Les expositions de design : un phรฉnomรจne en expansion
ย ย En effet, pour un observateur attentif, une constatation sโimpose : le nombre des expositions consacrรฉes au design est en constante augmentation depuis les annรฉes 1980. Expositions temporaires, biennales, festivals et autres journรฉes consacrรฉes au design, prennent une place grandissante tant sur la scรจne europรฉenne quโinternationale. Durant cette pรฉriode, des musรฉes exclusivement consacrรฉs au design ont ouvert leurs portes. Parmi les musรฉes inaugurรฉs depuis les annรฉes 2000, on trouve : le Vitra Design Museum de Weil am Rhein en Allemagne, le 21_21 Design Sight au Japon, le Design Museum Holon de Tel-Aviv en Israรซl, le V&A Dundee en รcosse. En Angleterre, le DesignMuseum de Londres a accueilli depuis sa rรฉouverture en 2016 plus dโun million et demi de visiteurs. En France, ce phรฉnomรจne est accompagnรฉ et soutenu par une politique de dรฉmocratisation culturelle voulue par les pouvoirs publics depuis les ministรจres Andrรฉ Malraux et Jack Lang avec un accent particulier accordรฉ ร la dimension festive et รฉvรจnementielle. La premiรจre รฉdition du festival Design Parade ร Hyรจres voit le jour en 2006, la manifestation Designerโs Days ne cesse de se dรฉvelopper et se diversifier depuis 2000, la programmation de la Paris Design Week vient rythmer au mois de septembre un calendrier annuel dรฉsormais riche en รฉvรจnements ร propos du design. Des expositions temporaires telles que Design contre design10 organisรฉes dans des รฉtablissements culturels publics trรจs frรฉquentรฉs comme le Grand Palais ร Paris, contribuent ร la notoriรฉtรฉ du sujet. Un espace de communication se dรฉploie autour de toutes ces formes dโexpositions, avec des productions รฉditoriales telles que des catalogues, des applications numรฉriques ou des publications en ligne : sites, blogs et rรฉseaux sociaux. Grรขce ร ces contenus et ร ces mediums, le design est prรฉsent bien au-delร des institutions et des lieux habituellement consacrรฉs ร lโexposer. Par le biais notamment de la presse et des nouveaux mรฉdias, cette existence mรฉdiatique contribue ร attirer le public dans les expositions. Lโimportance de cette diffusion est remarquรฉe par Eleni Mitropoulou qui analyse les modalitรฉs communicationnelles du design et ses caractรฉristiques axiologiques : ยซ […] le design est un de ces objets culturels qui, pris en charge par la sphรจre mรฉdiatique et multi mรฉdiatique sont portรฉs vers la glorification ร travers diffรฉrents cheminements qui constituent autant dโรฉpreuves qualifiantes et dรฉcisives dโune mรชme reconnaissance, celle dโun objet dโune valeur cultuelle (au sens de Walter Benjamin) et de sa construction. ยป (Mitropoulou, 2010).Une image particuliรจre du design est diffusรฉe dans la presse par les articles des quotidiens, les rubriques de magazines et les รฉmissions de tรฉlรฉvision. Souvent construite autour de lโesthรฉtique et de la sensorialitรฉ, elle est surtout rรฉvรฉlatrice de lโattrait du public pour le style et les tendances, angles sous lesquels, le design est presque exclusivement montrรฉ (Jollant-Kneebone, 2003, p. 7). Dans les mรฉdias de masse, cโest donc le design comme objet de consommation qui est prรฉsentรฉ avec mise en valeur des aspects esthรฉtiques. Le philosophe Yves Michaud explique le triomphe de lโesthรฉtique dans la sociรฉtรฉ par la disparition de la prรฉsentation classique des ลuvres, dans les musรฉes par exemple au profit de leur apparition plus diffuse dans le monde du quotidien, sous la forme dโinstallations, de performances, ou encore dโexpรฉriences (2003). Certaines productions du design, plus particuliรจrement le mobilier ou les accessoires de mode, satisferaient le dรฉsir hรฉdoniste du public. De mรชme, Gilles Lipovetsky et Jean Serroy expliquent les facteurs de lโรฉmergence dโun ยซ monde du design ยป dans le cadre gรฉnรฉral dโune esthรฉtisation du monde. Ils dรฉcrivent le phรฉnomรจne de ยซ lโartialisation contemporaine des designers stars ยป qui sโappuie notamment sur les expositions qui leur sont consacrรฉes ou encore les niveaux de prix atteint par certaines de leurs piรจces dans les ventes aux enchรจres (Lipovetsky et Serroy, 2013, p. 246). Cette importance considรฉrable prise par le design dans ces diffรฉrents medias, est un phรฉnomรจne qui interroge la praticienne en design et la chercheure en communication. Aborder la question du design dans le monde des mรฉdias sous lโangle du goรปt et de la mode nous paraรฎt trop restrictif. Cela ne peut rendre compte de toutes les dimensions du sujet. Le design ne peut se rรฉduire au seul point de vue de la forme culturelle marchande quโil occupe dans la sociรฉtรฉ au risque dโรฉluder les rapports quโil entretient avec les matรฉriaux, les technologies et les usages. Il ne se limite certainement pas non plus aux productions emblรฉmatiques que lโon retrouve dans les magazines ou aux ลuvres collectionnรฉes par les plus grands musรฉes du monde. Le design prend aussi des formes diffรฉrentes de la simple conception dโobjets auquel on a tendance parfois ร le cantonner. Grรขce notamment aux possibilitรฉs offertes par le numรฉrique, il contribue ร lโinnovation en termes de services autant que dโobjets.
