EVALUATION PRE THERAPEUTIQUE DE LA MALADIE HEPATIQUE

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Les particules du virus de lโ€™hรฉpatite B : Formes circulantes

Deux types de structures peuvent รชtre observรฉs (figure 1) :
โ€“ Des particules, dites subvirales, qui sont des enveloppes vides de forme sphรฉrique ou filamenteuse. Le titre des particules subvirales dans le sรฉrum des patients peut atteindre un niveau 10000 fois supรฉrieur ร  celui des virus complets.
โ€“ Des particules virales complรจtes ou particules de DANE qui reprรฉsentent le virion complet. Elles ont une forme sphรฉrique et mesure de 42 ร  47 nm de diamรจtre. Elle est composรฉe dโ€™une enveloppe formรฉe dโ€™une bicouche lipidique, dโ€™une nuclรฉocapside centrale de 27 nm de diamรจtre et dโ€™une polymรฉrase virale du VHB qui possรจde une activitรฉ de transcription inverse et une activitรฉ dโ€™ADN-polymรฉrase (Figure 2)

Le gรฉnome du VHB [19 ; 35]

Ce gรฉnome est un acide dรฉsoxyribonuclรฉique (ADN), de 3200 paires de bases, circulaire, partiellement double brin et non fermรฉ de maniรจre covalente. Son organisation gรฉnรฉtique est trรจs compacte avec quatre cadres de lecture ouverts: ORF1 (polymรฉrase), ORF2 (protรฉine S et antigรฉnicitรฉ HBs), ORF3 (protรฉine C, Ag HBc et Ag HBe), ORF 4 (protรฉine X) (figure 3). Dans le noyau de lโ€™hรฉpatocyte, lโ€™ADN viral est sous forme dโ€™une molรฉcule circulaire, fermรฉe de faรงon covalente et super-enroulรฉe (ccc DNA : covalently closed circular DNA ou ADNccc). Cette forme est ร  lโ€™origine du portage chronique et des phรฉnomรจnes de rรฉactivation.

Les protรฉines virales du gรฉnome (figure3)

Les protรฉines de lโ€™enveloppe : Elles sont composรฉesde la protรฉine majeure S ou petite protรฉine qui porte lโ€™Ag HBs, de la protรฉine moyenne PrรฉS2/S et de la grande protรฉine PrรฉS1/PrรฉS2/S.
Les protรฉines de capside : Elles sont composรฉes de la protรฉine de capside qui est non soluble, situรฉe ร  lโ€™intรฉrieur de la particule virale et portant lโ€™Ag HBc (non dรฉtectabledans le sang) et de la protรฉine portant lโ€™Ag HBesoluble et dรฉtectable dans le sang. Lorsque par mutation, des codons dโ€™arrรชt modifient la rรฉgion prรฉ-C, il nโ€™y a pas dโ€™excrรฉtion de lโ€™Ag HBe dans le sรฉrum.
Les protรฉines virales internes : composรฉes de la polymรฉrase virale et de la protรฉine X (probablement associรฉe ร  la cancรฉrogรฉnรจse liรฉe au VHB).

