Exigences agronomiques de la plante

Présentation de la plante

Probablement originaire d’Asie, l’oignon est cultivé depuis plus de 5000 ans (DDI, 2007). Très vite il apparaît dans toutes les civilisations. Il a été introduit au Burkina Faso sous la période coloniale par les missionnaires catholiques européens autour des années 1915- 1920 (Assane, 2006). Vers les années 1930, les chefs de villages suivirent leur exemple. La production était faite par la population locale en saison sèche. Cela leur permettait de se procurer de l’argent durant cette période pour payer l’impôt de capitation (Assane, 2006).

L’oignon est une plante monocotylédone de la famille des Alliaceae. En botanique systématique, il est connu sous le nom Allium cepa L. C’est une plante bisannuelle car son cycle de vie s’étale sur deux ans. La première année de son cycle est marquée par une phase de croissance végétative et une phase de mise en réserve ou bulbaison. Cette étape a une durée de 120 à 150 jours en fonction des variétés (Bélem, sd.). La deuxième année de son cycle correspond au repos végétatif du bulbe et à la fonnation des graines. Cependant, il est généralement produit comme une plante annuelle.

L’oignon est une plante relativement haute selon les variétés. La taille peut atteindre. 60 à 100 cm (Molas, 2009). Les fleurs de l’oignon sont de petite taille d’environ 4 à 5 mm de large (Molas, 2009). Elles sont de couleur blanche, regroupées en une ombelle sphérique sur la hampe. TI porte une tige souterraine aplatie légèrement conique appelée plateau sur lequel s’insèrent des feuilles cylindriques, composées d’un limbe effilé et d’une gaine. Les gaines s’enchevêtrent entre elles pour former le bulbe de couleur variable selon les variétés. Au centre du bulbe se trouve le bourgeon terminal qui est à l’origine de la formation de nouvelles feuilles. Le bulbe est l’organe de réserve de la plante. A maturité, il est relativement gros, de fonne sphérique et plus ou moins aplati aux pôles. Le bulbe est composé de tuniques charnues et concentriques. L’extérieur du bulbe est recouvert d’une tunique membraneuse mince et sèche. Le plateau porte à sa base des racines fasciculées plus ou moins courtes dispersées sur ce dernier.

Exigences agronomiques de la plante

Comme toute plante, l’oignon pour accomplir son cycle de développement a besoin d’éléments nutritifs et d’oxygène (02). Ces éléments sont fournis par l’eau et l’air. Il est nécessaire de faire des amendements en éléments minéraux et organiques au sol. Toutefois, le degré d’exigence de la plante varie en fonction des variétés.

Les variétés d’oignon sont nombreuses. fi existe plus d’une cinquantaine de variétés dans le catalogue officiel (Collin et al., 2004). Cependant, selon FAO (2008), seules sept variétés sont inscrites dans le catalogue ouest africain des espèces et variétés végétales. Ce sont: le blanc de Galmi, le blanc de Soumarana, le jaune hâtif de Valence, le local Maranville, le Red Créole, Texas early yellow grano, et le violet de Galmi. L’adoption d’une variété dépend des conditions environnementales, et des facteurs socio-économiques du pays. Toutefois, seules six variétés sont recommandées au Burkina (MAHRH, 2008), à savoir le violet de Galmi, le violet de Soumarana, le violet de Noflaye, le violet de Garango, le Red créole et le Texas early yellow grano. Certaines de ces variétés ne sont pas inscrites dans le catalogue ouest africain. Il s’agit du violet de Soumarana, du violet de Noflaye et du violet de Garango. Le violet de Galmi est la variété la plus recherchée pour son goût piquant et sa vertu médicinale (Marou, 2009). Au Burkina Faso, elle est la variété la plus cultivée.

L’oignon est une plante cosmopolite. 11 est cultivé sous divers types de climat. Une saison fraiche et sèche améliore la production (CSA, 20Il). Les conditions climatiques du Burkina constituent un atout favorable à la production de l’oignon. Le calendrier cultural de la production au Burkina Faso s’étend du mois d’octobre au mois d’avril. En général, la fonnation des bulbes exigent une photopériode qui se situe entre 12 heures et 16 heures. Cependant, pour certains écotypes du Burkina Faso et du Niger, elle n’est possible qu’à une photopériode inférieure à 12 heures (MAHRH, 2008).

La PNTTA (2002), indique que l’oignon est une espèce qui préfère les sols limonosableux. Ces types de sol améliorent la productivité des bulbes. Pour Collin et al. (2004), l’oignon est peu exigeant en ce qui concerne le type de sol. Les sols friables ayant un fort potentiel de rétention d’eau conviennent à la production de l’oignon. Ils contribuent à préserver le système racinaire. En revanche. les sols argileux conviennent peu à la culture, compte tenu de leur adhésivité et de leur plasticité. Ces sols sont susceptibles de bloquer la croiss.ance du bulbe. De plus, les sols argileux ne sont pas favorables au déterrage du bulbe à la récolte du fait de leur adhésivité au bulbe. Quel que soit le type de sol exploité, il doit être bien drainé car l’oignon est très sensible à l’excès d’humidité. Cet excès d’eau peut provoquer la pourriture des bulbes et aussi favoriser le développement de certaines maladies par exemple le Botrytis (Collin et al., 2004).

Situation de la production de l’oignon

Le maraîchage est une activité agricole pratiquée surtout en saison sèche. Elle est une occupation de plus en plus importante pour les populations rurales et aussi pour celles des villes. Sur les sites maraîchers, les producteurs individuels sont organisés souvent en groupements, en unions provinciales, en coopératives et en une organisation faîtière au Burkina Faso.