Dรฉfinitions ร destination du public
ย ย Nous nous sommes dโabord intรฉressรฉ aux dรฉfinitions les plus รฉlรฉmentaires et a priori les plus simples, celles que lโon trouve dans les dictionnaires ร grande diffusion. Nous en avons choisi deux, celle du dictionnaire en ligne de Linternaute.com et celle dโune version rรฉcente du Petit Larousse iIllustrรฉ. Le dictionnaire de Linternaute.com nous propose la formulation suivante : ยซ Discipline qui cherche ร crรฉer des nouveaux objets (ou environnements), qui soient ร la fois esthรฉtiques et adaptรฉs ร leurs fonctions. ยป. Quant ร lui, le dictionnaire Larousse prรฉsente le design comme une : ยซ Discipline visant ร la crรฉation dโobjets, dโenvironnements, dโลuvres graphiques, etc. ร la fois fonctionnels et esthรฉtiques et conformes aux impรฉratifs dโune production industrielle ; stylisme. ยป (ยซ Design ยป, 2015, p. 370). Ces deux dรฉfinitions ont en commun de mettre en exergue la notion de discipline. Ce terme doit tout dโabord รชtre entendu comme une branche de la connaissance susceptible dโenseignement. JeanLouis Fabiani en donne la dรฉfinition suivante : ยซ [โฆ] un corps de connaissances inscrit dans des textes, des exemples paradigmatiques, et des formes dโinstrumentation, qui fait lโobjet dโune transmission pรฉdagogique, ce qui nรฉcessite une mise en forme, ou confrontation du savoir ร des fins dโinculcation, une gradation des traductions pรฉdagogiques du corpus qui va du simple au complexe, et un programme dโenseignement qui forme ce que jโai appelรฉ naguรจre, dans les Philosophes de la rรฉpublique, un ยซ espace du programme ยป ยป. (Fabiani, 2006, p. 19) Il est employรฉ pour dรฉsigner ce que lโon appelle plus familiรจrement une matiรจre dโenseignement dans le monde scolaire ou universitaire. On pourrait dire par exemple, que le design nโest pas encore totalement reconnu comme une discipline acadรฉmique dans lโuniversitรฉ franรงaise a contrario de ce qui se passe dans dโautres pays. Mais le choix de cette notion par les deux dictionnaires peut aussi se lire ร travers la signification kantienne qui fait de la discipline ce qui ยซ empรชche lโhomme de se laisser dรฉtourner de sa destination, de lโhumanitรฉ, par ses penchants brutaux. ยป (Kant, 1809/1981, p. 442). Le Petit Larousse illustrรฉ rajoute dans un encadrรฉ accompagnant la dรฉfinition : ยซ Le design est nรฉ au XXe s. du souhait de voir sโinscrire les รฉlรฉments de la vie quotidienne dans un environnement harmonieux, quโil sโagisse dโarchitecture, dโurbanisme, ou dโobjets usuels. Ainsi quoique vouรฉ ร la fabrication en sรฉrie, lโobjet design est รฉlaborรฉ sans que la distinction soit opรฉrรฉe entre lโutile et le beau : le processus de crรฉation artistique accompagne le projet de bout en bout. ยป (ยซ Design ยป, 2015, p. 370) Ce commentaire fait justement rรฉfรฉrence ร ยซ un environnement harmonieux ยป signifiant que le projet du design serait de contribuer ร une humanisation du monde conforme ร un idรฉal exempt de tensions, de contradictions ou de conflits. Ce qui est sous-tendu par cette dรฉfinition, cโest que le design construirait un certain nombre de rรจgles ou de principes plus ou moins contraignants (une discipline ?) dont la finalitรฉ serait justement de concevoir cette harmonie de lโhomme avec son environnement. Les deux dรฉfinitions donnent une place centrale ร la question des objets qui sont apprรฉhendรฉs principalement ร travers leurs fonctions ou leurs usages. Elles nous suggรจrent que le design ne se limite pas ร la production dโobjets et รฉtendent son champ dโintervention ร lโenvironnement ou au domaine de lโurbanisme.
