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La pression de cristallisation
Cette thรฉorie implique que le gonflement engendrรฉ par la formation dโun sel est liรฉe ร la pression de cristallisation de ce mรชme sel en solution. Cette derniรจre, p, dรฉpend du taux de saturation de lโespรจce en solution et peut sโexprimer par lโรฉquation (I-10) :
[X] correspond ร la concentration du sel en solution, [Xs] ร la concentration de la solution ร la saturation, Vs au volume molaire du sel, R ร la constante des gaz parfaits et enfin T ร la tempรฉrature.
Selon Scherer, les pressions dรฉpendent de la courbure du cristal dans le cas dโun matรฉriau saturรฉ et en supposant des pores cylindriques on obtient lโรฉquation (I-11) (Scherer, 1999).
P correspond ร la pression gรฉnรฉrรฉe, KCL ร la courbure du pore et enfin YCL ร lโรฉnergie libre du cristal. Il en ressort que cโest dans les plus petits pores que sont engendrรฉs les plus grandes pressions.
La pression osmotique
Selon Metha, en prรฉsence de chaux, la formation dโettringite diffรฉrรฉe se fait sous forme colloรฏdale cโest-ร -dire sous forme de nano-cristaux de grande surface spรฉcifique (Metha, 1973). Seule lโettringite colloรฏdale est susceptible de crรฉer une grande expansion. En effet, les particules colloรฏdales dโettringite de grande surface spรฉcifique et chargรฉes nรฉgativement attirent les molรฉcules dโeau qui les entourent. Ce flux dโeau est dรป ร la diffรฉrence dโรฉnergie entre la solution interstitielle et lโeau contenue dans le gel dโettringite. En effet, le niveau dโรฉnergie est plus faible ร lโintรฉrieur du gel. Ce phรฉnomรจne provoque une forte absorption dโeau qui conduit ร un gonflement important.
Le gonflement homogรจne
Selon Scrivener, aprรจs lโรฉchauffement au jeune รขge du bรฉton (traitement thermique ร 80ยฐC pendant 16h) une grande quantitรฉ dโions sulfates et dโaluminates sont prรฉsents dans les C-S-H (Scrivener et al., 1993). Aprรจs retour ร tempรฉrature ambiante, lโettringite se reformerait sous forme de petits cristaux autour des C-S-H qui ensuite se propageraient dans les pores du bรฉton. Les C-S-H ayant une rรฉpartition homogรจne dans la matrice cimentaire et la formation dโettringite se faisant autour de ces derniers, un gonflement homogรจne du bรฉton serait provoquรฉ. Ce gonflement engendrerait des fissures ร lโinterface pรขte/granulat. Ce nโest quโaprรจs cette fissuration que lโettringite se formerait dans ces espaces. Les forces ร lโorigine de lโexpansion seraient liรฉes ร la pression de cristallisation des plus petits cristaux dans les plus petits pores des C-S-H externes.
Le gonflement au niveau de lโinterface pรขte-granulat
Selon Diamond, la thรฉorie du gonflement homogรจne est incomplรจte et ne prend pas en compte lโinfluence des granulats sur le mรฉcanisme dโexpansion de lโettringite diffรฉrรฉe (Diamond, 1996). Il sโappuie sur le fait, que dans une zone donnรฉe, la fissuration ร lโinterface entre la pรขte et le granulat nโest pas valable sur tous les granulats et que la fissuration ne se fait pas sur tout le tour du granulat ; il apparaรฎt donc une fissuration hรฉtรฉrogรจne. Il explique ainsi que la formation dโettringite diffรฉrรฉe se fait dans les zones dรฉjร fissurรฉes qui peuvent รชtre liรฉes par exemple au retrait du bรฉton. Cette formation dโettringite dans les zones fissurรฉes et dans les vides dโair provoquerait une expansion par pression de cristallisation. Il a รฉgalement montrรฉ que lโapparition dโettringite diffรฉrรฉe ร lโITZ (Interfacial Transition Zone) dรฉpend du type de granulat. Pour des granulats calcaires, aucune expansion significative nโa รฉtรฉ notรฉe contrairement ร lโutilisation de granulats siliceux.
