Experience du service d’urologie du chu du point g dans la chirurgie endoscopique

L’urologie est une spécialité qui a toujours été à la pointe de l’innovation. Les interventions trans urétrales à l’aveugle, puis l’endoscopie à la fin du siècle du dernier ont montré la capacité d’innovation de cette spécialité. Une des particularités de l’urologie est qu’elle a su non seulement garder mais aussi promouvoir et perfectionner son domaine endoscopique. Les progrès réalisés sont le fruit du travail et de l’imagination de la communauté urologique, mais le résultat des perfectionnements technologiques de matériels déjà existants, et de l’application à l’urologie de techniques venues d’autres spécialités ou du domaine extra -médical pour constituer une entité appelée dorénavant Endo-urologie. L’endo-urologie jouit d’un certain nombre d’équipements qui lui ont donné ses lettres de noblesse et qui depuis longtemps ont permis à l’urologie de devenir une spécialité chirurgicale originale à part entière qui précocement va prendre ses distances. Rappelons a cet effet la réalisation du cystoscope semble avoir été par l’allemand Nitze en 1895, instrument qui pour la première fois va permettre voir in vivo l’intérieur de la vessie. L’endo-urologie peut être définie comme l’ensemble des manipulations endocavitaires endoscopiques appliquées à l’appareil urinaires soit dans un but diagnostique, ou thérapeutique. L’expression majeure de ces prouesses thérapeutiques est la résection endoscopique des tumeurs de la vessie et de la prostate, ou même le traitement endoscopique des rétrécissements de l’urètre bien connu sous l’appellation d’urétrotomie interne endoscopique. Cela dit le Service d’urologie du CHU du point G qui ne jouissait que du volet exploration se devait de réagir c’est-à-dire d’entrer dans l’ère de l’urologie moderne à savoir l’endourologie. De nos jours c’est chose faites. Notre service d’urologie du CHU du Point G dispose aujourd’hui d’un arsenal moderne d’équipements endoscopiques dont l’utilisation a permis d’amoindrir le rôle de la chirurgie à ciel ouvert dans le traitement des principales et plus fréquentes pathologies rencontrées dans notre pratique quotidienne en urologie – pathologies prostatiques et rétrécissements de l’urètre. Les avantages de la chirurgie endoscopique sont indiscutables pour le patient: absence d’incisions, préjudice esthétique moindre, confort post-opératoire, risque d’adhérence moindre, réduction de la durée d’hospitalisation, reprise rapide des activités économiques, réduction des complications infectieuses.

GENERALITES

DEFINITION

La chirurgie endoscopique urologique, est l’ensemble des techniques empruntant les voies naturelles à fin d’explorer et traiter certaines anomalies de l’appareil urinaire au moyen d’un équipement optique appelé endoscope. Elle permet de faire le diagnostic, l’évaluation pronostique et le geste thérapeutique nécessaire dans un même temps opératoire. Elle diffère de la chirurgie classique car:
-Il n’y a aucune incision au bistouri sur la peau.
– Le chirurgien n’a pas de contact direct avec l’organe à opérer (l’optique, une caméra miniaturisée, et un écran moniteur).
– les gestes opératoires nécessitent des instruments spécifiques introduits dans la cavité au moyen d’une gaine et manipulés par des poignées à l’extérieur de cette cavité.

HISTORIQUE

Dès le début du 19ème siècle, l’exploration des orifices naturels du corps humain intéresse vivement les médecins. En 1806, P-BOZZINI (1775-1809), médecin italien vivant en Allemagne, réalise la première endoscopie grâce à un spéculum de son invention combiné à un système de miroirs et de lentilles, et dont la source lumineuse est une bougie de cire. Il appelle son appareil le «Lichtleiter ». En 1826, le Français P-S-SEGALAS (1792-1875) met au point le premier spéculum urétro -cystique composé de deux tubes en argent, un pour transmettre la lumière et examiner l’urètre et l’autre pour contrôler la source lumineuse. Augustin-F (1788-1827), physicien français célèbre pour ses travaux sur la lumière, assistant à la présentation du spéculum de Ségalas, suggère de placer la source lumineuse latéralement sur l’appareil. En 1827 J.D. FISCHER, médecin de Boston, met au point un cystoscope à source de lumière latérale et à miroirs réfléchissants. En 1853, A-J DESORMEAUX (1815-1882), urologue parisien de l’hôpital Necker surnommé « père de la cystoscopie » fait valoir à juste titre ses droits de créateur du terme «endoscopie » et en collaboration avec le fabricant parisien d’instruments J-F CHARRIERE (1803-1876), met au point le premier endoscope appelé uréthroscope.

