Evolution des effectifs des volailles mis en élevage

Au cours des dix dernières années, le cheptel mondial avicole a augmenté de 36% alors que les effectifs des autres espèces ont progressé beaucoup plus modérément (FAO, 2000). La place de choix qu’occupe la volaille dans le menu des ménages repose sur son prix bas, l’absence d’interdits religieux à son encontre et ses qualités nutritionnelles. A cela s’ajoute la facilité de production (cycle d’élevage court).

Pour satisfaire une demande sans cesse croissante, le producteur doit concilier la qualité et le prix du poulet. Ainsi, produire un maximum de kilogrammes de viande de poulet pour un minimum de kilogrammes d’aliment devient le but poursuivi par tout éleveur de volailles. Cette productivité maximale n’est atteinte que si l’aviculteur minimise les coûts liés à l’aliment qui représentent environ les 2/3 des dépenses de l’exploitation. En effet, le phénotype (ensemble des caractères somatiques apparents d’un individu) résulte de l’action combinée du génotype et de l’environnement. L’alimentation occupe une place centrale au sein des facteurs environnementaux puisqu’en apportant une ration alimentaire de bonne qualité et en quantité suffisante, l’animal exprime pleinement tout son potentiel génétique.

L’aviculture sénégalaise a connu un essor considérable au cours de ces dernières années. La production industrielle de volailles se heurte toutefois à de nombreux problèmes essentiellement liés à l’alimentation des animaux. En effet, eu égard au faible disponible en céréales locales, on observe de fortes fluctuations de prix des matières premières entrant dans la composition des provendes. C’est pourquoi, une étude de tous les produits et sous-produits locaux s’est avérée indispensable en vue de diminuer le prix de revient des aliments (STEYAERT et al., 1989). Au Sénégal, la production artisanale de savons et industrielle d’insecticides produit généralement du tourteau de Neem qui, pour le moment ne connaît aucun débouché. Des études antérieures ont montré que le tourteau de Neem peut être incorporé dans l’alimentation de la volaille sans détériorer sa productivité (GOWDA et SASTRY, 2000).

Ainsi, notre étude se fixe comme objectif général, l’analyse de l’effet de l’incorporation du tourteau de Neem sur les performances zootechniques du poulet de chair. Les objectifs spécifiques s’articulent autour de la détermination de la croissance et les caractéristiques de carcasse chez les poulets de chair recevant des rations avec différents niveaux d’incorporation du tourteau de Neem.

AVICULTURE DANS LA REGION DE DAKAR

SYSTEMES DE L’ELEVAGE AVICOLE

Au Sénégal, la contribution de l’élevage avicole au Produit Intérieur Brut (PIB) national est estimée à 6% en 2001 (SENEGAL/MAE, 2001). L’aviculture est pratiquée selon un mode traditionnel ou un mode moderne.

SYSTEME TRADITIONNEL

L’aviculture traditionnelle est un type d’élevage pratiqué essentiellement en milieu rural sous un mode extensif où chaque famille paysanne possède un effectif relativement faible des poules (RAVELSON, 1990). Le système traditionnel exploite les races locales (qui sont nourries avec le minimum d’intrants), et se caractérise par une faible productivité : une poule locale produit en moyenne 40 à 50 œufs par an et pèse environ 1,2 kg en 26 semaines d’âge contre 1,4 kg pour un mâle du même âge (BULDGEN et al., 1992). Ces productions sont destinées pour l’essentiel à l’autoconsommation ; les ventes sont occasionnelles. Au Sénégal, la population locale est estimée à 19542683 têtes. Cet effectif a progressé de 3,5% entre 2000 et 2001 (SENEGAL/MAE, 2001). La couverture sanitaire en aviculture traditionnelle est presque inexistante, mais lorsqu’une maladie apparaît, c’est la pharmacopée traditionnelle qui est utilisée.

SYSTEME MODERNE

On distingue deux types d’élevage dans le système moderne : élevage industriel et élevage semi-industriel ou amélioré. D’après LISSOT (1941) cité par DIOP (1982), l’élevage industriel est un établissement qui possède des effectifs importants, utilise des poussins d’un jour provenant des multiplicateurs des souches sélectionnées, qui nourrit les volailles avec des aliments complets ou des aliments supplémentaires et qui pratique des mesures de lutte (prophylaxie, traitement). Il utilise des équipements modernes et des techniques perfectionnées en ce qui concerne les différentes opérations. En tenant compte de cette définition, plusieurs auteurs s’accordent sur le fait qu’il existe peu d’élevage de ce type dans la région de Dakar. Toutefois, l‘élevage industriel est à ses débuts avec l’exemple de la Société de Distribution du Matériel Avicole (SEDIMA). L’élevage moderne pratiqué dans la région de Dakar reste du type semi industriel (GUEYE, 1999). Il utilise des poussins d’un jour importés d’Europe ou produits au Sénégal par des couvoirs de la Société de Distribution du Matériel Avicole (SEDIMA), la Compagnie Africaine de Maraîchage d’Aviculture et d’Arboriculture Fruitière (CAMAF) et le Complexe Avicole de Mbao (CAM) entre autres. La plus grande productivité de l’élevage semi-industriel par rapport à l’élevage traditionnel justifie notre intérêt pour le secteur moderne.

