Evolution de la pluviométrie

Evolution de la pluviométrie dans la Commune de Panal Wolof de 1961 à 2014 

Analyse de la pluviométrie

L’analyse de la répartition des pluies est essentielle en région soudano-sahélienne. Selon Ndong J. B (1995) « l’agriculture souffre autant des excès que des déficits de pluviométrie ». Même si la pluviométrie est assez bonne, son irrégularité influe souvent plus sur les rendements des cultures! Cette variation interannuelle est grande, puisque les pluies tombent souvent sous forme d’averse et se concentrent sur une partie de l’année.

Sur les 54 années qui composent notre série, 29 sont inférieures à la moyenne. La valeur la plus élevée des cumuls pluviométriques est de 990,2 mm et est intervenue en 1964. La valeur la plus basse dans toute la série est intervenue en 1983 avec 304,8 mm. Ainsi, d’après la figure ci-dessous l’évolution de la pluviométrie de 1961-2014 peut être divisée en trois (3) périodes en fonction des quantités pluviométriques enregistrées. De 1961 à 1969, à l’exception des années 1965 et 1968, toutes les autres années sont supérieures à la moyenne. Cette période peut être qualifié humide dans la mesure où, elle a une bonne pluviométrie. Cette séquence est caractérisée par des pluies plus ou moins fortes, atteignant le plus souvent les 700 mm et pouvant aller jusqu’au-delà 900 mm. C’est le cas des années 1961, 1963, 1964,1966, 1967, 1969.

1970-1998, représente la deuxième période et se distingue par une forte fluctuation pluviométrique qui se traduit par une baisse remarquable des cumuls pluviométriques annuels. Pour cette période, la majeure partie des années sont en dessous de la moyenne et entrecoupées par quelques-unes qui dépassent un peu la moyenne. Ainsi, sur les 29 années qui composent cet intervalle, 8 seulement sont supérieures à la moyenne. L’analyse de cette période, montre un bilan saisonnier déficitaire qui s’explique à travers certaines années insolites telles que 1980 (418,1 mm) et 1983 (304,8 mm) qui ne fait même pas la moitié de la moyenne de la série. Cette période est caractérisée par la sécheresse des années 1970. Durant toute la sécheresse, la pluviométrie annuelle est globalement faible avec des années qui atteignent rarement 600 mm.

La dernière période va de 1999-2014. Dans cette dernière, nous avons une prédominance des années supérieures à la moyenne. Ainsi, sur les 16 observations, 10 sont supérieures à la moyenne. Un « retour à la normal » semble être remarquer dans cette période avec des cumuls notoires, même si celle-ci est moins intense par rapport à la première période. C’est le cas des années 1999 (877,8 mm), 2006 (811,3 mm), 2010 (852,8 mm), 2012 (849,4mm) et 2013 (826,6 mm). En somme, l’analyse interannuelle de la pluviométrie, montre une forte variabilité du cumul. Ainsi, la première période est marquée par une pluviométrie assez abondante. La suivante est marquée par une baisse assez notoire caractérisée par la sécheresse des années 1970. Une nette amélioration de la pluviométrie est observée dans la dernière séquence.

Ecart à la moyenne

Elle permet d’avoir une vue globale des caractéristiques pluviométriques par rapport à la moyenne de la série qui est 614,3 mm. Ainsi, nous utilisons la notion d’ « année excédentaire », quand l’écart de la pluviométrie par rapport à la moyenne est supérieur à zéro (0) et d « ’année déficitaire » quand celui-ci est inférieur à zéro (0). L’observation de la figure, laisse apparaitre une prédominance des années déficitaires. Ainsi, l’année la plus déficitaire est celle de 1983 avec -50,4%. Par contre, l’année la plus excédentaire est celle de 1964 avec +61,2%. L’analyse de la figure permet aussi de ressortir trois séquences différentes. La première période va de 1961-1971 est globalement excédentaire. Cette période compte sept (7) années excédentaires et quatre (4) années déficitaires. Dans cet intervalle, l’année la plus déficitaire est celle de 1970 (-22,3%) et celle la plus excédentaire est 1964 avec +61,2%. La deuxième période (1972-1998), est composée de 27 observations, dont 20 déficitaires. L’année la plus excédentaire est 1989 avec 16,7% et 1983 est celle la plus déficitaire (- 50,4%), représentant d’ailleurs la valeur la plus déficitaire dans toute la série. La troisième période (1999-2014), est marquée par une prédominance d’années excédentaires. Cette séquence porte 16 observations, dont les dix (10) sont excédentaires. Ainsi, l’année la plus excédentaire est 1999 avec 42,9% et celle la plus déficitaire est 2014 avec -31,%.

Analyse décennale

La décennie (1961-1970) est caractérisée par une importante pluviométrie. Celle-ci dépasse le plus souvent les 800 mm, avec un maximum de 990,2 mm noté en 1964 et un minimum en 1970 (477,1 mm). Une baisse de la tendance est aussi à noter dans cette décennie.

