EVOLUTION AU LONG COURS DE L’ANOREXIE MENTALE

THÈSE pour le DIPLÔME D’ÉTAT DE DOCTEUR EN PHARMACIE.

Les critères diagnostiques 

Les cliniciens disposent actuellement de deux classifications internationales répertoriant les critères diagnostiques de l’anorexie mentale. D’une part, il existe la CIM-10 ou dixième édition de la Classification Internationale des Maladies publiée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 1993 et d’autre part le DSM-IV ou quatrième édition du Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders publiée par l’Association Américaine de Psychiatrie (APA) en 1994. Le diagnostic repose sur la présence de chacun des éléments présents dans les tableaux 1 et 2. (Annexe 1)
Quatre principaux critères figurent dans ces classifications :
· Un poids corporel inférieur à 85% du poids normal recommandé pour l’âge et la taille.
· Un recours plus ou moins régulier à des moyens d’élimination ou d’évitement des aliments (vomissements provoqués, laxatifs, diurétiques, coupe-faim, hyperactivité physique).
· Une psychopathologie marquée par la peur de grossir, une mauvaise perception de l’image corporelle et un déni de la maigreur.
· Un déséquilibre endocrinien caractérisé chez les femmes par une aménorrhée pendant au moins trois cycles consécutifs.
Le diagnostic d’anorexie mentale repose essentiellement sur l’observation clinique caractérisée classiquement par une triade symptomatique, dite des « 3 A » : anorexie, amaigrissement, aménorrhée.
L’anorexie se caractérise par une conduite active de restriction alimentaire débutant par un régime qui devient de plus en plus drastique pouvant conduire à une aphagie (refus total de manger avec une impossibilité de déglutir). Progressivement, la sensation de faim disparaît et la personne anorexique adopte des attitudes particulières et des rituels face à la nourriture : tri des aliments, comptage incessant et obsédant des calories ingérées, portions fractionnées, mâchonnements interminables, refus de participer aux repas familiaux ou de consommer de la nourriture qu’elle n’a pas préparée elle-même.

Les signes associés 

Cette triade symptomatique classique s’accompagne généralement d’autres signes comme une hyperactivité physique et même intellectuelle qui contrastent avec ce tableau souvent impressionnant, avec notamment des résultats scolaires excellents qui confortent la patiente dans sa situation. Plus elle maigrit, plus est active et mieux elle se sent. Son affectivité se modifie, son comportement finit par changer, elle devient exigeante, perfectionniste, susceptible et irritable.
Des troubles psychiatriques associés à l’anorexie mentale sont également souvent retrouvés ; plusieurs études ont démontré que près de 63% des patientes anorexiques présentent un trouble affectif sur la vie entière (Herzog et al., 1993). Cette comorbidité psychiatrique est d’autant plus marquée dans les formes mixtes (anorexie-boulimie).
Les troubles dépressifs sont très fréquemment retrouvés voire constants pour certains auteurs (Jeammet, 1984). Les troubles anxieux sont présents chez 30 à 65% des anorexiques (Godart et al., 2003). Enfin, une consommation régulière de drogues ou d’alcool se retrouve également parfois associée à une anorexie mentale.

