Exploitation maximale des éléments anatomiques au service de la stabilité prothétique

Exploitation maximale des éléments anatomiques au service de la stabilité prothétique

La conception d’une prothèse parfaitement stable nécessite l’exploitation par des empreintes précises de l’ensemble des éléments constituants la surface d’appui prothétique. Cette dernière doit être saine ou assainie par des préparations pré-prothétiques qui s’imposent souvent pour remettre en état une fibro-muqueuse enflammé et désinsérée de l’os ou bien élargir une surface d’appui réduite par envahissement des tissus avoisinants.

Chirurgie pré prothétique

En présence d’éléments anatomiques défavorables aussi bien osseux (tori mandibulaires et/ou maxillaires, spicules osseux cicatriciels, exostoses) que muqueux (crêtes flottantes), la chirurgie est indiquée. En effet, ces facteurs négatifs créent des difficultés de tout ordres :
– manque de place pour les futures prothèses,
– impossibilité de créer un équilibre biomécanique satisfaisant,
– instabilité prothétique,
– douleurs,
– inconforts, etc…

En vue d’améliorer la stabilité prothétique, la chirurgie pré-prothétique peut être envisagée en cas de :

– Tubérosités hypertrophiques quand celles ci dépassent le plan d’occlusion et engendrent des contacts prématurés entre les bases prothétiques, tout cela provoquant une instabilité de la future prothèse.
– Insertions des freins trop proches du sommet des crêtes. Celles ci entraineront une instabilité prothétique dû à une mauvaise réalisation du joint périphérique.
– Hyperplasies muqueuses et crêtes flottantes résistantes aux techniques de brossage et à la mise en condition tissulaire et qui favorisent les mouvements horizontaux de la prothèse et donc son instabilité. Cependant, il est possible d’obtenir une cicatrisation guidée par des prothèses provisoires garnies d’un conditionneur tissulaire en respectant le plan d’occlusion et la dimension verticale d’occlusion corrects et en bonne relation centrée afin d’optimiser les résultats chirurgicaux.

Dans ce contexte, il est nécessaire de corriger ou même de supprimer ces facteurs de risques accentuant la résorption osseuse, au travers une intervention chirurgicale pré prothétique adaptée :

● Résection chirurgicale de crête flottante : une importance capitale est à donner à la résection des fibro-muqueuses dysplasiques, principal facteur d’absorption des stimuli mécaniques. Notons ici que ces derniers sont responsables de la stimulation de l’os sous-jacent et de l’ostéogenèse. Toutefois, on ne peut la reséquer si l’os est insuffisant. Dans ce cas, et pour préserver les structures osseuses sous-jacentes, le recours à d’autres techniques telles les empreintes piézographiques est de règle ,
● La régularisation de crête : elle n’est pas pratiquée que si nécessaire et doit se faire avec prudence. C’est le cas lors des extractions multiples. Les épines osseuses et les exostoses hypersensibles doivent être éliminées car elles contrarient l’adhésion des bases prothétiques et l’efficacité masticatoire. Cette thérapeutique trouve aussi son intérêt dans les cas de crêtes édentées présentant une contre dépouille importante.

Mise en condition tissulaire

Les prothèses considérées comme instable ou résultant d’une mauvaise conception sont sources d’une altérations des tissus constituant la surface d’appui prothétique et à l’origine de l’augmentation de leur dépressibilité. Ces altérations peuvent être sous forme de stomatite sous prothétique, d’hyperplasie muqueuse ou de crêtes flottantes. (24) Pour redonner à la muqueuse un aspect cliniquement sain et une dépressibilité normale, un conditionneur tissulaire est appliqué sur l’intrados et les bords des anciennes prothèses corrigées ou de nouvelles prothèses provisoires.

Ce dernier agit sur la muqueuse permettant d’assurer ainsi la régénération des tissus altérés et l’élimination des lésions.

Les empreintes

Afin de permettre l’exploitation maximale des surfaces d’appui prothétiques, il est nécessaire de réaliser successivement deux empreintes. Tout d’abord, une empreinte primaire qui permet l’enregistrement initial des tous les éléments constituant la surface d’appui. Cette empreinte permet d’obtenir essentiellement la sustentation prothétique. Celle ci s’effectue avec de l’alginate.

