Évolution de la valorisation du blockhaus anti-char 506d 

La valorisation du blockhaus anti – char 506d

C’est sur cet ouvrage que ce concentrent aujourd’hui tous les efforts de valorisation. C’est son projet de mise en valeur qui a occupé la grande majorité de mon temps durant ce stage. L’objectif déclaré dès le départ était de finaliser le projet afin de pouvoir le présenter à Madame le maire à la fin du stage, chose qui a été faite.

Présentation d’un blockhaus de type 506d

La position Ar.234, est, comme j’ai pu déjà le mentionner, organisée autour de ce blockhaus de tir pour canon anti-char 4,7cm Skoda. L’utilisation de ce type de plan est en soit très particulier. Pour pouvoir l’expliquer, je dois revenir sur la création des plans-type par l’Organisation Todt. C’est cette organisation qui est chargée de la plus grande partie des travaux de construction du Reich, et notamment de la construction du Mur de l’Atlantique. Afin de pouvoir respecter les volontés d’Hitler et de construire les blockhaus en un temps record, l’Organisation Todt avait une mécanique bien huilée. En effet, tout dans les bunkers était standardisé, du plan au type de matériel utilisé à l’intérieur. La seule chose qui ne pouvait pas être maîtrisée dans ce processus était l’armement, l’industrie allemande ne pouvant pas en construire suffisamment pour équiper tous les ouvrages. Mais ce qui nous intéresse ici sont les plans-type. L’Organisation Todt a constitué ses catalogues de plans au fil du temps. Les regelbautennumérotés 500 et suivants ont été mis au point lors de la construction du West wallen1938.
Avec la construction du Mur de l’Atlantique, les vieux plans sont remis à jour et les nouveaux sont numérotés 600 et suivants.
Dans le cas du 506d, le plan original numéroté 506 est créé pour le West wallet spécialement conçupour pouvoir abriter le canon anti-char 4,7 cm Skoda.
Dans le plan original, le blockhaus comporte une entrée, un sas anti-gaz, une salle de vie, une salle de tir, une salle pour périscope et une soute à munitions (Fig.14). Les trois autres plans, différenciés avec les lettres b, c et d, sont des variantes de ce plan. Par exemple, le plan 506b possède la même organisation intérieure que le plan 506 mais en miroir. Les plans 506c et 506d ont été mis au point sur le Mur de l’Atlantique.
En regardant le plan de répartition des blockhaus de type 506 et dérivés en France (Fig.7) que j’ai réalisé, on remarque que l’on trouve les blockhaus de type 506 et 506b sur les côtes ouest et nord de la France, les premières à être fortifiées. Sur la position de Franceville Ouest, certains de ces ouvrages ont été modifiés et préfigurent les types 506c et d. Ces derniers diffèrent des types 506 et 506b par la division en deux de la soute à munitions pour former une salle de ventilation et par le rajout d’une caponnière protégeant l’entrée et dont l’accès est situé dans la salle de vie (Fig.15). Les plans 506c et 506d possèdent, tout comme les plans 506 et 506b, une organisation intérieure identique, mais en miroir.
