Evolution du peuplement de la girafe

 EVOLUTION DU PEUPLEMENT DE LA GIRAFE

Historique 

Depuis le paléolithique la Girafe du Niger (Giraffa cameleopardalis peralta), a colonisé une grande partie de l’Ouest et la quasi-totalité du Nord de l’Afrique, jusqu’aux rives de la Méditerranée (Mauny, 1957 cité par Ciofolo et al., 1998). Jusqu’au début du XXe siècle elle a encore largement été présente en Afrique de l’Ouest notamment au Sénégal, Gambie, Mauritanie, Mali, Niger, Nigéria .

Les derniers individus s’étaient fixés en 1984 dans la zone circonscrite aux plateaux de Kouré à 60 km au Sud de la ville de Niamey. Cette population relique a dû trouver des conditions écologiques favorables pour sa survie, son épanouissement et son développement dans les formations contrastées de la brousse tigrée. Cette zone n’est pas une aire protégée mais fait partie de la zone périphérique de la Réserve de Biosphère MAB (Man And Biospher) du parc W du Niger.

Face aux braconnages et du fait de leur rareté et de leur important apport touristique dans l’économie nationale, ces girafes ont stimulé la politique nationale de protection de la faune et des espèces en voie de disparition. La diminution du phénomène de braconnage sur la girafe commença à se ressentir dans les années 1988, avec l’appui de WWF et de la coopération française pour la protection et la recherche d’infonnation sur cette espèce. Ainsi, en 1990 une étude concernant l’évaluation d’après enquêtes, du nombre de girafes, la définition de leur zone d’habitat et les raisons de leur déclin au Niger fut menée (Ciofolo et al, 1998). Ensuite, les efforts de l’UICN et plus tard de l’UNESCO débouchèrent en 1994 sur l’identification, par l’U1\TESCO, d’une Réserve de la Biosphère incluant la zone girafe. Le couronnement de ces efforts a été le lancement en 1995 du « Projet d’Utilisation des Ressources Naturelles de Kouré » (PURNKO) qui s’est donné comme objectif la gestion des ressources naturelles de la zone de Kouré afin de protéger les girafes qui y habitent. La relève de PURNKO a été assurée par le projet ECOPAS qui intervient au niveau du Parc Régional de W (Bénin, Burkina Faso, Niger) et de ses réserves adjacentes y compris la zone girafe. D’un autre coté et parallèlement aux efforts menés, une Association pour la Sauvegarde de la Girafe ASGN au Niger fut créée en 1994. Cette association intervient dans: la formation des agents forestiers en matière de surveillance des girafes; dotation des postes forestiers en motos et matériels d’observation; appui aux guides dans l’amélioration de leurs prestations; sensibilisation des populations dans le cadre de la gestion des ressources naturelles, appui aux groupements des femmes (ASGN, 2010). L’Etat nigérien a de son coté a initié un texte réglementaire qui instaure la protection de la girafe. Il s’agit de la loi n098-07 du 29 Avri1 1999 fixant le régime de la chasse et de la protection de la faune au Niger. En son annexe 1, la girafe fut exclue de toute forme d’exploitation (protection intégrale) sauf le tourisme de vision (Nouhou, 2000). Toutes ces mesures ont portées leurs fruits puisque la population des girafes est passée de quarante six (46) individus en 1996 à plus de 250 en 2010 (AWF, 2010 ; ASGN, 2010). Néanmoins on constate encore que la sous espèce du Niger demeure une espèce en danger selon les critères d’évaluation de la viabilité de la population de l’UICN, qui recommande un minimum de 400 individus toutes classes confondues pour être considérée hors de danger d’extinction (UICN, 2003).

