Faciliter la desserte interne dans les pôles économiques

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Les navettes autonomes aujourd’hui

La ville de demain se construit dès aujourd’hui en développement l’un des enjeux importants de la Smart City1 : la mobilité. Les grandes villes doivent faire face à plusieurs problématiques : trafic routier surchargé, congestion, pics de pollution… La place de la voiture individuelle est l’une des causes à ceci. Une alternative à la voiture qui s’inscrit dans la logique de mobilité connectée est le véhicule autonome. Celui-ci peut être une voiture ou une navette pour transport en commun. D’après l’OCDE2, un véhicule autonome pourrait remplacer dix voitures individuelles. C’est un véhicule capable de rouler sans l’intervention d’un conducteur. 100% électriques, les navettes permettent de limiter les émissions de CO2

Transdev, pionnier des véhicules autonomes

Transdev a un rôle pionnier dans le monde de la mobilité autonome. Avec plusieurs expérimentations et partenariats à son actif, Transdev s’inscrit dans cette logique de green mobility moderne. Le groupe est le premier exploitant européen de bus électriques « zéro émission ».

La réglementation

Aujourd’hui en France, selon la réglementation, il est possible de mettre en circulation des navettes autonomes dans un site fermé, avec un conducteur qui en a le contrôle pour activer ou désactiver l’autonomie du véhicule. Concernant la circulation sur voies ouvertes, il est possible à des fins expérimentales de faire rouler des navettes autonomes. Cette réglementation stricte voire contraignante tend à évoluer afin de s’adapter aux enjeux de mobilité à venir.

Des projets en marche pour la mobilité de demain

Deux start-up françaises se partagent le marché dans le monde des navettes autonomes : EasyMile et Navya. L’une toulousaine, l’autre lyonnaise, toutes deux sont spécialisées dans la conception et construction de véhicules autonomes depuis leur création en 2014. Le groupe français Lohr monte aussi sur le devant de la scène et est en partenariat avec Transdev. Nombreuses sont les expérimentations des navettes autonomes sur le territoire français. En général ces expérimentations durent 1 ou 2 mois et le service est gratuit pour les usagers. Leur objectif est d’évaluer l’acceptabilité sociale et de mesurer les adaptations nécessaires en milieu urbain.

Caractéristiques d’une navette autonome

Les navettes autonomes n’ont pas besoin de conducteur qui est remplacé par un ordinateur. C’est pour cela qu’il n’y a ni volant ni pédale à bord de tels véhicules. Les navettes sont programmées pour circuler sur des trajets courts. L’EZ10 d’EasyMile ou l’Arma de Navya fonctionnent de la même manière : à l’aide de capteurs, les navettes sont en mesure de détecter un circuit prédéfini, de repérer les obstacles, d’adapter sa trajectoire. Une condition nécessaire est alors d’avoir un réseau Internet fiable sur le territoire d’exploitation. Concernant leur recharge, des bornes à cet effet sont nécessaires. Il est possible de superviser les navettes à distance en cas de pannes, d’imprévus.
Plusieurs modes de configuration sont possibles pour la navette EZ10 notamment :
– Arrêt à chaque station.
(Comme un métro).
– Arrêt à la demande.
(Arrêts prédéfinis).
– Mode à la demande.
(Itinéraire variable).

L’Indre-et-Loire : une nouvelle Smart Region

La mobilité, l’optimisation énergétique, la protection de l’environnement et la sécurité forment les piliers de la « smart region ». Même si ce sont dans de grandes villes (Nantes, Paris, Rouen, etc.) que les expérimentations ont lieu, pensons dès aujourd’hui à développer de tels moyens de transport sur des territoires plus modestes. Avant d’envisager de remplacer tous les autocars présents sur les réseaux urbains et interurbains, les problématiques du premier ou dernier kilomètre et la desserte interne de zones économiques par exemple font l’objet de cette partie. Les propositions sont faites à l’échelle urbaine puis à la l’échelle départementale.

Optimiser le premier/dernier kilomètre

L’aéroport international de Tours est un site intéressant en termes de fréquentation, puisque ce sont 190 417 passagers qui y ont transité en 2017. D’ici à 2035, ce sont 500 000 passagers qui sont attendus par Tours Métropole. Pour ce flot de population, la question du premier ou dernier kilomètre se pose. L’aéroport se trouve à moins de 10 km de la gare de Tours, soit environ 11 mn en voiture. (Figure 2) L’accès à celui-ci peut se faire de plusieurs manières à partir du centre-ville :
– En voiture.
– En tramway : Ligne A (Fil Bleu), arrêt Vaucanson à 700 m de l’aéroport.
– En bus : ligne Tempo 2 et ligne 53 (Fil Bleu), arrêt Vaucanson à 700 m de l’aéroport.
– La ligne 56 (Fil Bleu), arrêt Vaucanson, permet de relier Chanceaux sur Choisille, au nord de Tours, à l’aéroport.

