Fabrication d’un médicament homéopathique
Principes généraux de l homéopathie
Historique
L’homéopathie existe depuis plusieurs siècles. Les premiers fondements de cette médication ont été découverts et décrits par Hippocrate (460 à 361 avant Jésus-Christ). Ce n’est qu’en 1796 que l’homéopathie est énoncée de façon explicite dans un essai publié par Hahnemann. Cette thérapeutique s’est diffusée en Europe à partir de 1820 et en France dès 1830. C’est une médecine dont l’utilisation est en constante augmentation. Elle est actuellement employée en France par 5 000 médecins généralistes de façon quotidienne et 25 000 médecins de façon ponctuelle.
Hippocrate
Hippocrate (460-361 avant Jésus-Christ), décrit comme le père de la médecine, édicte les grandes lois de la pratique médicale. Il souhaite que la médecine s’appuie sur des observations et des faits, sur ce qu’il appelle la réalité, en considérant l’individu dans son intégralité et dans son environnement ainsi que tout ce qui peut l’influencer (les influences environnementales, sociales, affectives, les variations atmosphériques…).
Fondamentalement rationnelle, sa démarche ne fait pas appel aux dieux, à la vengeance divine ou aux hypothèses pour comprendre la cause d’une maladie et à la magie ou sorcellerie pour la guérir. Le patient devient la préoccupation première du praticien. Au cours de ses différentes recherches, il remarque que le simple changement climatique ainsi que l’état sanitaire suffisent à déclencher une maladie. De plus, il constate que la maladie ne survient pas de façon brusque, mais passe par différents stades ou symptômes avant d’atteindre son paroxysme : « la crise ». Pour établir le diagnostic, il note les signes et symptômes accompagnant l’affection tels que : l’état psychologique, la respiration, la température, le rythme cardiaque de l’individu.
Première partie : L’homéopathie et ses principes généraux Il décrit trois systèmes médicaux, fondements de notre actuelle démarche diagnostique et thérapeutique : – La loi des contraires : « les contraires sont guéris par les contraires « , à l’origine de la thérapeutique dite « allopathique ». Le patient reçoit un médicament qui lutte contre les réactions de l’organisme.
– La voie du verbe représentée, aujourd’hui, par la psychanalyse. On examine l’état psychologique du patient.
– La voie des semblables, reprise par Hahnemann, formulant la thérapeutique « homéopathique ». Hippocrate avait constaté que l’ellébore blanc, plante bulbeuse nommée aussi vérâtre blanc, administrée à dose pondérale, produisait des diarrhées profuses, mais que cette même plante donnée en très faible quantité, engendrait un apaisement de ces mêmes diarrhées. On prescrit au patient un médicament, en dose infinitésimale, produisant les mêmes symptômes que l’agent causal ce qui permet à l’organisme d’engendrer une réaction immunologique.
Pendant la Renaissance, Paracelse (1493-1541) médecin et alchimiste suisse s’intéresse à la thérapeutique des semblables, édictée par Hippocrate, et surtout à la notion de dose. Pour lui, « seule la dose fait le poison » et il met en place de nouveaux traitements à base de soufre, de fer, d’arsenic et d’opium.
Hahnemann
Hahnemann (1755-1843), médecin allemand reprend, deux mille ans plus tard, les notions décrites par Hippocrate. Issu d’une famille d’artisan, il fit de brillantes études de médecine tout en travaillant à des traductions. Désabusé par le peu d’efficacité des traitements médicaux de l’époque et atterré par la nocivité de ceux-ci, il reste persuadé qu’il existe une autre voie thérapeutique respectant la santé du patient. En 1790, son éditeur lui propose de traduire le livre « Materia Medica » du médecin britannique William Cullen. Il est troublé par les notes contradictoires rédigées par William Cullen à propos des propriétés du Quinquina, censé guérir de la malaria en fortifiant l’estomac grâce à ses propriétés astringentes et amères. En effet, Hahnemann, ayant lui-même contracté le paludisme lors Première partie : L’homéopathie et ses principes généraux d’un séjour en Transylvanie, s’était traité par une forte quantité de quinquina. Au lieu de fortifier l’estomac, comme le décrivait William Cullen, il lui avait occasionné de fortes brûlures d’estomac. Pour en avoir le cœur net, il réitère l’expérience et se résout alors à prendre lui-même et faire consommer à ses proches du quinquina à fortes doses pendant plusieurs jours et voit apparaitre les symptômes associés à la fièvre intermittente (accès fébriles répétés et séparés par des périodes d’apyrexie de plusieurs jours).
