Exploitation et commercialisation des ressources vegetales

Les pays du tiers monde sont constitués pour la majeure partie de populations rurales. En Afrique, près de 70% de la population sont des agriculteurs. Elles tirent l’essentiel de ses revenus dans les activités agricoles. En effet, ce secteur primaire est de plus en plus confronté à des problèmes qui sont à l’origine de faibles rendements, d’où une baisse des revenus. Ces problèmes sont dus :
• A la dégradation continue des sols résultant de l’inexistence de la jachère, de l’apport de fumure, etc.
• A la forte croissance des populations qui augmente les besoins d’alimentation.
• Au manque de débouchés, de produits agricoles lié à la concurrence des produits importés.
• A l’absence de politiques agricoles efficaces pour faire face aux problèmes du monde agricole.

Tous ces problèmes concourent à ralentir le secteur agricole et influent considérablement sur les activités économiques qui, à leur tour, ont des impacts sur le vécu quotidien des populations. C’est ainsi que « les paysans de plus en plus démunis sont à l a recherche quotidienne de stratégies de survie, parmi lesquelles la cueillette qui malgré l’intérêt qu’elle peut revêtir, ses formes, sa place dans le système de revenu paysan reste méconnu» .

Les ressources végétales peuvent être définies comme étant l’ensemble des ressources sauvages qui poussent naturellement (non plantées des mains d’homme) et animales (qui ne sont pas apprivoisées).Ces ressources végétales occupent une place centrale dans la vie des populations. En effet, elles sont importantes tant au plan alimentaire, socio-économique, écologique que culturel. De même, ces ressources végétales constituent la base alimentaire d’un grand nombre de ménages ruraux, mais également assurent les revenus de milliers de producteurs, transporteurs, transformateurs, etc. Les ressources végétales entrent dans le cadre du domaine forestier de l’Etat ; à ce titre elles fournissent des revenus substantiels à l’Etat à travers la vente, l’autorisation de coupe de bois, la perception, les redevances, taxes et les amendes.

L’exploitation et la commercialisation des ressources végétales attirent l’attention des populations. En effet, depuis l’antiquité, l’homme utilisait les ressources naturelles pour satisfaire ses besoins alimentaires (la pêche, la cueillette, la chasse etc.). Il prélevait les produits forestiers pour assurer son besoin immédiat. D’ailleurs, le prélèvement des produits forestiers intéressait seulement les femmes et les enfants ; maintenant, il est devenu une activité qui n’a pas de genre. Par conséquent, tout le monde est exploitant et commerçant des ressources végétales. C’est une activité qui était au départ marginale parce qu’intéressant peu de personnes, mais qui, au fur du temps, a pris de l’ampleur. De nos jours, avec la crise qui sévit dans le secteur agricole, le manque de soutien de l’Etat, la forte croissance démographique font de ces ressources végétales u ne source génératrice de revenus.

A Kolda, l’exploitation et la commercialisation des ressources végétales occupent une place importante pour les populations. En effet, la présence de la forêt favorise cette activité. Cette région du sud du Sénégal (Kolda) est la première région productrice de charbon de bois au Sénégal. Cependant, lorsque les populations sont confrontées à l’insécurité alimentaire, à l’instabilité politique ou à l’absence de consensus sur la gestion des ressources naturelles, la durabilité de ces ressources végétales se trouve être hypothéquée. En effet, face aux conflits, à la famine, les ressources sauvages sont les premiers recours des populations. Les ressources végétales sont au centre de la lutte contre la pauvreté et favorisent l’autosuffisance alimentaire. Malheureusement, le rôle joué par les ressources végétales dans l’économie locale voire nationale semble être méconnu. L’apport des ressources végétales dans le maintien de l’équilibre de certains foyers surtout ruraux n’est pas aussi perceptible parce qu’il n’est pas cerné au niveau local et au niveau national ; la richesse amassée à partir des ressources végétales reste difficile et pas du tout quantifiable. Eu égard à toutes ces co nsidérations, notre choix s’est porté à juste raison sur la communauté rurale de Saré Coly Sallé. En effet cette localité cadre parfaitement notre sujet d’étude, parce que disposant d’énormes potentialités végétales et située au plan climatique dans la zone soudanienne assez bien arrosée, d’où la richesse des ses potentialités naturelles. Elle dispose d’énormes terres cultivables et se situe à quelques kilomètres du département de Vélingara. C’est une zone qui est aussi traversée par la route nationale n°6.

Au plan humain, la Communauté rurale de Saré Coly Sallé abrite l’un des peuplements peuls du Sénégal. Ces derniers sont venus par des vagues successives et venants d’endroit différent et se so nt installés en haute Casamance (Département de Kolda et celui de Vélingara) attirés par l’existence de pâturages. C’est une zone qui était au départ habitée par des baïnoucks avant de tomber dans la main des mandingues avec l’expansion de l’empire du Mali au XVIe siècle. Les peuls sous la tutelle des mandingues ont modifié leur mode d’activité et du c oup ils se sont sédentarisés pour la pratique de l’agriculture sous pluie associée à l’élevage. « La sédentarisation des peuls connus pour leur mobilité, les a conduit à de profondes mutations de leur mode de vie traditionnel calqué sur la civilisation manding » .