Variabilitรฉ du gรฉnome

Le VHB est caractรฉrisรฉ par une hรฉtรฉrogรฉnรฉitรฉ gรฉnomique gรฉnรฉrรฉe par les erreurs de la transcriptase inverse virale due ร  un niveau de rรฉplication trรจs important et ร  la persistance du virus sous forme dโ€™ADN superenroulรฉ (ADNccc) dans le noyau des hรฉpatocytes [54].
๏ถ Les Gรฉnotypes du VHB:
Le VHB est reprรฉsentรฉ par 10 gรฉnotypes diffรฉrents dรฉsignรฉs par les lettres de A ร  J : diffรฉrents entre eux par au moins 8% du gรฉnome [48].La rรฉpartition des gรฉnotypes est ubiquitaire ร  travers le monde. Le gรฉnotype A est prรฉsent dans tous les continents et en Afrique, le gรฉnotype E prรฉdomine. Les mouvements de populations, qui tendent ร  sโ€™accroรฎtre, favorisent les mรฉlanges de gรฉnotypes [52].
๏ถ Les sous-types du VHB:
Lโ€™AgHBs est dotรฉ de spรฉcificitรฉs sรฉrologiques qui permettent de dรฉfinir les sous-types du virus. Le sous-type est dรฉfini par le dรฉterminant ยซย aย ยป spรฉcifique portรฉ par tous les types dโ€™AgHBs et 2 sous-groupes de dรฉterminants: d/y et w/y [51]. Le dรฉterminant antigรฉnique spรฉcifique de groupe ยซย aย ยป est associรฉ ร  de nombreuses combinaisons de dรฉterminants de sous-type : d, y, w et ret il existe 4 molรฉcules diffรฉrentes : adw, adr, ayw, ayr.
Au total 9 diffรฉrents sous-types ont รฉtรฉ identifiรฉs : adw1, adw2, ayw1, ayw2, ayw3, ayw4, adwyq-, adwyq+ et ayr[26].
๏ถ Mutations au cours des infections chroniques:
๏ƒ˜ Mutation prรฉ C (variante HBe (-)):
La disparition de lโ€™Ag HBe, associรฉe ร  la sรฉroconversion HBe, a longtemps รฉtรฉ considรฉrรฉe comme tรฉmoin de lโ€™arrรชt de la rรฉplication virale. Cependant cette disparition peut รชtre associรฉe ร  lโ€™apparition de mutants du prรฉ-core (A1896) et/ou promoteur du core du virus (T1762/T1764) dans le cadre de lecture des codons dโ€™arrรชt de traduction[15].La mutation la plus รฉtudiรฉe est la substitution de G par A au nuclรฉotide 1896 de la rรฉgion prรฉ-core. Cette mutation transforme le codon 23 de TGG en un codon stop TAG entraรฎnant un arrรชt de lecture et lโ€™absence de transcription et de traduction de lโ€™Ag HBe[15].
Cette mutation permet au virus dโ€™รฉchapper ร  la dรฉfense immunitaire de lโ€™organisme et serait associรฉe ร  une plus grande sรฉvรฉritรฉ de la maladie [58].
๏ƒ˜ Mutation Prรฉ – S et S:
La cible de la rรฉponse immunitaire humorale de lโ€™hรดte au VHB est la rรฉgion hydrophile de lโ€™AgHBs, entre les rรฉsidus des acides aminรฉs 100 et 160. La mutation se fait habituellement par remplacement G par A au niveau de lโ€™acide aminรฉ 145. Des mutants ยซย Ag HBs nรฉgatifsย ยป ont รฉtรฉ dรฉcrits avec des insertions ou dรฉlรฉtions au niveau du gรจne Prรฉ-S1 et Prรฉ-S2 pouvant aboutir ร  une incapacitรฉ de synthรจse de lโ€™Ag HBs [15]. Ces mutations peuvent donc รชtre responsables de sรฉrologies faussement nรฉgatives et donc poser des problรจmes diagnostiques.
๏ƒ˜ Mutation de lโ€™ADN polymรฉrase:
Des mutations dans le domaine catalytique de lโ€™ADN polymรฉrase ont รฉtรฉ dรฉcrites en association avec lโ€™administration dโ€™analogues nuclรฉotidiques.
Une mutation Met-552-ILE ou Met -552-Val a รฉtรฉ dรฉcrite dans le motif conservรฉ Tyr-Met-Asp-Aspโ€™(YMDD) qui fait partie du site actif (domaine C) de la transcriptase inverse avec la lamivudine [2].

