Dans le monde, l’homme ne cesse de chercher des moyens pour améliorer sa vie. Le moyen le plus rapide est d’utiliser tous ce qui existe dans la nature tels que la faune, la flore et les ressources minières… Ces dernières sont considérées comme une richesse et elles varient d’un pays à l’autre. En général, c’est la rareté de cette richesse qui la met en valeur au niveau de l’économie.
Jusqu’à nos jours, l’avenir dépend de la nature et de notre responsabilité. Grâce à cela, notre premier travail est d’essayer de connaître tout ce que nous entoure et leur évolution : c’est-à-dire décrire les matériaux constituant notre globe et leur évolution, ce qu’on peut résumer en un seul mot : « la géologie ».
En géologie, on fait la combinaison de plusieurs études afin de collecter des informations d’une région ou d’un pays telles que l’étude géomorphologique, la géochimie, la minéralogie, et autres. Les informations ainsi obtenues nous renseignent sur la localisation des ressources naturelles existantes avec précision.
PROCEDURE D’EXPERTISE GEMMOLOGIQUE POUR LES PIERRES TAILLEES
DESCRIPTION DE LA PIERRE
La couleur
Elle est un facteur très important pour l’évaluation de la pierre. L’observation s’effectue soit à l’œil nu, soit à la loupe 10 X ou au microscope, sous une lumière du jour et après sous une lumière incandescente. La lumière du jour idéale étant la lumière solaire entre dix et quinze heures. On utilise une source lumineuse à fibre optique afin d’obtenir une lumière incandescente.
La couleur peut se définir par trois éléments :
– La nuance : qui indique la couleur dominante. On parlera de rouge violacé, vert noirâtre, …
– Le ton : c’est l’intensité perçue par l’œil. Il varie de blanc à noir.
– La saturation: qui définit la pureté de la nuance.
La pureté
On l’observe à l’œil nu, ensuite à la loupe 10 X. En général, on peut classer les pierres en trois groupes selon leurs puretés:
– Les pierres communément pures : telles que citrine, améthyste, aigue-marine, topaze,…
– Les pierres avec de légères inclusions: saphir et rubis étoilé.
– Les pierres presque toujours avec inclusions: comme l’émeraude,…
Le poids
Il est très intéressant au niveau du prix car les grosses pierres sont les plus coûteuses, mais le prix dépend aussi de la qualité.
Pour les pierres taillées, l’unité de poids est le carat métrique qui vaut 0.2g ; mais les pierres brutes sont souvent en gramme. La pesée doit se faire à l’aide d’une balance de laboratoire avec une précision de l’ordre de millième de carat et de l’ordre de centième de gramme.
Remarque :
Le carat ci-dessus n’est pas identique à celui utilisé dans le titrage d’or. Dans ce dernier, le carat exprime la proportion d’or dans un alliage.
Exemples :
– 24 carats signifient que l’on a de l’or pur (100%).
– 18 carats signifient que l’alliage contient 18/24 = 0,75 = 75% d’or et 25% d’autres métal.
La taille
Dans ce point, les types de la taille (en cabochon ou en facettes) doivent être pris en considération:
• Si on a une taille en cabochon : on vérifie la symétrie de la surface supérieure (voussure).
• Si on a une taille en facettes : on observe la bonne proportion de mesure et la symétrie des facettes.
La transparence
C’est la propriété d’une gemme de laisser passer la lumière. Quatre cas peuvent se présenter :
– on peut lire à travers la pierre même si elle est épaisse. On dit qu’elle est transparente ;
– la gemme est appelée semi transparente quand on peut lire une écriture placée sous celle-ci mais elle n’est pas nette ;
– la lumière passe difficilement même si l’échantillon est mince. Alors, il est translucide ;
– la lumière ne traverse pas la gemme, d’où elle est opaque.
Eclat et brillance
a) L’éclat
C’est la propriété d’une gemme de renvoyer à la façon d’un miroir une partie de la lumière qui touche sa surface. Il dépend de la valeur de l’indice de réfraction, du pouvoir d’absorption de la lumière et de la disposition de la surface : c’est-à-dire que, plus l’indice de réfraction est élevé, plus l’éclat est vif et intense. Ceci nous montre qu’on peut le classifier en fonction de l’indice de réfraction :
– pour les pierres ou minéraux à indice de réfraction élevé, de 2.600 à 3.000, on parle d’éclat métallique. Exemple : la pyrite.