Le design, un mot dโusage rรฉcent en France
ย ย Le mot design au sens oรน on lโentend aujourdโhui, est employรฉ dรจs le XIXe siรจcle en Angleterre dans le premier numรฉro du Journal of Design and Manufacture en 1849. Dans ce journal, crรฉe et dirigรฉ par Henri Cole et Richard Redgrave : ยซ Les rรฉdacteurs [โฆ] dรฉfendent des idรฉes novatrices. Ils font reposer la qualitรฉ esthรฉtique des objets usuels sur lโalliance de lโutilitรฉ et de lโornement, ce dernier devant รชtre assujetti ร la nature du matรฉriau, ainsi quโaux exigences รฉconomique de la fabrication. ยป (Laurent, 1999b, p. 38). En France, il ne sera employรฉ quโร la fin des annรฉes 1950, ยซ Le mot entre dรฉfinitivement dans le vocabulaire industriel en France quand la revue Esthรฉtique industrielle de Jacques Viรฉnot devient Design Industrie en 1965. ยป (De Beaumont, 1996, p. 157). Il sera acceptรฉ par lโAcadรฉmie franรงaise en 1971. Cโest un terme dโemploi rรฉcent qui a mis du temps ร faire consensus chez les acteurs du champ, tant dans le monde de lโenseignement que chez les professionnels, dโautant que le Journal Officiel en 1983 a tentรฉ de lui substituer le terme dโ ยซ Esthรฉtique industrielle ยป et que la loi Toubon en 1994 a voulu imposer le mot ยซ stylique ยป . Il fera finalement son entrรฉe dans le dictionnaire Littrรฉ en 1999. Bien quโ: ยซ [โฆ] il semble difficile d’รชtre designer avant l’apparition du terme [โฆ] ยป (BarrรฉDespond, 1996, p. 9), on ne peut pas aborder la question de la terminologie du mot sans รฉtudier quelques vocables qui lโont prรฉcรฉdรฉ pour qualifier les mรชmes types de pratique et que lโon a tendance parfois ร englober aujourdโhui sous ce terme gรฉnรฉrique de design.
Lโhistoire du design : une contribution aux sciences humaines
ย ย Nous entendons dโabord prรฉciser ce que nous entendons par histoire du design. Pour rรฉpondre ร cette question, nous allons nous appuyer sur un texte de Daniel-J. Huppatz et Grace Lees-Maffei qui font le point sur les objectifs et la pratique de lโhistoire du design dans la formation des designers. Pour ces auteurs, lโhistoire du design : ยซ Cโest l’รฉtude des artefacts, des pratiques et des comportements, et des discours entourant ceux-ci, afin de comprendre le passรฉ, contextualiser le prรฉsent, et cartographier les trajectoires possibles pour l’avenir. ยป (Huppatz, Lees-Maffei, 2013, p. 311). Il sโagit donc dโรฉtudier et dโanalyser ยซ [โฆ] des objets et des pratiques – cโest-ร -dire, la culture matรฉrielle de la vie quotidienne – et leur production, mรฉdiation et consommation pour crรฉer des rรฉcits sur la condition humaine. ยป. Ce qui fait le caractรจre spรฉcifique de lโhistoire du design, cโest justement cette particularitรฉ : ยซ Cet engagement distinctif avec les objets qui faรงonnent nos mondes artificiels permet non seulement de dรฉfinir le caractรจre particulier de l’histoire du design, mais aussi sa contribution aux sciences humaines en gรฉnรฉral. ยป (Huppatz et Lees-Maffei, 2013, p. 311). On comprend quโil sโagit dโune perspective ambitieuse que nous pourrions qualifier de socio-historique et qui nโest pas sans rappeler les orientations paradigmatiques de lโรcole des Annales59 fondรฉe par Marc Bloch et Lucien Febvre et parfaitement mises en ลuvre autour de lโidรฉe de civilisation matรฉrielle par Fernand Braudel (1969). On trouve dโautres approches de lโhistoire du design, des ยซ histoires du design ยป comme รฉcrit Jocelyne Le Boeuf (2015) dans un article oรน elle fait une analyse critique des diffรฉrentes parutions sur le sujet et tente de dessiner les contours du design en tant que discipline. Elle propose un classement de ces histoires en trois catรฉgories. Sa premiรจre catรฉgorie comprend des ouvrages qui abordent ยซ lโhistoire du design comme branche de lโhistoire de lโart et de lโarchitecture ยป (Le Bลuf, 2015, p. 78). On y trouve les รฉcrits engagรฉs de designers, dโartistes et dโarchitectes mais aussi les synthรจses dโhistoriens du XIXe et XXe siรจcle. La seconde catรฉgorie rรฉunit des ouvrages qui traitent ยซ lโhistoire du design comme une branche de lโhistoire de la culture technique et de lโhistoire industrielle. ยป (Le Bลuf, 2015, p. 79). Ces publications sont centrรฉes sur lโรฉtude du patrimoine industriel, les sciences de lโingรฉnieur et la philosophie de la technique. Enfin la troisiรจme catรฉgorie prรฉsente ยซ lโhistoire du design comme branche dโune histoire anonyme de la culture matรฉrielle (approches transversales