Comme je l’ai expliqué plus haut, à partir de 1942 et la construction du Mur de l’Atlantique, les plans de la série des 500 sont repris et améliorés pour donner les plans de la série des 600. Mais alors pourquoi continuer à utiliser des anciens plans alors que l’autres les ont remplacés ? Pour ce qui concerne le 506d, cela tient peut-être à son organisation intérieure. En effet en comparant le plan du 506d d’une part et d’autre part celui du 631 (Fig.16), le plan qui est censé le remplacer, on s’aperçoit que l’organisation des salles n’est pas très différente, si ce n’est que la salle de ventilation a disparue et que le nombre de personnes pouvant loger dans le blockhaus est passé de douze dans le 506d à six dans le 631. Cela est peut être la raison de ce choix, même si on ne peut avoir de certitudes.
En observant les emplacements des autres blockhaus de type 506 c et d, je me suis aperçue qu’ils servaient principalement dans deux cas. Tout d’abord, on les retrouve aux extrémités des positions afin de surveiller et de flanquer les plages. C’est ainsi le cas pour les blockhaus de les positions Gi.02 et Gi.03 de Ronce-les-Bains (17). Le second cas de figure concerne des ouvrages placés le long de voies d’accès ou des fossés anti-char, on retrouve ainsi la position de La Hume et l’ouvrage de type 506b de la cité d’Aleth à Saint-Malo (35). Dans les deux cas, les blockhaus sont placés de façon isolée, et n’ont pas d’autres casemates pointant leur canon dans la même direction. Cela signifie que ces ouvrages doivent être polyvalents, ce qui est le cas du regelbau506d. En effet il peut lui même assurer sa défense grâce à la caponnière et peut abriter un grand nombre de personnes dans sa salle de vie, le nombre nécessaire pour à la fois servir le canon et surveiller le blockhaus.
L’utilisation de ces ouvrages comme moyen de protection des positions ou de surveillance de voies d’accès est due à leur armement. En effet comme nous l’avons déjà vu, ces blockhaus ont été spécialement conçus pour abriter des canons anti-char de 4,7 cm de marque Skoda. Ces canons sont ce que l’on appelle des canons de forteresse, cela signifie qu’ils sont inclus dans le bâtiment en lui même, ici par le biais de la fenêtre de tir blindée. Comme leur nom l’indique, les canons « anti-char » sont destinés à stopper une éventuelle arrivée de blindés, et non pas à empêcher un débarquement. De plus c’est une arme mixte, en effet le canon de 4,7 cm Kanon Vz 36 (t)est couplé à une mitrailleuse de 7,92 mm Kulomet Vz 37 (t). Le tout est complété par une lunette de visée Mle 1936. Cela explique aussi l’emplacement et l’utilisation de ces bunkers.
De plus le blockhaus de La Hume possède quelques particularités, tout comme l’abri de casernement construit à côté (Fig.17). En effet, théoriquement, tous les ouvrages du Mur de l’Atlantique sont enterrés. Cela permet d’une part de mieux les camoufler dans le paysage, et d’autre part d’accroître leur résistance au bombardement. Or, au Parc de la Chêneraie, aucun des deux bunkers n’est enterré.
Cela est du à la présence du canal tout proche, en effet, avec la présence de l’eau à proximité, il était impossible de creuser un trou assez profond pour y construire les blockhaus. Le choix qui a été fait est donc de les construire à la surface, et pour pallier au manque de protection du à l’absence de terre, une partie des murs a été majorée à trois mètres d’épaisseur au lieu des deux mètres réglementaires. De plus, au lieu de camoufler les bunkers avec un filet de camouflage ou autre moyen du même genre, les constructeurs ont décidé de les transformer tout deux en villas arcachonnaises en peignant des fausses fenêtres sur leurs murs et en immitant sur les angles une succession de pierres rouges et blanches grâce à de la peinture (Fig.18 et 19).

