Evolution du chimisme des eaux de surface et Souterraines dans le bassin versant de la Seybouse

La qualité des eaux dans le monde a connu ces dernières années une grande détérioration, à cause des rejets industriels non contrôlés, de l’utilisation intensive des engrais chimiques dans l’agriculture d’une part ainsi l’exploitation désordonnée des ressources en eau d’autre part. Ces dernières ont produit une modification chimique de l’eau en la rendant impropre aux usages souhaités.

L’Oued Seybouse draine un vaste bassin de 6471 Km2, il s’étend vers le sud sur une distance de 160 Km jusqu’aux confins de l’Atlas saharien. Oued méditerranéen, naît dans les hautes plaines semi-arides. La Seybouse est donc continentale par sa naissance et méditerranéenne à sa fin. La Seybouse résulte de la confluence de deux oueds qui sont le Cherf et le Bouhamdanne. Au début des années quatre-vingt (1980) les responsables du secteur hydraulique ont commencé les travaux du barrage de Hammam Debagh, les eaux de ce dernier seront destinées à l’agriculture et à l’alimentation en eau potable de la région de Guelma. La première conséquence de cet ouvrage est la baisse des débits de l’Oued Seybouse, en effet les eaux alimentant ce cours d’eau proviennent uniquement de l’oued Charef. L’exploitation de cette ressource hydrique a engendré un sérieux problème de pollution. Les nombreuses données en notre disposition nous ont permis de comprendre que la situation est critique surtout en saison estivale et en absence des lâchées du barrage Hammam Debagh. Cette pollution est le résultat des rejets domestiques, industriels et agricoles.

Au niveau de la moyenne et la base plaine de la Seybouse, les eaux de surface et souterraine sont souvent utilisées pour répondre aux besoins en eau potable et en eau d’irrigation. L’installation de plusieurs unités industrielles au niveau de la plaine et les rejets effectués directement au niveau des oueds a provoqué une dégradation de la qualité de ces eaux.

Description du bassin versant

Situation géographique

La zone d’étude est située au Nord Est Algérien entre les latitudes 36º15´ et 37° Nord et longitudes 7°15´ et 7°55′ Est. La zone d’étude est une partie intégrante du bassin versant de l’Oued Seybouse d’une superficie de 1796 Km 2 , ses limites naturelles sont :
– Au Nord : la mer méditerranée,
– Au Sud : les monts de Mahouna, Ain larbi et sedrata,
– A l’Ouest : le massif de l’Edough, les monts de Houara et Débagh,
– A l’Est : le prolongement oriental du système aquifère Annaba-Bouteldja et les monts de Nador N’bail.

La zone d’étude s’inscrit dans le territoire de trois wilayas. Elle occupe la partie centrale de la wilaya de Guelma, la majorité de la wilaya de Annaba et la partie Ouest de la wilaya d’El Taref.

La Seybouse est un des Oueds les plus importants d’Algérie par la longueur de son parcours, le nombre de ses affluents et la superficie de son bassin. La région d’étude fait partie du grand bassin versant de l’Oued Seybouse qui couvre au total une superficie de 6471 Km2 . Il possède trois parties : les hautes plaines (haute Seybouse), le tell méridional (moyenne Seybouse) et le tell septentrional (basse Seybouse). Ces deux derniers représentent la zone d’étude.

Aperçu socio économique

La région d’Annaba-Guelma est une région à vocation agricole et industrielle. L’agriculture est observée sur l’ensemble de la plaine de Guelma avec une très grande variété de culture : céréales, arboricultures et d’élevage de volailles et bétails. La partie nord de la zone étudiée est la plus industrialisée. On y rencontre différentes branches de l’industrie : industrie lourde (Société Nationale de Sidérurgie, Société nationale de métal….), industrie chimique (complexe d’engrais phosphatés et azotés) et industrie agroalimentaire. La région se trouve à proximité de la mer méditerranée. Compte tenu de cette situation, la pêche constitue une activité prédominante, néanmoins, le milieu aquatique marin est menacé par la pollution due aux différents rejets.

