Evolution et retentissement socioprofessionnel 2 mois après opération
L’augmentation de la durée de la sciatique en préopératoire est associé à de mauvais résultats en postopératoires. cette durée est variable selon les études faites dans la littérature. [67] Dvorak et al. ont mené une étude intéressant 575 patients opérés pour la première fois pour une hernie discale lombaire. Un an après l’opération les patients ont répondu à un questionnaire sur le nombre de réinterventions, la persistance de douleur lombaire ou sciatique résiduelle, et la capacité de reprendre le travail. Ils ont conclu que les patients avec sciatique de moins de six mois avaient des résultats opérationnels meilleurs à long terme. [68] Une autre étude est faite par Nygaard et al. de type cohorte prospective, concernant 93 patients opérés pour hernie discale lombaire dans le but d’évaluer la valeur pronostique de la durée des symptômes (douleur lombaire et sciatique) et son retentissement sur les suites postopératoires. Nygaard et ces collègues ont conclu que les patients ayant une durée de sciatalgie de moins de 6 mois avait significativement un meilleur résultat postopératoire par rapport à ceux opérés après 6 mois. [69] Hurme et Alaranta ont mené une étude prospective pour déterminer les facteurs préopératoires influençant les résultats de l’intervention chirurgicale pour une hernie discale lombaire. Les résultats ont été évalués 6 mois après l’intervention. Les facteurs évalués sont la disparition de la douleur, les douleurs résiduelles la reprise des activités de la vie quotidienne et du travail. Ils ont trouvé que les résultats postopératoires sont meilleurs chez les patients chez lesquels la durée de la sciatique n’excède pas 6 mois. [70] Dans notre série, pour évaluer l’intérêt de la chirurgie précoce on a opté à diviser nos malades en 2 groupes. Le groupe des patients opérés avant 6 mois et celui des patients opérés après 6 mois.
a. Disparition des douleurs: L’évolution habituelle en postopératoire est caractérisée par une disparition de la douleur sciatique au réveil. Parfois, la douleur persiste durant les premiers jours, mais elle est d’intensité moindre. On tente de la prévenir par une reprise progressive des activités physiques, aidé par un traitement médical. De nombreuses études ont montré qu’une douleur prolongée a été considérée comme un facteur prédictif négatif pour l’évolution postopératoire. [71] L’étude faite par Weber et al. reste l’essai le plus ancien [72]. elle a concerné126 patients et a montré qu’après un suivi d’un an, la chirurgie précoce avant 6 mois est plus efficace qu’une chirurgie tardive au terme du soulagement de la douleur. Et ils ont déclaré 91% de bons résultats dans le groupe de chirurgie précoce contre seulement 61% dans le groupe de chirurgie tardive. [73] Une autre étude cohorte intéressant 148 patients, faite par Atlas S J. et al. a montré que la chirurgie précoce avant 6 mois peut offrir des meilleurs résultats par rapport à la chirurgie tardive dépassant 6 mois. [74,75] Une étude faite en 2007 par Erik Legrand et ces collègues a montré que La chirurgie avant 6 mois a un effet thérapeutique net sur la douleur dépassant habituellement 80%, contre seulement 35% de satisfaction chez les sujets opérés après 6 mois. [76]
En 2004, une étude faite par L. C. L. Ng, P. Sell et al. concernant 113 patients opérés pour hernie discale et qui avait comme objectif d’étudier l’association entre la durée des sciatalgies et les résultats de la chirurgie lombaire. Cette étude a montré qu’Il y avait un grand degré de satisfaction chez les patients opérés dans un délai court inférieur à 6 mois. Les résultats ont aussi indiqué qu’il y avait un risque accru d’un pauvre résultat en ce qui concerne la disparition de la douleur si la durée dépasse 6 mois. [67] L’étude faite par Hurme et Alaranta a montré que Le meilleur résultat a été obtenu chez le groupe des patients qui ont été opéré avant 6 mois avec un pourcentage de disparition de la douleur dépassant 90% contre 50% chez le groupe des patients opérés après 6 mois. [70] Et Dvorak et al. ont fait les mêmes constatations, avec un taux de disparition de la douleur atteignant 90% dans le groupe opéré avant 6 mois contre 30% seulement dans le groupe opéré après 6mois. [68] les résultats obtenues par Nygaard et ces collègues concordent avec celles rapportées par les études précédentes.[69] Dans notre série, on a constaté que 83,7% des patients opérés avant 6 mois ont eu une disparition totale des douleurs, contre 59,6% des patients opérés après 6 mois. Notre étude a donc montré que la durée de la sciatique est corrélée statistiquement avec un résultat moins favorable en ce qui concerne la disparition de la douleur. Ce qui concorde avec les données de la littérature.(TableauXXVIII)