PRESENTATION DE LA COMMUNAUTE RURALE DE SARE COLY SALLE

LA LOCALISATION DE LA COMMUNAUTE RURALE DE SARE COLY SALLE 

Le département de Vélingara fait parti de la haute Casamance (Kolda et Vélingara), zone située entre la rivière Kuluntu à l’Est, la région de Kabada et du Pakao à l’Ouest, la rivière Gambie au Nord, la frontière de Guinée Bissau et du Fouta Djallon au Sud. La Haute Casamance est une zone carrefour entre la Gambie, la Guinée portugaise et la Guinée française. Quant à la Communauté Rurale de Sare Coly Sallé, comme la plupart des communautés rurales de la région de Kolda, elle est née en 1978, date qui marque la division de l’ex-Casamance par la réforme de l’administration territoriale et locale mise en application depuis 1972 dans la région de Thiès. Elle est limitée au Nord par la Commune de Vélingara et la Communauté Rurale de Némataba. Au Sud par la Communauté Rurale de Kounkané, à l’Est par l’Arrondissement de Bonkonto et à l’Ouest par la Communauté Rurale de Kandia. La communauté rurale de Saré Coly Sallé compte une population de 14426 habitants et a une superficie de 377km2 pour une densité de 39,9 hbt/ km2 .Elle se situe à 10 km de Vélingara. Sur le plan administratif, elle est rattachée à l’arrondissement de Kounkané, au département de Vélingara et à la région de Kolda.

LE CADRE PHYSIQUE

LE CLIMAT 

LES VENTS
Au Sénégal généralement la circulation atmosphérique en surface est dominée par l’existence de deux flux qui sont l’alizé et la mousson. Ces deux principaux flux jouent un rôle très important en fonction des saisons. En effet, l’alizé intervient pendant la saison sèche et il est à l’origine des types de vents pendant cette période. La mousson quant à elle, marque le début de la saison des pluies et elle est entraine les principales précipitations. En saison sèche, les vents de direction Nord Est et Est sont dominants surtout au mois de décembre. Pendant le mois de janvier on constate l’existence de trois directions. En effet, en plus des vents de direction Nord Est et Est, nous avons l’apparition de vents de secteur Nord-Ouest. Pendant le mois de janvier les principales directions des vents prennent la direction Nord à Est. Les vents poursuivent cette même direction au mois de février. Pendant, ces trois mois c’est à dire de décembre à février, la direction des vents est orientée vers le secteur Nord-est. Cependant, le mois d’avril entraine une rupture avec les trois mois que sont les mois de décembre à février. Ici, même si les vents de direction Nord à Est existent mais ne sont pas aussi significatifs par rapport aux vents de direction d’Ouest et surtout du S ud-ouest. La prédominance des vents de direction Ouest et surtout du Sud-ouest amorce la venue de la saison des pluies donc de l’hivernage. En saison des pluies, la circulation atmosphérique en surface est différente de celle en saison sèche. En effet, la direction des vents prend une autre tournure qui est opposée de celle des mois de décembre à avril. En saison des pluies, les vents de direction Ouest et surtout Sud-ouest sont importants. En effet, pendant le mois de mai le changement de direction observé au mois d’avril est devenu effectif. D’ailleurs, selon Sané ( ) « ce mois est marqué par une remontée significative vers le Nord de la trace au sol de l’Equateur Météorologique. Cette remontée est induite par une forte poussée australe qui se traduit par une couverture progressive de la Haute Casamance par le flux de mousson » . Le mois de juin marque un renforcement de ces vents de direction Ouest et Sud-ouest du à la présence effective de l’hivernage. Cependant, d’autres directions existent mais elles sont faibles. En effet, toute l’hivernage c’est cette direction qui prédomine c’est-à-dire la direction Sud-Ouest mais aussi nous avons la direction Ouest qui vient en seconde position.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE LOCALISATION DE LA COMMUNAUTE RURALE DE SARE COLY SALLE
CHAPITRE I : LE CADRE PHYSIQUE
CHAPITRE II : LE ZONAGE DE LA COMMUNAUTE RURALE DE SARE COLY SALLE
CHAPITRE III-LE CADRE HUMAIN
DEUXIEME PARTIE : EXPLOITATION ET COMMERCIALISATION DES RESSOURCES VEGETALES
CHAPITRE I : LES RESSOURCES VEGETALES
CHAPITRE II : EXPLOITATION DES RESSOURCES VEGETALES
CHAPITRE III : LA COMMERCIALISATION DES RESSOURCES VEGETALES
TROISIEME PARTIE : LES CONTRAINTES ET LES SOLUTIONS
CHAPITRE I : LES CONTRAINTES
CHAPITRE II : LES SOLUTIONS
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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