Il en augmente la visibilité en adaptant une lampe à mèche dont la lumière est concentrée par une lentille convergente. La source de lumière est réalisée grâce à la combustion du mélange alcool et essence de térébenthine. L’endoscope de Desormeaux est utilisé pour observation des cavités naturelles: urètre, rectum, utérus, conduit auditif, fosses nasales, pharynx, larynx et œsophage. Albaran et Imbert en 1897 mettent au point un cystoscope à levier (levier d’Albaran) qui permet d’orienter une sonde urétérale, ce qui facilite le cathétérisme des orifices urétéraux, et, plus tard la manipulation des électrodes coagulants. Si Bottini de Pavi eut, vers 1874, l’idée d’utiliser un courant galvanique pour nécroser très partiellement l’adénome prostatique, il employait un système aveugle et finalement peu efficace. G-luys inaugure la résection endoscopique de la prostate dans les dernières années du 19ème siècle. En 1960, l’allemand K-STORZ (1911-1996) introduit la source de lumière froide externe de la fibre optique. Dans les années 80, c’est le développement des sources de lumière froide à fibres optiques, puis les progrès technologiques importants dans le domaine vidéo avec les caméras ultra perfectionnées. C’est grâce à toutes ces étapes extraordinaires de perfectionnement et miniaturisation du matériel, qu’on peut aujourd’hui effectuer des interventions endoscopiques du bas et haut appareil urinaire suivies sur écran vidéo à travers l’urètre. Le concept de chirurgie endoscopique n’est pas encore de pratique courante en Afrique. En pleine expansion dans les pays du nord depuis une quarantaine d’année, cette nouvelle technologie est en plein transfert dans les pays en développement notamment le CAMEROUN en 1992, le SENEGAL en 1995 et la Côte d’Ivoire en 1999. Au Mali, la technique a été véritablement introduite dans le service d’urologie du CHU du Point « G » en juillet 2008. C’est ainsi que la chirurgie endoscopie a désormais acquis le droit d’être cité comme technique chirurgicale au service d’urologie du CHU de Point G. Une particularité est que la technologie utilisée au Mali contrairement aux autres pays de la sous-région est la résection endoscopique en milieu salé.

Sémiologie endoscopique normale du bas appareil urinaire

La cystoscopie permet d’apercevoir la structure normale de la muqueuse urétrale et vésicale. En endoscopie, le méat est la partie la plus étroite de l’urètre. L’urètre présente sur toute sa longueur des replis muqueux longitudinaux plus marqués au niveau du sphincter strié urétral. Un de ces replis plus apparent que les autres, postérieur et médian est appelé crête urétrale .

Aspect endoscopique de l’urètre féminin

Conformément aux indications ,outre la cystoscopie exploratrice qui permet de diagnostiquer des pathologies de l’urètre ( polypes, séquelles d’infection, rétrécissements), lors de la cystoscopie on peut pratiquer quelques manipulations endovésicales plus ou compliquées telles: montée de sonde urétérale, électrocoagulation de tumeur, biopsie de la muqueuses vésicale, lithotritie endovésicale, méatotomie urétérale, électro – résection d’urétérocèle, résection de tumeurs prostatiques et vésicales, urétrotomie interne endoscopique etc. pour ainsi dire la cystoscopie est le support de tous les actes d’endo – urologie. Cela dit nous retiendrons et décrirons les trois principaux gestes majeurs de chirurgie endoscopique endo urologique pratiqués dans le service, à savoir: la résection endoscopique trans – urétrale des tumeurs de la prostate et de la vessie, l’urétrotomie interne endoscopique, la lithotritie endovésicale endoscopique.

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Table des matières

INTRODUCTION
A. Généralités
I. DEFINITION
II. HISTORIQUE
III. LE MATERIEL D’ENDO UROLOGIE
1- Le matériel de base
2- Les accessoires
IV. MANIPULATIONS ENDO-VESICALES ET ACTES DE CHIRURGIE ENDOSCOPIQUE
1- La Cystoscopie – technique de base
2 – La chirurgie endoscopique
3- Indications de chirurgie endoscopique
3-1 L’urétrotomie endoscopique
3-2 Résection transurétrale de la prostate
3-6 Résection transurétrale de la vessie
3-7 La lithotritie endo – vésicale endoscopique
V. INCIDENTS ET COMPLICATIONS EN PRATIQUE D’ENDO–UROLOGIE
VI ENTRETIEN ET STERILISATION DU MATERIEL
VII EXPERIENCE DU SERVICE
B-NOTRE TRAVAIL
I-MEHODOLOGIE
1-Cadre d’étude
2-Type d’étude
3-Période d’étude
4-Population détude
a-Critères d’inclusio
b-Critères de non inclusion
5-Méthodes diagnosticS et thérapeutiques
6-Recueil des données
7-Analyse des données
II-RESULTATS
III-COMMENTAIRES ET DISCUSSIOS
IV-CONSLUSION  
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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