Morphologie des adultes des géohelminthes
L’ascaris est un nématode de grande taille puisque les femelles mesurent de 20 à 25 cm de long sur 5 mm à 6 mm de diamètre et les mâles ont une extrémité postérieure recourbée en crosse et mesurent de 15 mm à 17 mm de long sur 2 à 4 mm de diamètre. Vivants, leur couleur est blanc rosé mais morts, ils deviennent blancs et opaques, la cuticule est finement striée transversalement et la bouche munie de trois grosses lèvres. (25)
Les ankylostomes sont des vers hématophages, ils font saigner la muqueuse à laquelle ils se fixent et se nourrissent de sang.
Les femelles ont de 9 mm à 13 mm de long sur 0,3 à 0,6 mm de diamètre ; leur extrémité postérieure est effilée. La taille moyenne est un peu plus petite chez le Necator, ce qui permet de différencier les espèces. (2)
Le trichocéphale est un ver rougeâtre de 30 mm à 45 mm de long pour l’adulte mâle et de 35 mm à 50 mm pour la femelle. La partie postérieure est renflée et arquée avec une cavité dorsale au moins chez les mâles. La partie antérieure est, au contraire, étirée, filiforme et représente les 3/5 de la longueur totale de l’animal. (25)
Œuf des schistosomes
Schistosoma haematobium : l’œuf est ovale mesurant de 140 µm à 170 µm de long et 60 µm de large avec un éperon terminal de 15 µm. La coque est lisse, mince et transparente et renferme un embryon cilié appelé miracidium. L’œuf de Schistosoma mansoni: l’œuf est ovoïde mesurant 140 µm de long sur 60 µm de large, l’éperon est latéral de 15 µm situés au tiers postérieur. La coque est lisse, mince et transparente avec un embryon cilié appelé miracidium.
Chez l’hôte intermédiaire (le mollusque)
Les œufs de schistosomes sont embryonnés à la ponte et contiennent un miracidium mature. Lorsque l’œuf éclot, il libère le miracidium mature dans l’eau qui pénètre dans le mollusque. Sa durée de vie est de 48 heures en moyenne. Une fois dans le mollusque, le miracidium subit une multiplication asexuée qui donne le sporocyste de type I qui, à son tour, donne le sporocyste de type II donnant à son tour des furcocercaires. Cette multiplication dure de 3 semaines à 2 mois. La furcocercaire est alors libérée dans le milieu extérieur où elle doit rencontrer l’hôte définitif dans les 48 heures, sinon elle mourra.
HOTE INTERMEDIAIRE DES SCHISTOSOMES
Les mollusques hôtes intermédiaires de Schistosoma haematobium et de Schistosoma mansoni sont tous les deux de la famille des Planorbidæ. Ce sont des mollusques gastéropodes aquatiques hermaphrodites et ovipares. (4) Ils appartiennent à l’embranchement des mollusques, à la classe des Gastéropodes, à l’ordre des Pulmonés et à la famille des Planorbidæ qui a deux genres. Le genre Bulinus est l’hôte intermédiaire des Schistosoma haematobium, il contient plusieurs espèces regroupées en quatre groupes : le groupe Africanus, le groupe Truncacus-tropicus, le groupe Forskali et le groupe Réticulatus. (5) Au Sénégal, on retrouve essentiellement les espèces Bulinus guernei, B.senegalensis et B.jousseaumei. (15) Le genre Biomphalaria est l’hôte intermédiaire des Schistosoma mansoni, il contient également plusieurs espèces divisées en cinq groupes principaux : le groupe des Pfeifferi, le groupe Sudanica, le groupe Alexandrina, le groupe Glabrata et le groupe Straminea. (5) Au Sénégal, on retrouve généralement l’espèce Biomphalaria pfeifferi Du point de vue morphologique, le genre Bulinus a une coquille oblongue qui est étirée pour les espèces du groupe Forkalei ; l’enroulement est senestre et le genre Biomphalaria a une coquille aplatie dorso-ventralement et prend un aspect discoïde. L’enroulement est dextre, mais certaines espèces peuvent comporter des individus à coquille senestre.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LES BILHARZIOSES ET LES GEOHELMINTHIASES
I. EPIDEMIOLOGIE
1. PARASITES
1.1. CLASSIFICATION
1.1.1 Classification des schistosomes
1.1.2 Classification des géohelminthes
1.2. MORPHOLOGIE
1.2.1. Morphologie des adultes
1.2.1.1. Morphologie des adultes des schistosomes
1.2.1.2. Morphologie des adultes des géohelminthes
1.2.2. Morphologie des œufs
1.2.2.1. Œuf des schistosomes
1.2.2.2. Œuf des géohelminthes
1.3. CYCLE EVOLUTIF