– pour certains minéraux dont l’indice de réfraction varie de 1.920 et plus, et ils sont transparents à semi transparents, on dit que l’éclat est adamantin. Exemple : le zircon.
– pour les gemmes qui ont un indice de réfraction entre 1.300 à 1.900, on parlera d’un éclat vitreux (aspect de verre). Exemple : le quartz.
– pour les pierres qui ont un aspect graisseux, on dit qu’elles ont un éclat gras. Exemple: l’opale.
– on utilise le terme ‘mat’ lorsque la gemme est privée d’éclat.
b) La brillance
On obtient le maximum de brillance si la lumière qui pénètre est réfléchie en totalité à l’intérieur de la pierre.
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Table des matières
INTRODUCTION
I- Introduction
II- Procédure d’expertise gemmologie pour les pierres taillées
II.1. Description de la pierre
II.1.1. La couleur
II.1.2. La pureté
II.1.3. Le poids
II.1.4. La taille
II.1.5. La transparence
II.1.6. Eclat et brillance
II.1.7. La dispersion
II.1.8. Les effets optiques sur la surface de la gemme
II.2. Examen au polariscope
II.2.1. Description de l’appareil
II.2.2. Faits observés
II.2.3. Mode opératoire
II.3. Examen au dichroscope
II.3.1. Définition
II.3.2. Buts
II.3.3. Faits observés
II.3.4. Mode opératoire
II.3.5. Classification des gemmes selon leur intensité de pléochroïsme
II.4. Mesure de l’indice de réfraction ou réfringence
II.4.1. Définition
II.4.2. Matériels utilisés
II.43. Buts
II.4.4. Faits observés
II.4.5. Mode opératoire
II.4.6. Exemple de mesure
II.5. Mesure de la masse spécifique ou densité (d)
II.5.1. Définition
II.5.2. Matériels utilisés avec ses accessoires
a. Conversation d’une balance ordinaire en balance hydrostatique
b. Préparation de l’eau distillée
II.5.3. Mode opératoire et calcul de densité
II.5.4. Méthode de liqueurs denses (d)
II.6. La spectroscopie
II.6.1.Définition
II.6.2.But de la spectroscopie
II.6.3.Mécanisme
II.6.4.Faits observés
II.6.5.Mode opératoire
II.7. Examen au microscope
II.7.1.Etude des inclusions
a. Inclusions
b. Identification de la pierre à partir des inclusions
c. Les inclusions mettent en valeur une gemme
d. Détermination des pierres synthétiques et naturelles à partir des inclusions
II.7.2. Le microscope en immersion
a. Observation des défauts internes et inclusions
b. Détection du doublet
II.8. Les examens complémentaires
II.8.1. Test du doublet
a. Définition
b. Principe pour tester le doublet
c. Conclusion
II.8.2. Luminescence (examen aux rayons ultraviolets)
a. Faits observés
b. But
c. Mode opératoire
II.8.3.Examen à l’aide d’un filtre de Chelsea
a. Fonctionnement de l’appareil
b. But
c. Faits observés
d. Mode opératoire
II.8.4.Etude de la radioactivité
II.9. Identification de la gemme
II.10. Identification du traitement
II.10.1. Introduction
II.10.2. Définitions
II.10.3. Les différents types de traitement
a. Traitement sans additifs
1. Traitement thermique
2. Traitement par irradiation
3. Le doublet
b. Traitement avec additifs
1. Les imprégnations
2. Traitement de surface
3. Forage au laser
II.10.3. Conclusion
III- Expertise gemmologie pour les pierres brutes
III.1. Etude de la morphologie des gemmes
III.1.1. Formes isométriques
III.1.2. Formes aplaties
III.1.3. Formes allongées
III.2. Mesure de l’indice de réfraction
III.3. Test de dureté
III.4. Etude de clivage et cassure
CONCLUSION