Evolution des effectifs des volailles mis en élevage
L’effectif de l’élevage avicole moderne de 1996 à 2005 est présenté dans les tableaux (Ia et Ib). Il est passé de 4,694,033 unités à 6,935,029 unités entre 2003 et 2005, soit une progression de 47,74%. En 2003, l’effectif de l’élevage avicole est composé de 1,190,598 poussins ponte et de 3,503,435 poussins de chair.

Ainsi 97% des poussins retrouvés dans la filière avicole sénégalaise sont issus de la production locale, et les 3% restant proviennent de l’importation (CNA, 2006).

Organisation de la production

La filière avicole est l’une des rares filières agroalimentaires où il existe une structure professionnelle relativement bien organisée. Deux fédérations coexistent : l’Union Nationale des Acteurs de la Filière Avicole (UNAFA) qui représente les gros producteurs tandis que la Fédération des Acteurs de la Filière Avicole (FAFA) est le porte-parole des petits éleveurs. L’aviculture moderne est un secteur organisé dans lequel interviennent divers acteurs : les sélectionneurs, les accouveurs, les éleveurs de reproducteurs, les producteurs, les provendiers et les encadreurs. Le rôle de chacun de ces acteurs est capital pour le bon fonctionnement du secteur.

➤ Les accouveurs et éleveurs de reproducteurs
Les éleveurs de reproducteurs font l’élevage des souches sélectionnées dans le but de produire des œufs fécondés dont l’incubation donnera des poussins d’un jour destinés aux producteurs d’œufs de consommation ou de poulets de chair. Le rôle des accouveurs se limite à l’incubation artificielle d’œufs fécondés importés de l’étranger ou achetés auprès des éleveurs de reproducteurs locaux afin de fournir des poussins d’un jour aux producteurs. C’est le cas de la Société de Distribution du Matériel Avicole (SEDIMA), de la Compagnie Africaine de Maraîchage d’Aviculture et d’Arboriculture Fruitière (CAMAF) et du Complexe Avicole de Mbao (CAM) etc…

➤ Les producteurs
Ils achètent les poussins d’un jour et les élèvent pour la production des œufs de consommation ou de poulets de chair selon la spéculation choisie.

➤ Les provendiers
Au Sénégal, la fabrication et la vente de provendes en aviculture sont assurées par des sociétés locales comme la SEDIMA, le CAM, la Nouvelle Minoterie Africaine (NMA) etc… (DIREL, 1996).

➤ Les encadreurs
Ce sont des agents des structures publiques d’encadrement, les vétérinaires privés et les fournisseurs d’intrants et de poussins (HABYARIMANA, 1998).

Circuits de commercialisation de poulets de chair

Tous les produits issus de l’aviculture sont commercialisés essentiellement sur les marchés urbains pour la filière moderne, mais également par l’intermédiaire des banabanas (les vendeurs informels).