en histoire et sciences humaines) ยป (Le Bลuf, 2015, p. 80). On retrouve dans ce vaste domaine des ouvrages traitant des relations entre les arts et les techniques, des approches sociologiques et anthropologiques des relations entre lโhomme et son environnement matรฉriel, des recherches transversales en histoire et sciences humaines, des approches critiques et politiques, des recherches sociologiques sur les pratiques des designers, des approches philosophiques, des approches en sรฉmiotique et design, une anthropologie de la consommation. Pour certains auteurs, il sโagit de remettre en question lโhistoriographie du design et de discuter les thรฉories implicites. Cโest le projet de lโouvrage Design, introduction ร une discipline dโAlexandra Midal (2009) qui cherche ร rendre compte de lโรฉvolution du design comme mode de pensรฉe dynamique et non pas en tant que succession de mouvements influencรฉes par tel ou tel contexte. Elle sโaffranchit de la rรฉfรฉrence ร la seule histoire de lโart ou de lโarchitecture. Cโest une histoire autonome du design qui est ouvertement revendiquรฉe. Lโauteure interroge les รฉvolutions sociรฉtales pour renouveler une analyse de lโhistoire du design. Par exemple, la rationalisation de lโorganisation de la cuisine est mise en rapport avec lโรฉvolution du travail et de la condition des femmes. (Midal, 2009). Siegfried Giedion consacre le premier chapitre de La mรฉcanisation au pouvoir (1948/1980) ร une dรฉfinition de son objet dโรฉtude : lโhistoire anonyme de la mรฉcanisation. Il y prรฉsente lโintรฉrรชt de lโhistoire, de ses mรฉthodes et rappelle la fonction de lโhistorien. Dans les divers champs oรน la mรฉcanisation et la culture matรฉrielle prend place, celle-ci modifie les rapports sociaux et plus gรฉnรฉralement lโorganisation รฉconomique et sociale. Cโest dans ce contexte que le design tente dโoffrir des solutions (Giedion, 1948/1980). Engagรฉ dans une rรฉflexion รฉpistรฉmologique, Victor Margolin (2009) part des rรฉflexions contemporaines des chercheurs en histoire pour fonder une nouvelle approche de lโhistoire du design. Il juge important dโรฉtudier le design dans lโhistoire, ou plutรดt dans les histoires, celles des mouvements politiques et sociaux, celles de la culture matรฉrielle, celles des civilisations. Il salue le travail de lโรcole Franรงaise des Annales60 qui sโest intรฉressรฉ ร la technique au mรชme titre quโaux autres catรฉgories qui organisent la civilisation : la gรฉographie, lโรฉconomie ou la sociologie. Plus particuliรจrement, il rappelle lโintรฉrรชt de la dรฉmarche de Fernand Braudel, qui a affirmรฉ lโimportance dโune รฉtude historique des biens matรฉriels situรฉs dans leur contexte รฉconomique et social (1980). Victor Margolin propose : ยซ [โฆ] deux espaces pour lโhistoire du design : le premier en relation avec le dialogue et les prรฉoccupations spรฉcifiques de ses praticiens et le second en relation avec lโacception la plus large possible du design, dans sa contribution ร la recherche sur cette discipline et son avenir. Dans ce cadre plus vaste, lโhistoire peut jouer un rรดle prรฉpondรฉrant qui est actuellement nรฉgligรฉ. Les historiens connaissent les meilleures pratiques du design passรฉ et peuvent donc identifier les politiques et les activitรฉs du design qui ne doivent pas รชtre rรฉpรฉtรฉes. Ils sont รฉgalement en mesure de soutenir des prรฉceptes fondรฉs sur lโexpรฉrience et dโextrapoler lโavenir ร partir des activitรฉs passรฉes. ยป (Margolin, 2002/2013, p. 471โ472) Le rรดle de lโhistoire du design, cโest aussi dโanalyser les pratiques actuelles car ยซ lโhistoire que nous racontons contribue ร celle que nous faisons ยป. Cโest ainsi que Kjetil Fallan a tentรฉ une inscription dans lโactualitรฉ. Il propose une historiographie, mais prรฉsente รฉgalement des thรฉories et des mรฉthodologies rรฉcentes du design comme pratique avant de conclure sur une rรฉflexion รฉpistรฉmologique (2010). Cโest รฉgalement lโapproche choisie par Grace Lees – Maffei et Rebecca House dans The design history reader (2010) qui met en รฉvidence lโรฉtendue prise par le champ aujourdโhui ร travers une histoire sociale et culturelle, mais prรฉsente รฉgalement le design sous lโangle de ses pratiques. Cette rapide prรฉsentation de quelques orientations de recherche montre comment le design peut รชtre apprรฉhendรฉ du point de vue de lโhistoire. Nous pensons que lโexposition du design fait partie de cette histoire et contribue ร la construire.
