Examen des aires ganglionnaires
L ‘innervation de l’orbite
L’innervation sensorielle
Le nerf optique Il atteint la cavité crânienne par le canal optique au niveau de la base du diencéphale ; il constitue avec le nerf optique controlatéral le chiasma optique.
L’innervation motrice
Les nerfs moteurs de l’œil sont au nombre de trois le nerf moteur oculaire commun, le nerf pathétique, et le nerf moteur oculaire externe.
L’innervation sensitive
Elle est assurée par le nerf ophtalmique branche de la trifurcation du nerf trijumeau. Le nerf ophtalmique se divise ; à la sortie du sinus caverneux en trois branches qui sont de dehors en dedans le nerf lacrymal, le nerf frontal, et le nerf nasal.
L’innervation végétative
L’innervation neurovégétative de l’œil et de ces annexes est tributaire des branches venues du nerf oculaire commun ; du nerf nasal et du plexus péri vasculaire carotidien .
Vascularisation de l’orbite
L’artère ophtalmique
Elle nait de la carotide interne dans le crâne, sort avec le nerf optique par le canal osseux de ce nerf, traverse l’orbite et se termine dans les paupières, le front et le nez. Elle se détache de la carotide, au moment où celle-ci émerge de la paroi supérieure du sinus caverneux.
le périoste orbitaire
Il est perforé par des éléments vasculo-nerveux qui entrent et sortent de l’orbite. Dans la partie antérieure de l’orbite, il se continue avec le périoste qui forme le bord orbitaire auquel il adhère fortement. Dans sa partie inférieure, en regard du globe oculaire, il est très fin, fragile et facilement décollable. Il laisse le passage pour le muscle oblique inférieur.
EPIDEMIOLOGIE
la fréquence
Les tumeurs de l’orbite restent des pathologies rares selon plusieurs auteurs . Cependant la fréquence des TO constitue 4,25% des cas (34 cas en huit ans) dans la série d’Elmostarchid , 4,8 % des cas par an (39 cas en huit ans) dans un travail réalisé dans le service de neurochirurgie d’un hôpital Togolais et de 2,55 % des cas par an (23 cas en 9 ans) de tout le recrutement du service de neurochirurgie durant la période allant de 2002 à 2010 dans notre étude.
Répartition selon l’âge
Plusieurs séries indiquent aussi la prévalence élevée de la population jeune, L’âge moyen était 41,5 ans de la cohorte de la SNLCF , et 31,78 ans d’EL mostarchid . Ce qui concorde parfaitement avec les résultats de notre étude, l’âge de nos patients était compris entre 2 et 50 ans, avec une prédominance de la tranche d’âge entre 21 et 40 ans. La moyenne d’âge était de 26 ans. Les enfants (≤15 ans) représentaient 30,43%.
Anatomopathologie
Bases anatomopathologiques
Il existe une extrême variété histologique. La plupart des grandes séries de TO font appel à une classification mixte, topographique et anatomopathologique. Les groupes les plus fréquemment représentés étaient les tumeurs du système nerveux et méninges (31%), les tumeurs et masses d’origine vasculaire (19%), les tumeurs et masses d’origine ORL (12%) .
Classification des processus orbitaires d’après CASPER ET POTTER
Tumeurs vasculaires
– Angiomes hémangiomes caverneux (adulte), hémangiomes capillaires (enfant), lymphangiome, hémangiopéricytome, Varice, malformations artério-veineuses orbitaires et MAV extra-orbitaire fistule carotido-caverneux.
Tumeurs fibro-osseuses
– Histiocytome fibreux, Tumeurs neurogènes, Gliome du nerf optique, schwannome, neurofibrome et méningiomes des gaines du nerf optique.
La fréquence selon le type de recrutement
La fréquence respective des différents types de tumeurs, varie de façon considérable selon que la série émane d’un service d’ophtalmologie, de neurochirurgie, ou de groupes mixtes . Les séries émanant de laboratoires spécialisés d’anatomopathologie ophtalmologique, mettent en tête les masses inflammatoires, infectieuses et parasitaires (20 %). La plupart de ces affections sont diagnostiquées sur une simple biopsie qui ne justifie pas un abord large neurochirurgical, elles sont donc rarement vues dans les services de neurochirurgie. En seconde position, viennent les tumeurs secondaires propagées à partir du globe, des paupières, de la peau et des annexes (15 %). Elles sont de même purement ophtalmologiques. En troisième position, viennent les lymphomes malins (10 % à 15 %), qui sont également diagnostiquées habituellement par une simple biopsie, et ne concernent pratiquement pas le neurochirurgien.
Dans les séries neurochirurgicales au contraire, les tumeurs originaires du système nerveux et des méninges, sont en tête (30 % à 50 %), ce qui s’explique clairement puisque les méningiomes sphéno-orbitaires sont le plus souvent vus en neurochirurgie et que l’ensemble de ce groupe tumoral est traité par voie neurochirurgicale , ce qui concorde avec les résultats de notre étude dont les méningiomes viennent en premier chez 9 cas soit 39,13%, le méningiome sphénoorbitaire a été isolé chez 6 cas, alors que le méningiome du nerf optique existait chez 3 patients.
