Evolution des comportements vis-à-vis de ressources menacées

Ressources naturelles de la Communauté Rurale de Dialacoto et leurs utilisations

La Communauté Rurale (CR) de Dialacoto recèle de potentialités naturelles assez importantes et variées. Les différentes ressources (sols, végétaux, cours d’eau) du milieu sont mises en valeur par les populations. Celles ci effectuent des prélèvements pour améliorer leurs conditions de vie et diversifier leurs sources de revenus.

Relief, sols et végétation de la CR de Dialacoto et leurs utilisations

La CR de Dialacoto présente des unités géomorphologiques abritant des ressources pédologiques et végétales diverses .

Globalement trois unités géomorphologiques se dégagent dans le relief de Dialacoto:
– les dépressions qui abritent des sols hydromorphes contenant des teneurs en eau et en matières organiques assez élevés. Ces sols sont par excellence le domaine du rônier.
– les plateaux cuirassés et les plateaux sableux qui recèlent, du fait de leurs caractéristiques, d’autres espèces moins exigeantes en eau que le rônier.

La diversité des espèces végétales est importante dans la CR de Dialacoto. Ceci permet aux populations de pratiquer certaines activités socio-économiques. Les utilisations faites avec les ressources végétales sont nombreuses. Les activités de cueillette et l’élevage sont directement liés à l’exploitation des ligneux et des herbacées.

En outre, dans la zone, l’essentiel de l’énergie domestique est tirée de la végétation. Les espèces ligneuses sont utilisées pour la cuisson, la clôture des habitations. Elles servent dans la confection de toit de cases et de charpente mais aussi dans le chauffage. La composante herbacée est dominée par des graminées annuelles très appétées. Ainsi, cette zone et particulièrement celle du PNNK offre de vastes pâturages durant presque toute l’année. C’est ce qui fait que l’élevage est bien pratiqué dans le secteur Dans la CR de Dialacoto, la diversité de la flore est liée d’une part à la présence de différents types de sols et d’autre part à la particularité de son climat et de son réseau hydrographique.

Climat et hydrologie de la CR de Dialacoto

Le climat 

La zone de Dialacoto est soumise à un climat de type soudanien. Dans l’ensemble, elle présente trois grandes saisons :
✦ Une saison sèche froide s’entendant sur 4 mois (novembre à février). Durant cette période, les températures minimales se situent autour de 20 à 25°C et l’alizé maritime continentalisé, un vent froid et sec, souffle (Mbow, 2000). C’est la période de récolte de certaines variétés culturales (mil, arachide, coton etc.)
✦ Une saison sèche chaude, longue de 4 mois (février à mai). Le régime des vents est dominé par l’harmattan, un vent chaud et sec. Les températures minimales dépassent 30°C. Les températures les plus élevées sont enregistrées durant cette période. L’ensoleillement est un facteur favorable au développement du rônier.
✦ Une saison chaude pluvieuse, durant en moyenne 4 mois (mai à octobre) . La mousson, un vent chaud et humide règne dans la zone durant cette période.

L’hydrologie de la CR de Dialacoto

Elle est caractérisée par deux grands cours d’eau que sont la Gambie et son affluent le Niériko, des mares temporaires qui tarissent en saison sèche et des nappes. La CR de Dialacoto renferme deux nappes aquifères (PLD, 2006) :
● l’aquifère détritique du Continental Terminal avec une nappe phréatique d’une profondeur de 50 m et un potentiel en eau très important et de bonne qualité ;
● l’aquifère des sables et grés du Maestrichtien d’une profondeur de 100 à 500 m renferme un potentiel en eau important exploitable par les forages.

Ces différentes réserves d’eau assurent des fonctions importantes dans le milieu. Elles assurent l’abreuvement du bétail et l’alimentation en eau des populations locales. En outre, elles permettent la présence des rôneraies et le développement des activités agricoles (irrigation) et halieutiques dans zone. En définitive, la CR de Dialacoto recèle d’importantes ressources naturelles. Les caractéristiques des unités géomorphologiques, la diversité des espèces végétales, la présence de cours d’eau et le climat offrent un environnement favorable à l’installation des populations dans la CR de Dialacoto.

