Exigences édapho-climatiques du chêne-liège

Exigences édapho-climatiques du chêne-liège

SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE

Forêt domaniale de Hafir

La forêt domaniale de Hafir couvre une superficie totale de 10157ha, elle est localisée dans la zone centrale de la wilaya de Tlemcen (15 km au sud-ouest de la ville) sur un grand massif étiré de l’Est en Ouest (Bouhraoua, 2003).Elle est divisé en huit canton renferme un seul ou plusieurs groupes.
D’après la carte d’Etat Major au 1/50000 de Terny, feuilles n°299 et 300, elle s’inscrit entre les coordonnées Lambert suivantes
Tableau 4 Coordonnées géographiques de la forêt domaniale de Hafir
Cette forêt appartient sur le plan géographique à la commune de Terny. Elle est limitée
*Au Nord village d’El Guenaine et la commune de Sabra ;
*Au Nord-Ouest Zelboun et Ain Douz ;
*Au Nord-Est la forêt de Zariffet ;
*A l’Est la route nationale menant vers Tlemcen et la commune de Beni Mester ;
*A l’Ouest la commune de Beni Bahdel ;
*Au Sud village de Beni Bahdel, la route menant a Beni Snous, la commune de Ain Ghoraba et Terni ;
*Au Sud-ouest la forêt de Moutas.

 Forêt domaniale de M’Sila

La forêt de M’Sila représente un relief moyennement plat qui varie entre 200 à 400 m d’altitude. Elle fut soumise au régime forestier en 1867 (C.F.W.O., 1996). Après l’indépendance, on lui a associé la forêt de Saint-Pierre (appelée communément « Cheikh Ben Khalifa ») sur une contenance totale de 500ha.
D’apés la carte d’état major Andalousse (feuille n°152-153), la forêt s’inscrit entre les coordonnées Lambert suivantes
Tableau 5 Coordonnées géographiques de la forêt domaniale de M’Sila
Administrativement, la forêt relève des compétences territoriales de la wilaya d’Oran. Elle est limitée par les communes d’Aïn Kerma à l’Ouest, Messerghine à l’Est et El Ançor et les Andalouses au Nord. Au Sud, nous trouvons les peuplements de Terziza. Cette forêt fait partie de la circonscription forestière d’Oran et du district de Boutlélis (C.F.W.O., 1996).

GEOLOGIE ET PEDOLOGIE

La forêt de Hafir repose sur un massif datant du Jurassique supérieur constitué dans sa majorité de grès Séquanien et d’alluvions Quaternaire (Letreuch, 2009).
Les données d’ordre stratigraphique des monts de Tlemcen ont été largement décrites dans le travail de Kaid Slimane(1999), nous citons succinctement
• Les grés de Boumediene ou grés Lutasicas, représentés par des sédiments essentiellement terrigènes à affinités molassiques.
• Les dolomies de Terny (Tectonique inferieur).
La forêt de M’Sila couvre une ancienne surface d’abrasion callabrienne encore localement couverte de dépôts marins ou dunaires (Gourinard, 1958). Ce même auteur note la présence d’une falaise morte correspond à l’extension de la mer callabrienne, constituée de calcaire à Lithothamnies du Miocène supérieur dans quelques endroits. Les différents substrats géologiques caractéristiques de la forêt sont ; sable Pliocène et des schistes Jurassiques mis en place au Miocène moyen (Moussa, 2001).
La synthèse faite par Kazi-Tani (1996) à partir de nombreux travaux réalisés sur le massif, on distingue des sols bruns fersiallitiques, typiquement lessivés. Ces sols sont soumis aux phénomènes d’érosion surtout au niveau des zones exposées aux précipitations et dont les pentes ont une forte déclivité.
– des sols bruns fersiallitiques à tendance podzoliques traduisant la perméabilité de la roche mère (grés séquaniens).
Alors que la subéraie de M’Sila repose sur un sol très profond (supérieur à 2m). En revanche, c’est un sol pauvre d’une texture argilo-siliceuse, provenant de la décomposition de schistes et quartzites néocomiens et de désagrégation des grés sableux pliocènes (Thintoin, 1948). Quatre types de sol ont été identifiés par Aime (1991) les sols rouges sur formation quartzique, les sols rouges décarbonatés sur grés calcaire, les sols rouges tirsifiés et les sols polycycliques