Niveau de consommation de poulets de chair au Sénégal

La consommation de poulets de chair correspond à la quantité de poulets de chair produite par le secteur moderne et les importations de poulets congelés. En effet, en 2004, le volume des importations était de 14 tonnes pour une valeur de près de 13 milliards de francs CFA. Les morceaux congelés ont constitué 75 % du volume des importations. Si en 2004, la production locale de poulets de chair n’a été que de 7267 tonnes, on se rend donc compte que la majorité des consommateurs sénégalais ont privilégié les poulets congelés importés à la production locale (MEFI, 2005). Compte tenu du contexte actuel de la grippe aviaire, tout porte à croire qu’avec l’arrêt des importations de viande de volailles, une nette amélioration de la production locale de poulets de chair se fera sentir ; à condition que les producteurs locaux parviennent à mieux gérer les contraintes que la filière avicole rencontre au Sénégal.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : L’ELEVAGE AVICOLE DANS LA ZONE PERI-URBAINE DE DAKAR
1.1- AVICULTURE DANS LA REGION DE DAKAR
1.1.1- SYSTEMES DE L’ELEVAGE AVICOLE
1.1.1.1- SYSTEME TRADITIONNEL
1.1.1.2- SYSTEME MODERNE
1.1.1.2.1-Evolution des effectifs des volailles mis en élevage
1.1.1.2.2- Caractéristiques de l’aviculture moderne
1.1.1.2.3- Différents types de production
1.1.1.2.3.1- Production nationale de viande de volaille
1.1.1.2.4- Organisation de la production
1.1.1.2.5- Circuits de commercialisation de poulets de chair
1.1.1.2.6- Niveau de consommation de poulets de chair au Sénégal
1.1.2- CONTRAINTES DE L’ELEVAGE AVICOLE DANS LA REGION DE DAKAR
1.1.2.1- CONTRAINTES ZOOTECHNIQUES
1.1.2.2- CONTRAINTES TECHNICO-ECONOMIQUES
1.1.2.3- CONTRAINTES SANITAIRES
1.1.2.3.1- Facteurs de risque
1.1.2.3.2- Principales maladies
CHAPITRE 2 : ALIMENTATION DU POULET DE CHAIR
2.1- GENERALITES SUR L’ALIMENTATION
2.2- BESOINS ALIMENTAIRES DU POULET DE CHAIR
2.2.1- DIFFERENTS TYPES DE BESOINS
2.2.1.1- Besoins en eau
2.2.1.2- Besoins en énergie
2.2.1.3- Besoins en protéines
2.2.1.4- Besoins en minéraux
2.2.1.5- Besoins en oligo-éléments
2.2.1.6- Besoins en vitamines
2.2.1.7- Besoins en cellulose
2.3- FACTEURS DE VARIATION DES BESOINS
2.3.1- AGE
2.3.2- SOUCHE
2.3.3- CONDITIONS D’AMBIANCE
2.4- MATIERES PREMIERES COURAMMENT UTILISEES ET LEURS APPORTS
2.4.1- SOURCES D’ENERGIE
2.4.1.1- Céréales
2.4.1.2-Sous-produits des céréales
2.4.1.3- Matières grasses
2.4.2- SOURCES DE PROTEINES
2.4.2.1- SOURCES DE PROTEINES VEGETALES
2.4.2.1.1- Tourteau de soja
2.4.2.1.2- Tourteau d’arachide et de coton
2.4.2.1.3- Levures
2.4.2.2- SOURCES DE PROTEINES ANIMALES
2.4.2.2.1- Farines de poisson
2.4.2.2.2- Farine de sang
2.4.3- SOURCES DE MINERAUX ET DE VITAMINES
2.5- DIFFERENTES PRESENTATIONS DES ALIMENTS POUR VOLAILLE
CHAPITRE 3 : ETUDE BIOSYSTEMATIQUE D’Azadirachta indica A.Juss
3.1- ETUDE BOTANNIQUE
3.1.1- ETUDE SPECIALE
3.1.1.1- DESCRIPTION BOTANIQUE
3.1.1.1.1- Appareil végétatif
3.1.1.1.2- Appareil reproducteur
3.1.1.2- NOMENCLATURE D’Azadirachta indica
3.1.1.2.1- Noms communs en français
3.1.1.2.2- Noms en langues autochtones africaines
3.1.2- PLACE D’Azadirachta indica AU SEIN DU REGNE VEGETAL
3.1.2.1- CLASSIFICATION
3.1.2.2- SYSTEMATIQUE HORIZONTALE
3.1.3- ETUDE ECOLOGIQUE D’Azadirachta indica
3.1.3.1- REPARTITION GEOGRAPHIQUE
3.1.3.2- HABITAT AU SENEGAL
3.1.4- ETUDE CHIMIQUE D’Azadirachta indica
3.1.4.1- FEUILLES
3.1.4.2- GRAINES
3.1.4.3- FLEURS
3.1.4.4- FRUITS
3.1.4.5- TIGES ET ECORCES
3.2- UTILISATION D’Azadirachta indica
3.2.1- EN ALIMENTATION CHEZ LES RUMINANTS
3.2.1.1- Chez les grands ruminants
3.2.1.2- Chez les petits ruminants
3.2.2- EN ALIMENTATION CHEZ LES MONOGASTRIQUES
3.2.2.1- Chez la volaille
3.2.2.2- Chez les autres espèces
3.2.3- ACTIVITES ANTIFONGIQUES ET ANTIBACTERIENNES
3.2.4- EFFET IMMUNOMODULATOIRE
3.2.5- PROPRIETES ANTIVIRALES
3.2.6- ACTIVITE ANTICANCEREUSE
3.2.7- EFFET HYPOGLYCEMIANT
3.2.8- ACTION SUR LES GLOSSINES
3.2.9- ACTION SUR LES NEMATODES
3.2.10- INDICATIONS EN MEDECINE TRADITIONNELLE
CONCLUSION

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