Aspect géomorphologique

L’orographie de la région d’étude est formée en ligne générale des reliefs montagneux et collinaires constituants l’extrémité orientale de la chaîne des monts de Constantine et des contreforts occidentaux de la chaîne de la Medjerda. Ces deux contreforts sont traversés par des vallées profondes où courent les affluents droits et gauches de la Seybouse. Tous les cours d’eaux ont un caractère torrentiel. Les altitudes les plus élevées que l’on rencontre dans la région de Guelma sont Djebel Mahouna (1411m) et Ras El Alia (1317m). Dans la partie Sud, les altitudes varient de 100 à 1400m. C’est dans le cycle d’érosion que s’inscrit la région de Guelma qui présente toutes les caractéristiques morphologiques d’une région où les eaux ont été le principal agent modificateur. La plaine creusée par la Seybouse offre des pentes généralement peu accentuées, plus douces pour les versants exposés au Sud. Son fond est plat et présente une faible pente longitudinale et transversale. Elle est surmontée de terrasses qui s’élèvent à des altitudes diverses. Les reliefs qui surplombent immédiatement la plaine sont dans leur ensemble des pentes moyennes à sommets arrondies à l’exception des affleurements calcaires qui donnent lieu, étant donné leur plus grande résistance à l’érosion, à des pentes plus raides et escarpées.

Réseau hydrographique 

La zone d’étude est caractérisée par un réseau hydrographique (fig.2) constitué par un oued principal : la Seybouse qui parcoure la plaine. Ces affluents sont : Oued Maiz, Oued Zimba, Oued Skhoune, Oued Bou Sorra, Oued Fragha, Oued Djefeli, Oued Meboudja….etc.

Cadre Hydrogéologique

La connaissance de l’hydrogéologie de la région hydrodynamique est très intéressante car elle permet d’envisager les échanges souterrains qui peuvent se produire dans les aquifère. En se basant sur la description géologique des terrains ainsi que sur les caractéristiques hydrogéologiques de chaque formation, on distingue :

Identification des nappes

La région de Guelma est constituée de terrains sédimentaires d’âge Crétacé Oligocène, Mio-Pliocène et Quaternaire. Le fond du bassin est occupé par une plaine alluviale correspondant à un synclinal comblé par des argiles, des conglomérats marno-calcaires, des grés numidiens et des calcaires lacustres. Les formations numidiennes se développent largement au Sud de Guelma. Ce sont surtout les calcaires Yprésiens qui dominent, viennent en suite les grés numidiens du flanc de Mahouna, les séries marno-calcaires et les argiles. L’ensemble est fortement tectonisé. Il en résulte des facteurs qui favorisent la présence de plusieurs unités aquifères dans les marno-calcaires (Crétacé supérieur). L’oued Seybouse a creusé dans la même série et a mis à jour trois petites sources, c’est un indice de la présence d’une nappe à faible ressource. Les bancs de calcaires Yprésien de la région Sud de Guelma, affleurent largement jusqu’à la région de Sédrata. Ces calcaires sont fortement fissurés. Ce qui permet la constitution de ressources aquifères importantes, mais rapidement restituées. Les formations numidiennes dans la région de Guelma sont constituées d’une alternance d’assises gréseuses et de séries argileuses ou argilo-gréseuses. Au Nord de Héliopolis, d’El Fedjoudj et de Guelâat bou Sbaa, affleurent des formations marneuses et schisteuses pauvres en eaux souterraines, alors qu’à l’Ouest de cette zone s’élèvent les calcaires Sénoniens du Djebel Debagh et Taya où l’infiltration est probablement importante, donc présence d’eau. Le centre du bassin est occupé par des dépôts quaternaires dont lesquels on peut distinguer plusieurs terrasses. Quant à la dépression de Boucheghouf, elle est encadrée à l’Ouest et au Nord par des grés, au Sud par des formations triasiques marneuses et gypseuses et au centre elle est comblées par les alluvions déposées par la Seybouse qui forment trois niveaux : la haute, la moyenne et la basse terrasse. Les alluvions de cette dernière peuvent receler des eaux souterraines alimentées par l’Oued Seybouse là où elles ne sont pas trop argileuses.

