Exigences de la plante du riz

Exigences de la plante du riz

Les besoins en eau: le riz (Oryza sativa) croît et se développe dans les conditions diversifiées et très contrastées de disponibilité en eau. Ses besoins en eau sont également élevés et varient en fonction des stades de croissance et de développement de la plante. Les besoins sont maxima pendant la floraison.

Les besoins en chaleur: les températures optimales pour une bonne végétation du riz se trouvent entre 30° et 34°C. Selon les variétés, le zéro de germination du riz se situe entre 10°C et 13°C. La floraison exige une température optimale comprise entre de 27°C et 29°C. Pendant la maturation, la température doit être au moins de 19°C (MAE, 2002). Le tallage du riz est également amoindri par le froid.

Les besoins en lumière: la lumière est un facteur qui joue un rôle important dans la croissance et la productivité du riz. Une insolation insuffisante est nuisible en riziculture car la photosynthèse est réduite. Dans les pays tropicaux, l’insolation est insuffisante pendant la saison des pluies car la nébulosité est élevée. Les faibles intensités lumineuses retardent l’épiaison et la maturation des variétés précoces mais avancent légèrement la date de la maturation des variétés tardives (Nebié, 1995) Les sols: le sol idéal doit contenir 50 à 60% de particules fines de limons et d’argiles. La culture du riz irrigué est un cas particulier pour ce qui concerne la fertilité des sols. En effet, il est recherché des sols ayant une perméabilité très faible de façon à éviter les pertes d’eau par drainage souterrain. Les sols aptes à la riziculture sont des sols profonds, très argileux donc très peu perméables, ayant une capacité de rétention en eau élevée et une capacité d’échange cationique élevée. Pendant la culture, le riz est inondé et le sol se trouve en situation anaérobie; la vie microbienne est faible (Marc, 2001). Le riz résiste à des doses élevées de sel marin jusqu’à 7% de chlorure de sodium (NaCl) et s’accommode à des variétés considérables de pH de 4,5 à 8,7, mais pousse mieux sur les sols acides.

Dynamique de l’azote et prélèvement d’azote par la plante dans les systèmes de riziculture irriguée

Dynamique de l’azote

Dans un sol rizicole, la submersion est le facteur déclenchant l’ensemble des phénomènes de réduction, puisque la lame d’eau mise en place constitue un obstacle à la réalimentation du sol en dioxygène, la diffusion des gaz étant environ 1000 fois plus lente dans l’eau que dans les pores gazeux (Condom, 2000). La nature organique de l’urée fait que sa transformation nécessite l’intervention d’une enzYme capable de briser les liaisons C-O. Celle-ci est fournie par une large gamme de microorganismes présents dans le sol. L’azote d’abord libéré sous forme d’ammoniac (NH3), qui peut soit se volatiliser sous forme de gaz soit dissous dans l’eau du sol pour donner de l’ammonium (NH4 +). L’ammonium peut être soit absorbé par les plantes mais à moindre degré que les nitrates, soit se fixer par charges électriques négatives sur les colloïdes du sol, soit se transformer lors de la nitrification en nitrate. Il peut se transformer sous certaines conditions en ammoniac et se volatiliser. Les nitrates sont immédiatement absorbés par les plantes en cas de besoin, sinon ils peuvent être entraînés en profondeur par l’eau d’irrigation. Cela est dû au fait que leur charge électrique négative ne leur permet pas d’être retenu par les colloïdes du sol. Les nitrates du sol peuvent être aussi perdus sous forme de gaz d’oxydes d’azote (NO, NO2,…) par dénitrification, en cas d’excès d’eau (PNTTA, 2000).

Utilisation et prélèvement de l’azote par la plante de riz

L’alimentation azotée est une composante majeure dans la productivité du riz irriguée car elle affecte toutes les phases dont dépend le rendement du riz. La déficience en azote est généralement considérée comme la principale cause des baisses de rendement (Narteh & Sahrawat, 1997; Cassman et al, 1998; Fageria & Baligar, 2001). Le déficit d’azote entraîne la réduction du nombre de talles, réduisant ainsi le nombre de panicules et de grains. Ces composantes expliquent une grande partie de la variabilité du rendement. L’efficacité d’absorption de l’azote minérale varie de 20% à 60% en fonction des conditions (type de sol, maîtrise de l’eau, pH et température de l’eau), des doses et des modalités d’apport (fractionnement ou non) et des variétés (CIRAD- ORET, 2002). La production d’ammonium est essentielle dans l’alimentation du riz irrigué, même si le riz peut également prélever le nitrate (Narteh & Sahrawat, 1999).

La plante de riz est capable d’absorber et d’utiliser le nitrate que l’ammonium mais en condition de submersion, l’ammonium reste la principale forme disponible donc la plus absorbée (Tadano & y oshida, 1978). Le niveau d’alimentation azotée de hi plante dépend de l’adéquation entre l’évolution des besoins en azote de la plante au cours du cycle (liés à la vitesse de croissance) et la disponibilité en azote dans le sol. Kirk & Kronzucker, (2000) montrent que le riz absorbe 50% de son azote entre 35 et 45 jours après repiquage c’est à dire pendant la période où sa vitesse de croissance potentielle est maximale. On peut observer que cette période se poursuit jusqu’à l’initiation paniculaire (IP) qui détermine le nombre de panicules et d’épillets. Cassman et al, (1998) ont mesuré des prélèvements proches de 10 kg de N/jour/ha après un apport d’urée dans l’eau à l’IP.