Vers un รฉlargissement temporel et gรฉographique de lโรฉtude historique
ย ย Pour certains auteurs lโactivitรฉ de production dโobjets en rรฉponse aux besoins des hommes a commencรฉ bien avant la rรฉvolution industrielle et elle ne se limite pas ร la culture occidentale. Raymond Guidot prend le parti de commencer une histoire du design en 1940, et rappelle que cโest lโรฉpoque de la rรฉvolution industrielle qui a vu naรฎtre les conditions dโorganisation de la production qui perdurent jusquโร la seconde guerre mondiale (2004). Danielle Quarante reconnait que lโon pourrait รฉgalement citer comme prรฉalable et introduction ร cette histoire, des objets construits par nรฉcessitรฉ comme les igloos des Inuits. Bien quโil sโagisse de processus avec rรฉajustements empiriques et non dโun vรฉritable travail autonome de conception, on peut reconnaรฎtre dans ces crรฉations souvent trรจs pertinentes des formes de design intรฉgrรฉes ร la production (Quarante, 2001,22). Certains ouvrages consacrent quelques pages de leur introduction ร rappeler les origines et le dรฉveloppement de lโobjet artisanal en sโappuyant sur un exemple particuliรจrement emblรฉmatique, puisรฉ dans la prรฉhistoire : le biface acheulรฉen en forme de feuille de laurier dont les plus beaux exemplaires sont conservรฉs au Musรฉe de Saint Germain en Laye (De Noblet, 1988, p. 20 ; Guidot, 2013, p. 12โ13). Pour la plupart des historiens, la caractรฉristique majeure de lโapparition du design, cโest la production en sรฉrie. Le praticien et thรฉoricien Andrea Branzi le regrette : ยซ Lโhistoire du design elle-mรชme est toujours restreinte ร ce quโon appelle le design industriel, cโest-ร -dire cette activitรฉ particuliรจre de crรฉation et de production nรฉe dans le contexte de la rรฉvolution industrielle, et caractรฉrisรฉe par la production en sรฉrie et lโutilisation de technologies avancรฉes. Lโhistoire du design commencerait donc au cours du XXe siรจcle et exclurait totalement les trois millรฉnaires antรฉrieurs. ยป (2007/2009, p. 9)
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Table des matiรจres
Introduction gรฉnรฉrale
Positionnement รฉpistรฉmologique : problรฉmatique, hypothรจse et cadre thรฉorique
Terrains de recherche
Plan de la thรจse
Premiรจre partie. Le design, de la notion ร lโexposition
Chapitre 1. Dรฉfinir le design, un processus interdisciplinaire
1.1. Premiรจres approches de la notion de design
1.1.1. รtymologie et dรฉfinitions
1.1.1.1. รtymologie
1.1.1.2. Dรฉfinitions ร destination du public
1.1.1.3. Le design dรฉfini par les designers, les syndicats et associations de promotion du design
1.1.2. La terminologie associรฉe au design
1.1.2.1. Le design, un mot dโusage rรฉcent en France
1.1.2.2. Arts dรฉcoratifs, arts appliquรฉs, esthรฉtique industrielle et mรฉtiers dโart
1.2. Point de vue diachronique sur le design
1.2.1. รlรฉments pour une approche historique du design
1.2.1.1. Lโhistoire du design : une contribution aux sciences humaines
1.2.1.2. Date et lieu de naissance : la question des origines
1.2.2. Une histoire de designers
1.2.2.1. Fondations : des manifestes pour un monde meilleur
1.2.2.2. Institutions : la naissance du mรฉtier de designer
1.2.2.3. Interrogations : vers une redรฉfinition du rรดle du design
1.3. Perspectives depuis les annรฉes 1970
1.3.1. Un autre rapport ร lโusager
1.3.1.1. Interactivitรฉ et services centrรฉs sur lโhomme
1.3.1.2. Un design des existences et des expรฉriences
1.3.2. De nouvelles pratiques de crรฉation
1.3.2.1. Des scรฉnarios plus que des objets
1.3.2.2. Des expรฉrimentations et des piรจces uniques
1.4. Design et recherche
1.4.1. Le design, un objet de recherches en sciences de lโinformation et de la communication
1.4.1.1. Mรฉdiations matรฉrielles, usages, reprรฉsentations et modes de communication
1.4.1.2. Approches communicationnelles du design : sens et significations
1.4.2. Processus et reprรฉsentations : le design, une discipline et une pratique de projet
1.4.2.1. Une dรฉmarche de crรฉation organisรฉe
1.4.2.2. Des reprรฉsentations au service de la dรฉmarche de proje
Chapitre 2. Exposer le design
2.1. La notion dโexposition en musรฉologie
2.1.1. Exposer : origines, dรฉfinitions et enjeux
2.1.1.1. Prรฉsenter, donner ร voir
2.1.1.2. Communiquer : une fonction constitutive de lโexposition
2.1.1.3. Regarder et lire : la notion dโexpรดt et le statut du texte dans lโexposition
2.1.2. Concevoir et rรฉaliser lโexposition
2.1.2.1. Musรฉographe et commissaire
2.1.2.2. Scรฉnographie et mise en espace
2.1.3. La rรฉception de lโexposition
2.1.3.1. Public et visiteur
2.1.3.2. Le parcours de visite
2.2. Approche diachronique et analyse de la mise en exposition du design depuis 1851
2.2.1. La mise en scรจne de lโactualitรฉ de la crรฉation en design
2.2.1.1. Expositions universelles : le design ร la rencontre de ses usagers
2.2.1.2. Salons spรฉcialisรฉs et prix dโexcellence : le design fait sa promotion
2.2.1.3. Vitrines et showrooms : le design ร lโรฉtalage
2.2.1.4. Biennales, festivals et Design Weeks : le design crรฉe lโรฉvรฉnement
2.2.2. La mise en scรจne dโun patrimoine issu de collections
2.2.2.1. Des musรฉes dโart et dโindustrie aux musรฉes dโarts appliquรฉs : les premiรจres collections comme modรจles emblรฉmatiques de la qualitรฉ dโun savoir-faire
