EVOLUTION DES MALADES NON OPERES
Suites postopératoires
Immédiates :
Les suites postopératoires étaient simples chez 487 soit 93,8% des cas et compliquées dans 33 cas soit 6,2%.
La complication la plus retrouvée était l’hypoparathyroïdie, allant du simple signe de la main d’accoucheur à la crise de tétanie, chez 15 de nos patients soit 2,9%, ces patients ont été mis sous calcium injectable puis passage à la voie orale à la sortie.
L’atteinte récurentielle a été retrouvée chez 5 de nos malades, elle s’est manifestée par une dysphonie et qui a cédé sous corticothérapie.
Les troubles respiratoires ont été observés chez 12 de nos patients et répartis comme suit : 6 patients ont présenté une dyspnée modérée qui a cédé spontanément.
2 de nos patients ont présenté une dyspnée inspiratoire non améliorée sous corticothérapie, ce qui a nécessité une trachéotomie pour la première patiente à J2 du postopératoire et l’autre patiente à J3.
Traitements complémentaires
Les 12 malades présentant un cancer thyroïdien ont été adressés en oncologie : 9 patients présentant un carcinome différencié ont été mis sous traitement freinateur, 3 parmi eux, dont l’étude anatomopathologique avait monté un carcinome vésiculaire ont subi en plus une irathérapie. Chez le patient souffrant d’un carcinome médullaire associé à un carcinome papillaire, on s’est contenté d’un traitement freinateur.
Chez les deux patients présentant un carcinome anaplasique et un lymphome thyroïdien une chimiothérapie a été préconisée.
Quatre malades suivis en consultation d’Endocrinologie, pour une maladie de Basedow ont été adressés en médecine nucléaire pour irathérapie comme complément du traitement médical.
EVOLUTION DES MALADES NON OPERES
L’évolution, chez les patients porteurs de goitre et traités médicalement a été précisée chez 44 malades, elle était comme suit :
La normalisation de la TSHus a été obtenue chez 21 malades :
8 patients souffraient d’une hypothyroïdie
13 malades présentaient une hyperthyroïdie
Quand à la surveillance échographique, a mis en évidence trois aspects différents chez 23 de nos patients:
Le même aspect échographique : chez 13 patients : 9 dont 7 présentaient un goitre multinodulaire et mis sous traitement freinateur, pendant 6 mois.
95 patients suivis pour goitre multinodulaire sous surveillance échographique et hormonal seuls.
9 Enfin, une seule patiente présentant un goitre diffus sans nodules et mise sous traitement freinateur.
La diminution de la taille des nodules : a été observée chez 6 patients présentant un goitre multinodulaire et mis sous traitement freinateur chez 2 patients avec goitre multinodulaire et chez qui une abstention a été préconisée.
L’augmentation de la taille des nodules : a été mise en évidence chez 2 de nos patients mis sous traitement freinateur pour leurs goitres multinodulaires.
Rappel physiologique
La thyroïde a une production endocrine double : elle sécrète la calcitonine, par ses cellules C parafolliculaires, et les hormones thyroïdiennes, par ses cellules folliculaires. La production de la thyroxine et de la tri-iodo-thyronine résulte de la mise en œuvre de multiples étapes qui comprennent le captage de l’ion iodure au pôle basal, son incorporation apicale dans un précurseur protéique stocké dans la colloïde, la thyroglobuline, l’internalisation de la thyroglobuline iodée au pôle apical, et enfin la libération des hormones thyroïdiennes par clivage protéolytique au pôle basal.
De même, pour exercer leurs actions, les hormones thyroïdiennes subissent de nombreuses étapes comprenant leur transport dans le plasma, leur captage transmembranaire par les cellules cibles, la désiodation de la T4 en T3, l’acheminement vers le noyau et enfin la liaison avec des récepteurs nucléaires spécifiques qui se comportent alors comme des facteurs transcriptionnels. Chacune des étapes de la biosynthèse hormonale et du mode d’action constitue une possible voie de régulation de la fonction thyroïdienne. Il en résulte un équilibre finement régulé, justifié par la multiplicité et l’importance des actions physiologiques des hormones thyroïdiennes : développement (notamment osseux et nerveux) chez l’embryon, le fœtus puis l’enfant, et maintien des grandes fonctions vitales chez l’adulte vitales chez l’adulte.