La scénographie intérieure

Volonté du projet et contraintes

La première chose que nous avons faite, mon tuteur et moi, une fois la phase de recherche d’informations terminée, a été d’identifier les contraintes qui pouvaient influer sur le projet. Il y a tout d’abord la contrainte du site en lui-même. En effet le Parc de la Chêneraie n’est pas un site sécurisé.
Il n’est pas clôturé et donc pas surveillé la nuit. Cela a déjà occasionné quelques soucis au niveau du blockhaus. Même si il n’a jamais été vandalisé ou tagué, les cadenas qui ferment la grille d’entrée de l’ouvrage ont été plusieurs fois brisés. De la même façon, les panneaux extérieurs installés en 2012, ont aussi été volés peu de temps après leur installation.
Ensuite, on peut aussi identifier les contraintes liées au bâti en lui-même. Comme nous l’avons vu, les murs font de deux à trois mètres d’épaisseur de béton armé, ce qui signifie que le réseau téléphonique ne passe pas à l’intérieur. De plus, les portes du blockhaus ne font que 80 cm de large, ce qui rend la mise en accessibilité compliquée.
Pour toutes ces raisons nous avons décidé d’orienter la mise en valeur de l’ouvrage vers quelque chose de simple, qui pourra être amené à évoluer au gré des retours des visiteurs et des possibilités de l’association et de la mairie. Il faut réaliser quelque chose que les visiteurs puissent découvrir en autonomie, sans qu’il y ait besoin nécessairement d’avoir un guide avec eux.
C’est l’installation de panneaux qui a été retenu comme support de mise en valeur. Ils présentent l’avantage qu’une fois installés, les panneaux en dibond demandent peu d’entretien. De plus ils peuvent être facilement remplacés en cas de changements ou simplement de mise à jour de l’exposition.
Au tout début de mon stage, je suis allée dans le blockhaus et je me suis demandée: quelles sont les informations dont les visiteurs ont besoin pour comprendre cet ouvrage, mais aussi la position ? Comment arriver à faire comprendre aux gens que les blockhaus, loin de l’image des bunkers abandonnés et tagués sur la plage étaient des ouvrages aménagés, sans passer par une reconstitution de l’intérieur, impossible ici ? Je me suis alors rappelée ma propre expérience, de la première fois que je suis entrée dans un ouvrage. Je me souviens de m’être d’abord intéressée au blockhaus avant de commencer à me poser des questions sur le Mur de l’Atlantique en général.
J’ai donc décidé de reprendre cette façon de faire pour la valorisation du blockhaus 506d. Tout d’abord respecter le bâti, et expliquer les différents éléments au moment où le visiteur les voit. La remise en contexte sur le Mur de l’Atlantique et l’impact sur les populations locales arrive dans un second temps, au moment où les visiteurs ont déjà une bonne idée de l’aménagement et ont quelques pistes sur son utilité au sein de la défense du Bassin d’Arcachon. Cela se traduit par la création de deux types de panneaux. Les plus nombreux sont les panneaux explicatifs, ils sont placés dans tout l’ouvrage et s’attachent à présenter son aménagement intérieur. Le second type regroupe les panneaux de mise en contexte qui sont seulement localisés dans la salle de tir du blockhaus. Ils permettent aux visiteurs d’obtenir des clés pour la compréhension du Mur de l’Atlantique et la façon dont il a impacté la vie des Français.
Les deux panneaux mis en place en 2012 seront enlevés, en effet, ils seront redondants par rapport aux nouveaux supports.
Avec ce projet, je désire toucher un public le plus large possible. En effet, le but n’est pas d’axer la scénographie pour des spécialistes du Mur de l’Atlantique, ou au contraire de simplifier à l’extrême.
Je souhaite trouver un entre-deux qui permette aux profanes de comprendre le bâti et la position, tout en donnant suffisament de détails techniques pour que les personnes s’y connaissant à propos des bunkers y trouvent leur compte. J’ai veillé en rédigeant les textes des panneaux à utiliser un vocabulaire simple, en expliquant au besoin les termes techniques en lien avec le Mur de l’Atlantique. Ainsi, un visiteur n’ayant jamais visité de blockhaus peut tout comprendre. De la même façon, quelqu’un recherchant des informations très précises, comme le type d’armement, le type de ventilation, le type de plan de l’ouvrage pourra aussi trouver son bonheur.
Reste un dernier type de public que je n’ai pas mentionné, les enfants. Dans la création des panneaux, j’ai choisi de ne pas créer de support à leur intention. Mais cela ne signifie pas qu’ils ne sont pas pris en compte dans la valorisation. En effet, même si les panneaux ne s’adressent pas directement à eux, les photographies, et certaines illustrations peuvent être facilement compréhensibles par des enfants. Il faut aussi prendre en compte le fait qu’ils ne viendront jamais seuls, ils seront toujours accompagnés, que ce soit par leurs parents, avec l’école, ou avec un guide. Il y aura toujours des adultes pour répondre à leurs questions.
J’ai choisi de réaliser des panneaux assez grands, d’une part pour que plusieurs personnes puissent se tenir devant en même temps, mais cela permet aussi de mettre les supports à la hauteur des enfants. Cela sera pris en compte dans l’installation finale des panneaux.
Le souhait de s’adresser au plus de personnes possible dans la valorisation de ce blockhaus est venu des nombreuses visites guidées que j’ai effectué pour l’association depuis 2012. Quand je suis arrivée au GRAMASA, je pensais que les blockhaus ne pouvaient intéresser qu’un public spécialisé.
Mais lors des visites guidées que j’effectue tous les ans pour les Journées Européennes du Patrimoine au blockhaus du parc du phare du Cap Ferret, je me suis rendue compte que cela intéresse en réalité un public très large. Ainsi lors de mes présentations, je peux retrouver toutes les classes d’âges, des  enfants aux séniors, des personnes intéressées par le Mur de l’Atlantique ou juste curieuses. C’est pour cela que je souhaite dans ce projet, toucher un public large. Partie de ce constat, j’ai listé les thématiques que je voulais aborder dans l’exposition du blockhaus 506d.
Je souhaite vraiment mettre en valeur le bâti, utiliser les panneaux comme moyen d’explication de l’ouvrage. Je ne veux pas que les murs du blockhaus servent uniquement de supportd’exposition.