Présentation du milieu humain de la Communauté Rurale de Dialacoto

De nombreuses ethnies sont présentes dans la CR de Dialacoto. Les populations se concentrent sur les axes routiers et elles s’adonnent à plusieurs activités économiques telles que l’agriculture pour améliorer leurs conditions de vie.

Caractéristiques de la population

La population de la communauté rurale de Dialacoto est chiffrée en 2002 à 11 010 habitants (ARD, 2006). Elle est répartie dans plus de 40 villages dont 25% sont créés suite au déguerpissement, entre 1950 et 1975, des populations qui vivaient à l’intérieur du Parc National du Niokolo-Koba (Kane et Levrel, 2005). Avec une densité de l’ordre de 2 hbt/km2, la communauté rurale de Dialacoto est, à l’instar de toute la région orientale du Sénégal, faiblement peuplée. Cependant, cette densité cache bien des disparités. On note une forte concentration de la population sur l’axe routier Tambacounda-Kédougou (route nationale n°7) avec les villages de Badi, Wassadou Dépôt, Dialacoto, Diénoudiéla (figure 3). D’autres villages situés aux abords du fleuve Gambie connaissent presque chaque année un afflux de population à cause des bananeraies qui s’y trouvent.

Principales activités de production

L’agriculture, l’élevage, la cueillette et la pêche sont les principales activités menées par les populations de la CR de Dialacoto.

L’agriculture

On distingue dans la zone deux types d’agriculture : l’agriculture pluviale et la culture irriguée. En saison des pluies, les populations pratiquent l’agriculture pluviale. Cette agriculture itinérante sur brûlis constitue la principale activité économique de la zone. Les cultures pluviales utilisent des techniques rudimentaires qui nécessitent une force de travail humain et animale assez importante. On distingue les cultures vivrières comme le mil, le sorgho, le maïs, le niébé, le fonio, le riz et les cultures majoritairement commerciales comme l’arachide et le coton. Ces derniers bénéficient respectivement de l’appui technique et financier de la SONACOS et de la SODEFITEX qui sont des structures d’encadrement. Du fait d’un manque de terres cultivables au niveau des terroirs villageois, la conquête de terres neuves s’effectue depuis quelques années dans la Forêt Classée de Diambour (FCD). Les superficies emblavées évoluent au cours des années (Tableau 3). Dans l’ensemble, elles augmentent au détriment des espèces végétales comme le rônier. Cette agriculture itinérante provoque une perte de la biodiversité. Les surfaces anciennement cultivées ou en jachère sont recolonisées essentiellement par des espèces de la famille des Combrétacées .

L’agriculture irriguée concerne essentiellement la culture de la banane et le maraîchage. La culture de la banane est développée sur les berges de la Gambie, plus précisément dans les secteurs de Wassadou et de Laboya.

La bananeraie de Wassadou a été créée en 1978 et elle couvre une superficie de 20 ha. Elle était gérée au départ par l’Office Africain pour le Développement et la Coopération (OFADEC) qui formait les populations locales à la culture de la banane (Kane et Levrel, 2005). En 1989, les périmètres bananiers ont été cédés aux populations formées qui se sont regroupées en GIE. Quant à la bananeraie de Laboya, elle appartient à un seul exploitant qui loue les services de plus de 50 employés (Kane et Levrel, 2005). En 2003, plus de 87 ha, soit 12 périmètres de banane étaient exploités dans la zone d’après Kane et Levrel (2005). Les inondations (fortes crues de la Gambie) intervenues en 2004 ont engendré d’importants dégâts. Quatre périmètres ont été détruits.

