Théorie libérale moderne du commerce international
Théorie de la demande de LINDER Il critique le modèle de David Riccardo et celui d’Ohlin-Heckscher qui sous-estime l’existence de la demande, et l’échange des biens manufacturés ne peut être expliqué que par les seules dotations relatives naturelles qui ne sont pas le cas des produits primaires. Le volume du commerce entre deux pays dépend de préférences des consommateurs. Plus les revenus par tête entre les pays sont proches, plus l’intensité du commerce sera élevée. Notre pays a une main d’œuvre abondant, mais nous avons besoins des pays industrialisé pour faire des échanges. (BEAVY, 2012)
Théorie de cycle de vie de produit Vernon a souligné que les innovations sont l’origine du cycle de vie d’un produit, cela se produit dans le pays à stock de capital physique et humain élevé. Les techniques de production exigent l’intervention des techniciens qualifiés afin de maitriser le produit pour le lancement, lorsque la demande croit on passe à l’exportation. Au fur et à mesure que l’innovation se développe, la concurrence deviendra rude, d’où une compétitivité technologique. Ce produit sera transféré vers les pays à bas salaires. La délocalisation se manifeste par la disparition de compétitivité dans le domaine de l’économie d’origine et nécessite d’innover à nouveau pour maintenir une production sur le territoire d’origine. (BEAVY, 2012)
L’OMC
Naissance de l’OMC De 1948 à 1995, le commerce international est régi par le GATT mais celui-ci a été remplacé par l’OMC en 1995 pour satisfaire la gestion des accords existants. L’OMC est une institution gouvernée par une conférence ministérielle qui se réunit tous les deux ans.
Rôles de l’OMC L’OMC assure des décisions, du pratique anti concurrentielle dans les différents accords commerciaux ; instaure des politiques commerciaux et des procédures de règlements. (RALALAHARISOA, 2007)
Modèle à « double- déficit »
Le modèle à « double- déficit » est un modèle pour repérer les besoins internationale qui montre le poids des contraintes extérieurs sur le modèle de développement. Il repose sur une identité macroéconomique simple reliant le déficit domestique et extérieur.
Y : revenu national
C : dépense de consommation
I : Investissement
X : Exportation
M : Importation
En économie ouverte, le revenu national est Y = C + I + X – M. On sait que Y – C = S, alors S– I = X – M avec S – I est le solde des échanges extérieurs. Un déficit domestique3 sera accompagné d’un déficit externe4 , donc l’aide internationale en devise comble le déficit d’épargne domestique et le déficit externe. Un projet d’investissement qui est trop ambitieux compte tenu de la capacité à importer devrait être réduit. Le déficit domestique mesure l’adéquation de l’épargne aux projets d’investissement, et le déficit externe mesure l’adéquation des exportations aux importations projetées. Il n’y a aucune raison que les deux déficits soient à priori égaux. Un pays peut être bloqué dans ses efforts de développement par l’insuffisance de l’épargne domestique ou par l’insuffisance de sa capacité à importer. Cette théorie de CHENERY et STROUT montre que selon les phases de développement ces deux déficits seront inégalement contraignants. Dans une première phase ces deux déficits sont à peu près identiques, et évoluent dans la même façon c’est-à-dire le taux d’épargne est faible, présence d’une augmentation des besoins en investissement ce qui entraine des importations croissantes des biens d’équipements supérieurs aux recettes d’exportations. Lorsque le taux de croissance s’élève, l’épargne domestique augmente et le déficit domestique diminue. Ce processus d’accumulation domestique augmente les besoins en importation au même rythme que l’investissement domestique, alors les exportations suivent l’évolution exogène de la demande extérieure : le déficit externe devient déterminant. L’insertion internationale prendra une importance croissante. L’augmentation de l’importation de l’investissement aggrave la dépendance de l’exportation d’où une politique d’accroissement des exportations est important pour le développement d’un pays. (FONTAINE, 1994)
Secteur de production
a- agriculture : Le système agricole est de type traditionnel avec quelques débuts de motorisation et le mode d’exploitation est de type familial. Les principales productions sont les céréales15, les cultures de rente16 et les cultures maraichères17.