La double couche รฉlectrique
Dans un milieu fortement alcalin, il peut รฉgalement se former de lโettringite colloรฏdale. Cette ettringite colloรฏdale, comme nous lโavons notรฉ, possรจde une grande surface spรฉcifique et est chargรฉe nรฉgativement. Dans le cas dโun milieu riche en alcalins, ces derniers vont se lier ร lโettringite. Lorsque la concentration en alcalins diminue par diffusion vers lโextรฉrieur, les forces de rรฉpulsion liรฉes aux charges nรฉgatives vont prรฉdominer sur les forces dโattraction de Van der Walls. Ce phรฉnomรจne repousse les cristaux dโettringite et ainsi gรฉnรจre du gonflement (Li et al., 1995).
Le couplage des thรฉories
Brunetaud propose un couplage de ces diffรฉrentes thรฉories pour expliquer le gonflement. Il distingue quatre phases : une phase initiale, une pรฉriode de latence, une phase dโaccรฉlรฉration de la dรฉgradation et une phase de stabilisation (Figure I-7) (Brunetaud, 2005).
La phase initiale:
Cette premiรจre phase correspond ร la dissolution de lโettringite primaire. En effet, la solubilitรฉ de lโettringite augmente avec une hausse de la tempรฉrature et de la concentration en alcalins. A ce stade, la seule forme restante de sulfoaluminate stable est le monosulfoaluminate de calcium hydratรฉ (Afm). Les ions sulfates et aluminates restant en solution peuvent donc รชtre adsorbรฉs par les C-S-H ; la quantitรฉ dโadsorption dโions par les feuillets de C-S-H dรฉpend de la concentration de la solution et donc indirectement de la tempรฉrature et de sa durรฉe de maintien mais รฉgalement de la concentration en alcalins. Cette premiรจre phase sโarrรชte ร la fin de lโรฉchauffement du bรฉton. La diminution de tempรฉrature couplรฉe avec une possible lixiviation des alcalins va considรฉrablement diminuer la solubilitรฉ de lโettringite. La solution interstitielle se retrouve donc dans un รฉtat de sursaturation dโettringite et va donc conduire ร sa recristallisation (Brunetaud, 2005).
La pรฉriode latente :
Durant cette phase, lโettringite prรฉcipite dans les zones les plus propices avec un relargage progressif des ions aluminates et sulfates par les C-S-H. Lโapport dโeau nรฉcessaire ร la formation dโettringite peut nรฉanmoins modifier la structure et la minรฉralogie des hydrates sans diminuer le module dynamique, ce qui nโengendre pas de gonflement significatif.
Le mรฉcanisme de dรฉgradation proposรฉ par Brutenaud fait appel au gonflement homogรจne proposรฉ par Scrivener faisant intervenir la dรฉsorption des ions sulfates et aluminates prรฉsents ร la surface des feuillets de C-S-H, et fait appel aux grains de Hadley dont la formation est due ร un dรฉcollement entre les C-S-H formรฉs ร la surface des grains anhydres et ces derniers (Brunetaud, 2005 ; Scrivener et al., 1993). La formation dโettringite diffรฉrรฉe se ferait donc dans un premier temps dans cet espace contenant initialement des nano-cristaux dโAfm. La rรฉpartition des C-S-H et des grains de Hadley รฉtant homogรจne dans la pรขte de ciment, le gonflement engendrรฉ par la formation dโettringite diffรฉrรฉe sera รฉgalement homogรจne. Ce gonflement homogรจne provoquerait de la fissuration ร lโinterface pรขte-granulats, marquant la fin de la pรฉriode latente (Brunetaud, 2005).
Lโaccรฉlรฉration des dรฉgradations :
Lโapparition de fissures dues au gonflement homogรจne de la pรขte modifie la rรฉpartition des efforts entraรฎnant une dissolution de lโettringite formรฉe pendant le gonflement homogรจne. Cette ettringite recristalliserait dans des zones plus propices cโest-ร -dire dans les fissures. La pression de cristallisation gรฉnรฉrรฉe par la formation dโettringite ร lโITZ provoquerait la propagation des fissures et donc lโaccรฉlรฉration des dรฉgradations (Brunetaud, 2005).
