Excipients à effets notoires utilisés dans les formes comprimés

Propriétés des excipients utilisés dans la fabrication des  comprimés

Une seule propriété est commune à tous les excipients: l’inertie
 Inertie vis-à-vis du principe actif dont l’excipient ne doit ni inhiber, ni augmenter l’activité ;
 Inertie vis-à-vis du matériau de conditionnement. Le problème se pose surtout avec les excipients liquides ou pâteux. Ceux-ci ne doivent ni dissoudre des éléments des articles de conditionnement, ni inversement être absorbés par ceux-ci ;
 Inertie vis-à-vis de l’organisme. En principe, l’excipient n’a aucune activité propre.
Cependant, bien qu’inertes, les excipients peuvent modifier l’activité du principe actif de façon importante. Ils peuvent engendrer des interactions physiques et chimiques avec le principe actif, conduisant à affecter la qualité du médicament. En effet, les excipients soumis à certaines conditions de température et d’humidité relative, développent de façon variable une réactivité physico-chimique. Ce sont donc les modifications survenues au sein de ces excipients qui sont responsables des interactions principe actifsexcipients. Les interactions chimiques peuvent conduire à la dégradation de la substance active et à la production d’impuretés. La présence de produits de dégradation signe la péremption du médicament. Ce qui conduit à altérer l’effet thérapeutique escompté. Les interactions physiques peuvent affecter la vitesse de dissolution et l’uniformité de teneur en principe actif [8]. Certains excipients ont des propriétés en fonction de leur rôle. Dans la fabrication des comprimés, on a principalement les diluants, les lubrifiants, les agglutinants ou liants et les délitants.

Polyoxyéthylène-glycol (P.E.G)

         Ce sont des polymères de condensation, de l’oxyde d’éthylène et d’eau. Les P.E.G de PM inferieurs à 6.000 sont des liquides dont la viscosité croît avec le poids moléculaire tandis que les PEG de PM supérieurs à 1000 sont des solides dont la dureté croît avec le degré de polymérisation. Ils sont solubles dans l’eau, dans l’éthanol, le chloroforme et l’acétone mais insoluble dans l’éther, les graisses, huiles végétales et minérales. Dans la fabrication des comprimés, les PEG 4000 et 6000 sont utilisés comme lubrifiant et comme liants. Ils ont l’avantage d’être soluble dans l’eau, d’où leur intérêt pour les comprimés à dissoudre dans l’eau. Ils ne sont pas toxiques[25].

La cire de Carnauba

         Ce sont des produits naturels constitués par des esters d’acides gras et d’alcools supérieurs. Elles sont plus stables que les glycérides, sont bien tolérées et présentent peu d’incompatibilité. La cire de carnauba purifiée est obtenue à partir des feuilles d’un palmier le Copernica cerifera. Elle doit son intérêt à son point de fusion très élevé : 80 à 88°. Elle est utilisée pour le lustrage des comprimés dragéifiés.

La gélatine

          C’est une protéine obtenue par hydrolyse acide partielle ou hydrolyse alcaline partielle du collagène animal. Le collagène provient soit des os, soit de la peau des animaux de boucherie. La gélatine en poudre plus ou moins fine, en paillettes irrégulières ou en feuilles plus ou moins flexibles, incolores ou jaunes pâles. Elles gonflent au contact de l’eau froide et peut ainsi absorber 5 à 10 fois son poids d’eau. Elle est utilisée comme liant dans la fabrication des comprimés mais aussi des enveloppes de capsules.

Toxicité liée à quelques excipients

        Les excipients utilisés par certaines industries pharmaceutiques semblent être une crainte vis-à-vis des consommateurs. Néanmoins, une poignée d’entre eux présente une toxicité tout à fait réelle. Les exemples sont loin d’être exhaustifs mais permettent de mieux cerner la toxicité liée aux excipients [1].
Toxicité des saccharines Elles sont très rapidement résorbées par le tractus digestif et excrétées dans les urines. Seules les impuretés issues de leurs fabrications sont, en fait, à l’origine des effets cancérogènes.
Toxicité de l’aspartame C’est une substance sensible à la chaleur et à la lumière générant sous l’effet de celle-ci la dicétopipérazine, un peu plus toxique mais au total, elle est dépourvue de réels dangers d’une part du fait que ce sont ses dérivés qui sont toxiques, d’autre part les conditions conduisant à la formation des dérivés toxiques sont peu probables [23].
Toxicité de l’amidon de blé Aux doses courantes, elle ne présente aucun effet toxique mais au-delà, il semblerait que ce composé provoque des réactions allergiques chez certaines personnes. Cependant, elle peut provoquer des intolérances chez les personnes souffrant de maladies cœliaques.
Toxicité de la tartrazine Elle ne possède pas de dose seuil, sa toxicité se manifeste essentiellement sur des personnes prédisposées aux réactions allergiques et ses effets sont renforcés par l’absorption simultanée ou rapprochée d’aspirine. L’effet est désagréable mais peu agressif (urticaire, démangeaisons).
Toxicité de l’acide sorbique et des sels C’est un excipient à effet notoire d’emploi très large avec une toxicité aigüe très faible, ne présentant pas de potentialités cancérogènes mais peut provoquer des nausées.
Toxicité des acides stéariques Produits industriels dont les résidus sont toxiques, ils sont présents dans toutes cellules vivantes ou synthétiques. La toxicité est très basse. Les doses excessives peuvent provoquer des nausées, vomissements et diarrhées.