Rรฉplication virale [18]

Lโ€™entrรฉe du virus dans la cellule est possible grรขce ร  un rรฉcepteur ร  la surface de la cellule. Les cellules cibles sont les hรฉpatocytes mais aussi certaines cellules sanguines (lymphocytes). Le virus se lie ร  lโ€™hรฉpatocyte en utilisant les diffรฉrentes protรฉines dโ€™enveloppe (HBs, prรฉS2 et/ou prรฉS1) du virion dโ€™oรน la fusion entre lโ€™enveloppe virale et la paroi cellulaire ; le virus pรฉnรจtre par endocytose entraรฎnant la libรฉration de la nuclรฉocapside dans le cytoplasme.Aprรจs dรฉcapsidation, lโ€™ADN du VHB pรฉnรจtre dans le noyau grรขce ร  des signaux de localisation nuclรฉaire portรฉs par lโ€™Ag HBe. Le brin court S (+) complรฉtรฉ par lโ€™ADN asymรฉtrique ouvert dans la particule devient double brin circulaire. On parle alors dโ€™ADNccc (Covalently Closed Circular DNA) qui sโ€™associe ร  des histones cellulaires pour former un ยซ mini chromosome ยป. La transcription est initiรฉe dans le noyau par une ARN polymรฉrase II cellulaire qui ร  partir du brin L (-) de cet ADN superenroulรฉ, produit un ARN prรฉ-gรฉnomique de 3,5 kb et des ARN messagers subgรฉnomiques de 2,4 ; 2,1 et 0,5 kb qui codent les protรฉines de capside, dโ€™enveloppe prรฉS2-S, prรฉS1-prรฉS2-S mais aussi P et X. Dans le cytoplasme, lโ€™ARN prรฉ-gรฉnomique et la polymรฉrase virale sont incorporรฉs dans les capsides nรฉoformรฉes, oรน le brin L (-) d-ADN est synthรฉtisรฉ par un processus de transcription inverse par lโ€™ADN polymรฉrase virale. Ce brin L (-) dโ€™ADN sert de matrice pour la synthรจse du brin court S (+) alors que lโ€™activitรฉ RNase H de la polymรฉrase dรฉgrade lโ€™ARN prรฉ-gรฉnomique. Les nuclรฉocapsides vont รชtre envoyรฉes vers le rรฉticulum endoplasmique oรน elles vont acquรฉrir leur enveloppe. Les particules virales infectieuses ainsi formรฉes vont sortir de la cellule par bourgeonnement. Les protรฉines dโ€™enveloppe produites en excรจs sโ€™assemblent en particules sous forme de sphรจres et de bรขtonnets vides. Dans le cytoplasme, lโ€™ARN prรฉ-gรฉnomique et la polymรฉrase virale sont incorporรฉs dans les capsides nรฉoformรฉes, oรน le brin L (-) dโ€™ADN est synthรฉtisรฉ par un processus de transcription inverse par lโ€™ADN polymรฉrase virale. Ce brin L (-) dโ€™ADN sert de matrice pour la synthรจse du brin court S (+) alors que lโ€™activitรฉ RNase H de la polymรฉrase dรฉgrade lโ€™ARN prรฉ-gรฉnomique. Les nuclรฉocapsides vont รชtre envoyรฉes vers le rรฉticulum endoplasmique oรน elles vont acquรฉrir leur enveloppe. Les particules virales infectieuses ainsi formรฉes vont sortir de la cellule par bourgeonnement. Les protรฉines dโ€™enveloppe produites en excรจs sโ€™assemblent en particules sous forme de sphรจres et de bรขtonnets vides.

Prรฉvalence

Lโ€™hรฉpatite B chronique est une des affections les plus rรฉpandues dans le monde; environ un tiers de la population mondiale a des marqueurs sรฉrologiques tรฉmoignant dโ€™une infection passรฉe ou en cours par le VHB. Le nombre de personnes souffrant d’une infection chronique par le virus de lโ€™hรฉpatite B (VHB) est estimรฉ ร  240 millions [57]. Sa rรฉpartition est trรจs inรฉgale. La prรฉvalence varie de 0,1% ร  20 % selon les zones gรฉographiques. Lโ€™OMS distingue trois zones gรฉographiques avec des modes de transmission et des niveaux de risques diffรฉrents [57]. (Figure 6)

Zones de forte prรฉvalence

Les zones de forte endรฉmie sont celles dans lesquelles 8 ร  20% de la population prรฉsente une infection chronique. Dans ces pays, le risque dโ€™infection au cours de lโ€™existence est supรฉrieur ร  60%. En Afrique subsaharienne, la prรฉvalence du portage chronique varie de 8% ร  26%
Le Sรฉnรฉgal est un pays de haute endรฉmicitรฉ pour lโ€™hรฉpatite B avec une prรฉvalence du portage chronique de lโ€™Ag HBs estimรฉ ร  11% [39].