La stabilisation :
La derniรจre phase correspond ร une dรฉcรฉlรฉration du phรฉnomรจne de gonflement due, soit ร un รฉpuisement des ions sulfates et aluminates provenant des C-S-H, soit ร une reprise des efforts due ร une pression de cristallisation plus faible รฉtant donnรฉ la taille importante dโouverture de fissures dans cette phase (Brunetaud, 2005).
Les paramรจtres influents
Il existe de nombreux paramรจtres permettant lโinitiation et le dรฉveloppement de la RSI. Ces derniers peuvent รชtre classรฉs en deux catรฉgories : les paramรจtres de formulation et les paramรจtres environnementaux. Lโinfluence de certains de ces paramรจtres ne fait pas encore consensus dans la littรฉrature.
Les paramรจtres de formulation
Deux principaux รฉlรฉments relatifs ร la formulation des bรฉtons influent sur lโapparition de la RSI : lโeau et la concentration en sulfates. Nรฉanmoins, il existe de nombreux paramรจtres de formulation influant sur cette pathologie. Outre la prรฉsence de sulfates, la nature du liant et celle des granulats peut รฉgalement influer sur lโapparition de la RSI.
La nature du liant
Plusieurs auteurs ont mis en รฉvidence lโeffet de la nature du liant sur lโexpansion due ร la formation dโettringite diffรฉrรฉe avec notamment lโeffet des sulfates, des aluminates et des alcalins (Zhang et al., 2002 ; Leklou, 2013).
La tempรฉrature de cure
La tempรฉrature de conservation joue รฉgalement un rรดle dans le dรฉveloppement de la pathologie. La figure I-16, reprรฉsentant lโexpansion longitudinale de mortier pour diffรฉrentes tempรฉratures de cure, met en รฉvidence quโune augmentation de la tempรฉrature et son maintien (cure maintenue pendant 350 jours) influent sur la cinรฉtique de formation de lโettringite diffรฉrรฉe.
En effet, lorsque la tempรฉrature passe de 20 ร 40ยฐC, lโapparition de RSI est prรฉcoce avec une fin de la pรฉriode latente autour de 100 jours. Cette diffรฉrence peut sโexpliquer par le fait que la tempรฉrature accรฉlรจre les phรฉnomรจnes de transferts ioniques et de lixiviation des alcalins au sein du matรฉriau (Lawrence, 1995 ; Leklou, 2013). Nรฉanmoins pour une tempรฉrature de cure de 60ยฐC, aucun gonflement nโest observรฉ. Ceci peut sโexpliquer par le fait que le domaine de stabilitรฉ de lโettringite รฉtant fortement diminuรฉ ร cette tempรฉrature, la cristallisation de lโettringite nโa donc pas lieu (Leklou, 2013). Nรฉanmoins, la durรฉe de cure est un paramรจtre important car elle influe sur lโexpansion finale du bรฉton. (Fu et al., 1997) ont montrรฉ que pour une cure maintenue pendant 12h, pour diffรฉrentes tempรฉratures de cure respectivement 80 et 90ยฐC la diffรฉrence dโamplitude finale est nette, respectivement 0,9 % ร 80 ยฐC et 1,5% ร 90ยฐC. Une รฉtude a permis de mettre en รฉvidence un effet pessimum vis-ร -vis de la durรฉe de lโรฉchauffement (traitement thermique) et montre que cette derniรจre a une influence bien plus importante sur le gonflement final que la tempรฉrature (Kchachek, 2016).
La figure I-17 reprรฉsente les rรฉsultats dโexpansion dโune mรชme formulation obtenue pour diffรฉrentes durรฉes de maintien ร une tempรฉrature de 71ยฐC (a) et de 81ยฐC (b). Les rรฉsultats obtenus montrent dans les deux cas que plus la durรฉe de lโรฉchauffement est importante plus la cinรฉtique dโapparition est rapide. Les expansions finales obtenues mettent en รฉvidence un effet pessimum sur la durรฉe de lโรฉchauffement. Dans le cas dโun traitement thermique ร 71ยฐC, cet effet apparaรฎt pour une durรฉe de maintien dโenviron 12 jours, alors que dans le cas dโun traitement thermique ร 81ยฐC cet effet apparaรฎt pour une durรฉe de maintien entre 3 et 5 jours. Plus gรฉnรฉralement, Kchachek propose un concept dโรฉnergie thermique utile (EU) prenant en compte la tempรฉrature et la durรฉe dโรฉchauffement dans un seul paramรจtre (figure I-18) ; cette notion est associรฉe ร une tempรฉrature seuil de 65ยฐC (Kchachek, 2016).