Finalisation technique du projet

Une fois les panneaux finalisés, nous avons commencé à planifier la suite des travaux dans le blockhaus. La date que nous nous sommes fixé pour l’ouverture de l’ouvrage au public est septembre 2017, à l’occasion des Journées du Patrimoine.
Avant que les panneaux puissent y être installés, il reste des travaux à prévoir.
Tout d’abord, il faut refaire l’étanchéïté du toit, en effet, même si cela a déjà été fait en 2012, il reste toujours des infiltrations d’eau dans le blockhaus. Ces travaux étaient budgetés au moment de mon stage et doivent se faire dans les semaines à venir.
Ensuite il reste à peindre les parties métalliques. Comme je l’ai expliqué, elles sont déjà été peintes au moyen d’un anti-rouille, il faut donc passer une autre peinture afin d’obtenir la bonne couleur pour les plafonds, les encadrements de porte, et les tuyaux.
Mais les plus gros travaux à prévoir concernent l’électricité. En effet à ce jour le blockhaus ne possède pas d’éclairage à l’intérieur. Pour pouvoir prévoir les besoins, j’ai été rencontrer sur place le responsable des bâtiments de la ville aux services techniques Laurent Dupuis. Nous souhaitons installer un système électrique ressemblant le plus possible aux installations qu’il y avait dans le blockhaus. Dans le projet de valorisation du blockhaus du parc du phare du Cap-Ferret, c’est ce qui a été réalisé. Cela permet ainsi de créer une ambiance et d’éviter un anachronisme avec le bâti. Ainsi le circuit électrique et les lumières seront proches de ce qui existait à l’origine. Je lui ai donc expliqué le projet et ce que nous souhaitions. Il m’a demandé les références exactes des éléments que je voulais installer (lumières, interrupteurs vintage, etc.) et m’a demandé leur emplacement. A la suite de ce rendez-vous, j’ai donc créé un plan rassemblant tous ces éléments (Fig.36). J’ai transmis ce plan à Marc Mentel qui s’est ensuite chargé de contacter l’électricien du Cap-Ferret qui avait travaillé sur le projet de restauration du blockhaus afin qu’il puisse nous indiquer les références des éléments qu’il avait utilisé.
Les panneaux seront réalisés dans le même matériau que celui utilisé pour les panneaux installés actuellement à l’intérieur, à savoir du dibond. J’ai demandé un devis à l’entreprise prestataire de la mairie.
Le dernier point à éclaircir avant de pouvoir présenter le projet à la mairie était le fonctionnement du site. J’ai créé le parcours intérieur du blockhaus pour être totalement autonome. C’est à dire qu’il ne nécessite pas de guide pour accompagner les visiteurs. Cela permet ainsi de gérer le site en toute simplicité. L’Office de Tourisme de Gujan-Mestras se situant à proximité, ce sont eux qui seront ammenés à s’occuper de l’ouverture et de la fermeture du site. Ainsi nous avons imaginé une ouverture du blockhaus en visite libre une fois par semaine, par exemple le mercredi toute l’année. Les employés de l’Office viendraient ouvrir le matin et fermer le soir. Après il sera possible d’ouvrir plus souvent le blockhaus notamment en période estivale ou suivant la demande. L’accès au site sera totalement gratuit. La tenue des visites guidées sera maintenue et pourra permettre aux personnes de compléter ce qu’ils auront appris via le parcours scénographique.
Ce système de fonctionnement a été discuté avec les membres de l’Office de Tourisme de Gujan Mestras, et notamment son directeur Franck Avis.
Une fois tous ces éléments déterminés, avec mon tuteur de stage nous avons pris rendez-vous avec le sénateur-maire de Gujan-Mestras, Marie-Hélène des Esgaulx. A cet occasion nous avons fait imprimer en format A3 tous les panneaux afin qu’elle puisse visualiser notre projet. Je lui ai expliqué l’idée qui m’avait conduit à la création des différents types de supports. Pour le panneau extérieur, l’absence de support présentant l’histoire du Parc de la Chêneraie, pour les panneaux explicatifs, la volonté de permettre aux gens de comprendre le fonctionnement d’un blockhaus, et enfin pour les panneaux de mise en contexte, rappeler que ce blockhaus n’est pas unique et qu’il est issu d’une politique qui a impacté chaque habitant de la France. Tout cela forme au final un outil parfaitement autonome et facile à mettre en place. Nous lui avons aussi présenté le type d’ouverture que nous voulons mettre en place avec l’Office de Tourisme et les travaux à effectuer pour une inauguration en septembre 2017.
Elle nous a donné le feu vert pour le projet. Les divers devis doivent lui être fournis d’ici le mois d’octobre pour qu’elles puissent les faire passer au budget 2017.
Nous avons pu discuter avec elle de la suite de la valorisation du site. Elle nous a indiqué préférer avancer un peu chaque année, plutôt que tout réaliser d’un coup. L’association va donc commencer à travailler, en parallèle des travaux d’aménagements du blockhaus anti-char sur les deux autres volets de la valorisation, à savoir l’abri de casernement et la proposition d’une protection du site aux Monuments Historiques.