2.2.2.2. Collectionner le design : continuitรฉ ou prise de distance avec les arts appliquรฉs ?
2.2.2.3. Des collections spรฉcifiques de design contemporain : un phรฉnomรจne plus rรฉcent
2.2.3. Caractรฉristiques de la mise en scรจne du design
2.2.3.1. Recherches pluridisciplinaires sur lโexposition de design
2.2.3.2. Expositions de designers, du design, sur le design et de design
2.2.3.2. Modalitรฉs de prรฉsentation du design et relations du designer ร lโexposition
2.3. Proposition dโune typologie des expositions de design en musรฉologie
2.3.1. Les divers classements des expositions en musรฉologie : intรฉrรชts et limites
2.3.1.1. Par les discours
2.3.1.2. Par la scรฉnographie
2.3.1.3. Par la rรฉception
2.3.2. Une approche spรฉcifique ร lโexposition de design
2.3.2.1. Intรฉrรชt et objectifs dโune classification propre aux expositions de design
2.3.2.2. Le modรจle proposรฉ pour choisir les expositions de notre corpus
2.3.3. Cinq types dโexpositions repรฉrรฉs
2.3.3.1. Type A : exposition qui prรฉsente des projets innovants sur le plan scientifique ou social
2.3.3.2. Type E : exposition qui met en valeur un auteur
2.3.3.3. Type C : exposition qui propose une approche comparative
2.3.3.4. Type B : exposition ร caractรจre thรฉmatique principal
2.3.3.5. Type D : exposition qui adopte une dรฉmarche historique
2.3.4. Prรฉsentation dโune base de donnรฉes sur les expositions de design
2.3.4.1. Constitution dโun corpus : repรฉrage des expositions entre 2010 et 2015
2.3.4.2. รlรฉments mรฉthodologiques de la construction de la base de donnรฉes
2.3.4.3. Mise en relation du corpus avec la typologie et choix des terrains
Deuxiรจme partie. Lโexposition de design, cadre dโanalyse et mรฉthodologie de la recherche
Chapitre 3. Les concepts de situation de visite, de dispositif et dโintention
3.1. รlaboration du modรจle de recherche et approche phรฉnomรฉnologique
3.1.1. La genรจse de lโintroduction des concepts
3.1.1.1. Enquรชte de rรฉception, enquรชte sur la conception : deux pistes non retenues ร lโorigine du cadre de la recherche
3.1.1.2. รmergence de lโimportance de la situation de visite
3.1.2. La construction du modรจle
3.1.2.1. Intention et dispositif dโexposition
3.1.2.2. Dispositif dโexposition et chercheur-visiteur
3.1.3. Lโapproche phรฉnomรฉnologique
3.1.3.1. Intรฉrรชt de lโapproche phรฉnomรฉnologique
3.1.3.2. Posture et cadre de recherche
3.2. Le concept de situation de visite
3.2.1. Situation et expรฉrience de visite
3.2.2. Le concept de situation en sciences humaines et sociales
3.2.2.1. Situation et philosophie
3.2.2.2. Situation et sociologie
3.2.3. Proposition de dรฉfinition de la situation de visite
3.2.3.1. Premiรจres constatations
3.2.3.2. Situation et processus
3.2.3.3. La situation de visite dโexposition
3. 3. Le concept de dispositif
3.3.1. Dรฉfinitions
3.3.2. Le concept de dispositif en sciences humaines et en sciences de lโinformation et de la communication
3.3.3.1. Le dispositif est un assemblage dโobjets hรฉtรฉrogรจnes
3.3.3.2. Le dispositif intรจgre une dimension pragmatique et stratรฉgique
3.3.3.3. Le dispositif comporte souvent une dimension technologique
3.3.3. Quโest-ce que le dispositif dโune exposition ? Notre dรฉfinition et son application
3.4. Le concept dโintention
3.4.1. Le concept dโintention et ses usages en sciences humaines et sociales
3.4.1.1. Intention et projet
3.4.1.2. Intention et pรฉdagogie
3.4.1.3. Intention et intentionnalitรฉ
3.4.1.4. Intention et philosophie de lโaction
3.4.1.5. La dรฉfinition que nous proposons de lโintention
3.4.2. รlargissement de la notion dโintention aux objets et aux dispositifs
3.4.2.1. Intention et anthropologie historique
3.4.2.2. Intention et histoire de lโart
3.4.2.3. Intention et action situรฉe
3.4.2.4. Intention et texte
Chapitre 4. Un protocole mรฉthodologique conรงu pour apprรฉhender lโintention de lโexposition de design
4.1. Prรฉcisions รฉpistรฉmologiques et communicationnelles sur la mรฉthode
4.2 Une dรฉmarche privilรฉgiรฉe : la description phรฉnomรฉnologique
4.2.1. La chercheur-visiteur, un concept ad hoc pour cette recherche