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Table des matières

Introduction
Première Partie
I-Généralités sur les comprimés
I.1- Définition d’un comprimé
I.1.1-Les principaux types de comprimés
I.1.1.1- Les comprimés simples
I.1.1.2-Les comprimés enrobés
I.1.1.3- Les Comprimés gastro-résistants
I.1.1.4- Les Comprimés à libération modifiée
I.1.1.5- Comprimé à libération prolongée
I.1.1.6- Les comprimés effervescents
I.2- Fabrication des comprimés
1.1 Cycle de compression
1.1.1Cycle d’énergie PS/E
1.1.2Cycles PI/PS
1.1.3 Cycles PM/PS
1.2 Force d’éjection
2. Influence sur les caractéristiques des comprimés
2.1 Résistance à la rupture
2.2 Mouillabilité, désagrégation, dissolution
I.3- Généralité sur les excipients
I.3.1- Définition commune à tous les excipients
I.3.1.1- Excipients à effet non notoire
I.3.1.2- Excipients à effet notoire
I.3.2- Propriétés des excipients utilisés dans la fabrication des comprimés
I.3.2.1- Les diluants
I.3.2.1.1- Le lactose
I.3.2.2- Les lubrifiants
I.3.2.2.1- Les acides stéariques
I.3.2.2.2- Polyoxyéthylène-glycol (P.E.G)
I.3.2.2.3- Le Talk
I.3.2.3- Les agglutinants ou les liants
I.3.2.3.1- La gélatine
I.3.2.4- Les délitants ou les désagrégeants
I.3.2.4.1- Gomme arabique
I.3.2.4.2- Silicate de magnésium et d’aluminium
I.3.2.5- Les autres excipients
I.3.2.5.1 Le glycérol
I.3.2.5.2- La cire de Carnauba
I.3.2.5.3- Le sorbitol
I.3.2.5.4- Les amidons
I.3.2.5.5- La cellulose
I.3.2.5.6- La methylcellulose
II- Effets néfastes des excipients sur la santé
II.1- Toxicité aiguë
II.2- Toxicité chronique
II.3- Toxicité liée à quelques excipients
II.3.1- Toxicité des saccharines
II.3.2- Toxicité de l’aspartame
II.3.3Toxicité de l’amidon de blé
II.3.4- Toxicité de la tartrazine
II.3.5- Toxicité de l’acide sorbique et des sels
II.3.6- Toxicité des acides stéariques
III-Réglementation de l’utilisation des excipients au Sénégal
III.1- Dossier concernant les excipients pour un enregistrement
III.2- Réglementation au niveau de l’union Européenne
Deuxième partie : TRAVAIL PERSONNEL
I. Objectifs de l’étude
I.1- Objectif général
I.2 – Objectifs spécifiques
II. Cadre d’étude
III Matériel et méthode
III.1 – Matériel
III.2 – Méthode
III.2.1 – Echantillonnage
III.2.2 – Traitement des échantillons
III.2.3 – Recueil des données
IV- Résultats
V.1- Echantillonnage
IV.2- Distribution en fonction de l’appartenance ou non aux substances vénéneuses
IV.3- Distribution des excipients en fonction de l’indication par écrit de leur présence sur les boites
IV.4- Pourcentage d’échantillons ayant un excipient à effet notoire non indiqué
IV.5- Liste nominative des excipients
IV.6- Distribution des excipients présents dans au moins 5% des échantillons (en rouge les EEN)
IV.7-Distribution des excipients en fonction de leur rôle
IV.8- Distribution des échantillons en fonction du nombre d’excipients
IV.9- Distribution des échantillons ayant 3 EEN
IV.10- Répartition des excipients à effet notoire en fonction de la classe thérapeutique
IV.11- Antihypertenseurs ayant au moins 2 EEN
V. Discussion
Conclusion
Références Bibliographiques

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