Dénombrements antérieurs des Girafes au Niger 

L’évolution de la population des girafes dans la zone de transition de la réserve de biosphère du « W » du Niger montre une tendance numérique très encourageante. Ainsi, la population était estimée à au moins 50 individus, en 1990 (Ciofolo, 1999). De févier 1993 à janvier 1995, les volontaires du corps de la paix ont estimé le nombre des girafes à 62 individus dont 32 femelles et 30 mâles (Madougou, 2003). Le projet PUNRKO a, au cours de sa durée estimé que le nombre est passé de 49 individus en 1996 à 87 individus en mars 2000 (Madougou, 2003). En août 2003, un autre dénombrement a été effectué par le projet ECOPAS; au total 176 girafes ont été dénombrées. Depuis 2005, le recensement est régulièrement organisé par l’ASGN, appuyé par ses partenaires, des étudiants et autres stagiaires.

PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

Située dans la partie Sud-ouest du Niger, la zone de concentration des girafes est comprise entre 13°11′ et 13°23′ de latitude Nord et entre 2°30′ et 2°22′ de longitude Est à environ 100 km de la capitale Niamey.

Le relief de la zone est caractérisé par deux (2) grands ensembles: Les plateaux couvrant plus de la moitié du site, constituent une formation géologique cuirassée avec des affleurements gréseux par endroits; Le Dallol qui est un ancien lit du fleuve (valIée fossile).

Cette zone se trouve dans l’isohyète 400 à 600 mm avec une saison de pluie qui dure 3 à 4 mois, et une longue saison sèche de 8 à 9 mois. Le régime thermique varie de 40 à 45°C en saison chaude; à 15°C en saison froide. Trois (3) types de sols caractérisent la zone:

﹣Les sols sableux de faible fertilité dans le Dallot, généralement lessivés;
﹣Les sols argilo-sableux dans le Dallol et les bas fonds. Ce sont les sols les plus convoités parce que très fertiles;
﹣Les sols latéritiques sur les plateaux à vocation pastorale, devenus progressivement des terres de cultures.

MATERIELS ET METHODE 

Matériel 

Au cours de cette activité la liste du matériel utilisé est la suivante:
./ Deux (2) véhicules 4×4 ;
./ Trois (3) OPS ;
./ Trois (3) appareils photos numériques;
./ Des fiches de collecte des données;
./ Trois (3) paires de jumelles;
./ Trois (3) albums photos des girafes édition 2010 ;
./ Deux (2) minis albums photos pour les girafes non vus en 2009 et 2010 ;
./ Cinq (5) ordinateurs portables;
./ Des Piles pour OPS et appareils photos;
./ Deux (2) groupes électrogènes.

Moyens humains 

Deux (2) équipes de terrain pour la collecte des données ont été constituées. Elles sont composées chacune de cinq (5) personnes y compris les chefs d’équipe:

./ un (1) photographe pour la prise de photos des profils des girafes;
./ un (1) scripteur pour le remplissage des fiches de données;
./ Deux (2) observateurs (dont l’un est un guide des girafes et l’autre une personne expérimentée) pour l’identification des individus de girafe à l’aide des Albums photos;
./ un (l) chauffeur pour conduire l’équipe.

Une formation préalable s’est tenue à la veille du démarrage de ce dénombrement. Cette rencontre a permis d’affiner et d’internaliser les outils de collecte de données afin de faciliter leur utilisation sur le terrain. Elle a également permis une mise à niveau des participants au dénombrement.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. EVOLUTION DU PEUPLEMENT DE LA GIRAFE
1.1. Historique
1.2. Dénombrements antérieurs des Girafes au Niger
II. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
III. MATERIELS ET METHODE
3.1. Matériel
3.2. Moyens humains
3.3. Méthode de travail
3.3.2. Méthode de Recensement utilisée
3.4. Traitement des données
IV. RESULTAT
4.1. Recensement physique des girafes
4.2. Situation des girafes non vues au cours de ce recensement
4.3. Reproduction / mortalité
4.4. Estimation globale de la population des girafes en 2011
4.5. Evolution de la population
4.6. Distribution de la population
4.7. Codification et confection de l’album photo
4.8. Les mouvements des girafes
V. DISCUSSIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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