La culture maraîchère est très diversifiée. Au niveau national, elle regroupe près de 22 spéculations. Il s’agit, entre autres de la tomate, du chou, de la pomme de terre, de l’oignon. Parmi toutes ces spéculations, la production de l’oignon bulbe est dominant. Elle représente l’une des spéculations la plus fréquente et la plus consommée au Burkina et partout dans le monde. En 2004, la production mondiale de l’oignon s’élevait à 58045970 tonnes (Molas, 2009) avec la Chine comme premier producteur mondial.

En Afrique de l’Ouest, le Nigéria est le plus grand producteur. En 2003, il a enregistré une production annuelle de 615 000 t (D’Alessandro et Alseny, 2008). Cependant, il est également un grand importateur à cause de sa forte population.

Selon le PAFASP (sd), le Burkina Faso se situe au 4ème rang parmi les pays producteurs d’oignon en Afrique de l’Ouest après le Nigeria, le Niger et le Sénégal. L’oignon est la principale spéculation produite en saison sèche dans toutes les provinces du Burkina (SOCAMAO, 2008). La production couvre largement les besoins de sa population en période de production et le surplus est exporté vers les pays voisins: le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Togo. Par contre, les oignons du Burkina Faso sont fortement concurrencés par ceux en provenance du Niger et de la Hollande, surtout aux périodes creuses de la production (CPF, 2011).

En 2008, la superficie couverte par l’oignon était de Il 449 ha soit 41,4% de la superficie totale des cultures maraîchères (DPSAA, 2011). Cette superficie est inégalement répartie sur le territoire. Les zones de grandes productions du pays se situent dans cinq (05) régions. II s’agit de la région du Nord, des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest et du Centre-Nord .

Rendements de la production

Etant donné que la superficie emblavée dans la production de l’oignon est de 11449 ha, elle est répartie entre plusieurs producteurs. Les résultats de l’enquête de la DOPSA (2005) indiquent que 90 % des producteurs exploitent des superficies comprises entre 0,05 et 0,25 ha. Cependant, certains exploitants peuvent emblaver jusqu’à 5 ha (Ndanga, 2011). Les rendements obtenus sur les superficies exploitées sont variables. lis ont connu une nette évolution depuis 2005. D’après la DPSAA (2011), ces rendements ont évolué de 15 tonnes en 2005 à 21 tonnes en 2008, soit une progression d’environ 40%. En dépit de cette évolution, le rendement moyen du Burkina Faso n’est pas à la limite de ses performances. Selon la . recherche, les variétés cultivées au niveau national ont un potentiel de rendement commercialisable d’environ 45 t/ha et pourtant, il n’en était que de 20 t/ha en 2007 . Toutefois, selon D’Alessandro et Alseny (2008), le rendement moyen du Burkina est basé sur des entrevues avec des producteurs dans les principales zones de production de l’oignon au pays.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE l : GENERALITES SUR L’OIGNON
1.1 Présentation de la plante
1.2 Exigences agronomiques de la plante
1.3 Situation de la production de l’oignon
1.3.1 Rendements de la production
13.2 Intérêts économiques de la production
1.4 Itinéraires techniques de la production de l’oignon
14.1 Pépinière
14.2 Préparation du sol et repiquage
14.3 Fertilisants utilisés
14.4 Irrigation
14.5 Traitements phytosanitaires
14.6 Lutte contre les adventices
14.7 Récolte des bulbes
1.5 Coûts de production
CHAPITRE II: MATERIEL ET METHODES
II.1 Choix de la zone d’étude
11.2 Choix des sites de production.
II.3 Choix des producteurs et réalisation de l’enquête sur les techniques de production
II.4 Suivi des activités de production auprès de quelques producteurs
114.1 Suivi de l’exécution des techniques de production
114.2 Suivi des temps des opérations
114.3 Suivi des coûts d’opération.
ILS Traitement des données
11.6 Limites du travaiL
CHAPITRE III: RESULTATS ET DISCUSSIONS
111.1 Identification des organisations des producteurs
111.2 Présentation des groupements
111.3 Caractéristiques des producteurs enquêtés
1113.1 Répartition des producteurs en fonction du niveau d’instruction et de l’expérience
III 3.2 Répartition des producteurs enfonction de l’âge
II13.3 Répartition des producteurs enfonction du niveau de mécanisation
IlIA Systèmes de production de l’oignon
III 4. 1 Statuts des parcelles de production
III 4.2 Superficie par niveau de mécanisation des producteurs
II14.3 Principales techniques de production de l’oignon
III 4.4 Perception des producteurs enquêtés sur les opérations les plus contraignantes
III 4. 5 Stratégies des producteurs dans l’organisation du travail de production
111.5 Suivi des techniques de production
1115.1 Pré humidification
1115.2 Préparation du sol pour le repiquage
1115.3 Repiquage
1115.4 Irrigation
1115.5 Fertilisation
II15.6 Traitement phytosanitaire
III 5. 7Lutte contre les mauvaises herbes
1115.8 Récolte
II15.9 Post-récolte et commercialisation
111.6 Etudes des temps des travaux
1116.1 Préparation du sol
1116.2 Repiquage
III.7 Coût des opérations de production
1117.1 Pré-humidification
1117.2 Labour
III 7.3 Emiettement/ nivellement
1117.4 Billonnage
1117.5 Repiquage
1117.6 Irrigation
1117. 7 Fertilisation
IlL 7.8 Lutte contre les adventices
!Il 7. 9 Comparaison des coûts de l’enquête et du suivi
III. 7.10 Charges de production jusqu’à maturité de la culture
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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