j’ai choisi d’ajouter une question portant sur le lexique utilisé ainsi que sur les expressions employées . Par cette question, je me suis rendu compte qu’il n’avait pas pu comprendre le texte car il ne maîtrisait tout simplement pas le sens de nombreux mots dans le texte (par exemple: marabout, gris-gris … Les mots isolés sont les mots qui faisaient partis du glossaire présent dans le livre de la collection « Délie mes mots »).
L’absence des images est apparu pour B. comme la condition de son incompréhension, il a expliqué que les images étaient nécessaires pour comprendre parce qu’elles permettent au lecteur de s’imaginer l’histoire et donc de mieux la comprendre.
La compréhension était donc partielle pour B., ce qui a été confirmé par son résumé : mélange les personnages, ne raconte pas tous les passages de l’histoire mais il arrive a restitué une bonne partie de la trame centrale et l’arrivée d’un nouveau personnage.
Contrairement à la première fois, lors de ce nouveau test B. a réussi à donner des pistes qui pouvaient l’aider à mieux comprendre et à mieux lire et donc à être moins fatigué. Il a proposé par exemple d’écrire plus gros et de mettre de l’espace entre les lignes pour ne plus se tromper et« voir mieux ». Il a dit également qu’il aimerait avoir un endroit avec les définitions des mots difficiles pour pouvoir mieux comprendre et apprendre de nouveaux mots.
Élève n°2 : Y
Suite à la lecture de ce nouvel extrait Y. a exprimé qu’il avait apprécié l’histoire dans son ensemble. Cependant, il a également expliqué que la lecture de cet extrait l’avait moyennement fatigué et que la lecture lui avait paru un peu longue.
En ce qui concerne la compréhension, il a eu quelques difficultés à comprendre pourquoi il y avait un nouveau personnage et quel était l’enjeu de ce nouvel individu dans l’intrigue. Y. a expliqué que pendant la lecture il avait pris conscience de certains indices pour comprendre l’extrait : le thème de la cuisine par exemple. Sa compréhension a été mise à mal également par la non-connaissance de plusieurs mots utilisés dans le texte. Son résumé était donc très succin.
Troisième test : le livre de la collection
Contextualisation
Ce dernier test prend place le 3 mars 2017, soit en début de période 4. Les participants sont toujours les quatre même élèves. Pendant cette dernière rencontre, les élèves ont pu lire la suite de l’histoire de Malo et le Baobab Magique, mais cette fois ci ils ont pu utiliser le livre de la collection « Délie mes mots ». Il s’agissait donc d’établir un parallèle entre les réponses reçues lors des deux premières rencontres et celles de cette dernière. Ainsi, l’enjeu était de voir si les aides mise en place dans la collection permettent oui ou non aux élèves de déchiffrer plus facilement, de mieux comprendre et si cela avait un impact sur leur fatigabilité. Comme lors des deux premiers rencontres, la longueur de l’extrait était semblable à celles des deux premiers tests.
Résultats
Élève n°1 : B
Lors du début de l’entretien, les différents outils ont été présenté à l’élève (cela a d’ailleurs était le cas pour tous les participants). Pendant la lecture, B. a choisi dans un premier temps de ne pas utiliser la réglette pouvant permettre d’isoler la phrase à lire, puis il a décidé de la saisir pour l’utiliser. Il a choisi pour la troisième fois de lire à voix haute, mais c’est la première fois qu’il laissait transparaître une volonté de mettre une intonation dans la lecture.
La lecture était plus aisée, le déchiffrage moins « haché » sur les mots difficiles. En revanche, il a rapidement remarqué que la première phrase de chaque « chapitre »était répétée et il a fini par ne la lire plus qu’une seule fois.
Concernant la compréhension, on peut remarquer que contrairement aux fois précédentes, il a été capable de réaliser un résumé plus complet : les personnages étaient tous présents ainsi que la majorité des activités qui ont marqué le récit. Ce participant a également fait apparaître qu’il ne se sentait pas vraiment fatigué après cette lecture, et que cette dernière n’avait pas été dure à comprendre ni trop longue à lire.
Pour expliquer pourquoi cela avait été plus simple de comprendre l’histoire que lors des fois passées, il a expliqué que la présence des grandes images étaient bénéfiques pour lui, car selon lui, elles racontent un morceau de l’histoire et montre comment sont les personnages et combien ils sont.
Lors du passage en revue de l’impact des différents moyens disponibles en aide à la lecture, cet élève a expliqué avoir apprécié la taille de l’écriture et de l’interligne ainsi que la réglette qui lui ont permis de ne plus « se perdre » dans les lignes. A la fin de l’entretien, je lui ai demandé quel ressenti il avait entre cette lecture et les précédentes réalisées. Il a tout simplement dit que lire avec ce livre était plus simple, car les images, l’écriture, les couleurs lui donnaient d’avantage envie de lire plus de page et lui faciliter la tâche. Il a également expliqué que les mots du glossaire lui permettaient de mieux comprendre. Il estimait qu’il se sentait moins fatigué également lors de la lecture sur le livre : c’est d’ailleurs ce que révèle le rapport des réponses entre les trois questionnaires.