Les apports et les limites

Apports

Ce stage m’a apporté beaucoup de choses et m’a aidé à développer certaines compétences.
Même si le projet n’en était pas à ses débuts, j’ai eu l’opportunité de pouvoir être vraiment une force de proposition. J’ai ainsi pu proposer ma vision de la mise en valeur du site. J’ai pu aménager l’intérieur du blockhaus anti-char comme je le souhaitais et choisir les thématiques abordées sans que l’on m’ait imposé une vision des choses.
J’ai pu me mesurer à toute la chaîne de création d’un projet, depuis les recherches historiques jusqu’aux réunions avec les services techniques en passant par la conception graphique de l’ensemble.
Travailler sur le Mur de l’Atlantique m’a aussi permise d’apprendre à me former rapidement sur une période historique. En effet, la période sur laquelle j’ai réalisé mon mémoire de recherche en archéologie est le Moyen Âge. Mais il est vrai que je fais partie de l’association depuis 2012, donc j’avais quelques bases historiques et archéologiques sur le sujet qui m’ont aidé à me familiariser avec cette période. De plus, les différents membres de l’association m’ont été d’un grand secours et m’ont permis de répondre aux questions que j’ai pu avoir au cours de ce stage.
J’ai pu aussi apprendre à tirer parti de ma double formation en archéologie et en valorisation du patrimoine. La première spécialité m’a formée à la recherche et au raisonnement scientifique. Elle m’a appris les techniques de dessin, qui m’ont permise de réaliser les plans et les relevés du blockhaus.
La seconde m’a appris à m’interroger sur ce qui fait une bonne valorisation : les types de publics, comment réaliser une scénographie pertinente, apprendre à rechercher des comparaisons, voir ce qui se fait ailleurs. Enfin les deux formations m’ont appris l’utilisation des logiciels de Dessin Assisté par Ordinateur (DAO) comme Illustrator ou Photoshop, des logiciels de Publication Assistée par Ordinateur (PAO) comme InDesign, mais aussi des logiciels de modélisation 3D comme Blender. J’ai utilisé tous ces savoirs durant ce stage.
Comme je l’ai déjà évoqué, le Mur de l’Atlantique est aujourd’hui assez peu mis en valeur et j’espère que mon travail sur ce projet aidera l’association dans la suite de ses activités.
J’ai enfin la satisfaction de savoir que cet aménagement sera réalisé et qu’il contribuera à l’avenir, je l’espère, un site important pour le patrimoine gujanais car bien que mon stage soit terminé, je reste attachée au projet et j’aiderai à sa mise en place via le GRAMASA jusqu’à son ouverture au public.