Cette notion dโรฉnergie thermique utile (EU), qui nโest autre que le produit entre la tempรฉrature et la durรฉe de lโรฉchauffement, montre bien cet effet pessimum sur lโexpansion finale. Ce pessimum est observรฉ pour une รฉnergie thermique utile autour de 2000ยฐC.h. Lโauteur dรฉcrit ce phรฉnomรจne en trois domaines :
โข Dans le domaine prรฉ-pessimum, EU < 2000 ยฐC.h, lโaugmentation de lโexpansion finale avec lโรฉnergie thermique utile serait due au fait que la prรฉcipitation de lโettringite dรฉpend directement de la quantitรฉ de sulfates et dโaluminates disponibles ร la suite de ce traitement thermique. La quantitรฉ dโettringite formรฉe augmente dans ce cas avec la formation de C-A-S-H au jeune รขge induisant une augmentation du gonflement final.
โข Au niveau du pessimum, autour de 2000 ยฐC.h, la valeur maximale de gonflement obtenue correspondrait ร un rapport de la quantitรฉ dโaluminates sur sulfates de lโordre de 2/3 disponible pour la rรฉaction engendrant une expansion maximale.
โข Dans le domaine post-pessimum, EU > 2000 ยฐC.h, la prรฉcipitation de lโettringite serait limitรฉe par la quantitรฉ dโaluminates disponible due ร une plus grande quantitรฉ de C-A-S-H formรฉs. Cela induit dans ce cas une diminution de lโettringite formรฉe en fonction de lโaugmentation de lโEU engendrant donc une diminution de lโexpansion finale.
Le renouvellement de lโeau de cure
Le renouvellement de lโeau de conservation va induire une lixiviation des espรจces prรฉsentes dans le matรฉriau. La figure I-19 met en รฉvidence et complรจte lโeffet de la lixiviation des alcalins sur la formation dโettringite diffรฉrรฉe.
Figure I-19: Expansion longitudinale de mortiers ayant subi une cure humide avec renouvellement dโeau (RW) et sans (Leklou, 2013)
En effet, le fait de renouveler lโeau de cure crรฉe un fort gradient de concentration entre la matrice cimentaire et la solution interstitielle ce qui accรฉlรจre fortement la lixiviation. Ainsi la concentration en alcalins diminue et cette modification de lโรฉquilibre chimique entraรฎne la formation dโettringite diffรฉrรฉe ร plus court terme (Leklou, 2013).
Lโhumiditรฉ relative
Lโeau a un rรดle important sur le dรฉveloppement de la RSI. Elle joue le rรดle de rรฉactif et permet aussi le transport de rรฉactifs nรฉcessaires ร la rรฉaction. Il convient de prรฉciser que plus lโhumiditรฉ relative est grande, plus le gonflement sera important. Il reste ร dรฉterminer ร partir de quel seuil dโhumiditรฉ relative il nโy aura plus de gonflement. Lโรฉtude de (Al Shamaa, 2012) donne des รฉlรฉments ร ce propos. Afin de dรฉvelopper rapidement la RSI, les รฉprouvettes ont subi le traitement thermique spรฉcifique suivant dโune durรฉe totale de 7 jours:
โข une phase de prรฉ-prise ร 20ยฐC pendant 2 heures,
โข une phase de chauffe ร 2,5ยฐC/h jusquโร 80ยฐC,
โข une phase de maintien ร 80ยฐC pendant 72 heures,
โข une phase de refroidissement de -1ยฐC/h jusquโร retour ร 20ยฐC.
Les รฉprouvettes sont ensuite dรฉmoulรฉes et conservรฉes ร 20ยฐC sous diffรฉrentes conservations hydriques (100%HR et totalement immergรฉes).
