Evolution du milieu urbain et du milieu rural dans le monde

Généralités

En 2008, la population malgache compte plus de 18,3 millions d’âmes . Elle est constituée généralement par des jeunes. Par contre, le taux de la population urbaine malgache et actuellement de 2,7%, un taux légèrement faible par rapport à  l’urbanisation massive que prédit le Rapport annuel du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA). L’ensemble de la population malgache atteindra environ 43.5 millions en 2050, avec un taux moyen de croissance démographique de 2,6% de 2005 à 2010, et une croissance urbaine de 3,5% entre 2005 et 2010. La plupart des villes, y compris la ville d’Antananarivo, connaissent de grandes difficultés pour répondre aux besoins présents et sont très peu préparées à faire face à l’impact considérable de l’énorme croissance à venir.

La ville comme mode de vie s’érige comme lieu d’innovation sociale et technique, comme invitation continue à la connaissance et à la remise en question. Chercheurs, professionnels de l’urbanisme et de l’intervention sociale, élus, techniciens, associations, enseignants et étudiants y trouvent de nombreuses pistes de réflexion et peuvent acquérir une vision pluridisciplinaire, à la fois théorique et de terrain de chaque problème traité. La ville est à la fois une zone économique mais elle sert aussi de cohésion sociale entre différentes couches populaires. Dans de telles circonstances, bon nombre de problèmes se manifestent et la plupart sont difficiles à résoudre. Dans la capitale, les activités sont multiples et servent de pôle d’attraction urbaine dans la création d’emplois afin de mettre sur les rails une économie fonctionnelle. Cependant, ce système crée d’autres problèmes fondamentaux de la ville tels que l’explosion démographique due à l’amplification de l’exode rural, et la place tenue par la ville d’Antananarivo en tant que capitale politique, économique, culturelle, religieuse… ; les problèmes environnementaux causés par diverses pollutions (pollution physique, chimique, biologique et atmosphérique), sans parler du problème des infrastructures d’accueil, de logement, d’assainissement…

EVOLUTION DU MILIEU URBAIN ET DU MILIEU RURAL DANS LE MONDE

Le monde dans lequel nous vivons est devenu un monde urbain. La population urbaine mondiale est passée de près de 47 millions vers 1700 (taux d’urbanisation 8 %) à 75 millions vers 1800, et à 335 millions en 1910 (taux d’urbanisation 19 %). En 1950, la population urbaine mondiale regroupait environ 724 millions d’individus (33 % de la population totale), en 1980, 1,806 milliard. Plus d’un humain sur deux se presse dans une ville et un septième de la population habite une agglomération urbaine millionnaire. C’est là l’une des mutations majeures de l’époque contemporaine.

En termes d’espace, le fait urbain reste cependant largement minoritaire : il concerne près de 15 % de la surface des continents, si l’on veut bien admettre que les villes ont encore des limites précises. On recensait, en 1990, près de 26000 agglomérations de plus de 10 000 habitants dans le monde, un chiffre finalement modeste, montrant une urbanisation limitée des territoires. Près du quart de ces villes se trouvent en Asie du Sud, un cinquième en Chine et en Amérique latine, au total près de 55 % dans les pays dits en voie de développement.

La ville déborde très largement du cadre qui était le sien il y a moins de deux cents ans. « Le concept de base présidant à la définition de l’espace urbain est celui de l’agglomération, reposant sur la continuité du bâti. » Elle est à la fois territoire et population, nœud de relations et mode d’organisation collective.

GENERALITES SUR L’ESPACE URBAIN ET L’ESPACE RURAL 

« La ville est née avec la route », affirmait l’historien Georges Duby. C’est dire qu’elle est un produit de l’échange qui accompagne la division du travail. Cette partition géographique de l’espace révèle une division technique et sociale de l’emploi. Elle apparaît avec la formation des classes sociales qui permet la mobilisation nécessaire du surplus agricole. La ville n’est pas le lieu du travail, mais celui de l’organisation sociale et spatiale du travail. Elle est le lieu du pouvoir économique. L’essence du fait urbain est l’organisation tertiaire de l’économie.