Les limites

Les limites que j’ai pu rencontrer durant ce stage sont de deux types : tout d’abord les conditions de travail et dans un second temps le sujet de valorisation en lui-même.

Les conditions de travail

Les conditions matérielles

Durant toute la durée de mon stage, j’ai eu accès à un local de la mairie pour pouvoir travailler. Il est situé à La Hume à moins de 5 minutes à pied du Parc de la Chêneraie, donc une localisation idéale. Malheureusement, ce local ne comportait pas de connexion internet. Or c’est un outil indispensable aujourd’hui en valorisation.
Je pouvais avoir une connexion wifi en allant travailler à l’Office de Tourisme situé à moins de 200 mètres de mon lieu de travail. Néanmoins, si cette solution fonctionnait quand il s’agissait de petites durées, cela ne pouvait pas se faire sur des périodes prolongées. En effet même si toute l’équipe de l’Office de Tourisme m’a accueillie les bras ouverts, l’endroit où je pouvais m’installer ne me permettait pas d’y rester longtemps.
J’ai donc opté, avec l’accord de mon tuteur de stage, pour la solution de partager mon temps de travail entre le local de La Hume et mon domicile personnel qui comporte une connexion wifi. Durant ce stage j’ai donc divisé mon travail entre les tâches que je pouvais accomplir au local, et celles qui nécessitaient obligatoirement internet. Par exemple toutes les étapes de recherche de bibliographies, de documents, de sources et d’autres exemples de valorisation se sont faites à mon domicile pendant que toute l’étape de création des panneaux à pu se faire au local.