4.2.2. La description et les commentaires
4.2.2.1. La description des terrains analysรฉs
4.2.2.2. Les commentaires
4.2.3. Une forme dโรฉcriture adaptรฉe ร notre projet de recherche
4.2.4. Critique de lโapproche descriptive
4.2.5. La grille dโanalyse de la description et des commentaires
4.2.5.1. La construction de la grille
4.2.5.2. Dรฉfinition des critรจres pour apprรฉhender lโintention dโexposition
4.3 Les outils associรฉs : lโรฉtude documentaire et les entretiens
4.3.1. Lโรฉtude documentaire
4.3.2. Les entretiens
4.3.2.1. Formes et moments
4.3.2.2. Exploitation des entretiens
Troisiรจme partie. Lโintention dโexposition de design : รฉtudes monographiques et principales dimensions
Chapitre 5. Cinq monographies dโexpositions temporaires
5.1. Momentanรฉ : une exposition centrรฉe sur lโลuvre de deux designers
5.1.1. Le contexte gรฉnรฉral de lโexposition
5.1.2. Lโanalyse qualitative de la description par critรจre
5.1.2.1. Critรจre A – Documenter, expliquer, prรฉciser : ne pas compter que sur le texte
5.1.2.2. Critรจre B – Mettre en valeur les objets : prรฉsentation des objets et objets de prรฉsentation
5.1.2.3. Critรจre C – Mettre en valeur les designers : les crรฉateurs sont dans les ลuvres
5.1.2.4. Critรจre D – Impliquer, captiver, soutenir la motivation : une structure dโintrigue
5.1.3.5. Critรจre E – Configurer le cadre, produire des effets dโambiance : sโadapter, cโest bouleverser le contexte
5.1.2.6. Critรจre F – Rythmer, baliser un parcours : un tempo lent et soulignรฉ
5.1.3.7. Critรจre G – Opรฉrer des choix didactiques : induire des apprentissages
5.1.2.8. Critรจre H – Mรฉnager des libertรฉs : entre contraintes et libertรฉ
5.1.2.9. Critรจre I – Introduire une dimension distractive : vivre un moment singulier
5.1.3. Les entretiens avec les concepteurs
5.1.3.1. Ronan Bouroullec, scรฉnographe : lโexposition, un processus auto-analytique
5.1.3.2. Dominique Forest, commissaire : une forme collaborative de commissariat
5.1.4. Synthรจse des rรฉsultats
5.2. Design sur un plateau : les rรฉsultats dโune commande
5.2.1. Le contexte gรฉnรฉral de lโexposition
5.2.2. Lโanalyse qualitative de la description par critรจres
5.2.2.1. Critรจre A – Documenter, expliquer, prรฉciser : une exposition bavarde
5.2.2.2. Critรจre B – Mettre en valeur les objets : vrais plateaux et faux fromages
5.2.2.3. Critรจre C โ Mettre en valeur les designers : un groupe dans sa diversitรฉ
5.2.2.4. Critรจre D – Impliquer, captiver, soutenir la motivation : motiver par la qualitรฉ du texte
5.2.2.5. Critรจre E – Configurer le cadre, produire des effets dโambiance : un contexte aseptisรฉ
5.2.2.6. Critรจre F – Rythmer, baliser un parcours : un dispositif panoramique
5.2.2.7. Critรจre G – Opรฉrer des choix didactiques : comparer pour apprendre, expliquer pour enseigner
5.2.2.8. Critรจre H – Mรฉnager des libertรฉs : une expรฉrience dโordre comparatif
5.2.2.9. Critรจre I – Introduire une dimension distractive : le plaisir de la dรฉcouverte
5.2.2.10. Critรจre J – Mettre en valeur lโinstitution organisatrice : le fromage au service du design
5.2.3. Les entretiens avec les concepteurs
5.2.3.1. Cรฉcile Cau, commissaire
5.2.3.2. Stรฉphane Bureaux, designer exposรฉ et scรฉnographe
5.2.4. Synthรจse des rรฉsultats
5.3. Histoire des formes de demain : une rรฉtrospective historique
5.3.1. Le contexte gรฉnรฉral de lโexposition
5.3.2. Analyse qualitative de la description par critรจre
5.3.2.1. Critรจre A – Documenter, expliquer, prรฉciser : une information รฉcrite abondante
5.3.2.2. Critรจre B – Mettre en valeur les objets : exploiter la riche collection du musรฉe
5.3.2.3. Critรจre C – Mettre en valeur les designers : le crรฉateur racontรฉ par ses ลuvres
5.3.2.4. Critรจre D – Impliquer, captiver, soutenir la motivation : lโattrait de la chose exposรฉe
5.3.2.5. Critรจre E – Configurer le cadre, produire des effets dโambiance : un amรฉnagement dโexposition original
5.3.2.6. Critรจre F – Rythmer, baliser un parcours : un cheminement sรฉquentiel
5.3.2.7. Critรจre G – Opรฉrer des choix didactiques : une dรฉmarche รฉducative traditionnelle