Hahnemann écrit dans une annexe de la traduction « l’écorce de quinquina qui est utilisée comme remède de la fièvre intermittente agit parce qu’elle est capable de produire des symptômes semblables à cette fièvre intermittente chez un homme en bonne santé ».
Entre 1790 et 1796, Hahnemann consacre son temps à étudier, après administration de drogues et substances sur lui-même et son entourage, les effets celles-ci selon le principe de similitude. En 1796, il publie alors un essai intitulé « essai d’un nouveau principe pour découvrir les vertus curatives des substances médicinales » où il fait part de ses observations sur le quinquina, observations qu’il généralise à d’autres substances pour en déduire le principe universel qu’est l’homéopathie. En 1810, il publie « l’Organon de la médecine rationnelle », ouvrage se déclinant en six éditions, qui pose les principes fondamentaux de l’homéopathie tant sur le plan théorique que pratique, qui, selon lui » repose uniquement sur l’expérience ». Cette nouvelle médecine est basée sur une observation minutieuse de la maladie et du patient.
Du fait de la véhémence et des critiques de la population et de ses confrères médecins et pharmaciens vis-à-vis de ses recherches, il est contraint de déménager à de nombreuses reprises. Il poursuit ses recherches et expérimentations, notamment dans un asile à Georgenthal où il apprécie aussi les premières convalescences liées à la prise de traitements homéopathiques. En 1831, le choléra fait rage dans le nord de l’Europe, Hahnemann décide alors de traiter l’épidémie par l’application de trois grands remèdes (Veratrum album, Cuprum, Camphora) qui feront preuve d’une grande efficacité sur la pathologie. Il créée ainsi les deux termes spécifiques à la thérapeutique médicale : l’allopathie (loi des contraires) et l’homéopathie (loi des semblables). Nous verrons dans les paragraphes suivants les bases de l’homéopathie, sa préparation et son utilisation ainsi que la conception Première partie : L’homéopathie et ses principes généraux homéopathique du malade et des maladies. Les recherches citées dans cette partie de thèse permettent d’établir et d’attester de l’efficacité de cette thérapeutique.
Principes fondamentaux de l’homéopathie
On définit l’homéopathie comme une thérapeutique reposant sur un principe expérimental simple : la loi d’analogie utilisant des remèdes à doses infinitésimales obtenus par un système de dilutions spécifiques. D’après ses diverses études et observations cliniques, Hahnemann parvint à établir que la thérapeutique homéopathique s’appuie sur trois postulats dont les éléments sont liés et complémentaires :
– Le principe de similitude
– Le principe de dose infinitésimale
– Le principe d’individualisme et de globalité du patient.
Le principe de similitude
« Similia similibus curantur » : que les semblables soient guéris par les semblables. La thérapeutique homéopathique s’articule principalement autour de ce concept. La loi de similitude fut énoncée dans l’Antiquité par Hippocrate. Hahnemann l’observa à son tour et bâtit sa thérapie autour de ce postulat. Il la définit de la manière suivante : « pour guérir d’une manière douce, prompte, certaine et durable, il faut choisir un médicament qui produise lui-même une souffrance semblable à celle qui doit guérir » (Hahnemann, 1824). Les médecins succédant à Hahnemann ont affiné ces notions et complété la matière médicale. Le docteur Demarque Denis (1915-1999) précise : « toute substance à dose pondérale susceptible de provoquer des symptômes chez un individu sain peut, à dose infinitésimale, guérir ces mêmes symptômes chez un individu malade »[8]. En homéopathie, le tableau morbide à traiter est créé par la substance elle-même, la loi de similitude devient loi .
Première partie : L’homéopathie et ses principes généraux d’identité. C’est donc une thérapeutique qui s’articule autour du parallélisme entre le pouvoir toxicologique d’une substance et son pouvoir curatif.
Prenons en exemple l’Arsenic :
Lors d’une intoxication aigüe à l’arsenic, il a été recensé des troubles tels que :
– Au niveau gastro-intestinal : des douleurs abdominales avec une tension de l’abdomen, des nausées et vomissements verdâtres contenant parfois du sang, une diarrhée profuse de type cholérique, une salivation excessive avec une sensation impétueuse de soif ainsi qu’une difficulté d’élocution. Une atteinte de l’appareil urinaire est possible avec de violentes douleurs de type brûlures.