Techniques de cytoponction
Technique classique : La technique classique, après désinfection de la peau et sans anesthésie, utilise une aiguille fine (25G ou27G), qui est insérée sous contrôle de la palpation dans le nodule cliniquement décelé. Le recueil se fait par simple capillarité ou par une aspiration douce. Plusieurs passages sont réalisés (2-4) de sorte à optimiser le rendement de la ponction. À chaque fois, le contenu de l’aiguille est chassé sur une lame et immédiatement étalé. Les lames sont séchées à l’air libre, fixées par l’alcool-éther ou congelées selon les habitudes des équipes et le souhait d’effectuer un immunomarquage ou non .
Cytoponction échoguidée : la pratique de la cytoponction sous contrôle échographique s’appuie sur les données suivantes :
Contrôle en temps réel du geste de ponction autorisant le choix de la lésion qui est ponctionnée et réduisant les erreurs d’échantillonnage (surtout pour les nodules situés à la face postérieure d’un lobe ou qui « plongent » vers le thorax) ;
Amélioration du rendement des ponctions (diminution du nombre de cytologies non contributives et, pour certaines études, augmentation de la sensibilité et de la spécificité). Au total, il faut avoir au moins six amas d’une vingtaine de cellules, sur deux lames différentes, pour que l’interprétation soit possible .
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Table des matières
Introduction
Patients et méthodes
Résultats
I. ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE
1. La fréquence
2. Age
3. Répartition selon le sexe
4. Répartition selon l’origine géographique
II. ETUDE CLINIQUE
1.Interrogatoire
1-1motif de consultation
1-2 Antécédents
1-3 durée d’évolution
2- Examen clinique
2-1 Examen local
2-2 Examen locorégional
2-3 examen général
III –ETUDE PARACLINIQUE
1-Imagerie thyroïdienne
1-1 Echographie cervicale
1-2 Radiographie thoracique
1-3 Scintigraphie thyroidienne
1-4 TDM cervico-thoracique
2-Bilan hormonal
2-1 Dosage de la TSHus
2-2 Dosage des hormones thyroïdiennes libres
3- Cytoponction
4- Dosage des anticorps
IV- TRAITEMENT
1- Surveillance
2- Traitement médical
3- Traitement chirurgical
3-1 Indication
3-2 Geste
3-3 Drainage
3-4 Suites postopératoires
3-5 Traitement médical complémentaire
3-6 Durée d’hospitalisation
3-7 Etude anatomopathologique
4- Traitement complémentaire
V- EVOLUTION DES MALADES NON OPERES
DISCUSSION
I-RAPPEL ANATOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE
1-Rappel anatomique
1-1Morphologie
1-2 Rapports
1-3 Vascularisation
2- Rappel physiologique
II-ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE
1-Fréquence
2- Répartition selon l’âge
3- Répartition selon le sexe
4- Répartition selon l’origine géographique
III- PHYSIOPATHOLOGIE
1-Facteurs de croissance
2-Facteurs génétiques
3-Facteurs environnementaux
IV- ETUDE ANATOMOPATHOLOGIQUE
1-Cytoponction
1-1Technique
1-2 Résultat
2-Examen extemporané
3-Examen anatomopathologique sur pièce fixée
3-1 Examen macroscopique
3-2 Examen histopathologique
V- ETUDE CLINIQUE
1-Motif de consultation
2- Antécédents
3- durée d’évolution
4-Examen clinique
4-1Examen local
4-2Examen locorégional
4-3Examen général
VI- ETUDE PARACLINIQUE
1-Imagerie cervicale
1-1 Echographie cervicale
1-2 Scintigraphie thyroïdienne
1-3 Radiographie thoracique
1-4 TDM cervico-thoracique
1-5 IRM
2- Bilan hormonal
2-1Dosage de la TSHus
2-2Dosage des hormones thyroïdiennes libres
2-3 Dosage des anticorps
2-4 Dosage de la calcitonine
2-5 Dosage de la thyroglobuline
VII- TRAITEMENT
1-Surveillance
2- Traitement médical
2-1Supplémentation en iode
2-2 Hormonothérapie thyroïdienne
2-3 Antithyroïdiens de synthèse
3-Traitement chirurgical
3-1Préparation du malade
3-2Thechnique anésthésique
3-3 acte opératoire
3-4 Indications
3-5 Suites opératoires
VIII EVOLUTION ET SUIVI THERAPEUTIQUE
1-Traitement complémentaire
1-1Traitement hormonal
1-2 IRAthérapie
2-Surveillance
CONCLUSION
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