Zones de moyenne prรฉvalence

Il sโ€™agit des zones dans lesquelles les porteurs chroniques du VHB reprรฉsentent 2 ร  8% de la population. Le risque de contracter le VHB au cours de la vie, dans ces rรฉgions est de 20 ร  60%.

Zones de faible prรฉvalence

Ce sont les zones oรน la prรฉvalence de lโ€™hรฉpatite B chronique est infรฉrieure ร  2%.Dans ces pays le risque dโ€™infection ร  VHB est infรฉrieur ร  20%.

Mode de transmission

Quatre principaux modes de transmission du VHB sont classiquement dรฉcrits : transmissionย  parentรฉrale, transmission sexuelle, transmission verticale, transmission horizontale.

Transmission parentรฉrale [6]

La transfusion a รฉtรฉ ร  lโ€™origine de plusieurs cas de transmission du VHB dans de nombreux pays avant le dรฉpistage systรฉmatique de lโ€™Ag HBs. La rรฉutilisation de matรฉriel mรฉdical ou dentaire contaminรฉ, la non-application de mesures de dรฉsinfection et de stรฉrilisation appropriรฉes pour les matรฉriels et les surfaces environnantes ou encore un mauvais usage des flacons multidoses peuvent รฉgalement entraรฎner la transmission du VHB. La toxicomanie intraveineuse, le tatouage ou le piercing sont des modes courants de transmission du VHB dans de nombreux pays.

Transmission sexuelle [4]

Cette transmission est importante chez les homosexuels mais il elle est รฉgalement trรจs frรฉquente par voie hรฉtรฉrosexuelle.

Transmission verticale [8]

Elle sโ€™effectue essentiellement ร  partir de femmes porteuses chroniques du virus au moment de lโ€™accouchement, par lโ€™intermรฉdiaire du sang maternel contaminรฉ ou par les sรฉcrรฉtions cervicales et vaginales. La transmission en cours de grossesse est rare car le passage transplacentaire du virus est exceptionnel.
La transmission verticale est conditionnรฉe par lโ€™importance de la rรฉplication du VHB chez la mรจre dont lโ€™AgHBe est le tรฉmoin sรฉrologique. Si la mรจre est infectรฉe et porteuse dโ€™AgHBe, le risque de transmission est proche de 100%. Si lโ€™AgHBe est absent, ce risque est moindre (10 ร  15%).

Transmission horizontale [41]

La transmission horizontale du VHB est importante รฉtant donnรฉ le taux รฉlevรฉ du virus au niveau des plaies et de la salive chez un sujet infectรฉ. Elle rรฉsulte le plus souvent du contact รฉtroit des lรฉsions cutanรฉes ou des muqueuses avec du sang ou des sรฉcrรฉtions de plaies au cours des jeux dโ€™enfants, ou de pratique de sports de combat. Le virus peut รชtre transmis par contact avec la salive ร  la suite des morsures ou dโ€™autres effractions cutanรฉes. La transmission par la salive est รฉgalement favorisรฉe par les mauvaises conditions dโ€™hygiรจne et la promiscuitรฉ. En effet, le VHB peut รชtre transmis par des objets partagรฉs tels que les brosses ร  dents ou des rasoirs oรน il peut รชtre prรฉsent ร  forte concentration.