HYDROGRAPHIE

Il existe un Oued principal traversant la région de Hafir « Oued Tafna », il est le plus important dans la wilaya de Tlemcen, la partie sud de la région de Hafir est traversée par un seul Oued appelé « Oued Boumeroune » ; qui a afflue de l’Est vert l’Ouest, son écoulement correspond au bassin de Tafna (Elmi, 1970).
La subéraie de M’Sila est drainée donc par un réseau hydrographique à orientation NE-NO comprenant 6 oueds oued Guedara, oued N’Saris, oued Dith, oued Djorf Halia, oued Bensabia, oued Hassan et oued Segga. Entre autre, un seul ravin très profond qui coule dans la plaine de Bousfer (C.F.W.O., 2007).

LE CLIMAT

Le climat est un ensemble de circonstances atmosphériques et météorologiques d’une région donnée. C’est donc l’ensemble des facteurs du milieu qui interviennent en écologie, tels que les précipitations, les températures, l’humidité de l’air, les vents et la nébulosité c’est un élément essentiel de la croissance des plantes, de la formation et de l’évolution des sols et de la gradation et de la récession des populations de ravageurs.
Pour caractériser au mieux le climat des deux forêts, nous avons recueilli des données anciennes qui proviennent principalement de Seltzer (1946) et des données relativement récentes par le biais des services hydrauliques de la wilaya et aussi sont tirées de la bibliographie. Ces données s’étalent sur deux périodes assez longues l’une ancienne de 21 ans à 24 ans (1913 -1934) et (1914-1938) et l’autre récente de 47-46 ans (1961-1962- 2008).

Données climatiques

Précipitations

1-Répartition annuelle des précipitations
Les données pluviométriques annuelles enregistrées dans les 2 forêts pendant la période de référence est représentée dans la figure 16.
L’examen de la figure16, montre une variabilité interannuelle de distribution des précipitations dans les deux forêts. Cette variabilité est corroborée par un coefficient de variation de 30 % à Hafir et 23 % à M’Sila.
Dans la forêt de Hafir, nous distinguons trois types de saisons dont chacune traduit une situation pluviométrique particulière
• La belle saison ou l’année favorable caractérisée par une pluviométrie annuelle supérieure à 600mm (tranche réclamée par le chêne liège). Cette saison est majoritaire et apparait sur 30 événements mais d’une façon assez irrégulière et discontinue dans le temps. Mais la période allant de 1971 à 1980, soit une décennie reste la plus favorable soit une moyenne de 815 mm.
• La mauvaise saison ou l’année défavorable est caractérisée par une tranche pluviométrique plutôt inferieure à 400mm, ce qui ne correspond pas avec à celle demandée par l’essence. Cette saison apparait très rarement dans la forêt que sur 4 évènements seulement en 1983, 1988, 2000 et 2008. La quantité minimale de pluies enregistrée en 1983 est de 240mm.
• La saison intermédiaire ou l’année intermédiaire correspond à une situation Intermédiaire entre les deux saisons précédentes. Elle est caractérisée par une pluviométrie annuelle allant de 400 à 600mm, quantité minimale réclamée par l’essence. Cette saison apparait sur 12 évènements soit 27,5%du totale. Elle dure une année rarement deux et fréquemment enregistrée dans les années 80.
Dans la forêt de M’Sila, la moyenne enregistrée durant cette période d’observation est de 396,99 mm. Les précipitations minimales sont observées en 1988 avec une tranche d’eau de 226mm alors que les maximales de l’ordre de 582 mm sont notées en 1970 et 1999. Les années excédentaires en pluie sont localisés principalement en 1970 et 1999 avec tranche de 185mm chacune. Les séquences fortement déficitaires datent de 1988 et 2002 soit respectivement -135 et -170 mm.
2-Répartition mensuelle moyenne des précipitations
Le tableau 6 consigne les chutes de pluies moyennes mensuelles pendant les deux périodes de référence.
Tableau 6 Précipitations moyenne mensuelle (mm) pendant les deux périodes de référence.
Dans la forêt de Hafir, nous constatons que pour les deux périodes, la répartition mensuelle des précipitations est caractérisée par une grande variabilité durant les douze mois de l’année. La période marquée de sécheresse reste bien définie dans le temps, elle se raréfie entre juin, juillet et août.
A M’Sila le mois le plus pluvieux en période nouvelle est décembre avec 87,6 mm tandis que le plus sec est enregistré en août (0,1mm).
3- Régime saisonnier des précipitations
Pour faciliter le traitement des données climatiques, un découpage en saisons de la pluviosité annuelle est indispensable. Musset (1935) a défini le premier la notion du régime saisonnier. Il a calculé la somme de précipitation par saison et a effectué le classement des saisons par ordre de pluviosité décroissante.
La distribution saisonnière des pluies dans la forêt diffère d’une période de référence à l’autre (Fig. 17).

