La balance de paiement
En 2007, pour la deuxième année consécutive, la situation des paiements extérieurs du pays a été largement excédentaire, en raison essentiellement des grands investissements miniers. En effet, le stock des avoirs extérieurs du pays s’est établi à un niveau jamais atteint auparavant : 749,5 millions de DTS (1 174,7 millions de dollars) à fin 2007, contre 583,9 millions de DTS (877,7 millions de dollars) à fin 2006 et 497,2 millions de DTS (710,5 millions de dollars) à fin 2005. Et ce, malgré la détérioration du solde des transactions courantes qui a été plus que compensée par les flux non générateurs d’endettement enregistrés dans le compte «Opérations en capital et financières ».
LES CADRES GENERAUX DES BANQUES
La définition La banque est un organisme financier qui concentre des moyens de paiement, assure la distribution du crédit, le change et l’émission de billet de banque. Généralement, cette dernière fonction est assurée par la banque centrale ou Banque d’émission. Selon la loi française du 13 juin 1941, la banque se défini comme « une entreprise qui fait profession habituelle de recevoir du public sous forme de dépôt ou autrement, des fonds qu’elle emploie pour son propre compte en opération d’escompte, en opération de crédit ou en opération financière ». Les trois éléments qui constituent cette définition sont : les fonds reçus du public, les fonds réemployés en opération d’escompte, de crédit ou en opération financière et les fonds réemployés sous la propre responsabilité de la banque. Cette définition, bien que réunissant les qualités de clarté reste très juridique. En effet, compte tenu de multiplicité de l’activité bancaire, il est assez difficile de proposer une définition à la fois simple et complète de la « Banque ». Néanmoins, il existe une définition qui situe mieux le rôle et la fonction économique d’une « banque ». La Banque est l’intermédiaire entre offreur et demandeur de capitaux et ceci à partir de deux processus distincts.
– En incluant son bilan entre offreur et demandeur de capitaux, c’est l’intermédiaire bancaire (1 et 2)
– En mettant en relation directe offreur et demandeur de capitaux sur un marché de capitaux (marché financier, monétaire…), c’est le phénomène de désintermédiation (3 et 4)
Gestion des moyens de paiement
La gestion des moyens de paiement consiste pour les banques à assurer les services tels que : tenus des comptes, opérations de caisse, traitement des chèques, virements, effets de commerce ou avis de prélèvements. Ces services sont la conséquence naturelle de la création de la monnaie par les banques et constituent pour la clientèle la contrepartie de la mise à disposition de dépôts non rémunérés.
La politique monétaire actuelle (notamment depuis 2001)
La politique monétaire actuelle fait parti de la politique économique du pays. Celle ci tend généralement vers la réalisation de trois principaux objectifs, telle que : une croissance économique rapide et soutenue ; un équilibre intérieur (faible niveau d’inflation) et enfin un équilibre extérieur correspondant à une balance de paiement soutenable. Pour la Banque Centrale de Madagascar, selon ses statuts, son véritable objectif est d’atteindre une stabilité interne et externe de la monnaie. Il est de son devoir, de défendre la valeur de la monnaie, la politique monétaire doit être résolument orientée vers la lutte contre l’inflation. Pour mener à bien une politique monétaire, il est important de définir les objectifs à atteindre et les instruments à utiliser.
L’évaluation du système bancaire avant la privatisation
Depuis la nationalisation intervenue au milieu des années 70, le système bancaire malgache s’est transformé :
. A mesure que l’économie évoluera dans les années 90 vers un recentrage en direction de l’investissement et de la production par le secteur privé. Ainsi, en 1991 et en 1994, on a constaté une proportion relativement élevée du crédit bancaire alloué au secteur privé.
. Les emprunteurs « privés », chefs de file étaient des entités établis par les politiciens et à qui étaient octroyés par le gouvernement des privilèges de quasi-monopole pour importer du riz et d’autres marchandises : leurs principales sources de crédits étaient les deux banques d’Etat : la BFV et la BTM. Par conséquent, il y avait une augmentation du part de crédit octroyé par ces deux banques d’Etat. A la suite, ces deux banques rencontraient des problèmes puisque des prêts sont non couverts. En effet, ils sont techniquement en faillite. Prenons par exemple le cas de la BTM. Cet établissement représentait 36% des actifs, 35% des dépôts, 57% des succursales et 39% des salariés du système bancaire, les problèmes de liquidités et autres difficultés internes d’une aussi grande banque sont susceptibles de menacer la liquidité et la confiance des déposants dans l’ensemble du système bancaire, et pourrait entraîner des tensions systémiques. Il était essentiel de prendre des mesures à propos des difficultés de la BTM, au niveau de la comptabilité, la liquidité et la gestion de son porte feuille, ainsi que l’exploitation de son vaste réseau de succursales. Ainsi, les pouvoirs publics ont envisagé la possibilité d’ouvrir le capital de cet établissement financier. En effet, le système bancaire à cette époque était caractérisé par des politiques mal gérées avec un pouvoir public qui mal maîtrisait le déficit budgétaire. La privatisation était donc la meilleure solution, pour améliorer les banques malgaches ainsi que les qualités de leurs portefeuilles.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : PRESENTATION DE L’ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE ET FINANCIER