Figure I-20: Evolution de lโexpansion en fonction du temps pour un bรฉton conservรฉ sous diffรฉrentes conditions hydriques (Al Shamaa, 2012)
Les rรฉsultats dโexpansion rรฉalisรฉe sur des รฉprouvettes ayant subi des conservations hydriques diffรฉrentes (figure I-20) montrent que dans le cas dโune conservation ร 100% HR et dโune immersion dans lโeau, la cinรฉtique et lโamplitude du gonflement sont รฉquivalentes et atteignent 1,3% ร 500 jours. Ces rรฉsultats ne sont pas en accord avec lโรฉtude de (Leklou et al., 2013) qui montre lโeffet important de la lixiviation des alcalins sur la cinรฉtique de gonflement. (Al Shamaa, 2012) explique cette diffรฉrence par le fait quโun volume trรจs faible dโeau a รฉtรฉ utilisรฉ pour la conservation sous eau ce qui limite le phรฉnomรจne de lixiviation des alcalins. En revanche, plus lโhumiditรฉ relative diminue moins le gonflement est important. Aucun gonflement nโest observรฉ en dessous de 94% HR sauf pour le bรฉton ยซ HR91-Im ยป qui montre un gonflement au bout de 350 jours correspondant ร une immersion dans lโeau. Ces rรฉsultats sont en accord avec lโรฉtude de (Heinz et al., 1987) qui montrent quโaucun gonflement nโest observรฉ en dessous de 90%HR. Une autre รฉtude faite sur ce sujet par (Graf, 2007) montre รฉgalement le mรชme seuil ร 90% HR.
Les modรจles numรฉriques liรฉs ร la RSI
Il existe de nombreux modรจles numรฉriques dans la littรฉrature concernant la RSI. Certains permettent de prรฉdire uniquement le gonflement final du bรฉton. Dโautres donnent des informations sur la quantitรฉ de produits formรฉs ou encore sur la cinรฉtique et lโรฉvolution de la rรฉaction. La plupart de ces modรจles ont รฉtรฉ rรฉalisรฉs dans le cadre du suivi des ouvrages existants. Dans cette partie, trois familles de modรจles sont prรฉsentรฉes :
โข les modรจles statiques,
โข les modรจles thermodynamiques,
โข les modรจles cinรฉtiques.
Lโobjectif de ce travail รฉtant de proposer un indicateur de durabilitรฉ pour la dรฉtection des rรฉactions de gonflement interne dans le bรฉton, seuls les modรจles pouvant relier lโรฉvolution dโun indicateur de durabilitรฉ ร un ou des paramรจtres dโentrรฉes seront prรฉsentรฉs.
Les modรจles statiques
Les modรจles statiques sont pour la plupart composรฉs dโune seule รฉquation, donnant la valeur du gonflement final dโun bรฉton atteint par la RSI. (Zhang et al., 2002) proposent un modรจle statique permettant dโavoir des informations sur le gonflement final obtenu ร partir des paramรจtres de formulation influant sur la pathologie. Lโexpansion finale obtenue est directement liรฉe au ยซ DEF index ยป (รฉquation I-12) qui prend en compte les proportions de sulfates, dโaluminates et dโalcalins du liant. Ce modรจle propose donc des valeurs seuils :
โข en dessous de 0,8 aucun gonflement ne sera observรฉ,
โข au-delร de 1,2 le liant est a priori susceptible de crรฉer du gonflement par RSI.
Nรฉanmoins, ce modรจle nโest valable que pour des bรฉtons ayant subi un traitement thermique ร 85ยฐC et conservรฉ ร 100% HR.
(Pavoine et al., 2012) proposent un modรจle statique permettant de prendre en compte lโeffet de la tempรฉrature, de la composition du liant (notamment de la teneur en alcalins et en sulfates), de la finesse du ciment sur lโexpansion et du module dโรฉlasticitรฉ dynamique du bรฉton. Les valeurs dโexpansions finales obtenues dรฉpendent รฉgalement du temps dโimmersion dans lโeau et ne sont valables que dans un domaine dรฉfini (tableau I-4). Deux รฉquations (I-13) et (I-14), permettant dโobtenir lโexpansion finale sont proposรฉes suivant le temps dโimmersion respectivement de 490 et 1700 jours.
Les termes ยซ a ยป, ยซ b ยป, ยซ s ยป et ยซ T ยป font rรฉfรฉrence ร des valeurs normรฉes entre -1 et +1 respectivement pour la teneur en alcalin, la surface spรฉcifique du ciment, la teneur en sulfate et la tempรฉrature. Ce modรจle permet รฉgalement de hiรฉrarchiser et de coupler les diffรฉrents paramรจtres selon leur impact sur le gonflement en leur attachant des coefficients de pondรฉration.