L’organisation de travail

Si j’ai travaillé durant ces six mois dans un local prêté par la mairie, c’est parce que l’association ne possède pas de bâtiment spécifique pour ses activités. J’ai donc la plus grande partie du temps travaillé seule, détachée de l’association en elle-même. De plus mon interlocuteur principal était mon tuteur de stage, Marc Mentel, président de l’association. C’est lui qui est à l’initiative du projet depuis 2009 et qui connaît le mieux le site. C’est donc vers lui que je me tournais le plus souvent quand j’avais des interrogations. Or M.Mentel possède un emploi, il est professeur en lycée. Cela signifie qu’il n’était pas forcément disponible tous les jours entre son travail, mais aussi les autres projets menés par l’association. Quand j’avais besoin de réponses à certaines de mes interrogations ou certaines données, je devais lui communiquer par mail mes questions précises ou mes besoins. Auquel cas, nous convenions d’un rendez-vous ou il me renvoyait les réponses à mes questions par retour de mail. Mais cela pouvait prendre du temps, et j’ai donc été obligée de modifier ma façon de travailler pour pouvoir quand même avancer.
Nous avons mis du temps à trouver un rythme pour que nous puissions nous voir régulièrement.
Au lieu de se programmer d’importantes réunions nous avons préféré se voir sur des périodes plus courtes.
De plus, c’est chez lui que se trouve la bibliothèque et les fonds d’archives de l’association, ce qui signifie que je n’y ai pas eu directement accès durant mon stage. Il fallait donc que je passe par mon tuteur pour qu’il me transmette les livres ou les documents dont j’avais besoin.
J’ai commencé mes recherches sur le Mur de l’Atlantique avec des livres d’histoire générale qu’il m’avait passé. J’ai continué mes recherches bibliographiques vers les collections auxqu’elles j’avais accès de façon simple comme le fond de la Bibliothèque Universitaire de Lettres de Bordeaux-Montaigne mais j’ai vite été limitée. En effet l’association possède une bonne collection pour tout ce qui concerne le Mur de l’Atlantique, et notamment des ouvrages qui sont introuvables dans les bibliothèques plus classiques. Ne pas pouvoir effectuer les recherches moi-même dans les fonds du GRAMASA, suivant mes thèmes de recherches (histoire générale, ouvrages techniques sur le Mur de l’Atlantique, valorisation du patrimoine militaire, etc.), m’a fait perdre du temps et peut-être passer à côté de certains ouvrages. Cela a été le même problème pour les fonds d’archives. Comme je l’ai expliqué dans la partie précédente, cela fait presque dix ans que les différents membres de l’association consultent les différents fonds d’archives français à la recherche d’informations sur le Mur de l’Atlantique. Ainsi sont principalement concernés les fonds du Service Historique de la Défense (SHD) de Vincennes et de Rochefort. Avec M.Mentel nous sommes donc partis du postulat que ces fonds ont été épluchés de façon exhaustive par l’association. De plus certains des documents sont toujours soumis à un accès réglementé qui nécessite la demande d’une dérogation. L’autre grande partie des sources du GRAMASA proviennent d’Allemagne. Nous avons donc décidé de ne pas m’envoyer réaliser des recherches en archives. Les seules archives où je me suis rendue sont les archives municipales de la ville de Gujan-Mestras. Elles n’avaient pas été consultées intégralement.
Cela signifie donc que la quasi-totalité des documents historiques dont je me suis servie pour travailler provennaient du GRAMASA. Ces documents étant difficiles d’accès, quasiment aucun n’est disponible en ligne. Seul le site internet des Bundesarchiv-Militärchivde Fribourg possède une bibliothèque en ligne de sa collection de photographies prises durant la guerre.
Or, n’ayant pas accès directement aux collections du GRAMASA, j’ai du passer par M.Mentel pour obtenir les documents dont j’avais besoin.
J’ai pu travailler sur l’intégralité des documents liés à la position du Parc de la Chêneraie, notamment le dossier de la veuve Faret et les rapports de la Résistance très rapidement. Cela a en revanche pris plus de temps pour que M.Mentel me fournisse tous les documents techniques allemands des archives fédérales allemandes, par manque de temps de sa part entre les différentes activités de l’association qu’il mène de front.
J’ai néanmoins sélectionné moi même les documents que j’estimais le plus pertinent pour mes panneaux parmi l’importante somme d’informations à ma disposition.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières
Abréviations 
Introduction 
Partie I – La mission de départ 
I – Historique du projet
A/ L’intérêt pour le site
B/ Les travaux réalisés sur le blockhaus à ce jour
C/ Les partenaires du projet
II – Le cahier des charges du stage
A/ Le dossier de demande de protection du site aux Monuments Historiques
B/ La valorisation de la casemate de forteresse
C/ La valorisation de l’abri de casernement
III – État des lieux de la valorisation du site
A/ Les ouvrages traitant du site
B/La valorisation déjà mise en place
2.Les visites guidées conventionnées avec l’Office de Tourisme de Gujan-Mestras
3.Les panneaux explicatifs extérieurs
C/ La communication autour du site
1.Le site internet du GRAMASA, www.gramasa.fr
2.Le site internet de la ville de Gujan-Mestras http://www.ville-gujanmestras.fr
Partie II – Le déroulement du stage et ses résultats 
I – Les recherches générales
A/ La compilation des sources sur le site et la mise en contexte
B/ La valorisation du Mur de l’Atlantique en France et en Europe
C/Les voyages d’étude
II – La valorisation du site
A / Le panneau général extérieur
B/ Le dossier de demande de protection du site aux Monuments Historiques
III – La valorisation du blockhaus anti – char 506d
A/ Présentation d’un blockhaus de type 506d
B/ La scénographie intérieure
1.Volonté du projet et contraintes
2.Les panneaux explicatifs
3.Les panneaux de mise en contexte
4.Finalisation technique du projet
C/ Évolution de la valorisation du blockhaus anti-char 506d
1.Les supports numériques
2.La réinstallation d’objets
3.L’ouverture aux scolaires
Partie III – Les apports et les limites 
I – Apports
II – Les limites
A/ Les conditions de travail
1. Les conditions matérielles
2. L’organisation de travail
B/ Le sujet de valorisation : le Mur de l’Altantique
III – Les autres activités réalisées au sein du GRAMASA
A/Le blockhaus du parc du phare du Cap-Ferret
B/Les visites guidées
C/Le blockhaus de l’Office de Tourisme d’Arcachon
Conclusion 
Bibliographie 
Webographie 
Sources 
Lexique 
Figures 

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *