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Exportation et taux de change : condition de « MARSHALL- LERNER- ROBINSON »
On a toujours marqué ci-dessus qu’il existe un effet de rétroaction entre l’exportation et les autres variables macro-économique. Le taux de change est parmi ces variables qui influe sur l’exportation et dont les variations sont aussi les conséquences de la relation avec l’extérieur. Rappelons que le taux de change désigne la valeur d’une monnaie exprimée en devises.
· La dépréciation de la monnaie et l’exportation: Supposant qu’il n’y pas assez de transfert sans co ntrepartie, le déficit commercial à court terme permet l’équilibre par l’ajustement du taux de change. Cela veut dire qu’à court terme le déficit peut être ajusté par la variationdu taux de change (dépréciation) car ceci rend les exportations plus compétitives sur le marché mondiale, mais rend chers aussi les importa-tions. D’après la théorie, la dépréciation va à sontour exerce un double effet6 sur la balance commerciale .
– Effet de valorisation : qui correspond à une modification des valeurs de s prix relatifs des importations qu’il faut payer plus cher en monnaie nationale, sont vendues plus cher ; c’est un handicap à combler.
– un effet de substitution : les résidents vont préférer acheter des biens térieursin moins chers, les non résidents vont acheter nos produits qui leur paraissent moins cher, ce qui tend à rééquilibrer les échanges à moyen terme.
Pour le cas de Madagascar, les importations sont peu substituables et les exportations sont aussi incapables de répondre à la demande extérieur car il n’y a pas du demande intérieur, donc il n’y a pas de compensation7, alors une dépréciation ne fait qu’empirer la situation du pays. C’est le cas entre l’année 2003 et 2004, une aggravation du déficit commercial qui est due principalement à la politique de détaxation menée par l’Etat malgache en 2003 et à la dépréciation de la monnaie malgache qui est passé de 92.8 à 63. 8 9(en termes d’indice). L’augmentation des importations due à cette politique va à court terme déprécie la monnaie, et cette dépréciation à cause de la faible élasticité de l’offre du pays va entrainer un grand déficit de la solde commerciale comme l’affirmait les théories. Donc, pour le cas de Madagascar la condition de Marshall-Lerner-Robinson n’est pas vérifier.
Les théories traditionnelles de commerce international
Les théories du commerce international tentent d’expliquer pourquoi les pays échangent entre eux. La première raison soulignée concerne leurs différences, qui s’expriment par les prix relatifs différents des produits. Les théories traditionnelles ont surtout recherché ces différences dans les disparités des économies en rmeste de l’offre, c’est-à-dire en termes de coût de fabrication des produits. Ainsi, les différences dans la productivité du travail et les différences dans la quantité de facteurs disponible sur le territoire national ont été les deux phénomènes examinés en priorité. Ces éléments ontonnéd lieu à la détermination des avantages que les pays ont à échanger entre eux, sachant qu’ils peuvent se procurer certains produits relativement moins chers à l’étranger que sur leur territoire nationalle. Ce point va donc insister sur les différentes théories traditionnelles en commençant par cellle d’Adam SMITH sur les avantages absolus.
Avantages absolus et gains de l’échange
L’avantage absolu esst la possibilité pour un pays de produire un bien avec moins de facteur de production (input) que partout ailleurs dans le reste du monde.
Adam Smith applique alors lee principe de la division du travail au contexxte international. Si chaque pays, après ouverturee à l’échange, se spécialise dans le produit pour lequel il a un avantage absolu, il en résulte un gain mondial. Dans ce cas là, la questionn qui devrait se p o-sée c’est de savoir ce qui se passe lorsque le pays n’a aucun avantage absollu sur la production de ces biens. C’est à ce proposs que D. Ricardo(1817) a annonçait que mê me si le pays est en désavantage absolu pour les différentes produits par rapport à un autre payss, ce pays aura int é-rêt à faire des échanges s’il se spécialise où sondésavantage est le plus faible
Les avantages comparatifs et le modèle de Ricardo
Cette loi stipule que : il est toujours avantageux pour les deux pays de commercer, à condition qu’ils se spécialisennt dans les biens dans lequel ils ont le plus grand avantage abso-lu ou le plus petit désavantage absolue « Le gain réel procuré dans l’ouverture à l’échange interrnationale » Ce graphe montre le gain réel qu’un pays se procure dans l’ouverture à l’échange internatio-nale, en utilisant à meilleur escient ses ressourc es productives ; il peut atteindre un niveau plus élevé de production et/ou de bien être.