Histoire naturelle du VHB [25 ; 45]

Lโ€™histoire naturelle de lโ€™hรฉpatite B est dรฉterminรฉe par lโ€™interaction entre la multiplication duvirus et la dรฉfense de lโ€™organisme vis-ร -vis de lโ€™infection des cellules hรฉpatiques. On distingue deux phases diffรฉrentes dans la maladie:
1) La phase aiguรซ, asymptomatique dans 70% des cas, symptomatique dans 30% des cas et fulminante dans 1% des cas.
2) Lorsque lโ€™Ag HBs persiste pendant plus de 6 mois dans le sรฉrum, la personne infectรฉe par le virus de lโ€™hรฉpatite B est considรฉrรฉe comme porteur chronique. Le risque de le devenir est de 90% pour un enfant infectรฉ avant un an et de 5 ร  10% pour un adulte. Au fil du temps, cette infection chronique va connaรฎtre diffรฉrentes phases : (figure7)

PHYSIOPATHOLOGIE [44]

L’homme est le seul hรดte naturel du virus. Le VHB pรฉnรจtre par voie sanguine ou sexuelle et gagne le foie par voie sanguine. Etant peu cytolytique, cโ€™est lโ€™intensitรฉ variable du conflit entre ce virus et les dรฉfenses immunitaires qui dรฉtermine la gravitรฉ de lโ€™infection et le polymorphisme clinique de lโ€™hรฉpatite B. Les dรฉfenses immunitaires mettent en jeu deux mรฉcanismes :
Les lymphocytes T qui attaquent et dรฉtruisent les cellules malades, les lymphocytes B qui synthรฉtisent les anticorps spรฉcifiques neutralisant les virus circulants.
En effet, les รฉpitopes viraux portรฉs par une molรฉcule du complexe majeur dโ€™histocompatibilitรฉ (CMH) de classe I prรฉsents ร  la surface des hรฉpatocytes seraient reconnus par les lymphocytes CD8 spรฉcifiques entraรฎnant la lyse cellulaire. Cette immunitรฉ est dirigรฉe contre les antigรจnes de la protรฉine du core (AgHBc). Par contre,les protรฉines dโ€™enveloppe รฉventuellement prรฉsentes ร  la surface de la cellule seraient plutรดt la cible de lโ€™ADCC (antibody dependant cellular cytotoxicity) mรฉdiรฉe par les lymphocytes ยซ Natural Killer ยป.
La neutralisation par les anticorps circulants des virions libรฉrรฉs et la destruction des cellules infectรฉes permet dโ€™รฉliminer le virus de lโ€™organisme.
En cas de rรฉponse immunitaire inadaptรฉe et insuffisante une hรฉpatite chronique peut sโ€™installer. Si le systรจme immunitaire rรฉagit de faรงon excessive, une hรฉpatite fulminante est observรฉe.

FORMES CLINIQUES [44]

Hรฉpatite B aigue

Forme ictรฉrique commune

La durรฉe dโ€™incubation varie de 1 ร  3 mois et elle est en moyenne de 10 semaines. Environ 80% des infections aiguรซs sont asymptomatiques et la frรฉquence des formes symptomatiques augmente avec lโ€™รขge.
Dans la forme classique, on observe une phase prรฉ-ictรฉrique durant 3 ร  7 jours. Les manifestations les plus frรฉquentes sont un syndrome pseudo grippal associant fiรจvre ou fรฉbricule, frissons, asthรฉnie, anorexie, cรฉphalรฉes, myalgies et douleurs articulaires.
Dans la moitiรฉ des cas, le sujet se plaint de troubles digestifs souvent modรฉrรฉs. Chez un petit nombre de malades, on peut avoir un รฉrythรจme maculo-papuleux ou une urticaire. Cโ€™est la classique triade de Caroli associant: Des cรฉphalรฉes associรฉes ร  des arthralgies et une urticaire. L’ictรจre s’installe progressivement et va atteindre son maximum en 4 ร  8 jours. Son intensitรฉ est variable d’un malade ร  l’autre. Les urines sont peu abondantes et foncรฉes. Les selles sont normales ou dรฉcolorรฉes. Le prurit est inconstant. Pendant la phase ictรฉrique le patient est apyrรฉtique. Les autres signes fonctionnels et gรฉnรฉraux de la pรฉriode prรฉ ictรฉrique persistent pendant une ou deux semaines, puis s’attรฉnuent progressivement. Le foie est de taille normale ou lรฉgรจrement augmentรฉ dans la moitiรฉ des malades.
L’ictรจre dรฉcroรฎt progressivement. Sa durรฉe moyenne est de 2 ร  6 semaines. L’appรฉtit revient et l’asthรฉnie disparait progressivement.
Au stade dโ€™hรฉpatite aiguรซ, lโ€™activitรฉ des transaminases est constamment augmentรฉe de 10 ร  100 fois les valeurs normales. La cholestase est reprรฉsentรฉe par une bilirubine conjuguรฉe augmentรฉe dรฉpassant rarement 200 mg/l avec des GGT et PAL modรฉrรฉment augmentรฉes. Lโ€™รฉchographie abdominale est normale ou peut retrouver une discrรจte augmentation du foie.
Chez 90 ร  95% des adultes lโ€™hรฉpatite aiguรซ guรฉrit sans sรฉquelle en laissant une immunitรฉ protectrice.

