Explication de la dynamique du taux de change

Le taux de change est un instrument de politique économique qui intervient dans les échanges avec l’extérieur en permettant de tirer profit du commerce international et des flux de capitaux. C’est aussi par le biais de cet instrument que sont transmis les chocs d’une économie à l’autre. De ce fait, les modalités de fonctionnement du taux de change sont déterminantes pour une bonne gestion de ces chocs exogènes. Etant donné que ces chocs peuvent perturber le fonctionnement normal d’une économie, le choix d’un régime de change approprié est très important.

Au cours des années 50 et 60, le choix des pays en développement (PVD) était pour le maintien des taux de change fixes. A la fin des années 60 et au début des années 70, ce sont les taux de change flexibles qui sont privilégiées. Le système de flottement des monnaies était censé offrir un mécanisme de correction des déséquilibres commerciaux et de stabilisation de l’activité économique. Ce système était en outre supposé refléter les fondamentaux économiques tels que les revenus, les offres de monnaie et les taux d’intérêts. Un système qui permet une meilleure prévision des taux de change que sous le système de change fixe de Breton Woods (1944-1971). Cette situation a fait naître tout un courant de recherches visant à étudier la dynamique du taux de change. Dans un tel contexte, un bon modèle de détermination du taux de change s’avère intéressant.

Explication de la dynamique du taux de change

Le taux de change est un instrument de politique économique qui intervient dans les échanges avec l’extérieur en permettant de tirer profit du commerce international et des flux de capitaux. C’est aussi par le biais de cet instrument que sont transmis les chocs d’une économie à l’autre. Par ailleurs, la volonté d’une gestion adéquate du taux de change ne peut que changer sensiblement les problèmes de la politique économique pour ce qui est de ses représentations, de ses instruments, de ses limites et de ses perspectives. La politique de change pour un pays donné consiste pour les autorités à choisir un régime de taux de change particulier. Le taux de change est considéré comme un instrument d’ancrage de prix et/ou un instrument pouvant modifier les conditions de l’économie réelle.

Les régimes de taux de change et leurs caractéristique

Le taux de change nominal se définit comme le prix en monnaie nationale d’une unité de monnaie étrangère. Quant au taux de change réel, ceci se définit par le produit du taux de change nominal et des prix relatifs (prix relatifs rapportés aux prix nationaux). Le taux de change se forme sur le marché des changes où se rencontrent une offre de devises résultant des exportations de biens et services et des entrées de capitaux, et une demande de devises, contrepartie de l’importation de biens et services et des sorties de capitaux. Ainsi, le taux de change lie l’économie d’un pays au reste du monde à travers le marché des biens et le marché des avoirs. Les variations du taux de change sont donc initiées par celles du compte courant. En effet, un déficit du compte courant poussera le prix de la monnaie étrangère à la hausse, tandis qu’un excédent la conduira à la baisse. Deux conceptions s’opposent en matière de politique de taux de change : l’approche dite des « cibles réelles » et l’approche du « point d’ancrage nominal ». Dans l’approche des cibles réelles, le taux de change est un instrument indispensable permettant d’atteindre un équilibre dans l’économie réelle, par exemple l’emploi ou le taux de croissance. L’approche des cibles réelles conduit inévitablement à des politiques discrétionnaires, activistes et donc de flexibilité du taux de change : les autorités doivent répondre aux chocs externes (tels par exemple la détérioration des termes de l’échange) ou aux chocs des prix domestiques en adoptant la combinaison optimale de réduction et de modification des dépenses pour atteindre l’équilibre. Deux grandes idées font parties de cette approche :

◆ l’économie ne peut pas par elle-même générer le taux de change réel requis pour alléger l’effet des chocs,
◆ une dévaluation nominale aura des effets sur l’économie réelle, par conséquent conduit à une dépréciation du taux de change réel. Ici, est faite l’hypothèse selon laquelle les prix domestiques sont rigides tant à la baisse qu’à la hausse.