En autarcie, compte tenu des productivités des facteurs dans l’une et l’autre produc-tion, l’ensemble des combinaisons de biens X et Y qui peut être produit est représenté par la frontière de production AB, dont la pente mesure le prix relatif domestique11; l’ouverture im-plique une modification des prix relatifs, les prix internes s’alignant sur les prix internatio-naux. Confrontés aux nouveaux prix relatifs, les producteurs domestiques se spécialisent dans la production du bien Y (point A) (spécialisation absolue impliquée par l’hypothèse simplifi-catrice de constance des coûts), et peuvent à la limite échanger toute leur production contre des importations OC du bien X. La droite AC mesure alors la frontière de consommation, c’est-à-dire l’ensemble des combinaisons de biens q ue les consommateurs du pays peuvent acheter compte tenu du revenu obtenu par la production OA du bien Y. L’aire ABC repré-sente donc le gain réel de l’échange que peut obtenir le pays grâce à son ouverture. Ce modèle simple permet de montrer que, si les facteurs de production peuvent être redistribués entre les secteurs, la combinaison de biens qui pourra être onsomméec en situation d’échanges interna-tionaux sera plus favorable que celle produite en autarcie, simplement parce que les facteurs seront affectés aux emplois dans lesquels ils sont relativement les plus efficaces, et que la valeur produite, mesurée en termes du bien importé,sera plus élevée.
Ainsi, pour que les deux pays trouvent un bénéficeà l’échange, il faut qu’ils puis-sent importer un produit relativement moins cher qu’il ne leur coûterait à fabriquer nationa-lement, et vendre à l’étranger (exporter) un produit plus cher que ce qu’ils pourraient le vendre en autarcie sur leur territoire national.
Les dotations de facteurs déterminants des échanges : LE MODELE D’HEKSHER ET OHLIN
Une des modèles qu’il est aussi nécessaire de préciser c’est celle des gains facto-rielles. Ce modèle stipule que l’avantage comparatif n’est plus en fonctions des coûts d’opportunités mais en fonction de dotation en facteur de production, et c’est en fonction de ce dernier que le pays va se spécialiser. Les prix des deux facteurs K et L dépendent de leur rareté relative sur le marché, associée à la demand de facteurs dérivée des demandes de pro-duits. Chaque pays produira donc au moindre coût relatif le bien qui utilise de manière inten-sive le facteur abondant (et bon marché) sur son territoire ; il pourra l’exporter vers l’autre pays et en recevoir le deuxième produit. Il échangeainsi, sous le couvert des échanges de marchandises, son facteur abondant contre son facteur rare. Les démonstrations de Samuelson (1949) indiquent que tout se passe comme si le facteur abondant quittait le pays tandis qu’y entrait le facteur rare : les raretés relatives ressenties diminuent en sens inverse dans chaque pays, et les revenus de facteurs tendent à se rappr ocher (Ohlin) voire à s’égaliser (Samuelson).
On devrait alors pouvoir mesurer le gain factoriel de chaque pays par la modification des rare-tés relatives et/ou par les modifications des prix relatifs de facteurs. Chaque pays dispose de plus du bien demandant son facteur rare qu’avant échange, et ce supplément permet de mesu-rer le gain factoriel réalisé. Ces modèles sont lesmodèles théoriques les plus reconnus.
Une autre qui semble être une évidence mais, nécessaire aussi d’en préciser c’est la multipli-cateur du commerce extérieur.
Technologie et spécialisation :« l’approche néo-technologique »
L’hypothèse traditionnelle du modèle d’Heckscher-Ohlin est que tous les pays peu-vent produire les mêmes biens. Ils connaissent toutes les technologies possibles pour les fa-briquer. Pour dépasser les contraintes liées à cett hypothèse de technologiques banalisées et diffusées, on peut introduire les évolutions technologiques et l’apparition de biens nouveaux dans les déterminants des échanges. Cet élément futlargement développé dansl’approche néo-technologique, qui regroupe plusieurs courants, notamment celui de l’écart technologique et celui du cycle de produit.
Ecart technologique et performances à l’exportation : Posner (1991)
Partant du principe qu’une firme qui introduit un nouveau produit peut profiter d’un monopole à l’exportation jusqu’à ce que des firmes imitatrices arrivent sur le marché en lan-çant un produit comparable. Posner (1991) développa alors la théorie de l’écart technolo-gique. L’avance technologique d’une firme peut en effet c onférer un nouvelavantage compa-ratif au pays d’origine de la firme innovatrice. Le déterminant du commerce international réside alors dans l’écart technologique entre les pays, tel que : les pays en avance exportent des biens intensifs en nouvelles technologies et les autres, des produits banalisés.