– Au niveau psychomoteur : des convulsions et des crampes, des sueurs froides, une vasoconstriction des extrémités, des traits tirés, des yeux rouges et brillants, puis le délire s’achevant par la mort.
Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie La démarche d’une consultation homéopathique vétérinaire |
Étudiant en université, dans une école supérieur ou d’ingénieur, et que vous cherchez des ressources pédagogiques entièrement gratuites, il est jamais trop tard pour commencer à apprendre et consulter une liste des projets proposées cette année, vous trouverez ici des centaines de rapports pfe spécialement conçu pour vous aider à rédiger votre rapport de stage, vous prouvez les télécharger librement en divers formats (DOC, RAR, PDF).. Tout ce que vous devez faire est de télécharger le pfe et ouvrir le fichier PDF ou DOC. Ce rapport complet, pour aider les autres étudiants dans leurs propres travaux, est classé dans la catégorie Principes généraux de l homéopathie où vous pouvez trouver aussi quelques autres mémoires de fin d’études similaires.
|
Table des matières
TABLE DES FIGURES
TABLE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
Première partie : l’homéopathie et ses principes généraux
1. Principes généraux de l homéopathie
Historique
1.1. Hippocrate
1.2. Hahnemann
2. Principes fondamentaux de l’homéopathie
2.1. Le principe de similitude
2.2. Le principe d’infinitésimalité
2.3. Le principe d’individualisation
2.4. La notion de terrain
2.4.1. Les diathèses
2.4.2. Les constitutions
3. Principe de fabrication d’un médicament homéopathique
3.1. Définition du médicament homéopathique
3.2. Les souches
3.2.1. Les souches d’origine végétale
3.2.2. Les souches d’origine animale
3.2.3. Les souches d’origine minérale
3.2.4. Les souches d’origine biologique
3.3. Les procédés de fabrication des médicaments homéopathiques
3.3.1. L’extraction des principes actifs
3.3.2. La dilution
3.3.3. La dynamisation
3.3.4. L’imprégnation
3.4. Galénique des médicaments homéopathiques
3.4.1. Granules
3.4.2. Globules
3.4.3. Les gouttes
3.5. Enregistrement et remboursement des médicaments homéopathiques
4. La consultation homéopathique
4.1. La démarche d’une consultation homéopathique
4.1.1. L’interrogatoire
4.1.2. Examen clinique
4.1.3. Valorisation et hiérarchisation des symptômes
4.2. Le choix du médicament
4.3. Le choix de la posologie
5. La recherche en Homéopathie
5.1. Démonstration de la présence de substance active dans les dilutions homéopathiques
5.2. Mise en évidence de l’action des traitements homéopathiques
5.2.1. Activité de dilution d’histamine sur la dégranulation des basophiles
5.2.2. Travaux de l’équipe de Christian Doutremepuich sur l’action de l’acide acétylsalicylique à faible dilution
5.3. Mise en évidence de l’efficacité des médicaments homéopathiques
5.3.1. Les méta-analyses
5.3.2. Les essais cliniques
5.4. Mise en évidence de la loi des semblables
Deuxième partie : homéopathie vétérinaire et ses principes généraux
1. Historique
2. Principes fondamentaux de l’homéopathie en pratique vétérinaire : La notion de terrain
2.1. La constitution
2.1.1. La constitution carbonique
2.1.2. La constitution phosphorique
2.1.3 La constitution fluorique
2.1.4. La constitution sulfurique
2.2. Les diathèses
2.2.1. La psore
2.2.2. La sycose
2.2.3. Le tuberculinisme
2.2.4. La luèse
2.3. Les tempéraments
2.3.1. Le tempérament lymphatique
2.3.2. Le tempérament sanguin
2.3.3. Le tempérament bilieux
2.3.4. Le tempérament nerveux
3. La démarche d’une consultation homéopathique vétérinaire
3.1. La consultation
3.1.1. L’interrogatoire