Par la suite, cet enregistrement est perfectionné par une empreinte secondaire ou empreinte anatomo-fonctionnelle dont l’objectif est premièrement de créer un contact intime entre l’intrados de la prothèse et la surface d’appui indispensable à la rétention physique procurée par l’intermédiaire de la salive et qui potentialise donc la stabilité prothétique. (23) Deuxièmement, d’assurer la rétention prothétique par l’établissement d’un joint périphérique étanche permettant de garantir la stabilité prothétique lors des différents mouvements physiologiques. Et troisièmement, enregistrer la dépréssibilité de la fibro-muqueuse pour prévoir l’enfoncement de la prothèse dans ses surfaces d’appui et maintenir ainsi ce contact étroit indispensable à l’équilibre prothétique. Cette empreinte s’effectue en deux temps et avec deux matériaux différents. Le premier temps est l’enregistrement du jeu fonctionnel des insertions ligamentaires et des mouvements des tissus périphériques. C’est la réalisation du joint périphérique à la pâte de Kerr. Le second temps, appelé empreinte centrale ou de surfaçage, a pour but d’enregistrer l’ensemble de la surface d’appui en comprimant certaines zones pour une obtenir une dépression de l’intrados de la prothèse. Elle s’effectue avec un élastomère polysulfuré.

Influence des facteurs musculaires sur la stabilité prothétique

La stabilité prothétique est aussi influencée par les contractions musculaires et les pressions qui en découlent. De ce fait, les muscles périphériques tels que le buccinateur, l’orbiculaire, et les muscles linguaux vont participer à la stabilisation des prothèses grâce à la tension de leurs fibres parallèlement au plan d’occlusion, alors qu’il existe un autre groupe déstabilisateur dont la tension est perpendiculaire et en contact avec les bords prothétiques, il est alors nécessaire d’enregistrer cette activité musculaire lors de l’empreinte secondaire. (29) Il est nécessaire que les dents et l’extrados prothétique doivent absolument s’intégrer dans une zone d’équilibre appelée couloir prothétique entre les pressions musculaires jugales et labiales d’un côté et linguales de l’autre côté.

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Table des matières

Introduction
1. Le couloir prothétique en prothèse complète
1.1 Définition
1.2 Anatomie
1.3 Facteurs influençant la stabilité : problématique et solutions thérapeutiques
1 .4 Transformation de la mandibule lors de la senescence
2. La résorption osseuse
2.1 Généralités
2.2 Influence des facteurs anatomiques sur la stabilité prothétique
2.3. Influence de la sénescence sur le couloir prothétique
3. La prise en charge du couloir prothétique
3.1 Exploitation maximale des éléments anatomiques au service de la stabilité prothétique
3.2 Chirurgie pré prothétique
3.3 Mise en condition tissulaire
3.3.1 Les empreintes
3.4 Influence des facteurs musculaires sur la stabilité prothétique
3.3.4.1 L’architecture des surfaces polies stabilisatrices
3.3.4.2 Les empreintes tertiaires
3.5 Influence des facteurs occlusaux sur la stabilité prothétique
4. La gestion et le traitement des données esthétiques en prothèse amovible complète
4.1 Introduction et rappel des paramètres esthétiques
4.2 Comment réussir l’esthétique en PAC ?
4.2.1 Le bilan esthétique préprothétique
4.2.2 Le choix des dents
4.2.2.1 Choix du matériau
4.2.2.2 Choix des dents
4.2.2.3 Teinte des dents
4.2.2.4 Dimensions des dents
4.2.3 Le montage des dents prothétiques
4.2.3.1 Positionnement des dents antérieures maxillaires
4.2.3.2 Positionnement des dents antérieures mandibulaires
4.2. 3.3 Particularités du montage en classe II et II squelettique
4.2.4 Gestion du sourire
4.2.4.1 Courbe du sourire
4.2.4.2 Ligne du sourire
4.2.4.3 Corridor buccal
4.2.5 Caractérisation et personnalisation
4.2.6 Fausse gencive
Conclusion

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