L’HISTOIRE DU FAIT URBAIN DANS LE MONDE

La ville ancienne, représentation d’un idéal politique et culturel 

La révolution urbaine a commencé au Moyen-Orient. Les régions où sont apparues les premières villes et les premières agricultures se superposent dans les espaces correspondant actuellement à l’Iran, l’Irak, le Kurdistan, la Syrie, la Palestine. À l’origine de cette concentration exceptionnelle des hommes se trouve un abaissement des coûts des transports pour les denrées alimentaires, une maîtrise des techniques de stockage et de conservation. Les villes sont nées d’abord dans des régions fertiles, généralement à l’aval des bassins fluviaux qui permettaient irrigation et circulation. Elles sont nées dans des régions chaudes, car ailleurs la masse des combustibles nécessaires pour chauffer les villes retardait l’urbanisation. Né du commerce, le phénomène urbain est lié à l’écriture, d’abord cunéiforme, outil indispensable pour marquer les jarres, par exemple, et pour tenir la comptabilité des réserves. Les techniques d’information et de communication participent donc à l’origine du fait urbain. L’essence de la ville est culturelle. La ville présente également des fondements politiques et religieux, car elle implique une stabilité de l’organisation collective apportée par le contrôle du clergé. Les premières villes sumériennes (—3000) sont des cités-États dominées par l’administration des temples, qui possédaient la terre et dirigeaient l’artisanat et le négoce. Ur (—2800) aurait compté 24 000 habitants sur 40 hectares, mais le territoire commandé rassemblait quelque 500 000 personnes, soit un rapport de 21 à 1 entre population rurale et population urbaine, indiquant un taux d’urbanisation de 5 %. Les temples, qui possédaient la terre et contrôlaient négoce et artisanat, jouaient ici un rôle très important. La densité moyenne dans la plupart des villes sumériennes (300 habitants par hectare) implique une forte proportion de population active non agricole, un niveau élevé de spécialisation, une organisation socio-économique élaborée, un habitat urbain en hauteur et une mentalité spécifiquement urbaine. En Afrique, la première urbanisation concerne les zones commerçantes marquées par l’influence musulmane : le royaume du Ghana, pays de l’or, renommé jusqu’à Bagdad, et l’actuel Soudan, autre zone productrice de métaux précieux. Djenné, dans l’empire Songhaï, était un centre religieux, éducatif et commercial au XIe siècle. Les villes minières du Zimbabwe, dont les ruines ont été découvertes en 1868, vendaient de l’or et de l’ivoire jusqu’en Inde et en Perse. Agadès, Gao, Kano, Tombouctou, villes de l’Islam, placées à la limite méridionale du transport par chameau, à la limite nord de l’extension de la mouche tsétsé, avaient près de 40 000 habitants au XVIe siècle.

La ville moderne, expression fonctionnelle d’une réalité marchande

La ville fonctionnelle du XIXe et du XXe siècle devient valeur d’échange, au service de l’argent, du commerce et de la production industrielle. Elle n’est plus culturelle, politique, idéologique et superstructurelle et perd ainsi son essence pour servir seulement les rapports marchands. Urbanisation et industrialisation sont désormais indissociables. La ville est réserve de main-d’œuvre et sert à la reproduction de la force de travail, ainsi connaît-elle une croissance et une concentration démographiques formidables, qui favorisent les plus grandes agglomérations. Londres atteint et dépasse 3 millions d’habitants en 1860, 7 millions en 1910. En 1913, on compte de par le monde 8 villes de plus de 2 millions d’habitants (Berlin, Chicago, Londres, New York, Paris, Saint-Pétersbourg, Tōkyō, Vienne). Le nombre des villes de plus de 100 000 habitants passe de 24 en 1800 à 58 en 1850, à 195 en 1900, à 300 en 1914 et à 875 en 1950. Entre 1850 et 1900, ce sont les villes de plus de 500000 habitants qui connaissent la croissance la plus rapide de leur population ; de 1900 à 1950, ce sont les villes de plus de 1 million d’habitants.

L’urbanisation sert et accompagne l’éclosion de nouvelles possibilités techniques de construction : le fer et l’acier, le verre, l’armature métallique, l’ascenseur à vapeur (1853) ou hydraulique (1867), l’électricité, le béton armé (1892) marquent l’influence déterminante des ingénieurs dans l’architecture d’affaires, aux dépens des hommes de l’art, restés trop académiques. On voit apparaître des édifices qui n’ont pas de modèles dans le passé, dont les formes et l’existence sont tributaires de nouvelles conditions économiques créées par les grandes villes, la circulation, l’industrie, le commerce : halles, gares, grands magasins, pavillons d’exposition, usines, immeubles de bureaux, gratte-ciel. Le déplacement du centre de gravité de l’économie et de l’urbanisation vers les États-Unis fixe à Chicago, puis à New York, les formes nouvelles d’une architecture liée à la concentration du capital et au développement des fonctions tertiaires, adaptée aux besoins des compagnies d’assurances, des banques, des sociétés commerciales. Ainsi, depuis 1800, la croissance urbaine est continue, et les banlieues s’étendent comme des espaces sous-systèmes nourris par ce que la ville-centre rejette hors de ses limites et par la dérive extensive d’une consommation toujours accrue du sol par les habitants et par les infrastructures. Les frontières du domaine bâti reculent toujours, depuis l’introduction des techniques modernes dans les transports urbains, tramway et chemin de fer dès 1870, autobus à partir de 1920, voitures particulières enfin.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : « EVOLUTION DU MILIEU URBAIN ET DU MILIEU RURAL DANS LE MONDE »
CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’ESPACE URBAIN ET L’ESPACE RURAL
CHAPITRE II : LES PROBLEMES MODERNES D’AMENAGEMENT RURAL
DEUXIEME PARTIE : « DYNAMIQUES SECTORIELLES DE LA COMMUNE RURALE D’ALASORA »
CHAPITRE III : LA DYNAMIQUE DU PEUPLEMENT
CHAPITRE IV : RAPPORT ENTRE LA CUA ET LA COMMUNE ALASORA
TROISIEME PARTIE : « NOUVELLE STRATEGIE ET LOGIQUE DE DEVELOPPEMENT DE LA POPULATION »
CHAPITRE V : LA DIFFUSION DU MODELE URBAIN
CHAPITRE VI : LES SCENARII SPATIO-TEMPORELS DU FAIT DE LA RURBANISATION
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
ANNEXES
RESUME

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