5.3.2.8. Critรจre H – Mรฉnager des libertรฉs : une chronologie facultative
5.3.2.9. Critรจre I – Introduire une dimension distractive : une monotonie studieuse
5.3.2.10. Critรจre J – Mettre en valeur lโinstitution organisatrice : faire connaรฎtre la collection du musรฉe dโart moderne et contemporain de Saint-รtienne
5.3.3. Les entretiens avec les concepteurs
5.3.3.1. Jeanne Brun, commissaire
5.3.3.2. Noรฉmie Bonnet-Saint Georges et Eric Bourbon, scรฉnographes
5.3.4. Synthรจse des rรฉsultats
5.4. Le showroom de la VitraHaus : un expostion thรฉmatique
5.4.1. Le contexte gรฉnรฉral de lโexposition
5.4.2. Analyse qualitative de la description par critรจre
5.4.2.1. Critรจre A – Documenter, expliquer, prรฉciser : le texte et la construction de connivences
5.4.2.2. Critรจre B โ Mettre en valeur les objets : lโobjet sacralisรฉ
5.4.2.3. Critรจre C – Mettre en valeur les designers : les ลuvres et les crรฉateurs sont indissociables
5.4.2.4. Critรจre D – Impliquer captiver, soutenir la motivation : faire lโexpรฉrience des objets et des mobiliers
5.4.2.5. Critรจre E – Configurer le cadre, produire des effets dโambiance : un environnementย prestigieux
5.4.2.6. Critรจre F – Rythmer, baliser un parcours : la descente successive des รฉtages
5.4.2.7. Critรจre G – Opรฉrer des choix didactiques : lโapprentissage comme consรฉquence
5.4.2.8. Critรจre H – Mรฉnager des libertรฉs : un dรฉterminisme invisible
5.4.2.9. Critรจre I – Introduire une dimension distractive : le plaisir comme sensation intellectuelle
5.4.2.10. Critรจre J – Mettre en valeur lโinstitution organisatrice : la notoriรฉtรฉ au service de lโusager
5.4.2.11. Critรจre K – Favoriser une disposition ร lโachat : une stratรฉgie discrรจte et cohรฉrente
5.4.3. Synthรจse des rรฉsultats
5.5. Sous pression, le bois densifiรฉ : lโexposition dโune innovation technologique
5.5.1. Le contexte gรฉnรฉral de lโexposition
5.5.2. Lโanalyse qualitative de la description par critรจres
5.5.2.1. Critรจre A – Documenter, expliquer, prรฉciser : clartรฉ et concision des explications
5.5.2.2. Critรจre B – Mettre en valeur les objets : des objets en situation
5.5.2.3. Critรจre C – Mettre en valeur les designers : les designers mis en arriรจre-plan
5.5.2.4. Critรจre D – Impliquer, captiver, soutenir la motivation : activer la curiositรฉ du public par le graphisme
5.5.2.5. Critรจre E – Configurer le cadre, produire des effets dโambiance : la rigueur comme atmosphรจre
5.5.2.6. Critรจre F – Rythmer, baliser un parcours : rappeler, rรฉpรฉter et montrer
5.5.2.7. Critรจre G โ Opรฉrer des choix didactiques : la rationalitรฉ au service de la pรฉdagogie
5.5.2.8. Critรจre H – Mรฉnager des libertรฉs : une directivitรฉ peu contraignante
5.5.2.9. Critรจre I – Introduire une dimension distractive : deux clins dโลil
5.5.2.10. Critรจre J – Mettre en valeur lโinstitution organisatrice : une prรฉsence discrรจte des institutions
5.5.2.11. Critรจre K – Favoriser une disposition ร lโachat : une exposition hors du champ mercantile)
5.5.3. Lโentretien avec un des concepteurs
5.5.3.1. Jean-Franรงois Dingjian (agence Normal Studio), scรฉnographe
5.5.4. Synthรจse des rรฉsultats
Chapitre 6. Lโintention de lโexposition de design : ses composantes
6.1. Un retour sur la mรฉthode
6.2. Une visรฉe didactique : une nouvelle leรงon de choses
6.2.1. Un mode traditionnel qui repose sur le texte dโaccompagnement
6.2.2. La prรฉgnance du mode comparatif
6.2.3. Lโapprentissage par immersion dans les situations de visite
6.2.4 La leรงon des choses du design
6.3. Une perspective artistique et รฉconomique : cรฉlรฉbrer le design
6.3.1. Situations dโexposition et promotion du design
6.3.2. Lโenjeu de lโaccรจs au champ artistique โ faire partie du monde des arts
6.3.3. La valorisation รฉconomique marchande des productions
6.4. Un dessein axiologique ?
6.4.1. Exposition de design et valeurs
6.4.2. La difficile quรชte dโune dimension axiologique
6.4.3. Considรฉrer particuliรจrement le visiteur
Conclusion gรฉnรฉral
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