NOTION D’AIRE PROTEGEE
Définition Une aire protégée (AP) est définie comme « un territoire délimité terrestre, côtier, marin – eaux larges saumâtres et continentales – ou aquatique, dont les composantes présentent une valeur particulière et notamment biologique, naturelle, esthétique, morphologique, historique, archéologique ou culturelle et qui, de ce fait, dans l’intérêt général, nécessite une préservation contre tout effet de dégradation naturelle et contre toute intervention artificielle susceptible d’en altérer l’aspect, la composition et l’évolution ».
Classification Les AP sont classées en trois catégories : Réserve Naturelle Intégrale (RNI), Parc National (PN) et Réserve Spéciale (RS), selon le critère de leur classement.
Zonage Le zonage constitue un outil utile, si ce n’est essentiel, pour la conservation des AP. Au sein et aux alentours d’une AP, on peut définir différentes zones, qui, toutes, contribuent directement à la réalisation des objectifs de conservation. Chaque parcelle marine est constituée principalement de deux sortes de zones :
i. le noyau dur ou Zone de Conservation Intégrale : cette zone constitue, au sein de l’AP, un noyau dans lequel seules les activités de gestion de la conservation sont autorisées. Ces activités peuvent inclure des recherches et des inventaires
ii. la Zone Tampon : Elle se situe au sein de l’AP et jouxte le noyau dur, dans laquelle les activités sont limitées pour assurer une meilleur protection de l’AP et dont les modalités sont fixées par voie réglementaire. Elle peut comprendre des sous – zones, y comprise par exemple la Zone d’Utilisation Contrôlée (ZUC) : une zone dans laquelle les populations locales ont le droit d’utiliser certaines ressources naturelles de manière sélective et réglementée, ou des sites spécifiques à des fins culturelles comme pour les rites traditionnels ou les inhumations. Elle définit également l’emplacement des circuits éco touristiques, zone de camping, etc. Il peut exister dans une AP d’autres zones, à savoir :
iii. la Zone de Recherche : dans le parc ou la réserve, une zone peut être réservée spécifiquement au suivi et aux recherches bioécologiques. Ce cas se présentera le plus vraisemblablement lorsque l’AP a une vocation spécifique pour la recherche. La zone de Recherche est également considérée comme un type spécialisé de Zone de Conservation. Il faut noter que les recherches et le suivi ne sont pas nécessairement limités à la zone spécifiée dans la mesure où, par exemple, des recherches sur l’éco tourisme ou les traditions locales peuvent devoir être menées à d’autres endroits.
iv. les zones entourant l’AP qui comprennent :
– la Zone de Protection : qui jouxte l’AP. Les activités agricoles ou pastorales ou d’autres activités autorisées à titre exceptionnel et n’entraînant pas d’impact néfaste sur l’AP y sont admises (pour le cas des AP terrestres)
– et la Zone Périphérique (ZP) : c’est-à-dire celle dans laquelle les activités humaines peuvent avoir des influences directes sur l’AP et réciproquement. Des mesures peuvent y être prises pour permettre un ensemble de réalisations d’ordre social, économique et culturel tout en rendant plus efficace la conservation dans l’AP.
Octopus cyanea
Nom vernaculaire : gros poulpe bleu
Nom malagasy : Horitam-bato (sud), horita (Masoala)
Cette espèce est caractérisée par :
– le manteau arrondi mais sous forme rectangulaire et lisse ;
– la tête confondue avec le corps ;
– la présence de trois paires de cirres situés de chaque côté de l’œil. Celui qui se trouve au milieu étant plus grand que les deux autres ;
– la présence d’ocelles qui se trouvent de chaque côté du tissu membranaire séparant les deuxième et troisième bras ou soit plus proche du troisième soit plus proche du deuxième ;
– des bras de longueurs à peu près égales sauf le troisième bras qui est chez le mâle transformé en appareil copulateur ; il est appelé alors bras « hectocotyle », plus court et plus robuste que les autres, à bout pointu et aigu ;
– les ventouses claires
Observations de pièges (remontée – remouillage)
Au cours des travaux sur le terrain, 9 périodes des vives eaux ont été disponibles et que des observations de pièges ont été effectuées sur chaque site pendant 3 périodes des vives eaux durant la marée descendante (environ une heure avant la basse mer), dans l’étale de basse mer et/ou au début de marée montante dont la profondeur de l’eau sur les stations varie de 0,5 à 1,5m environ. A la recherche de place des installations de pièges c’est-à dire pour pouvoir bien les repérer (repère naturel), on a programmé les observations le jour. Faute de temps, pour chaque site, les observations de poulpiers sont effectuées une fois par jour et à raison de 2 à 7 jours / piège / période de vives eaux, selon le lieu d’installation, les conditions climatiques ou hydrodynamiques et le partage de temps avec le suivi de la pêche traditionnelle. Chaque observation est accompagné d’une fiche de relevé (sur écritoire) portant les indications présentées en annexe 1.
Remarque : Les pêcheurs pilotes ont le droit de visiter leur poulpier, et on ne cesse de leur demander, par jour de vives eaux favorables à la pêche, le nombre et le poids individuel de capture ainsi que le numéro de poulpiers qui est positif à la capture.