b. Lombalgies résiduelles: Les douleurs persistantes post opératoires sont toujours décrites et nécessitent souvent un traitement médical ou autre, notamment les stimulations médullaires post opératoires qui donnent de très bon résultats [77] Plusieurs études ont suggéré que les patients souffrant d’une sciatique pendant une longue période de temps sont à risque de développer une douleur chronique. [69] L’étude faite par Dvorak et al. a montré que chez les patients opérés après 6 mois du début des sciatalgies, 45% ont une sciatique résiduelle contre seulement 20% des patients opérés avant 6 mois. Ils ont conclu que les patients avec sciatique de moins de six mois avaient des résultats opérationnels meilleurs à long terme. [68] Nygaard et al ont fait les mêmes constatations et ont supposé qu’une opération précoce avec suppression du disque rompu, réduit la réaction inflammatoire et diminue les dommages causés à la racine nerveuse. En 2006, Weinstein JN et ses collègues ont fait une étude qui a été menée dans 11 États américains, au niveau de 13 centres médicaux, incluant 1244 patients souffrant d’une hernie discale et combinant deux cohortes randomisée et observationnelle: 501 étudiés par un essai randomisé et 743 par une étude observationnelle. Les principaux critères de jugement étaient les changements par rapport au départ de la douleur corporelle, la fonction physique et la reprise du travail.
A la fin de ce travail, Weinstein JN et al. ont suggéré que le traitement chirurgical précoce est efficace sur la douleur résiduelle par rapport au traitement chirurgical tardif dépassant les 6 mois. [78-79] En 2007, peul et al. Ont mené une étude randomisée incluant 283 patients souffrant d’une sciatique par hernie discale lombaire, et ont eu la même conclusion que Weinstein JN et ses collègues. Au total les trois études faites par Weber et al, Weinstein JN et al, et peul et al. plaident en faveur de la chirurgie précoce avant 6 mois pour obtenir un résultat antalgique et fonctionnel plus rapide. Dans notre série, 5 patients parmi ceux qui sont opérés avant 6 mois, ont eu des lombalgies résiduelles (soit 11,6%), contre 11 cas parmi ceux qui sont opérés après 6 mois (soit 19,3%). Nos résultats concordent avec ceux de la littérature. (Tableau XXIX)
e. Reprise de l’activité socioprofessionnelle : [78-79] L`étude faite par Weinstein JN et ses collègues a montre que la chirurgie était supérieure au traitement non-opératoire pour soulager les symptômes et améliorer la fonction. Hurme et Alaranta [70] ont mené une étude prospective pour déterminer les facteurs préopératoires influençant les résultats de l’intervention chirurgicale pour une hernie discale lombaire. Les résultats ont été évalués 2 mois après l’intervention. Parmi les facteurs évalués ,la précocité de la chirurgie. P. Nygaard et al ont fait une étude concernant 93 patients opérés pour hernie discale lombaire ont été étudiés afin d’évaluer la valeur pronostique de la durée des symptômes (douleur lombaire et sciatique). Ils ont constaté que les patients ayant une durée de sciatalgie de moins de 6 mois avait significativement un meilleur résultat en ce qui concerne la dispariton des douleurs et la reprise du travail était de 93% contre 56% pour les patients opérés entre 6-12 mois. [69] Les suites postopératoires ne sont pas toujours simples, et peuvent être marquées par la survenue de lombalgies résiduelles et de récidive, ce qui retentit sur la reprise du travail.
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Table des matières
INTRODUCTION
MATERIEL ET METHODE
RESULTATS
I. Epidémiologie
II. Clinique
III. Paraclinique
IV. Traitement
V. Evolution
1-per opératoire
2-postopératoire
2.1 : hospitalisation
2.1 : Evolution postopératoires précoce
3-évolution et retentissement socioprofessionnel
a. disparition des douleurs
b. Lombalgies résiduelles
c. Récidives
d. Paresthésies
e. Reprise de l’activité socioprofessionnelle
VI. Le suivi
DISCUSSION
I. Données épidémiologiques
II. Données cliniques
1. Interrogatoire
2. Examen clinique
III. Données para cliniques
1. Tomodensitométrie
2. Imagerie par résonnance magnétique
3. Rradiographie standard
IV. Traitement
1. Traitement médical
2. Traitement chirurgical
V .Evolution
CONCLUSION
ANNEXES
RESUME
BIBLIOGRAPHIE
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