CHAPITRE I : ENVIRONNEMENT MACROECONOMIQUE ET FINANCIER
SECTION 1 : EVOLUTIONS DE CROISSANCE ET DU PIB
SECTION 2 : SITUATION MONETAIRE
2.1.Monnaie
2.2.Crédit
2.3.Evolution de l’épargne et de l’investissement
2.4.Evolution des finances publiques
2.5.La balance de paiement
2.6.Le marché interbancaire de devise
CHAPITRE II : DESCRIPTION DU SYSTEME BANCAIRE MALGACHE
SECTION 1 – LES CADRES GENERAUX DES BANQUES
1.1 La définition
1.2. Les rôles économiques de la banque
1.2.1. En général
1.2.2. Collecte des ressources
1.2.3. Gestion des moyens de paiement
1.2.4. Service
1.2.5. Interventions sur les marchés
1.3. Les différents types de banque
1.3.1. Les banques de dépôt
1.3.2. Les banques d’affaire
1.3.3. Les banques de développement
1.4. Les différents types de système bancaire
1.4.1. Le système bancaire dans les pays développés
1.4.2. Les systèmes bancaires dans les pays en développement
SECTION 2 : LA BANQUE CENTRALE A MADAGASCAR
2.1 Les fonctions et les moyens d’action de la banque centrale
2.1.1. Les fonctions
2.1.2 Les moyens d’action
2.1.2.1. Les moyens qui consistent à ajuster par les quantités
2.1.2.2. L’ajustement par le taux d’intérêt
2.2 L’évolution des instruments de gestion monétaire à Madagascar depuis 1990
2.2.1. La politique monétaire dans les années 90
2.2.2. La politique monétaire actuelle (notamment depuis 2001)
2.2.3. Les objectifs et instruments de la politique monétaire depuis 2001
2.2.3.1. Les objectifs de la politique monétaire
2.2.3.2. Les instruments de politique monétaire
2.2.4. La mise en oeuvre de la politique monétaire à partir de 2001
2.2.5. La mise en oeuvre du MAP
CHAPITRE III : LIEN ENTRE DEVELOPPEMENT FINANCIERE ET DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
SECTION 1 : THEORIE DE LA CROISSANCE
1.1. Le capital
1.2. Le travail
1.3. Le progrès technique
SECTION 2 : LA PLACE DE LA BANQUE DANS UNE ECONOMIE
1.1. Contribution à la richesse nationale
1.2. En tant que créatrice de monnaie
1.3. Relation avec l’Etat
SECTION 3 : LA BANQUE DANS LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
PARTIE II : EVOLUTION DU SYSTEME BANCAIRE MALGACHE
CHAPITRE I : HISTORIQUES DES BANQUES MALGACHES
CHAPITRE II : LE DIAGNOSTIQUE AVANT PRIVATISATION
SECTION 1 : DIAGNOSTIC AVANT LA PRIVATISATION
1.1. Les ressources des banques à cette époque
1.1.1. Les dépôts
1.1.2. Les crédits
1.2. L’évaluation du système bancaire avant la privatisation
SECTION 2 : DIAGNOSTIC APRES LA PRIVATISATION
CHAPITRE III : EVOLUTION DU SYSTEME BANCAIRE ACTUEL ET SES IMPACTS ECONOMIQUES
SECTION 1 : EVOLUTION DU SYSTEME BANCAIRE MALGACHE
1.1. Les banques et ses services
1.2. Illustrations
1.2.1. BNI-leasing
1.2.1.1. Les caractéristiques du crédit
1.2.1.2. Le déroulement du contrat de leasing
1.2.1.3. Le loyer
1.1.2. Equipbail-Madagascar (groupe boa)
1.1.2.1. Les caractéristiques du crédit
1.1.2.2. Le déroulement du contrat
1.1.2.3. Le loyer
1.1.3. Avantages et limites de leasing
1.1.3.1. Avantages
1.1.3.2. Limites
SECTION 2 : LES IMPACTS ECONOMIQUES
1.1. Sur l’ensemble des bilans
1.2. Sur les dépôts
1.3. Mutations technologiques
PARTIE III : ANALYSE THEMATIQUE
CHAPITRE I : LES FORCES ET AVANTAGES DU SYSTEME BANCAIRE MALGACHE
SECTION 1 : SUR LE SECTEUR PRIVE ET DU NOUVEAU PRODUIT
1.1. Secteur privé
1.2. Apparition du nouveau produit
SECTION 2 : SUR LE MARCHE RURAL ET LA CONCURRENCE
1.1. Intervention indirecte sur le marché rural
1.2. Stimulation de concurrence
SECTION 3 : DU POINT DE VUE REGLEMENTAIRE ET DES BENEFICES DU SECTEUR BANCAIRE
1.1. Du point de vu réglementaire
1.2. Les bénéfices des secteurs bancaires
CHAPITRES II : LES FAIBLESSES DU SYSTEME FINANCIER ET DU SYSTEME BANCAIRE MALGACHE
SECTION 1 : SUR LES POLITIQUES MONETAIRES
SECTION 2 : TAUX D’EPARGNE FAIBLE ET DE FAIBLE DEGRE DE BANCARISATION
SECTION 3 : SECTEUR BANCAIRE DOMINE FORTEMENT PAR DES BANQUES COMMERCIALES
CHAPITRE 3 : LES OBSTACLES DU DEVELOPPEMENT DU SECTEUR FINANCIER A MADAGASCAR
SECTION 1 : SUR LE PLAN MACROECONOMIQUE
1.1. Sur le plan structurel
1.2. L’instabilité
1.3. Le cercle vicieux du développement
1.4. Niveau de scolarisation
1.5. Le secteur informel
SECTION 2 : L’IMPERFECTION OU RISQUES SUR LE MARCHE FINANCIER
1.1 Imperfection sur le marché financier
1.2 Les banques exposées aux risques
1.3. La crise financière internationale
1.3.1. Les théories des crises financières
1.3.1.1. Les crises bancaires
1.3.1.2. Crise des intermédiaires financières
1.3.2. Les banques malgaches face à la crise financière internationale
RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
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