DIAGNOSTIC POSITIF
Données de l’interrogatoire
On ne saurait trop souligner cependant l’importance majeure de l’interrogatoire du patient et la reconstitution de son histoire, en particulier à partir des premiers signes observés le mode de début brutal ou non, l’existence ou non de signes inflammatoires et la durée d’évolution sont des éléments essentiels dans le diagnostic de la nature tumorale.
Troubles oculomoteurs; ptosis
La motricité oculaire s’apprécie par le parallélisme des reflets cornéens en position primaire et par les courses des différents muscles oculomoteurs et du releveur de la paupière supérieure . Représentant 8,7% de tous les signes cliniques retrouvés dans notre série. Une déviation ou un déficit de mobilité peut être mécanique ou paralytique par un effet de masse.
L’échographie
L’échographie (mode A et B) elle est d’autant plus efficace que la lésion est plus antérieure et plus proche du globe. Son intérêt réside dans son aptitude à la caractérisation tissulaire elle définit parfaitement bien les lésions kystiques et permet dans les formes typiques de diagnostiquer avec certitude un hémangiome caverneux. Dans notre contexte, l’échographie orbitaire n’a été demandée à aucun de nos patients, vu qu’ils consultaient malheureusement à un stade tardif.
Diagnostic différentiel
Devant les tumeurs orbitaires révélées par l’exophtalmie, il est nécessaire d’exposer les autres causes d’exophtalmie en dehors des processus orbitaires
Les fausse exophtalmies, liées à un gros œil myope, ou dues à une énophtalmie controlatérale.
L’exophtalmie thyroïdienne
La cause essentielle est la maladie de Basedow. Ce sont les plus fréquentes des exophtalmies. Elles sont en règles générales bilatérales mais les formes unilatérales (20%) ne sont pas rares et posent de vrais problèmes diagnostiques avec l’exophtalmie tumorale.
Conclusion
Les tumeurs orbitaires constituent une affection rare et grave, soit par leur pronostic fonctionnel, compromettant la fonction visuelle et esthétique quand il s’agit de lésions bénignes, soit par le pronostic vital quand l’orbite ne fait qu’une partie de la maladie systémique ou cancéreuse. Elles sont multiples. Selon leur siège, leur étendue, leur type histologique, la prise en charge est différente, associant chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie ou parfois abstention thérapeutique. Chez l’adulte, les tumeurs les plus fréquentes sont les lymphomes, les métastases, les tumeurs propagées à partir des sinus et les hémangiomes caverneux, par contre chez l’enfant on trouve plutôt les tératomes, les hémangiomes capillaires, les lymphangiomes, les rhabdomyosarcomes, les métastases de sympathoblastome et les kystes dermoïde.
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Table des matières
INTRODUCTION
MATERIEL ET METHODE
RESULTATS
EPIDEMIOLOGIE
FREQUENCE
SEXE
AGE
ANTECEDENT
DIAGNOSTIC POSITIF
Données de l’interrogatoire
Délai de consultation
Mode de début
signes fonctionnelles
Examen clinique
Evaluation de l’état général
Examen ophtalmologique
Examen locorégional
examen de la thyroïde
examen des orifices ORL
examen des aires ganglionnaires
Examen neurologique
Paraclinique
imagerie
tomodensitométrie
Localisation de la lésion
DISCUSSION
RAPPEL ANATOMIQUE
Topographie de l’orbite
l’orbite osseuse
Parois de l’orbite
Bords de l’orbite
Les orifices de l’orbite
L’oculomotricité
L’innervation de l’orbite
sensorielle
sensitive
motrice
végétative
Vascularisation de l’orbite
Artére ophtalmique
Veines ophtalmiques
Périoste orbitaire
L’appareil lacrymale
La glande lacrymale principale
la glande lacrymale accessoire
les voies lacrymales
Fréquence
Répartition selon l’âge
Répartition selon le sexe
Les ATCD des malades
Anatomopathologie
DIAGNOSTIC POSITIF
Données de l’interrogatoire
Délai de consultation
signes fonctionnelles
Examen clinique
Examen ophtalmologique
examen clinique
bilan ophtalmologique
fond d’œil
évaluation de l’acuité visuelle
évaluation du champ visuelle
évaluation de l’oculomotricité
exophtalmométre de HERTEL
Examen locorégional
Artériographie
biologie
histologie
LA PRISE EN CHARGE
But
Moyens
Moyens médicaux
Chirurgie
le choix de la voies d’abord
les voies d’abords ophtalmiques
les voies d’abords neurochirurgicales
Radio-chimiothérapie
EVOLUTION ET PRONOSTIC
DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
tumeurs du système nerveux et méninge
méningiome
Méningiome sphéno-orbitaire
Méningiome du nerf optique
Gliome des voies optiques
tumeurs et kystes d’origine congénitale
kyste dermoide
tumeurs vasculaires
hémangiome caverneux
lymphangiome orbitaire
tumeurs des parois orbitaires
ostéome orbitaire
tumeurs d’origine oculaire
mélanome oculaire
rétinoblastome
tumeurs inflammatoires
pseudotumeur inflammatoire de la glande lacrymale
tumeurs mésenchymateuses
rhabdomyosarcome
tumeurs à progression intra-orbitaire
méningocéle
Autres formes étiologiques
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
CONCLUSION
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