Élève n°2 : Y
Y. a commencé l’entretien par l’observation des images, à chaque fois qu’il tournait la page, il s’arrêtait un petit instant pour observer l’illustration correspondante. Sa lecture était un peu plus fluide que lors des premiers entretiens, il a même essayé de mettre l’intonation quand les différents personnages dialoguaient.
Le doublement du titre de chaque chapitre à être un problème pour cet élève, qui a trouvé dans la répétition une gêne : une incompréhension liée au sens et à la nécessité de doubler la phrase. La présence de grandes images était centrale pour lui, il les observait avant la lecture et il a expliqué qu’elles l’avaient aidé à comprendre ce qu’il se passait dans l’extrait.
Cependant, il a relevé le fait que selon lui il fallait mettre plus d’image, par exemple 2 sur la même page d’illustration pour avoir encore plus d’informations.
Concernant la compréhension, son résumé relatait les événements dans le bon ordre et faisait intervenir les différents personnages. Y. est apparu beaucoup plus enjoué que lors des premiers entretiens, il a dit qu’il n’était pas fatigué à cause de la lecture et qu’elle était moins longue que la dernière fois (ce qui est erroné) et qu’il voulait rester pour pouvoir lire la suite.
Selon lui, le livre était plus agréable à lire par l’objet lui-même ainsi que par les images. Nous pouvons cependant remarquer qu’il n’a pas eu recours à la réglette pour isoler la phrase à lire expliquant que les espaces étaient assez grands pour qu’il ne se trompe pas de ligne. De même, il ne s’est pas reporté au glossaire présent à la fin de chaque page du texte, ce qui ne l’a pas empêché de répondre à la question de vocabulaire.
Autour sentiment de compétence et capacité de lecture
Le diagramme suivant est proposé à la suite du croisement des différentes observations et réponses aux questionnaires données par les participants.
Lors des différents tests, les participants ont adopté des comportements et des commentaires différents. Pendant le premier test, trois participants ont par exemple demandé si il fallait bien lire ou si il fallait donner des bonnes réponses, parce qu’ils ne « savaient pas ».Lors de notre seconde rencontre, deux des participants ont eu une réaction au niveau du visage dénotant de l’inquiétude face au texte. Lors de notre dernier entretien, un des participants a demandé qu’on lui confirme qu’il n’y avait toujours pas de bonne réponse par rapport à la lecture.
L’utilisation du livre à amener également l’envie chez deux des participants qui ont trouvé que le livre était plus simple à lire, plus joli et qu’il donnait plus envie de lire. L’objet en lui même avait un attrait au-delà des dispositifs qu’il peut contenir. Par exemple, un des participants trouvent qu’avec les images, la lecture était plus simple et plus agréable car les images et le texte ne se mélange pas mais « s’additionnent ».
De même, la présence de la réglette et la mise en page (typographie, taille, interlignes) a amélioré la capacité de lecture chez tous les participants. Tout comme la présence de différentes couleurs pour les mots plus compliqués à déchiffre. Cependant, un des participants a fait remarquer que parfois les couleurs pouvaient être nécessaire sur d’autres mots dans le texte.
Le sentiment de compétence est aussi apparu lors du dernier test selon moi, lorsque trois des participants sur quatre ont choisi de mettre l’intonation dans leur lecture, alors que cela n’avait jamais été le cas lors des deux premiers tests. Cela est révélateur d’un sentiment de confiance en soit et d’une volonté de croire en sa capacité de lecture. Le sentiment de compétence et de capacité à lire à pu également apparaître lors de ce même test, lorsque deux des participants ont choisi de ne pas utiliser la réglette disponible en expliquant qu’ils n’en avaient pas besoin pour lire.
Ces différentes remarques se vérifient dans le diagramme, en effet pendant le test de référence, les participants ont trouvé que le texte était long, l’écoute de leur lecture et l’observation de leur comportement a mis en évidence que la lecture était difficile ou moyennement difficile pour les participants. Le test n°2 met en évidence que lorsque les participants se retrouvent confrontés à un texte n’étant pas du tout adapté à leur dyslexie : le sentiment de compétence et la capacité de lecture devient alors très faible. Au contraire, l’utilisation d’un livre, qui leur est dédié et qui leur a été présenté comme tel, augmente le sentiment de capacité en lecture. A la fin de ce dernier test, les participants ont déclaré dans la totalité que la lecture avait été simple et plus courte que les fois précédentes.
Avis des participants sur l’ouvrage lui même
Les participants
Lors de la dernière rencontre avec les participants, l’ouvrage leur a été présenté comme ayant plusieurs dispositifs pouvant les aider. Ils ont chacun à leur tour observé et parfois posé des questions pour mieux comprendre l’intérêt de chacun d’entre eux.
De manière générale, ils ont apprécié qu’un livre ait des adaptations pour leur troubles.