Le maraîchage est pratiqué par les Groupements de Promotion Féminine (GPF) des différents villages qui sont, pour la plupart, encadrés et financés par des bailleurs de fonds comme le Fonds d’Aide à la Coopération (FAC). Dans les jardins maraîchers, les femmes pratiquent aussi de l’arboriculture. Les produits sont écoulés au niveau des marchés hebdomadaires ou louma.

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Table des matières

INTRODUCTION
CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L’ETUDE
OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
HYPOTHESES DE RECHERCHE
METHODOLOGIE
PREMIERE PARTIE: PRESENTATION DES POTENTIALITES PHYSIQUES ET HUMAINES DE LA CR DE DIALACOTO
CHAPITRE 1. RESSOURCES NATURELLES DE LA CR DIALACOTO ET LEURS UTILISATIONS
1.1. RELIEF, SOLS ET VEGETATION DE LA CR DE DIALACOTO ET LEURS UTILISATIONS
1.2. CLIMAT ET HYDROLOGIE DE LA CR DE DIALACOTO
1.2.1. LE CLIMAT
1.2.2. L’HYDROLOGIE
CHAPITRE 2. PRESENTATION DU MILIEU HUMAIN DE LA CR DE DIALACOTO
2.1. CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION
2.2. PRINCIPALES ACTIVITES DE PRODUCTION
2.2.1. L’AGRICULTURE
2.2.2. LA CUEILLETTE ET L’ELEVAGE
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DU RONIER ET DU PRCNK
CHAPITRE 1. PRESENTATION ET IMPORTANCE DU RONIER DANS LA ZONE
1.1. CARACTERISTIQUES DU BORASSUS AETHIOPUM
1.2. COMPOSANTES DU RONIER ET LEUR VALEUR ECONOMIQUE
1.2.1. LA FEUILLE
1.2.1.1. LE PETIOLE
1.2.1.1.1. LES EPONGES
1.2.1.1.2. LES TAMIS
1. 2.1.1.3. LES MEUBLES
1.2.1.2. LE LIMBE
1.2.2. LA SEVE, LES RACINES, LE STIPE, LE CŒUR DU RONIER
CHAPITRE 2. PRESENTATION DU PRCNK : CONTEXTE, OBJECTIFS ET PARTENAIRES
2.1. GENESE DU PROJET
2.2. LES STRUCTURES INTERVENUES ET LES PRINCIPAUX ACTEURS
2.3. OBJECTIFS, METHODES ET ACTIVITES DU PROJET
TROISIEME PARTIE : LES IMPACTS DU PRCNK DANS LA CR DE DIALACOTO
CHAPITRE 1. RESULTATS POSITIFS DU PRCNK
1.1. SUR LE PLAN SCIENTIFIQUE
1.2. SUR LE PLAN ORGANISATIONNEL
1.3. SUR LE PLAN ECONOMIQUE
1.4. SUR LE PLAN ENVIRONNEMENTAL
CHAPITRE 2. LIMITES DU PRCNK
2.1. COUPE INTENSIVE DES FEUILLES
2.2. LA POURSUITE DE LA SAIGNEE VIOLENTE
2.3. POURSUITE DE L’ABATTAGE DES RONIERS
2.4. L’EXTRACTION DU CHOU PALMISTE
2.5. FAIBLE REUSSITE DES ACTIVITES DE REBOISEMENT
2.6. NON FONCTIONNEMENT DES STRUCTURES MISES EN PLACE
2.7. QUELQUES FACTEURS EXPLICATIFS DES LIMITES
2.7.1. LES FACTEURS EXTERNES
2.7.1.1. LE CONTEXTE DU MILIEU
2.7.1.2. L’ACCES DIFFICILE A LA RESSOURCE ET LE MANQUE DE CONTROLE
2.7.1.3. LES ASPECTS FONCIERS
2.7.2. LES FACTEURS INTERNES
2.7.2.1. LA COURTE DUREE DU PROJET
2.7.2.2. LES ASPECTS FINANCIERS ET TECHNIQUES
CONCLUSION GENERALE
PROPOSITIONS
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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