1.3.1. Cycle évolutif des schistosomes
1.3.2. Cycle évolutif des géohelminthes
1) Ascaris
2) Trichocéphale
3) Ankylostomes
2. HOTE INTERMEDIAIRE DES SCHISTOSOMES
3. RESERVOIR DE PARASITES
4. MODALITES DE TRANSMISSION
5. FACTEURS FAVORISANTS
5.1. Facteurs favorisant les bilharzioses
5.2. Facteurs favorisant les géohélminthiases
6. REPARTITION GEOGRAPHIQUE
6.1. Répartition géographique des bilharzioses
6.2. Répartition géographique des géohélminthiases
6.2.2 Répartition géographique de l’ascaridiose
6.2.3 Répartition géographique de l’ankylostomiase
6.2.4 Répartition géographique la trichocéphalose
7. MANIFESTATIONS CLINIQUES
7.1. Manifestations cliniques des bilharzioses
7.1.1.Réaction cutanée d’infestation
7.1.2.Phase d’invasion ou de toxémie
7.1.3. Phase d’état
7.1.3.1.La bilharziose uro-génitale
7.1.3.2.Bilharziose intestinale
7.2. Manifestation clinique des géohélminthiases
7.2.1.Manifestation clinique de l’ascaridiose
7.2.2.Manifestation clinique de l’ankylostomiase
7.2.3.Manifestation clinique de la trichocéphalose
II. DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE DES BILHARZIOSES ET DES GEOHELMINTHIASE
1. Eléments d’orientation
2. Diagnostic parasitologique
2.1Intérêts
2.2Limite
2.3Diagnostic parasitologique de la bilharziose urinaire
2.3.1 Prélèvement
2.3.2 Culot urinaire
2.3.3 Technique de filtration des urines
2.4 Diagnostic parasitologique des selles (Diagnostic de la bilharziose intestinale à Schistosoma mansoni et des géohelminthiases)
2.4.1 Prélèvement
2.4.2 Etat frais
2.4.3 Examen après concentration : Méthode de Ritchie
2.4.4 Technique d’étalement épais des selles sous bande cellophane : Kato-Katz et classification des infections
3 Diagnostic indirect
3.1Recherche du sang dans les urines par la technique des bandelettes réactives Hémastix®
3.2Diagnostic sérologique
DEUXIEME PARTIE : TRAVAUX ANTERIEURS
1. Bilharziose urinaire
2. Bilharziose intestinale
TROISIEME PARTIE : ETUDE DE LA PREVALENCE ET DE L’INTENSITE DES BILHARZIOSES ET DES GEOHELMITHIASES DANS LA REGION DE SAINT LOUIS
I. CADRE BIOGEOGRAPHIQUE
1. Localisation géographique
2. Hydrographie – hydrologie
3. Climat
4. Sol et végétation
5. Milieu humain
6. Infrastructures sanitaires
II. METHODOLOGIE
1. Matériels et méthodes
1.1 Matériels
1.1.1 Choix des villages
1.1.2 Population cible
1.2 Méthodes d’étude
1.2.1 Collecte des prélèvements
1.2.2 Dépistage de la bilharziose
1.2.2.1 Dépistage de la bilharziose urinaire
1.2.2.2 Dépistage de la bilharziose intestinale
1.2.3 Dépistage des géohelminthes
III. RESULTATS
IV.1. Résultats de l’enquête effectuée en 2003
1. Département de Saint Louis
1.1 District de Saint Louis
1.1.1 Caractéristiques du district
1.1.2 Bilharziose urinaire
1.1.3 Bilharziose intestinale et géohélminthiases
2. Département de Dagana
2.1District de Dagana
2.1.1 caractéristiques du district
2.1.2 bilharziose urinaire
2.1.3 bilharziose intestinale et géohélminthiases
2.2District de Richard-Toll
2.2.1 Caractéristiques du district
2.2.2 bilharziose urinaire
2.2.3 bilharziose intestinale et géohélminthiases
3. Département de Podor
District de Podor
3.1.1 caractéristiques du district
3.1.2 bilharziose urinaire
3.1.3 bilharziose intestinale et géohelminthiases
IV.2. Les résultats de l’enquête effectuée en 2009
1. Enquête à Mbakhana du district sanitaire de Saint Louis
1.1 Caractéristiques du village
1.2 Bilharziose urinaire
1.3 Bilharziose intestinale et géohélminthiases
2. Enquête à Ndiakhay dans le district de Dagana
2.1. Caractéristiques du village
2.2. Bilharziose urinaire
2.3. Bilharziose intestinale et les géohélminthiases
3. Enquête à Guia dans le district sanitaire de Podor
3.1. Caractéristiques du village
3.2. Bilharziose urinaire
3.3. Bilharziose intestinale et géohélminthiases
IV.3. Résultats de l’enquête effectuée en 2010
1. District de Richard-Toll…
1.1Caractéristiques du district
1.2Bilharziose urinaire
1.3Bilharziose intestinale et géohelminthiases
2. District de Pété
2.1Caractéristiques du district
2.2Bilharziose urinaire
2.3Bilharziose intestinale et géohélminthiases
IV.4. COMMENTAIRES ET DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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