Ils n’ont pas tous utilisé la totalité des dispositifs proposés. C. par exemple a beaucoup de mal à suivre la ligne pour lire, de ce fait il a beaucoup utilisé la réglette et a été très réceptif à la taille de l’écriture et de l’interligne. De plus, pour comprendre l’histoire, il s’est appuyé sur les images qui lui ont amené des informations essentielles sur l’histoire, informations à côté desquelles il serait peut être passé dans une lecture classique. Y. a exprimé le même avis de C. B. est un élève très affecté par son trouble, il est le seul à avoir utilisé autant de dispositif en même temps, il s’est reporté aux images et a utilisé la réglette pour ne pas perdre sa ligne et avoir « une page blanche tout autour de la ligne ». Les couleurs lui sont venues en aide lors de la lecture, ce qui lui a permis d’avoir une lecture beaucoup plus fluide. En revanche S. ne comprenait pas pourquoi il y avait une réglette et a trouvé cela inutile, car selon elle la taille de l’écriture et l’interligne étaient suffisants.
A la fin du dernier test, tous les participants ont dit « préférer » lire le livre de la collection « Délie mes mots », plutôt que des textes habituels, et qu’il pourrait être intéressant de l’utiliser dans la classe.
Plusieurs adultes dyslexiques ont répondu à un questionnaire concernant leur scolarité. Il ressort de leur questionnaire que ce genre de dispositif aurait été nécessaire pendant leur scolarité afin de les accompagner au mieux et pouvoir prendre confiance en soi et évoluer sans avoir un regard négatif ou marginal de soi-même.
Les enseignantes
De manière globale, les enseignantes n’avaient pas connaissance de cette collection proposée par les édiction Auzou. Elles ont trouvé intéressant de passer par le biais de la participation à des recherches dans le cadre d’un mémoire, pour enfin découvrir cette collection.
Dans l’ensemble, elles s’accordent sur le fait que cette collection est très riche de dispositifs et de moyens pouvant permettre aux élèves dyslexiques de pouvoir lire, tout en comprenant d’avantage et en étant moins fatigué.
Cependant, deux d’entre elles émettent une mise en garde. La première ne souhaite pas l’utiliser comme tel dans sa classe, par peur de stigmatiser de nouveau l’élève qui en aurait besoin. Elle a la crainte de renforcer une image négative de lui-même et ne peux pas envisager de proposer à toute la classe de lire cette collection. En revanche, elle a expliqué que l’utilisation de cet ouvrage par le biais des APC serait très enrichissant pour cet élève dans la mesure où il pourrait utiliser cet ouvrage sans être dans le groupe classe.
La seconde a été surtout touché par la richesse des dispositifs présents dans un seul et même ouvrage, depuis le début de sa carrière, comme l’enseignante précédente également, elle a rencontré de nombreux élèves dyslexiques et a appris à lire et à se documenter afin de pouvoir les accompagner. Elle envisage l’utilisation de cette collection dans sa classe, mais elle explique qu’elle ne mettrait peut être pas tous les dispositifs du live en accès aux élèves concernés. Elle a expliqué que chaque élève a des besoins et des capacités différents, et qu’il ne faudrait pas soit lui donner trop peu d’aide soit le noyer sous tous ces dispositifs et lui ajouter des difficultés supplémentaires.
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Table des matières
Introduction
I. Partie théorique
A. Les différentes formes de dyslexie
B. La scolarisation des élèves dyslexiques
C. Les principales pistes d’adaptations pédagogiques
1. L’importance des consignes
2. L’organisation temporelle et l’organisation spatiale de la classe
3. L’évaluation des élèves dyslexiques
4. Les différents outils
5. Faciliter le travail des élèves dyslexiques en prenant en compte leur fatigue et leur état attentionnel
6. Le partenariat
7. Un élève comme les autres
II. Partie méthodologique
A. Problématisation
B. Description et contexte
C. Descriptions des supports
D. Déroulement de l’expérimentation pédagogique
1. Le déroulement
2. Les questionnaires
III. Résultats
A. Entretiens avec les professeurs des élèves concernées
B. Premier test : Expérience de « référence »
1. Contextualisation
2. Résultats
3. Bilan
C. Deuxième test : Expérience « texte seul »
1. Contextualisation
2. Résultats
3. Bilan
D. Troisième test : le livre de la collection
1. Contextualisation
2. Résultats
3. Bilan
IV. Discussion
A. Autour du sentiment de fatigue
B. Autour sentiment de compétence et capacité de lecture
C. Autour de la compréhension
D. Avis des participants sur l’ouvrage lui même
1. Les participants
2. Les enseignantes
V. Enrichissement professionnel
Conclusion
Annexes
Annexe n°1
→ Questionnaire élève test n°1
→ Questionnaire remplis Test n°1
→ Questionnaire élève test n°2
→ Questionnaires remplis Test n°2
→ Questionnaire élève test n°3
→ Questionnaires remplis Test n°3
Annexe n°2
→ Questionnaire enseignant
Annexe n°3
→ Questionnaire recueil d’expériences vécues
Annexe n°4
→ Questionnaires d’expériences vécues remplis (Questionnaires dans l’état de la réception, non réécris)
Bibliographie
Sitographique
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