Culture vivrière La riziculture occupe une place prépondérante, utilisant toutes les techniques culturales. Elle se fait en systèmes d’irrigation dans des périmètres aménagés du littoral ou des vallées des zones montagneuses, sous forme pluvial sur les plateaux et dans les basses collines, et en tavy ou sur brulis dans la partie ouest. La production rizicole, évalué à 114000 tonnes sur une superficie de 8402ha en 2004 est totalement consommé par la population de cette zone. Sambava dépend aussi du district d’Andapa pour la production du riz. (HANITRINIRINA, 2011) Les cultures de maïs, de manioc, d’haricot et tubercule sont relativement peu important. Elles sont cultivées en Co plantation et destiné à l’autoconsommation. Elles servent de complément au riz pendant les périodes de soudures.
Cultures d’exportations Le café et la vanille sont les deux productions de rentes les plus répandues dans la zone et constitue la plus grande valeur marchande. Actuellement l’exploitation de girofle et du poivre de plus en plus de terrain qui ne sont pas encore très important. (HANITRINIRINA, 2011)
b. Cultures industrielles : La plus importante est celle du cocotier, planté sur 6 400 ha, soit par les paysans environ 1000 ha suivant la méthode traditionnelle avec un rendement de 2 000 à 2 500 noix par hectare, soit par des gros exploitants environ 650 ha ou la SOAVOANIO 4 760 ha, selon les techniques préconisées par SOAVOANIO avec un rendement de 6 000 noix à l’hectare, le long du littoral de Sambava. (HANITRINIRINA, 2011)
c. Élevage : L’élevage bovin est le plus pratiqué dans la plupart des districts de la région. Les porcs ne sont présents significativement que dans les districts d’Antalaha, de Sambava et d’Andapa. Concernant les ovins et les caprins, leur élevage est presque confidentiel. Le poulet est présent dans plus de la moitié des exploitations, et dans une moindre mesure le canard18. (HANITRINIRINA, 2011)
d. Commerce
Cultures d’exportation19 : Elles sont présentes partout dans la zone. La production a diminué ces dernières années, par suite du mauvais entretien des plantations et du manque de motivation des paysans. Le système de commercialisation actuel concernant la vanille est peu motivant pour les planteurs, entre autres du fait de l’existence de nombreux intermédiaires. La libéralisation du secteur de la vanille, dont la Banque mondiale a fait une condition, devrait, à terme, profondément modifier cette situation. (HANITRINIRINA, 2011)
Généralités sur la vanille
Le nom vanille vient de l’espagnol vainilla, diminutif de vaina qui veut dire gousse. Avant l’arrivée des conquistadores espagnols au Mexique la vanille a été déjà produite par bouturage. Les Mexicains l’avaient appelé du nom aztèque « Tlilxochil » ou gousse noire. Les abeilles indigènes jouaient un rôle fécondateur indispensable à la formation du fruit. Depuis 1510, la vanille était importée en Espagne puis à partir de 1604 par les français pour la préparation du café et du chocolat. Hernando Cortez, le conquérant du Mexique fut invité par l’empereur Montezuma à déguster dans des gobelets d’or du chocolat parfumé à la vanille. Ce fut sans doute le premier européen qui a dégusté cet arome en 1518. Deux plus tard, avec l’appui des indiens il arriva à conquérir le Mexico et se mettent à faire du commerce et ramènent en Europe les gousses noires aromatisés. Dans un des ouvrages de Guillaume de Pison sur l’Amérique en 1609 on trouve pour la première fois le nom vanilla. La vanille fut également introduite en Angleterre par le Marquis de Blandford où des premières fleurs furent obtenues en 