Forme anictรฉrique

On distingue des formes anictรฉriques dans 70 ร  80% des cas. La symptomatologie est directement liรฉe ร  lโ€™รขge et lโ€™infection est le plus souvent asymptomatique chez le jeune enfant. Lโ€™asthรฉnie et les arthralgies sont au premier plan.

Formes cholestatiques

Elles sont marquรฉes par une cholestase intense. Sur le plan biochimique la cholestase prรฉdomine par rapport ร  la cytolyse. La rรฉgression de la cholestase peut-รชtre trรจs lente sur plusieurs semainesย  voire 3 ou 4 mois.

Formes prolongรฉes et formes ร  rechute

Dans certains cas, l’รฉvolution peut se prolonger au-delร  de la 6e semaine et durer 3 ou 4 mois pour finalement se faire vers la guรฉrison complรจte. Deux situations sont possibles : une nouvelle infection par un autre virus (surinfection VHD) ou une rechute provoquรฉe par VHB. Ces formes ร  rechute peuvent รฉvoluer vers une guรฉrison complรจte.

Hรฉpatite fulminante et sub fulminante

Elle complique environ 1% des hรฉpatites aiguรซs B symptomatiques. Elle est dรฉfinie par lโ€™apparition dโ€™une encรฉphalopathie hรฉpatique associรฉe ร  une diminution du TP < 50% survenant dans les 15 premiers jours suivant lโ€™apparition de lโ€™ictรจre ou jusquโ€™ร  3 mois pour les hรฉpatites sub fulminantes. La nรฉcrose hรฉpatique aiguรซ massive sโ€™accompagne dโ€™un ictรจre ร  bilirubine conjuguรฉe, dโ€™une atrophie hรฉpatique et dโ€™une augmentation importante des transaminases .La mortalitรฉ globale en lโ€™absence de transplantation hรฉpatique est dโ€™environ 80 %. En cas dโ€™รฉvolution spontanรฉment favorable, le passage ร  la chronicitรฉ est exceptionnel.

