Evolution des valeurs transmises par la littérature de jeunesse

Evolution des valeurs transmises par la littérature de jeunesse

Construction identitaire

Il est important de définir la notion de construction identitaire. Ce concept peut paraître clair, mais il est compliqué de le définir clairement et dans l’intégralité de ce qu’il peut englober.
Marc (2016) explique que « la psychologie montre bien que l’identité se construit dans un double mouvement d’assimilation et de différenciation, d’identification aux autres et de distinction par rapport à eux » .
Il distingue deux significations de l’identité : Elle a d’abord une signification objective : le fait que chaque individu est unique, différent de tous les autres par son patrimoine génétique. Cependant, elle a surtout un sens subjectif : elle renvoie au sentiment de son individualité (« je suis moi »), de sa singularité (« je suis différent des autres et j’ai telles ou telles caractéristiques ») et d’une continuité dans l’espace et dans le temps (« je suis toujours la même personne »).
Il est clair que l’identité se constitue de multiples composantes. Henchoz-Reymond (2001) nous en liste plusieurs : le sexe, la religion, la langue, la nationalité, la famille, la génération, le milieu social, le milieu professionnel, le milieu institutionnel, le milieu politique, les intérêts personnels.

Littérature de jeunesse

Si l’expression « littérature de jeunesse » est aujourd’hui largement utilisée et ancrée, ce ne fut pas toujours le cas et il est souvent difficile d’en donner une définition claire. En effet, la question se pose notamment de savoir si tous les ouvrages dédiés à la jeunesse font partie de la « littérature de jeunesse ».
Poslaniec (2008) nous renseigne sur ce sujet : L’expression « littérature de jeunesse » ne s’est imposée qu’au milieu du XXe siècle. Jusque-là, on parlait plutôt des « livres pour enfants ». Cela correspond à une migration progressive vers le champ littéraire, une reconnaissance de la littérature de jeunesse par les institutions qui sélectionnent les livres comme œuvres, c’est-à-dire «objets de recherche légitime » (école, université…).
Le changement de dénomination reflète donc un changement de vision et une plus grande considération donnée aux ouvrages pour la jeunesse en termes d’apports possibles. Cette nouvelle appellation sous-entend que tous les ouvrages pour les jeunes ne font pas partie de la « littérature de jeunesse ».

Intention didactique

Leutenegger (2014) nous rend attentifs au fait qu’il convient de distinguer la didactique dans son sens global des didactiques relatives aux différentes disciplines sur lesquelles elles se questionnent. Je m’intéresserai dans ce travail à la notion de didactique dans son sens large et non à la didactique d’une discipline en particulier.
Vergnaud (1999) nous apprend que « la didactique étudie chacune des étapes de l’acte d’apprentissage et met en évidence l’importance du rôle de l’enseignant, comme médiateur entre l’élève et le savoir… ».
Partant de cette citation, il paraît évident que la didactique est liée à l’enseignant, mais aussi à l’élève. L’enseignant l’étudie, la met en place, ce qui a une influence sur l’élève et ses apprentissages.
Houssaye (1993) a formalisé le très connu « triangle pédagogique ». Il y définit trois pôles : l’enseignant, l’élève et le savoir. Entre chacun de ces pôles se forment des liaisons, qu’il nomme processus. Le processus « enseigner » lie les pôles de l’enseignant et du savoir, dans une relation que l’on nomme « didactique ». Cela place l’enseignant dans un rôle central. Il est le lien entre le savoir et l’élève et a donc un impact fondamental sur les savoirs transmis et sur la manière de les transmettre.