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Table des matières

INTRODUCTION  
PREMIERE PARTIE : DEPISTAGE A L’OFFICINE  
1. PRESENTATION GENERALE DE L’ANOREXIE MENTALE  
1.1. Définition de l’anorexie mentale  
1.1.1. Les critères diagnostiques
1.1.2. Les autres formes cliniques
1.1.2.1. Anorexie mentale du garçon
1.1.2.2. Anorexie mentale pré-pubère
1.1.2.3. Anorexie tardive
1.1.3. Les signes associés
1.1.4. Le déni de la maladie
1.2. Epidémiologie  
1.3. Populations à risque  
1.4. Etiologies  
1.4.1. Facteurs psychiques
1.4.1.1. Modèle psychanalytique
1.4.1.2. Modèle cognitivo-comportemental
1.4.1.3. Des expériences pénibles dans l’enfance
1.4.2. Facteurs familiaux
1.4.3. Facteurs héréditaires
1.4.4. Facteurs physiques
1.4.5. Facteurs socio-culturels
2. LES NOUVELLES RECOMMANDATIONS  
3. LE REPERAGE A L’OFFICINE 
3.1. Intérêt du repérage précoce  
3.2. Populations cibles  
3.3. Modalités du repérage à l’officine  
3.3.1. Signes évocateurs
3.3.1.1. En allopathie
3.3.1.2. En phytothérapie
3.3.2. Les questions à poser
3.3.3. Les questionnaires de dépistage
DEUXIEME PARTIE : PREVENTION DE L’ANOREXIE MENTALE  
1. PREVENTION ET EDUCATION : UNE MISSION DE SANTE PUBLIQUE 
1.1. Définitions  
1.2. Les moyens de prévention  
1.2.1. La prévention en milieu médical
1.2.2. L’action des médias
1.2.3. La prévention en milieu scolaire
1.2.4. Les associations de prévention
1.2.5. Les lieux d’accueil et d’écoute destinés aux jeunes
1.2.6. L’action du milieu politique
1.2.7. Les instituts nationaux
2. PREVENTION ET CONSEILS A L’OFFICINE  
2.1. Exposition des risques et complications
2.1.1. Conséquences au niveau clinique
2.1.2. Conséquences au niveau biologique
2.1.2.1. Ionogramme sanguin
2.1.2.2. La numération formule sanguine
2.1.2.3. Bilan énergétique
2.1.2.4. Bilan hépatique
2.1.3. Examens complémentaires
2.1.3.1. Electrocardiogramme
2.1.3.2. Ostéodensitométrie
2.1.4. Les critères de gravité
2.2. L’importance d’une alimentation équilibrée
2.2.1. Généralités en nutrition
2.2.1.1. Les besoins nutritionnels
2.2.1.2. L’énergie
2.2.1.3. Les macronutriments
2.2.1.4. Les micronutriments
2.2.2. L’alimentation des adolescents
2.2.2.1. Les recommandations nutritionnelles
2.2.2.2. Le comportement alimentaire
2.2.3. L’alimentation chez les adultes
2.2.3.1. Les recommandations nutritionnelles
2.2.3.2. Le comportement alimentaire
2.3. La mission du pharmacien à l’officine
TROISIEME PARTIE : ORIENTATION ET PRISE EN CHARGE  
1. LE ROLE DU PHARMACIEN D’OFFICINE  
1.1. Définition des nouvelles missions : la loi HPST  
1.2. L’alliance thérapeutique  
2. LES ETAPES DE LA PRISE EN CHARGE : LE PLAN DE SOINS 
2.1. La prise en charge ambulatoire  
2.1.1. Selon quels critères s’installe la prise en charge ambulatoire ?
2.1.2. Evaluation de la gravité
2.1.3. L’organisation des soins ambulatoires
2.1.3.1. Les intervenants
2.1.3.2. Organisation de la prise en charge multidisciplinaire
2.1.3.3. Prise en charge thérapeutique
2.2. La prise en charge hospitalière
2.2.1. Hospitalisation de jour
2.2.2. Hospitalisation à temps plein
2.2.2.1. Le contrat d’hospitalisation
2.2.2.2. La séparation thérapeutique
2.2.2.3. Organisation des soins hospitaliers
2.2.3. Cas particuliers d’hospitalisation
2.2.3.1. Sorties prématurées
2.2.3.2. Hospitalisation sous contrainte
2.2.4. Durée d’hospitalisation
2.2.5. Suivi ambulatoire
2.2.6. Prises en charge particulières en relais de l’hospitalisation
2.3. Informations au patient et à l’entourage
2.3.1. Cas particuliers des mineurs
2.3.2. Ressources disponibles pour l’entourage
2.3.3. Ressources disponibles pour les patients
3. EVOLUTION AU LONG COURS DE L’ANOREXIE MENTALE  
3.1. Les facteurs de pronostic  
3.2. Durée d’évolution  
3.3. Plusieurs possibilités d’évolution  
3.3.1. Guérison
3.3.2. Chronicisation
3.3.3. Mortalité
QUATRIEME PARTIE : EN PRATIQUE A L’OFFICINE  
PRESENTATION DE LA SITUATION  
I) DEPISTAGE
II) PREVENTION ET CONSEILS NUTRITIONNELS
III) ORIENTATION ET PRISE EN CHARGE
FIN DE L’ENTRETIEN  
CONCLUSION  
ANNEXES  
BIBLIOGRAPHIE

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