Formes avec manifestations extra-hรฉpatiques

Une pleurรฉsie ou une pรฉricardite peuvent survenir ร  la pรฉriode initiale de la maladie parfois mรชme pendant la pรฉriode prรฉ-ictรฉrique. Une polyradiculonรฉvrite ou plus rarement une mononรฉvrite peuvent survenir avant ou pendant lโ€™ictรจre. Certaines formes anictรฉriques sโ€™accompagnent de complexes immuns circulants (complexes dโ€™Ag HBs, dโ€™Ag HBe, dโ€™Ac anti-HBs et dโ€™Ac anti-HBe) qui peuvent รชtre ร  lโ€™origine dโ€™une pรฉriartรฉrite noueuse, de glomรฉrulopathies ou dโ€™une cryoglobulinรฉmie mixte.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPEL SUR Lโ€™HEPATITE B
I. HISTORIQUE
II. LES HEPADNAVIRIDAE
II.1. Taxonomie
II.2. Les particules du virus de lโ€™hรฉpatite B : Formes circulantes
II.3. Le gรฉnome du VHB
II.3.1. Les protรฉines virales du gรฉnome (figure3)
II.3.2. Variabilitรฉ du gรฉnome
II.4. Rรฉplication virale
III. EPIDEMIOLOGIE
III.1. Prรฉvalence
III.1.1. Zones de forte prรฉvalence
III.1.2. Zones de moyenne prรฉvalence
III.1.3. Zones de faible prรฉvalence
III.2. Mode de transmission
III.2.1. Transmission parentรฉrale
III.2.2. Transmission sexuelle
III.2.3. Transmission verticale
III.2.4. Transmission horizontale
III.3. Histoire naturelle du VHB
IV. PHYSIOPATHOLOGIE
V. FORMES CLINIQUES
V.1. Hรฉpatite B aigue
V.1.1. Forme ictรฉrique commune
V.1.2. Forme anictรฉrique
V.1.3. Formes cholestatiques
V.1.4. Formes prolongรฉes et formes ร  rechute
V.1.5. Hรฉpatite fulminante et sub fulminante
V.1.6. Formes avec manifestations extra-hรฉpatiques
V.2. Hรฉpatite B chronique
V.3. Formes selon le terrain
V.3.1. Forme du nouveau-nรฉ
V.3.2. VHB et grossesse
V.3.3. Forme de lโ€™immunodรฉprimรฉ
V.4. Les co-infections
V.4.1. Co-infection VHB-VHD
V.4.2. Co-infection VHB-VHC
V.4.3. Co-infection VHB-VIH
V.5. Les formes compliquรฉes
V.5.1. La cirrhose du foie
V.5.2. Le carcinome hรฉpatocellulaire
VI. DIAGNOSTIC DE Lโ€™HEPATITE B AU LABORATOIRE
VI.1. Diagnostic Direct
VI.2. Diagnostic indirect
VI.3. Cinรฉtique des anticorps
VI.3.1. Au cours dโ€™une hรฉpatite B aiguรซ dโ€™รฉvolution favorable
VI.3.2. Au cours dโ€™une hรฉpatiteB chronique
VII. EVALUATION PRE THERAPEUTIQUE DE LA MALADIE HEPATIQUE
VIII. TRAITEMENT
VIII.1. TRAITEMENT CURATIF
VIII.1.1. Buts
VIII.1.2. Moyens
VIII.1.2.1. Moyens Mรฉdicamenteux
VIII.1.2.2. La transplantation dโ€™organe
VIII.1.3. Indications
VIII.1.4. Stratรฉgie thรฉrapeutique
VIII.2. Traitement prรฉventif
VIII.2.1. Les Mesures prรฉventives gรฉnรฉrales
VIII.2.2. La vaccination
VIII.2.3. Lโ€™immunisation passive par des immunoglobulines spรฉcifiques anti-HBs
VIII.2.4. Prรฉvention transmission mรจre-enfant
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL METHODOLOGIE
I. CONTEXTE Dโ€™ETUDE
II. TYPE ET PERIODE Dโ€™ETUDE
III. POPULATION Dโ€™ETUDE
III.1. Critรจres dโ€™inclusion
III.2. Critรจres de non inclusion
IV. RECUEIL DE DONNEES
IV.1. Sources de donnรฉes
IV.2. Donnรฉes recueillies
V. SAISIE ET ANALYSE STATISTIQUE DES DONNEES
V.1. Description des variables
V.2. Comparaison des proportions
VI. ASPECTS ETHIQUES
VII. RESULTATS
VII.1. Diagramme de flux du contingent de militaires sรฉnรฉgalais envoyรฉs au Darfour en 2014
VII.2. Rรฉpartition de la population dโ€™รฉtude selon le corps dโ€™appartenance
VII.3. Caractรฉristiques de la population dโ€™รฉtude
VII.4. Prรฉvalence de lโ€™AgHBs
VII.5. Facteurs associรฉs au portage de lโ€™AgHBs
DISCUSSION
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE

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