La décennie (1971-1980), montre une diminution globale de la pluviométrie qui dépasse rarement 500 mm. Cependant, deux années à savoir 1971 et 1978, sortent du lot avec respectivement 849 mm et 649 mm. L’année 1980 est la moins pluvieuse avec seulement 418,1 mm. Il est aussi très important de signaler la tendance décroissante de la pluie pendant cette période. Cette dernière est au milieu de la grande sécheresse des années 1970.

La moyenne mobile

L’analyse des moyennes pluviométriques par décennie dans notre série d’étude (1961-2014) est la quintessence des comportements de la pluviométrie dans notre milieu d’étude. En effet, elle permet de dégager les principales phases de l’évolution de la pluie. Selon la figure, la configuration des décennies montre une baisse progressive des totaux pluviométrique de 1961 à 2014. Cette baisse remarquable à commencer à partir de la décennie 1971-1980 et se poursuit jusqu’à la décennie 2000-2010. La décennie (1961-1970) est humide si nous la comparons avec celle de (1971 1980) qui marque la présence de la sécheresse dans tout le Sahel et particulièrement au Sénégal. Pendant cette décennie, une diminution sans précédente de la pluviométrie est notée dans le pays, de par son ampleur et sa gravité. La décennie (1981-1990) est assez pluvieuse et même meilleure que celle de (1971-1980). La pluviométrie a un peu amélioré pendant cette décennie, mais elle est inférieure à la moyenne. La décennie 1991-2000 est moins pluvieuse par rapport aux deux décennies qui l’encadrent (1981-1990 et 2001-2010), mais reste plus pluvieuse si on la compare avec celle de (1971- 1980) qui est d’ailleurs la plus faible dans toute la série. Dans la décennie 2000-2010, la pluie semble améliorée même si cette augmentation n’est pas encore égale à celle de la première décennie.

En somme, il ressort de l’analyse de la variabilité temporelle des cumuls pluviométriques moyens au cours des décennies, une répartition inégale. Ainsi, nous distinguons trois (3) grandes périodes qui caractérisent la pluviométrie dans la Région de Kaolack. Il s’agit d’un début marqué par la période pluvieuse des années 1961, perturbée par la grande sécheresse des années 1970 qui occasionne une importante baisse de la pluviométrie dont les conséquences ont été beaucoup ressenties par les agriculteurs. Cependant, un futur retour de la pluie s’annonce d’après les cumuls enregistrés à partir des années 2000.

caractéristiques de la pluviométrie dans la Commune de Panal Wolof 

La caractérisation de la saison des pluies demeure une nécessité dans la mesure où Panal Wolof est une Commune à vocation agricole pluviale. Comme dans tout le bassin arachidier, la connaissance des dates de début et de fin de l’hivernage va permettre à la population de Panal Wolof de planifier les cultures, afin de pouvoir espérer une augmentation des rendements. Ainsi ce chapitre tourne autour de trois (3) points à savoir l’étude de la date de début et de fin de l’hivernage, la durée de l’hivernage et le mois le plus pluvieux et en fin l’étude des séquences sèches.

Début et fin de l’hivernage

D’après Sivakumar (1992), nous considérons comme début de l’hivernage quand nous enregistrons 20 mm de pluie en trois (3) jours consécutifs après le premier Mai sans une période sèche supérieure à sept (7) jours dans les trente jours qui suivent. Par contre, pour la détermination de la fin de la saison des pluies nous retenons la définition de Ndong (2003). Selon lui, la fin de la saison des pluies correspond à un seuil de 20 jours consécutifs sans pluie après la dernière pluie. Une analyse quinquennale du début et fin de l’hivernage nous montre une évolution différente de la saison pluvieuse dans la période 1961-2014. L’hivernage commençait en Juin, mais elle est devenue un peu tardif (Juillet). En effet, dès le début de la série (1961 1965), nous observons que la fréquence de la saison des pluies en Juin était de 42%, tandis que dans les années 1970 (1971-1975) cette fréquence c’est réduite jusqu’à 12%. Malgré l’amélioration de la pluviométrie à partir des années 2000, nous assistons à un début toujours tardif de l’hivernage. L’arrêt de l’hivernage au mois d’Octobre avec une fréquence de 25% dans la période (1961-1965), affiche déjà une diminution de la durée de la saison des pluies. La fin précoce de l’hivernage s’est accentuée dans la période (1971-1975) avec 90% au mois de Septembre.

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Table des matières

Introduction Générale
PREMIERE PARTIE : Présentation du milieu
Chapitre I : Milieu physique
Chapitre II : Milieu humain et Activités socio-économiques
DEUXIEME PARTIE : Etude de la variabilité pluviométrique de 1961 à 2014
Chapitre I : Evolution de la pluviométrie
Chapitre II : Caractéristiques de la pluviométrie
TROIXIEME PARTIE : Impacts de la variabilité pluviométrique
Chapitre I : Impacts environnementaux
Chapitre II : Impacts socio-économiques
Chapitre III : Stratégies d’Adaptations
Conclusion Générale
Bibliographie
Annexes

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