De la navette autonome à un écosystème autonome

En supposant qu’une navette autonome de type EasyMile consomme 1.5kWh/km pour effectuer les trajets entre le tram et l’aéroport (D’après les données de la navette de Transdev d’expérimentation à Issy-les-Moulineaux), elle consomme 1350 kWh/an. L’idée est de créer un système auto-suffisant qui permette de produire énergétiquement ce dont a besoin la navette pour circuler. Il est possible d’opter pour une station de recharge utilisant des énergies renouvelables comme le soleil. Il s’agit dans cette proposition d’installer une ombrière. Le système logique qui suit (Figure 7) permet de calculer la surface nécessaire de panneaux solaires à installer sur l’ombrière en fonction de la consommation de la navette pour obtenir un bilan énergétique positif ou nul. La production énergétique des panneaux solaires dépend de leur surface, de leur rendement et du rayonnement solaire annuel. Si une navette est mise en place pour effectuer les trajets entre le tram et l’aéroport, une surface S de 6 m² de panneaux photovoltaïques suffit pour obtenir un bilan nul.

Amboise

Amboise, riche de son histoire et de son patrimoine, attire de nombreux curieux chaque année dans son Château royal ou encore dans la demeure de Léonard de Vinci. Son centre-ville constitue un terrain d’expérimentation idéal pour les navettes autonomes. Le réseau urbain déjà existant est relativement complet et permet grâce à ses 4 lignes de desservir plusieurs quartiers et plus particulièrement la gare SNCF sur la ligne principale (ligne1). La gare SNCF, avec près 490 000 voyageurs en 2016, est desservie par des Intercités entre Tours et Paris et des TER en direction de Chambord, Orléans ou St-Nazaire.
Le tracé de 1.3 km ci-après (Figure 15) est déjà existant sur la ligne 1. Cependant, il s’agit dans un premier temps d’expérimentation et d’offrir une ligne spéciale Centre-ville (Arrêt Max Ernst) – Gare SNCF pour capter les potentiels touristes et leur faciliter le transport du premier/dernier kilomètre. Les horaires peuvent être les mêmes que ceux déjà proposés et qui permettent des correspondances.

La ZAC Isoparc de Sorigny : un territoire en devenir

La ZAC Isoparc est située à la limite de la métropole tourangelle sur les territoires de Sorigny et de Monts (Figure 23). Ce parc d’activités est « en lien direct avec l’Europe». Ce site tire ses avantages de position stratégique : il est au croisement de trois autoroutes : A10, A85, A28, à 15 minutes de la gare TGV, à 20 minutes de l’aéroport de Tours. Il est donc aisé de relier la ZAC d’Isoparc au reste de l’Europe via l’autoroute, les LGV ou encore l’avion.
Isoparc est un générateur d’emplois. Grâce à la vingtaine d’entreprises déjà présentes telles que Lidl, La Poste, le Domaine de Thais (Hôtel-Restaurant) ou Véolia, le parc d’activités emploie près de 2 500 salariés.
Ce sont 250 hectares de surfaces qui sont consacrés au site, pour le moment une première tranche de 153 hectares est aménagée et cessible en lots (Figure 24). Environ 40% du parc est destiné à l’aménagement paysager afin de permettre une meilleure intégration environnementale. Un véritable cadre de vie est offert aux salariés et aux entreprises : crèche, salle de sport, restaurants, salles de réunion. C’est un parc d’activités en expansion qui ne va cesser de se développer. C’est pourquoi, il faut faire d’Isoparc un atout de l’économie d’Indre-et-Loire. En termes de mobilité, ce site se révèle comme être une opportunité pour promouvoir le transport électrique et autonome. Dans la même optique que les navettes autonomes mises en circulation sur le site de la centrale nucléaire de Civaux (Cf : p.4, des projets en marche pour demain), il s’agit de permettre le transport des salariés au sein du parc d’activités. A l’heure actuelle, le site n’est pas encore développé à son maximum mais représente un réel enjeu pour ce genre de transport. De plus, afin de justifier davantage cette proposition, Isoparc souhaite mettre en avant le respect de l’environnement dans le cadre du Grenelle de l’environnement. C’est dans cette logique que des navettes autonomes pourront à terme circuler sur le site d’Isoparc.

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Table des matières

Remerciements
Introduction
Organisme d’accueil : Transdev Touraine
Projets
Les navettes autonomes aujourd’hui
La réglementation
Des projets en marche pour la mobilité de demain
Caractéristiques d’une navette autonome
L’Indre-et-Loire : une nouvelle Smart Region
Optimiser le premier/dernier kilomètre
Aéroport de Tours
Les gares
Faciliter la desserte interne dans les pôles économiques
La navette autonome au service du Transport À la Demande
Conclusion et retour d’expérience
Bibliographie

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