Moyens d’enseignement romands

De ce fait, même si les Moyens d’enseignement romands (ci-après MER) sont légalement prescrits pour structurer les apprentissages, rien n’empêche les enseignants de recourir à des documents externes pour construire leurs séquences d’enseignement-apprentissage. De plus, certains moyens d’enseignement tels que Mon manuel de français (MMF) recourent à des extraits de textes et ne sont pas constitués à proprement parler de littérature de jeunesse .
Certains MER liés à l’apprentissage du français pour le cycle 2 ont été développés en lien avec les prescriptions de la CIIP et celles du PER. C’est notamment le cas de MMF.
Pour les élèves de 7ème Harmos, un chapitre est notamment dédié à la solidarité. Certains de ses objectifs sont également liés à l’éducation à la citoyenneté et notamment « apprendre à respecter le point de vue de l’autre » (MMF 7ème, 2010) ainsi que « avoir compris et retenu quelles sont les valeurs universelles sur lesquelles on ne peut transiger (la solidarité) ».

Importance de la littérature de jeunesse chez l’enfant

Si le précédent chapitre a montré l’évolution des valeurs transmises par la littérature de jeunesse, il est maintenant temps de s’intéresser aux effets que cette dernière produit chez les enfants, toujours au niveau de la construction identitaire.
Il m’est avis de penser que la littérature a un rôle à jouer dans le développement de l’enfant, son passage à l’âge adulte. En ce sens, Soussan (2014) souligne : Toute enfance est à mourir. Tout enfant renaît à la vie, adulte. La littérature de jeunesse, inlassablement, figure et porte témoignage de cette transformation fondatrice : la perte de l’innocence, de la jouissance infinie, de la toute-puissance infantile, et le recouvrement, la conquête d’une nouvelle identité, d’un nouveau statut, d’un nouveau corps aussi, à la sexualité  révélée. La littérature de jeunesse a cette fonction, civilisante , de dire, montrer, expliciter, accompagner ce passage : elle est un rite de réintégration.
Poslaniec (2003) relève que chaque lecteur devra rencontrer un livre qui sera spécial pour lui, celui qui jouera un « rôle initiatique » . Cela ne signifie pas pour autant que seul un livre aura un impact sur le jeune lecteur.

 

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1. PROBLÉMATIQUE 
1.1 DÉFINITION ET IMPORTANCE DE L’OBJET DE RECHERCHE 
1.1.1 Définitions des concepts-clés
1.1.2 Raison d’être de l’étude
1.1.3 Rôle du PER
1.1.4 Moyens d’enseignement romands
1.2 ETAT DE LA QUESTION 
1.2.1 Evolution des valeurs transmises par la littérature de jeunesse
1.2.2 Importance de la littérature de jeunesse chez l’enfant
1.2.3 Processus d’identification
1.2.4 Etudes précédemment publiées
1.3 QUESTION DE RECHERCHE ET OBJECTIFS DE RECHERCHE 
1.3.1 Identification de la question de recherche
1.3.2 Objectifs de recherche
CHAPITRE 2. MÉTHODOLOGIE 
2.1 FONDEMENTS MÉTHODOLOGIQUES 
2.1.1 Recherche qualitative
2.1.2 Approche inductive
2.1.3 Démarche compréhensive
2.1.4 Enjeu ontogénique
2.1.5 Objectif à visée heuristique
2.2 NATURE DU CORPUS 
2.2.1 Récolte des données
2.2.2 Procédure et protocole de recherche
2.2.3 Echantillonnage
2.3 MÉTHODES ET/OU TECHNIQUES D’ANALYSE DES DONNÉES 
2.3.1 Transcription
2.3.2 Traitement des données
2.3.3 Méthodes et analyse
CHAPITRE 3. ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS 
3.1 UTILISATION DE LA LITTÉRATURE DE JEUNESSE PAR LES ENSEIGNANTS 
3.1.1 Recours général à la littérature de jeunesse
3.1.2 Approche générale de la construction identitaire
3.1.3 Construction identitaire et littérature de jeunesse
3.1.4 Mise en œuvre concrète
3.1.5 Genres textuels et choix des ouvrages
3.2 CONSTRUCTION IDENTITAIRE AU TRAVERS DES DOCUMENTS OFFICIELS 
3.2.1 Plan d’études romand et construction identitaire
3.2.2 Moyens d’enseignement romands et construction identitaire
CONCLUSION

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