1807. Peu de temps après, en 1808, Andrews utilisa le nom de « vanilla planifolia », puis OAKES AMES proposa « vanilla fragrant » qui fut adopté. Et en 1812, la vanille fut introduite dans le jardin botanique d’Angleterre. Des tentatives pour faire produire des fruits à la plante échoue l’une après l’autre, il a fallu attendre en 1830, en observant au Mexique l’intervention de l’abeille melipone, un insecte de longue trompe, sur la fleur de vanille, des naturalistes ont constaté qu’en ponctionnant le nectar, elle crève une membrane qui sépare l’organe mâle et femelle de la fleur. Elle libère les grains de pollen qui peuvent alors gagner le stigmate. Ainsi, la fécondation de la fleur est assurée ; elle se fane et l’ovaire se développe après neuf mois pour donner des fruits, la gousse verte ; c’est la pollinisation directe. Plus tard, c’est la main de l’homme qui remplace les abeilles. (RADEGOLY, 2009)
|
Table des matières
LISTES DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES
INTRODUCTION
PARTIE I : FONDEMENTS THEORIQUES, DEBATS ET CONTROVERSES CONCEPTUELS
Chapitre 1 : Débats théoriques
Section 1 : Economie de développement et commerce international
1. Théories du commerce international
1.1. Théorie classique
1.2. Théorie néoclassique du commerce international
1.3. Théorie libérale moderne du commerce international
2. Développement économique
2.1. Différence entre développement et croissance
2.2. Définitions du développement selon les auteurs
3. Balance commerciale
4. Balance de paiement
Section 2 : évolution du commerce international
1. Origine du Commerce International
2. Les accords internationaux et régionaux
2.1 L’OMC
2.2 organisation bilatéral et multilatéral
2.3 intégration régional
Section 3 : Apport théorique de l’exportation au développement
1. Modèle à « double- déficit »
2. Modèle d’échange international
Chapitre II : Revue de la littérature sur la relation entre Exportation et le développement
Section 1 : relation de causalité entre Exportation et développement
1. Etudes comparatives entre pays
2. Evolution des prix moyens (en milliers d’USD)
3. Tonnage d’exportation vers les Etats-Unis
4. Les opportunités commerciales de Madagascar
Section2 : Etat de l’Art
1. L’avenir de la vanille Malgache
2. La commercialisation de la vanille pour le développement de Madagascar
3. Analyses des problèmes liés à la commercialisation de vanille de Madagascar sur le marché international
4. La filière vanille Malgache et la fluctuation des prix à l’exportation
PARTIE II : CAS DE SAMBAVA
Chapitre 3 : généralités
Section 1 : Etude du milieu
A -Présentation de la zone d’étude
1. Situation géographique
1.1 Milieu physique
1.2 Relief
1.3 Climat
1.4 Température
2. Milieu humain
2.1. Population
2.2 Secteur de production
3. Situation sociale
4. Education
5. Equipement de santé
Section 2 : filière vanille
1. Généralités sur la vanille
2. Expansion de la plante
Chiffre de la production
2. Zone de production à Madagascar
3. Evolution du prix et de l’exportation
4. Faiblesse et opportunité
5. Les intervenants dans la production de la vanille
Chapitre 4 : impacts
Section 1 : concept théorique de ce qu’on entend par « IMPACTS ECONOMIQUES»
1. EFFET
2. IMPACT
1. IMPACT ECONOMIQUE
Section 2 : les impacts économiques sur la population de Sambava
1-Revenus
1.1 Consommation
1.2 Epargne
1.3 Investissement
2- transaction commercial
2.1 Commerce locale
3- Emploi
3.1 Les ménages
3.2 les enfants
4- Ressources de l’ETAT
4.1 La ristourne
4.2 Finance Public
4.3 La recette en devise
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
RESUME
Télécharger le rapport complet