3.1.1.1. Identification du patient et le motif de consultation
3.1.1.2. Questionnaire
3.1.2. L’examen clinique
3.1.3. Fin de la séance
3.2. La valorisation des symptômes
3.3. Hiérarchisation des symptômes
3.4. Formes pharmaceutiques et administration
4. Intérêts de l’homéopathie en pratique vétérinaire
4.1. Etat actuel de la population animale en France
4.2. La réglementation des médicaments vétérinaires en France
4.2.1. La réglementation des médicaments vétérinaires allopathiques
4.2.1.1. La spécialité pharmaceutique
4.2.1.2. Définitions particulières pour certains médicaments vétérinaires
4.2.2. La réglementation des médicaments vétérinaires homéopathiques
4.2.3. L’approvisionnement et la délivrance de médicaments vétérinaires
4.3. Avantages de l’homéopathie en médecine vétérinaire
4.3.1. Coût
4.3.2. Facilité d’administration
4.3.3. Effets thérapeutiques et effets secondaires
4.4. Limitation de l’utilisation de l’homéopathie vétérinaire
5. Recherche en homéopathie vétérinaire
5.1. Etude sur les troubles anxieux
5.1.1. Etude de Cracknell et Mills sur un complexe homéopathique agissant sur l’anxiété liée aux feux d’artifice chez le chien
5.1.2. Etude de Pinto et al. sur Chamomilla 6 CH chez la souris soumise à un stress expérimental
5.2. Pathologie de l’appareil reproducteur
5.2.1. Etude Ozyurtlu O. et al. de Thuja occidentalis 30 CH sur la grossesse nerveuse
5.2.2. Etude Beceriklisoy H.B. et al. sur trois traitements antalgiques
5.3. Activité anti-inflammatoire de Rhus Toxicodendron
5.4. Etude sur les pathologies cutanées
Troisième partie : pratique de l’homéopathie vétérinaire : cas observés à l’officine
1. Le rôle du pharmacien
2. Méthodologie du conseil à l’officine
3.Pathologies générales
3.1. La fièvre
3.1.1. Fièvre à début brutal
3.1.2. Fièvre à début insidieux
3.2. L’abcès
3.2.1. Souches de début
3.2.2. Souches d’état
3.2.3. Souches accélérant la guérison
3.3 Hémorragie
3.3.1. Les hémorragies de sang rouge
3.3.2. Hémorragies de sang noir
3.4. Pathologies auriculaires
3.4.1. Otite aigüe
3.4.1.1. Otite congestive
3.4.1.2. Otite purulente
3.4.2. Hématome de l’oreille
3.5. Pathologies oculaires
3.5.1. Contusions
3.5.1.1. Traitements locaux
3.5.1.2. Traitements oraux
3.5.2. Conjonctivites
3.5.2.1. La conjonctivite bactérienne
3.5.2.2. La conjonctivite virale
3.5.2.2. La conjonctivite allergique
3.5.2.2.1. Traitement étiologique
3.5.2.2.2. Traitements symptomatiques
3.5.3. La cataracte
3.6. Les pathologies dermatologiques
3.6.1. Dermatoses
3.6.1.1. Lésions suintantes
3.6.1.1.1. Avec des croûtes
3.6.1.1.2. Sans croûtes
3.6.1.2. Eczéma squameux
3.6.2. Alopécie et chute de poils
3.7. Pathologies de l’appareil locomoteur
3.7.1. Entorses
3.7.2. Arthrite aigüe
3.7.3. Arthrose
3.7.3.1. En fonction de l’humidité
3.7.3.2. Localisations
3.8. Troubles du comportement
3.8.1. Troubles chez les jeunes animaux (jusqu’à 6 mois)
3.8.2. Troubles du comportement chez l’animal adulte
3.8.3. La jalousie
3.8.4. La dépression
3.9. Pathologies digestives
3.9.1. La gastro-entérite : troubles digestifs et intestinaux .
3.9.1.1. Chez les jeunes animaux
3.9.1.2. Chez l’animal adulte
3.9.2. La constipation
3.9.3. La mauvaise haleine
3.10. La sexualité et la reproduction
3.10.1. La sexualité – l’hyperexcitation sexuelle
3.10.2. Le manque de désir sexuel
3.10.3. L’accouchement et la mise à bas
3.10.3.1. Avant l’accouchement
3.10.3.2. Pendant l’accouchement
3.10.3.3. Après l’accouchement
3.10.4. La lactation
3.10.4.1. Agalactie (insuffisance de lait)
3.10.4.2. La fatigue
3.10.4.3. Douleurs et blessures liées à l’allaitement
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
Télécharger le rapport complet