Impact du placement profond de l’urée super granulée

Des travaux de nombreux auteurs (Pasandaran et al, 1999; Segda et al, 2006; Bowen et al, 2004; l’IFDC, 2003, 2009) ont montré que le placement profond de l’urée supergranulée comporte des nombreux avantages agronomiques et socio-économiques. Mais plusieurs facteurs déterminent le succès du placement profond de l’urée. Les facteurs décrient par l’IFDC (2003) sont les suivants:
– sols ayant une faible perméabilité (vitesse de percolation inférieure à 1 cm/jour),
– sols contenant beaucoup d’argile associée à la condition de percolation,
– sols à capacité d’échange cationique (CEC) supérieure à 10 cmollkg.
– sols à pH proche de la neutralité ou légèrement alcalin,
– variétés de riz dont le cycle est d’environ 120 jours.
– la masse de l’urée supergranulée utilisée doit être fonction de la densité de repiquage car la dose d’urée augmente avec la densité. En plus de ces facteurs, Pasandaran et al, (1999) ajoutèrent que le succès de l’urée supergranulée serait également conditionné par l’efficacité de l’irrigation. En effet, sur un sol sec l’azote de l’urée peut subir une nitrification du fait des molécules d’oxygène et être perdu par dénitrification après avoir été réduit.

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Table des matières

Introduction
Chapitre 1 : Synthèse bibliographique
1.1 Exigences de la plante du riz
1.2 Dynamique de l’azote et prélèvement d’azote par la plante dans les systèmes de riziculture irriguée
1.2.1 Dynamique de l’azote
1.2.2 Utilisation et prélèvement de l’azote par la plante de riz
1.2.3 Impact du placement profond de l’urée super granulée
1.2.3.1 Importance agronomique
1.2.3.2 Importance socio-économique
1.3 Variation du pH dans la lame d’eau
Chapitre II : Matériel et méthodes
II. 1 Présentation de la zone d’étude
11.1.1 Climat
11.1.2 Végétation
11.1.3 Sols
11.2 Matériel utilisé
11.2.1 Matériel végétaL
11.2.2 Fumures minérales utilisées
11.2.3 Sols utilisés
11.3 Méthodes
11.3.1 Essais soustractifs
II.3.1.1 Dispositif expérimental des essais soustractifs
11.3.1.2 Paramètres mesurés
11.3.2 Evaluation des technologies d’apport de l’urée
11.3.2.1 Dispositif expérimental
11.3.2.2 Paramètres mesurés sur le sol
11.3.2.3 Observations et mesures phénologiques
II.3.2.4 Evaluation des rendements et des composantes de rendement
11.3.2.5 Conduite de l’essai
11.4 Analyse de données
Chapitre III : Résultats et discussion
111.1 Résultats
111.1.1 Essais soustractifs
111.1.1.1 Influence des traitements sur le rendement grain
III.1.1.2 Influence des traitements sur le rendement paille
111.1.1.3 Influence des traitements sur l’absorption totale des grains et de la paille en azote
III. 1.1.4 Influence des traitements sur l’absorption totale des grains et de la paille en phosphore
III. ].1.5 Influence des traitements sur l’absorption totale des grains et de la paille en potassium
111.1.2 Evaluation de l’urée super granulée avec le perlurée
111.1.2.1 Etat de perméabilité du sol utilisé pour l’expérimentation «perlurée – usa »
111.1.2.2 Influence du type d’urée et de la dose d’urée sur les valeurs du pH de la lame d’eau
111.1.2.3 Evolution du pH de la lame d’eau en fonction du type d’urée
111.1.2.4 Influence du type d’urée et de la dose d’urée sur la hauteur des plants à la maturité
111.1.2.5 Influence du type d’urée et de la dose d’urée sur la teneur en azote de la biomasse à l’initiation paniculaire
111.1.2.6 Analyse des composantes de rendement et du rendement selon les variétés
111.1.2.7 Effet des traitements sur le rendement grains des variétés
111.1.2.8 Effet des traitements sur le rendement paille
111.1.2.9 Effet des traitements sur l’absorption en azote des grains des variétés
111.1.2.1 0 Effet des traitements sur l’absorption en azote des pailles des variétés
111.1.2.11 Effet des traitements sur l’absorption en azote par les grains et par la paille de riz
111.1.2.12 Effet des traitements sur l’absorption d »u phosphore par les grains et par la paille de riz
111.1.2.13 Effet des traitements sur l’absorption en potassium par les grains et par la paille de riz
111.2 Discussion
111.2.1 Essais soustractifs
111.2.2 Evaluation des technologies d’apports de l’urée
111.2.2.1 Evolution du pH de la lame d’eau
111.2.2.2 Impact de la dose et du type d’urée sur le rendement et l’absorption des éléments N, P et K des variétés
Conclusion
Références bibliographiques
Annexes

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