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Table des matiรจres
I. CHAPITRE I: ETAT DE LโART
I.1 INTRODUCTION
I.2 HYDRATATION DU CIMENT PORTLAND
I.2.1 La notation cimentaire
I.2.2 La rรฉaction dโhydratation du C3S
I.2.3 La rรฉaction dโhydratation du C2S
I.2.4 La rรฉaction dโhydratation du C3A (en prรฉsence de sulfate)
I.3 LA REACTION SULFATIQUE INTERNE
I.3.1 Les diffรฉrents types dโettringite
I.3.1.1 Lโettringite de formation primaire
I.3.1.2 Lโettringite de formation secondaire
I.3.1.3 Lโettringite de formation diffรฉrรฉe
I.3.2 Les mรฉcanismes physico-chimiques
I.3.2.1 La source de sulfates
I.3.2.2 La prรฉcipitation de lโettringite
I.3.3 Les thรฉories dโexpansion
I.3.3.1 La pression de cristallisation
I.3.3.2 La pression osmotique
I.3.3.3 Le gonflement homogรจne
I.3.3.4 Le gonflement au niveau de lโinterface pรขte-granulat
I.3.3.5 La double couche รฉlectrique
I.3.3.6 Le couplage des thรฉories
I.3.4 Les paramรจtres influents
I.3.4.1 Les paramรจtres de formulation
I.3.4.2 Les paramรจtres environnementaux
I.3.5 Les modรจles numรฉriques liรฉs ร la RSI
I.3.5.1 Les modรจles statiques
I.3.5.2 Les modรจles thermodynamiques
I.3.5.3 Les modรจles cinรฉtiques
I.4 LA REACTION ALCALI-GRANULAT
I.4.1 Les diffรฉrents types de rรฉaction
I.4.2 Les mรฉcanismes de la rรฉaction alcali-silice
I.4.2.1 Lโapproche topochimique
I.4.2.2 Le processus de dissolution-prรฉcipitation
I.4.3 Les thรฉories dโexpansion
I.4.3.1 La double couche รฉlectrique
I.4.3.2 La pression osmotique
I.4.3.3 La pression de cristallisation
I.4.3.4 La dissipation du gel
I.4.3.5 Le gonflement des corps poreux
I.4.3.6 Le gonflement granulaire
I.4.3.7 Lโanisotropie de lโalcali-rรฉaction
I.4.4 Les paramรจtres influents
I.4.4.1 Les paramรจtres de formulation
I.4.4.2 Les paramรจtres environnementaux
I.4.5 Les modรจles numรฉriques liรฉs ร la RAS
I.4.5.1 Les modรจles basรฉs sur lโexpansion du bรฉton
I.4.5.2 Les modรจles basรฉs sur la pression interne
I.4.5.3 Les modรจles basรฉs sur la diffusion-rรฉaction des ions
I.4.6 Le couplage des pathologies
I.5 LโAPPROCHE PERFORMANTIELLE
I.5.1 Les indicateurs de durabilitรฉ
I.5.2 Les indicateurs de durabilitรฉ et les rรฉactions de gonflement interne
I.6 CONCLUSION
II. CHAPITRE II : PROGRAMME EXPERIMENTAL
II.1 INTRODUCTION
II.2 MATERIAUX DโETUDE
II.2.1 Constituants de base
II.2.1.1 Ciments
II.2.1.2 Granulats
II.2.1.3 Adjuvant
II.2.2 Formulations de bรฉton
II.2.3 Malaxage et mise en place
II.3 MATURATION
II.3.1 Protocole accรฉlรฉrรฉ pour la RSI
II.3.1.1 Traitement thermique
II.3.2 Cycles humidification/sรฉchage
II.3.3 Protocole accรฉlรฉrรฉ pour la RAS
II.3.4 Cas de la concomitance des pathologies
II.4 PROTOCOLES DโESSAIS DE CARACTERISATION
II.4.1 Avancement des RGI
II.4.1.1 Suivi dโexpansion et de masse
II.4.1.2 Microscope Electronique ร Balayage
II.4.2 Essais chimiques
II.4.2.1 Analyse de la solution interstitielle : mesure du pH et de la teneur en alcalin