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1-LE CHENE LIEGE
I.1.1-Origine et systématique
I.1.2- Répartition géographique
I.1.3- Caractères botaniques
I.1.4- Exigences édapho-climatiques du chêne-liège
I.1.4.1-Exigences édaphiques
I.1.4.2-Exigences climatiques
I.1.5-Caractéristiques subericoles
I.1.5.1-Type de subéraies
I.1.5.2-Exploitation du liège
I.1.6-Les changements climatiques et les écosystèmes forestiers
I.1.7-Effets sur les subéraies
I.2- LE LIEGE
I.2.1- Formation du liège
I.2.2-Accroissements du liège
I.2.3- Les assises subéreuses
I.2.4- Propriétés du liège
I.2.4.1- Propriété chimique de liège de reproduction
I.2.4.2- Propriétés physiques et mécaniques de liège de reproduction
I.2.5-Economie du liège
I.2.5.1- Production mondiale du liège
I.2.5.2- Production nationale
I.2.5.3- Différents usages du liège
I.2.5.4-Critère d’évaluation de la qualité du liège en planche
CHAPITRE II ETUDE DU MILIEU
II.1- SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE
II.2- GEOLOGIE ET PEDOLOGIE
II.3- HYDROGRAPHIE
II.4-LE CLIMAT
II.4.1-Données climatiques
II.4.1.1-Précipitations
II.4.1.2-Températures
II.4.1.3-Synthèse climatique
II.5- DESCRIPTION FORESTIERE
II.6 – PRODUCTION SUBERICOLE
II.6.1-La subéraie de Hafir
II.6.2-La subéraie de M’Sila
CHAPITRE III MATERIELS ET METHODES
III-1-CHOIX DE LA ZONE D’ETUDE ET OBJECTIF
III.2-CHOIX DES ECHANTILLON
III.3-PROTOCOLEEXPERIMENTAL
III.3.1-Technique de mesures des accroissements annuels
III.3.2-Distribution des échantillons selon les classes d’épaisseur et d’accroissements…..…..
III.3.3- Synthèse climatique
III.4 – TRAITEMENT DES DONNEES
CHAPITRE IV RESULTATS ET DISCUSSION
IV.1- RESULTATS
IV.1.1–Caractérisation globale de la croissance du matériel récolté
IV.1.2– Etude du calibre des échantillons
IV.1.3- Etude de l’épaisseur cumulée par classe commerciale
IV.1.4-Etude des accroissements moyens annuels
IV.1.5- Etude de la variation annuelle des accroissements
IV.1.6- Etude de l’indice des accroissements moyens annuels
IV.1.7-Caractérisation climatique
IV.1.7.2- Le déficit pluviométrique
IV.1.8-Impact du climat sur les accroissements annuels du liège
IV.1.8.1-La pluviométrie cumulée ((t) et (t-1))
IV.1.8.2-L’indice de déficit pluviométrique (Idp)
IV.1.8.3-L’indice standardisé des précipitations (ISP)
IV.2-DISCUSSION
IV.2.1-La croissance du liège
IV.2.2- L’influence du climat
CONLUSION GENERALE ET PERSPEVTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

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