L’approche du « point d’ancrage nominal » quant à elle est basée sur le rejet de l’efficacité du taux de change nominal comme instrument d’ajustement. Elle a été enrichie par les théories des anticipations rationnelles. Même si la modification du taux de change nominal peut avoir des effets sur l’économie réelle à court ou à moyen terme, les coûts inflationnistes sont assez élevés pour en annuler les bénéfices. Le passage du taux de change aux prix domestiques dépend du degré d’ouverture de l’économie et/ou du degré d’indexation des prix domestiques à la valeur de la monnaie. Lorsque l’élasticité de ce passage est inférieure à l’unité, une variation du taux de change nominal suffisamment grande pour être effective dans le sens de l’approche des cibles réelles se fera au détriment de variations inacceptables des prix domestiques.

En régime de taux de change flexible, le secteur privé prend en compte l’incitation qu’ont les autorités à modifier ou à altérer le taux de change nominal pour atteindre un équilibre dans le secteur réel, incitation qui se fait au détriment de la volonté du secteur privé de maintenir ses prix relatifs. Par ailleurs, toute annonce de la part des autorités que la discrétion sur le taux de change ne sera pas abusée n’est pas crédible pour des raisons d’incohérence temporelle. L’économie va de ce fait s’établir à un niveau élevé d’inflation sans garantie que les autorités atteindront les objectifs fixés. Dans ce cas, la flexibilité du taux de change a des coûts et pas de bénéfices. Le mieux est d’abandonner la discrétion et souscrire à un régime de taux de change fixe, en ancrant par-là même le niveau des prix. Le régime de change n’est autre que le mode par lequel se détermine le coût d’une devise par rapport à une autre. Traditionnellement, une distinction est faite entre régime de taux de change fixe et régime de taux de change flexible.

Régime de taux de change flexible

Dans ce régime, le taux de change est établi par le marché. Ainsi, il permet de corriger de façon plus efficiente les déséquilibres et à stabiliser la demande agrégée à travers les pays. Un tel régime de taux de change permettrait également des politiques monétaires autonomes et le taux de change serait déterminé par des fondamentaux de l’économie tels que les prix des autres biens et services. Bien que les taux entre les différentes monnaies puissent fluctuer, les fluctuations seraient prévisibles du fait de la connaissance des fondamentaux. Il y aura une stabilité économique puisque les prix des biens échangeables deviennent plus flexibles, la balance commerciale s’équilibre et la demande se stabilise dans les différents pays. La politique monétaire est autonome du fait qu’en régime de taux de change flexible la politique monétaire de chaque pays peut répondre librement aux problèmes internes pendant que le marché des changes se charge de la fixation du niveau de taux de change. Cependant, la spéculation est moins importante car les réajustements prévisibles des parités sont précédés par de grands mouvements de spéculation.