L’analyse de Posner peut être vue comme une généralisation et une dynamisation du modèle de Ricardo, dans la mesure où dans le modèle de Ricardo les différences de productivité du travail pouvaient être expliquées par des différences de technologies entre les pays partenaires à l’échange.
Pour Krugman (1979), le monopole technologique du Nord est continuellement érodé par les transferts technologies et ne peut être maintenu que par des innovations constantes dans de nouveaux produits.
Technologie, cycle du produit et commerce international : R.Vernon
R. Vernon reprend l’idée de monopole technologique lié à l’innovation et met l’accent sur le nouveau produit en tant que tel et son cycle de vie. Il combine l’évolution de la nature du produit, tout au long de son cycle, avec les évolutions de son commerce internatio-nal.
Le produit peut connaitre quatre phases : l’émergence, la croissance, la maturité et le déclin. Dans la première, le produit est intensif en technologie ; puis dans son développement et sa production de masse nécessitent une forte intensitéen capital (investissement) ; enfin, les phases de maturité et de déclin correspondent à unproduit banalisé, intensif en main d’œuvre peu qualifié et devenant peu à peu obsolète.
Demande concurrence imparfaite et commerce international
L’appréhension empirique du commerce intrabranche a contribué à renouveler l’analyse théo-rique des échanges internationaux. Trois stades peuvent être distingués dans ce renouveau.
La théorie de la demande représentative de Linder
S.B.Linder (1961) prit argument de l’importance des échanges de produits similaires entre pays à développement comparable pour rejeter la théorie d’Heckscher-Ohlin. Cette nou-velle approche s’appuie sur les principes suivants :
– Les conditions de production ne sont pas indépendantes des conditions de la demande. La production est d’autant plus efficiente que la demande est grande.
– Les conditions de la production domestique sont principalement influencées par la demande intérieure. C’est la demande domestique représentative qui est le support de la production et la « condition nécessaire mais non suffisante »pour qu’un bien soit exportable.
– Le marché extérieur n’est que le prolongementdu marché national et l’échange interna-tional n’est que l’extension des échanges régionaux.
Donc, plus les pays sont semblables, c’est-à-dire plus ils sont également développés, et plus « la gamme des exportables est identique ou incluse dans la gamme des importables ». Les échanges s’effectuent entre pays semblables et pour des produits comparables ou proches.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE 1 : EXPORTATION DES PRODUITS PRIMAIRES COMME SOURCE DE CROISSANCE ECONOMIQUE
CHAPITRE I : LES EFFETS INDIRECTS DE L’EXPORTATION SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE ET REVUE DE LA LITERATURE THEORIQUE
I. EXPORTATION COMME PRINCIPALE SOURCE DE DEVISE
II. LES THEORIES TRADITIONNELS DU COMMERCE INTERNATIONALE
III. LES NOUVELLES THEORIES DU COMMERCE INTERNATIONAL
CHAPITRE II : LES EXPORTATIONS DES PRODUITS PRIMAIRES A MADAGASCAR
I. CONTEXTE ECONOMIQUE DU MADAGASCAR
II. LES OBSTACLES LIES A L’EXPORTATION DES PRODUITS PRIMAIRES
III. UNE RELATION POSITIVE ENTRE LA CROISSANCE ET L’EXPORTATION DES PRODUITS PRIMAIRES
PARTIE 2 : LES ZONES FRANCHES INDUSTRIELLES D’EXPORTATION ET LES CONDITIONS NECESSAIRES POUR UNE CROISSANCE ECONOMIQUE TIREE PAR L’EXPORTATION DES PRODUITS PRIMAIRES
CHAPITRE I : LES ZONES FRANCHES INDUSTRIELLES D’EXPORTATION DANS L’ECONOMIE MALGACHE : OPPORTUNITES ET LIMITES
I. LA PLACE DES ENTREPRISES FRANCHES A MADAGASCAR
II. LES RETOMBEES POSITIVE DES ENTREPRISES FRANCHES A MADAGASCAR
III. LES IMPACTS NEGATIFS ENGENDRES PAR LES ZONES FRANCHES
CHAPITRE II : LES CONDITIONS POUR UNE CROISSANCE TIREE PAR L’EXPORTATION DES PRODUITS PRIMAIRES
I. UNE POLITIQUE DE DIVERSIFICATION DES PRODUITS
II. INTERVENTION MASSIVE DE L’ETAT POUR LA PROMOTION DE L’EXPORTATION
CONCLUSION
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