ECOLOGIE DE L’Octopus cyanea
Cette espèce est une des poulpes intertropicaux de la région entre les latitudes 30° N et 30° S. Il est bien reconnu que l’Octopus cyanea est rencontrée fréquemment dans toute la région Indo-Pacifique, en Afrique de l’Est, dans les îles Hawaii, dans les mers tropicales chaudes, en général y compris la mer rouge, l’Inde et l’Australie (Roper, 1984) in Rajaonarison (2002) .Ce poulpe est une espèce benthique, capturée dans les eaux peu profondes en milieu récifal. Les pêcheurs malagasy peuvent le trouver jusqu’à 3mètres de profondeur durant la basse mer (Toany, 1995 ; Rajaonarison, 2002). Du front récifal jusqu’à la côte, divers biotopes sont fréquentées par l’Octopus cyanea (Toany, 1995, Rajaonarison, 2002 et enquêtes préliminaires faites auprès de pêcheurs – Masoala) : ensellement externe, levée détritique, zone de platier interne construit, zone à microatoll, zone à socle greso-calcaire et zone d’herbier
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Table des matières
RESUME
SIGLE ET ABREVIATION
1 INTRODUCTION
2 GENERALITES
2.1 NOTION D’AIRE PROTEGEE
2.1.1 Définition
2.1.2 Classification
2.1.3 Zonage
2.2 ZONES D’ETUDES
2.2.1 Localisation géographique
2.2.2 Caractéristiques de deux parcelles marines
2.2.2.1 Parcelle marine d’Ambodilaitry
2.2.2.2 Parcelle marine de Tanjona
2.2.3 Conditions climatiques
2.2.4 Mouvement de la mer et hydrodynamisme
2.2.4.1 Marée
2.2.4.2 Courant
2.2.4.3 Houle, vague et mode
3 MATERIEL ET METHODES
3.1 MATERIEL BIOLOGIQUE
3.1.1 Caractères généraux
3.1.2 Position systématique
3.1.3 Habitat
3.1.4 Espèces rencontrées à Madagascar et clé de détermination
3.1.4.1 Octopus cyanea
3.1.4.2 Octopus macropus
3.1.4.3 Octopus aegina
3.2 MATERIEL D’EXPERIMENTATION
• Les poulpiers
3.3 CHOIX DU PLAN D’ECHANTILLONNAGE
3.4 METHODE DE COLLECTE DES DONNEES ET MATERIEL UTILISE
3.4.1 Période de terrain
3.4.2 Matériel
3.4.3 Choix de parcelles, de sites et de stations
3.4.3.1 Méthodologie
3.4.3.2 Critères de choix
3.4.3.3 Les sites et stations choisis
3.4.4 Principe
3.4.4.1 Suivi des captures de polupiers
3.4.4.2 Suivi de la pêche traditionnelle
3.4.4.3 Enquête préliminaire
3.4.4.4 Enquête socio-économique
3.4.5 Stratégies d’échantillonnage ou de collecte des données
3.4.5.1 Observations de pièges (remontée – remouillage)
3.4.5.2 Collecte des statistiques de pêche traditionnelle ou autres données (CPUE, effort, biologie, …)
3.4.5.3 Les enquêtes
3.5 METHODE D’ANALYSE ET TRAITEMENT STATISTIQUE DES DONNEES
3.5.1 Etude biologique
3.5.2 Etude sur la prise de la pêche expérimentale
3.5.3 Etude comparative entre les 2 types de pêches traditionnelle et expérimentale
3.5.4 Evaluation des impacts de l’expérimentation sur la gestion des AP
3.5.5 Traitement statistique
4 RESULTATS, INTERPRETATIONS ET DISCUSSIONS
4.1 ESPECES RECONNUES DANS LA REGION
4.2 ESPECE CIBLE A L’EXPLOITATION DANS LA REGION
4.3 ECOLOGIE DE L’Octopus cyanea
4.4 BIOLOGIE
4.4.1 Comportement de poulpe
4.4.2 Alimentation
4.4.3 Cycle de vie
4.4.4 Distribution de la fréquence de taille des captures dans les zones de pêches de deux parcelles
4.4.5 Relations biométriques
4.4.6 Etat de maturité
4.4.7 Estimation de la période de ponte
4.4.7.1 Estimation par recrutement
4.4.7.2 Variation mensuelle de sex-ratio
4.5 ETUDE SUR LA PRISE DE LA PECHE EXPERIMENTALE
4.5.1 Abondance de prise : nombre de prise / poulpier / observation
4.5.2 Abondance moyenne de prise
4.5.3 Temps de mouillage et abondance moyenne de prise
4.5.4 Nombre de pots et abondance moyenne de prise
4.6 ETUDE COMPARATIVE ENTRE LES DEUX TYPES DE PECHE
4.7 EVALUATION DES IMPACTS DE L’EXPERIMENTATION SUR LA GESTION DES AIRES PROTEGEES
4.8 INFORMATIONS SUPPLEMENTAIRES : Quelques informations sur la pêche
4.9 CONTRAINTE
5 CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS
6 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
PLANCHES
ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX
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