Régime de taux de change fixe

Les taux de change fixes facilitent le développement des échanges internationaux puisque la fixité supprime le risque de change. Le risque de change naît généralement de la spéculation. Ils constituent également un point d’ancrage pour l’inflation, ce qui permet à l’économie de rester compétitive sur le plan international. Le régime de taux de change fixe favorise en outre les investissements d’origine extérieure et donne une crédibilité à la politique monétaire. Le taux de change est fixé à la suite d’accords entre banques centrales. Le mécanisme d’ajustement théorique est le suivant : en cas d’augmentation du prix mondial des exportations, l’accroissement des exportations va entraîner une augmentation des réserves qui relèvera le prix des facteurs de production et celui des biens non échangeables et orientera les consommateurs de ce fait vers les biens étrangers devenant relativement bon marché ; les importations augmentent alors, au détriment des exportations, mouvement qui se poursuit jusqu’à ce que l’équilibre du compte courant soit rétabli. Les banques centrales assurent la stabilité du taux de change fixé par des interventions sur le marché des changes. Au-delà de la dichotomie traditionnelle fixe- flexible se trouve un spectre de régimes de taux de change. Il existe un continuum de régimes allant d’une fixité en permanence à des zones cibles, à des flottements avec grande, légère ou sans intervention. Selon la classification du FMI, nous distinguons :
– Le régime sans monnaie propre : soit la seule monnaie légale est la devise d’un autre pays, soit le pays appartient à une union monétaire.
– La caisse d’émission : le régime de change est basé sur un engagement explicite à convertir la monnaie domestique contre une devise particulière à un taux fixe. La monnaie domestique émise est totalement couverte par des actifs en devises. Aussi les fonctions habituelles de la banque centrale telles que le contrôle monétaire et le rôle du prêteur en dernier ressort ne sont plus possibles. Ce régime peut offrir une certaine flexibilité selon les règles de fonctionnement de la caisse.
– Le change fixe : la monnaie domestique est rattachée à une autre monnaie (ou un panier de monnaie) à un taux fixe. Le taux de change fluctue au plus dans une marge de +/– 1 %. Les autorités monétaires interviennent pour maintenir la parité fixe sans s’engager à la fixer irrévocablement. Le taux de change peut être ajusté occasionnellement. Une politique monétaire discrétionnaire et les fonctions traditionnelles de la banque centrale, mêmes si elles sont limitées, sont possibles.
– La bande de fluctuation : le taux de change est maintenu dans une marge de fluctuations (supérieure à +/– 1 %) autour d’une parité centrale fixe.
– Le change glissant : le taux de change est dévalué périodiquement soit à un taux fixe soit en réponse aux changements de certaines variables indicatrices comme le différentiel d’inflation passé (ou anticipé) avec les principaux partenaires commerciaux, le différentiel entre taux officiel et celui du marché parallèle.
– Les bandes glissantes : Le taux de change est maintenu dans une marge de fluctuations (au moins +/– 1 %) autour d’une parité centrale glissante. La bande peut être symétrique, fixe ou élargie graduellement ou asymétrique avec un glissement d’une des marges de la bande. Le degré de flexibilité de ce régime dépend de la largeur de la bande.
– Le flottement géré : les autorités monétaires influencent les mouvements du taux de change au moyen d’une intervention active sans spécifier ou annoncer une trajectoire pour le taux de change. La banque centrale ne s’engage pas sur un taux de change cible.
– Le flottement pur : le taux de change est déterminé par le marché. Les éventuelles interventions visent à modérer les variations du taux de change et à empêcher les fluctuations non justifiées par les fondamentaux sans cibler un niveau du taux de change.

Si tels sont les régimes de change, nous allons maintenant passer en revue les théories liées à la détermination du taux de change.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE ET ANALYSE CONCEPTUELLE DE LA DYNAMIQUE DU TAUX DE CHANGE ET DES MODELES DE VALORISATION D’ACTIFS FINANCIERS
Section 1 : Explication de la dynamique du taux de change
A-Les régimes de taux de change et leurs caractéristiques
I-Régime de taux de change flexible
II-Régime de taux de change fixe
B-De la théorie de la parité des pouvoirs d’achat à l’approche monétaire
I- La détermination du taux de change sur le long terme
II- La détermination du taux de change sur le moyen terme
III- La détermination de court terme
Section 2 : Modèles de valorisation d’actifs financiers et taux de change
A- Concepts de marché financier
I- Définition et caractéristiques
II- Instruments principaux du marché financier
III- Théorie financière, prime de risques et marché à terme
B- Principe de valorisation d’actifs financiers : modèle de change réel d’équilibre
I- Eléments de méthode
II- Modélisation du taux de change d’équilibre
CHAPITRE 2 : SPECIFICATION ECONOMETRIQUE ET APPLICATION DES MODELES DE VALORISATION D’ACTIFS FINANCIERS AU TAUX DE CHANGE
Section 1 : Estimation économétrique du taux de change réel d’équilibre
A- Le marché des changes : définitions et caractéristiques
I-Politique de change à Madagascar avant l’avènement du régime de change flottant
II- Flottement et marché interbancaire de devises
B- Analyse de la stationnarité des séries
Section 2 : Détail des spécifications et résultats des estimations
A-Analyse du taux de change réel et de ses déterminants présumés
B- Résultats économétriques et interprétation
CONCLUSION
ANNEXE
ANNEXE 1
ANNEXE 2
ANNEXE 3
ANNEXE 4
BIBLIOGRAPHIE

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