II.4.2.2 Teneur en Portlandite
II.4.2.3 Diffraction aux rayons x
II.4.3 Essais mรฉcaniques
II.4.3.1 Rรฉsistance en compression
II.4.3.2 Module statique
II.4.3.3 Module dynamique acoustique linรฉaire
II.4.3.4 Module dynamique acoustique non linรฉaire
II.4.4 Essais physiques
II.4.4.1 Porositรฉ accessible ร lโeau
II.4.4.2 Permรฉabilitรฉ au gaz
II.4.4.3 Migration des chlorures en rรฉgime non stationnaire
II.4.4.4 Rรฉsistivitรฉ รฉlectrique
II.5 CARACTERISATION DES BETONS A LโETAT SAIN
II.5.1 Caractรฉrisation ร lโรฉtat frais
II.5.2 Caractรฉrisation ร lโรฉtat durci
II.5.2.1 Suivi des bรฉtons de rรฉfรฉrence au cours du temps
II.5.2.2 Caractรฉrisation des bรฉtons ร lโรฉtat initial
II.6 CONCLUSION
III. CHAPITRE III : CARACTERISATION DES BETONS ATTEINTS DE RGI
III.1 INTRODUCTION
III.2 DEMARCHE ADOPTEE
III.2.1 Echรฉances de caractรฉrisation
III.2.2 Seuil de dรฉtection
III.3 PRESENCE DES RGI
III.3.1 Cas de la RSI
III.3.1.1 Variation de longueur et de masse
III.3.1.2 Evolution de la microstructure et des produits formรฉs
III.3.2 Cas de la RAS
III.3.2.1 Variation de longueur et de masse
III.3.2.2 Evolution de la microstructure et des produits formรฉs
III.3.3 Cas du couplage
III.3.3.1 Variation de longueur et de masse
III.3.3.2 Evolution de la microstructure et des produits formรฉs
III.3.4 Synthรจse
III.4 EVOLUTION DES PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES ET MECANIQUES SOUS DEGRADATION DE RGI
III.4.1 Evolution des propriรฉtรฉs chimiques
III.4.1.1 Teneur en alcalin
III.4.1.2 pH de la solution interstitielle
III.4.1.3 Teneur en Portlandite
III.4.1.4 Diffraction aux Rayons X
III.4.1.5 Synthรจse
III.4.2 Evolution des propriรฉtรฉs mรฉcaniques
III.4.2.1 Resistance en compression
III.4.2.2 Module statique
III.4.2.3 Module dynamique en acoustique linรฉaire
III.4.2.4 Module dynamique en acoustique non linรฉaire
III.4.2.5 Synthรจse
III.4.3 Evolution des propriรฉtรฉs physiques
III.4.3.1 Porositรฉ accessible ร lโeau
III.4.3.2 Permรฉabilitรฉ aux gaz
III.4.3.3 Migration des ions chlore
III.4.3.4 Rรฉsistivitรฉ รฉlectrique
III.4.3.5 Synthรจse
III.5 CONCLUSION
IV. CHAPITRE IV : PROPOSITION DโUN INDICATEUR DE DURABILITE
IV.1 INTRODUCTION
IV.2 INDICATEUR DE DURABILITE ET RGI
IV.2.1 Dรฉtection des RGI
IV.2.1.1 Cas de la RSI
IV.2.1.2 Cas de la RAS
IV.2.1.3 Cas du couplage
IV.2.2 Corrรฉlations entre expansion, endommagement et indicateurs de durabilitรฉ
IV.2.2.1 Corrรฉlation entre lโexpansion et lโendommagement
IV.2.2.2 Corrรฉlation entre lโendommagement et les indicateurs de durabilitรฉ
IV.3 MODELISATION DE LA PERMEABILITE AU GAZ
IV.3.1 Modรจle empirique simplifiรฉ
IV.3.2 Modรจle thรฉorique
IV.3.2.1 Rรฉpartition des granulats
IV.3.2.2 Ouverture de fissure
IV.3.2.3 Permรฉabilitรฉ au gaz
IV.3.2.4 Rรฉsultats du modรจle
IV.4 PROPOSITION DโUNE METHODE DE DIAGNOSTIC DES RGI
IV.5 CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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