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Table des matières

Introduction générale
Chapitre I : Cadre général
I. Description du bassin versant
I.1. Situation géographique
I.2. Aperçu socio-économique
I.3. Aspect géomorphologique
I.4. Réseau hydrographique
I.5. Couvert végétal
Chapitre II : Géologie
II. Contexte géologique
II.1. Cadre géologique de la moyenne Seybouse
II.1. Stratigraphie
II.1.1.1. Trias
II.1.1.2. Néritique
II.1.1.2.1. Jurassique
II.1.1.2.2. Crétacé
II.1.1.3. Domaine des nappes
II.1.1.3.1. La nappe Numidienne
II.1.1.3.2. Domaine des flyschs
II.1.1.3.2.1. Les flyschs de Penthièvre
II.1.1.3.2.2. Les flyschs de Guerrouche
II.1.1.3.3. Nappe ultra tellienne
II.1.1.3.4. Nappe Tellienne
II.1.1.3.4.1. Unité tellienne à nummulites
II.1.1.3.4.2. Unité tellienne à globigérines
II.1.1.4. Le Mio-Pliocène
II.1.1.5. Le Quaternaire
II.1.1.5.1. Le quaternaire ancien
II.1.1.5.2. Le Quaternaire actuel
II.1.1.5.2.1. Les alluvions anciennes
II.1.1.5.2.2. Les alluvions actuelles
II.1.2. Reconstitution paléogéographique
II.1.3. Schéma structurale
II.1.3.1. Phase Préabonienne
II.1.3.2. Phase Tangentielle Tortonienne
II.1.4. Tectonique
II.2. Cadre géologique de la basse Seybouse
II.2.1. Stratigraphie
II.2.1.1. Formations sédimentaires
II.2.1.1.1. Le Quaternaire
II.2.1.1.1.1. Le Quaternaire actuel
II.2.1.1.1.2. Le Quaternaire récent
II.2.1.1.1.3. Le Quaternaire moyen
II.2.1.1.1.4. Le Quaternaire ancien
II.2.1.1.2. Le Tertiare
II.2.1.1.2.1. Le Mio-Pliocène
II.2.1.1.2.2. L’Oligocène
II.2.1.1.2.3. L’Eocène inférieur
II.2.1.1.3. Le Secondaire
II.2.1.1.3.1. La chaîne de calcaires
II.2.1.1.3.2. Domaine des flyschs
II.2.1.2. Formation métamorphique
II.2.1.2.1. L’unité supérieure
II.2.1.2.2. L’unité inférieure
II.2.2. Tectonique
II.2.2.1. Les unités tectoniques
II.2.2.1.1. Le cristallin de l’Edough
II.2.2.1.2. Série de Flyschs d’age Eocène
II.2.2.1.3. Mio-pliocène
II.2.2.1.4. Quaternaire
II.2.2.2. Effondrement de la plaine de Annaba
Conclusion
Chapitre III : Hydroclimatologie
III.1. Cadre hydroclimatologique
III.1.1.Stations des mesures
III.2. Facteurs climatiques
III.2.1. Représentations mensuelles des précipitations
III.2.1.1. Histogramme de la station d’Annaba ville
III.2.1.2. Histogramme de la station de Pont Bouchet
III.2.1.3. Histogramme de la station de Guelma
III.2.1.4. Histogramme de la station de Medjez Ammar
III.2.1.5. La répartition des précipitations
III.2.2. La température
III.2.3. Diagramme ombrothermique
III.3. Bilan hydrique
III.3.1. Interprétation du Bilan hydrique de la station d’Annaba
III.3.2. Interprétation du Bilan hydrique de la station de Pont Bouchet
III.3.3. Interprétation du Bilan hydrique de la station de Guelma
III.3.4. Interprétation du Bilan hydrique de la station de Medjez Ammar
Conclusion
Chapitre IV : Hydrogéologie
Cadre hydrogéologique
IV.1. Identification des nappes
IV.1.1. Les nappes de la plaine de Annaba
IV.1.1.1. La nappe du cordon dunaire
IV.1.1.2. La nappe phréatique et la plaine des graviers
IV.1.2. Les nappes de la plaine de Guelma
IV1.2.1. La plaine alluviale de Guelma
IV.1.2.1.1. Coupe hydrogéologique Nord-Sud
IV.1.2.2. La plaine de Hammam de Bradâa
IV.1.2.2.1. Coupe hydrogéologique Est-Ouest
IV.1.3. Conclusion
IV.2. Interprétation des cartes piézométriques
IV.2.1. Interprétation de la carte piézomètrique de la plaine de Guelma
IV.2.2. Interprétation de la carte piézomètrique de la plaine de Annaba
Conclusion
Conclusion générale

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