LES FACTEURS ETIOLOGIQUES
Les causes de la malnutrition protéino-énergétique sont complexes et multiples. Ils agissent en général de concert. Selon le cadre conceptuel élaboré par l’UNICEF (1990), ces causes sont répertoriées en 3 catégories :
Causes immédiates : niveau individuel
Causes sous jacentes : niveau du foyer ou de la communauté.
Causes fondamentales : niveau de la société.
a) Causes immédiates : La malnutrition résulte de l’interaction entre une ration diététique inadéquate et la maladie (infections). Il se crée un cercle vicieux : un enfant malnutri dont la résistance à la maladie est compromise, tombe malade et la malnutrition empire.
b) Causes sous jacentes : Elles relèvent du foyer ou de la communauté. La malnutrition résulte alors d’une insuffisance d’accès aux aliments, de l’absence de soins adéquats donnés aux mères et aux enfants, et de l’insuffisance des services de santé, d’assainissement et d’approvisionnement en eau portable.
c) Causes fondamentales : Ce sont des causes relevant de la société. Il s’agit de facteurs politiques, juridiques et culturels. Par exemple le système politique et économique qui détermine la distribution du revenu et des avoirs ; les idéologies et politiques qui gouvernent les secteurs sociaux ; enfin le degré auquel les droits des femmes et les jeunes filles sont protégés par la législation et la coutume.
Agression oxydante et hypothèse radicalaire de l’étiologie du kwashiorkor
Le kwashiorkor surviendrait suite à un déséquilibre entre la surproduction de radicaux libres et une baisse des systèmes de défense antioxydante Les radicaux libres sont des composés chimiques instables et très réactifs qui se forment suite à une exposition répétée à des noxae (toxines, agents infectieux comme le virus de la rougeole, rayons x etc.). Dans ce processus, le fer est incriminé comme étant un puissant catalyseur des réactions pourvoyeuses de radicaux libres. La production de radicaux libres est un phénomène physiologique normal et leur non-toxicité dépend de l’équilibre entre les moyens de défense de l’organisme : antioxydants et pro-oxydants (noxae) Ces radicaux libres sont responsables des oedèmes par perforation des cellules et libération du liquide intracellulaire.
Evolution
En l’absence de traitement le décès survint lors de surinfections surtout pulmonaires ou à la suite de diarrhée avec déshydratation. Traité, la guérison est possible. Elle est marquée par une fonte des œdèmes à la première semaine, puis reprise pondérale décrivant le classique courbe en V. On observe une cicatrisation des lésions en 2 à 3 semaines. L’enfant sort progressivement de son apathie devient moins hostile, le sourire réapparait. Mais il est possible d’observer au cours de l’évolution des troubles neurologiques à type de tremblements associés à une hypertonie. Il s’agit alors du Syndrome de KAHN qui survient habituellement vers la 2e ou 3e semaine.
Phase initiale du traitement
Le traitement initial commence dès l’admission à l’hôpital et dure jusqu’à ce que l’état de l’enfant se stabilise et qu’il ait retrouvé son appétit, soit d’ordinaire au bout d’une semaine. Cette phase doit permettre à l’enfant de retrouver progressivement ses capacités métaboliques. Durant cette phase l’enfant peut ne pas gagner du poids mais celui qui présente un kwashiorkor en perd fréquemment en raison de la fonte des œdèmes. L’OMS recommande d’utiliser la présentation F-75 à raison de 80 à 100 kcal/kg. A l’absence de F-75, la préparation à base de LHS peut être utilisée. Les enfants seront alimentés régulièrement toutes les 2 à 3 heures ce qui correspond à 8 à 12 repas par jour. L’allaitement au sein doit être aussi continué. La vitamine A et l’acide folique doivent être administrés lors de cette phase.
CARACTERISTIQUES DE L’ECHANTILLON
Au total dans les 26 Districts de Recensement tirés nous avons sélectionnés 650 ménages soit 520 ménages à enquêter et 130 ménages de substitution. En milieu urbain nous avons eu recours à 9 ménages de substitution et 44 en milieu rural soit un total de 55 ménages de substitution. Ainsi 575 ménages ont été visités et 522 enquêtés soit un taux de réponse de 90,7%. Dans les 522 ménages enquêtés, 744 femmes âgées de 15 à 49 ans ont été identifiées comme éligibles et l’interview a été menée avec succès chez 741 d’entre elles soit un taux de réponse de 99,5%. Les enfants âgés de moins de 2 ans étaient au nombre de 296, mais ce sont 287 qui ont été enquêtés soit un taux de réponse de 96,9%.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPEL SUR LES ETATS DE MALNUTRITION CARENTIELS
1. Définition
2. Epidémiologie
2.1. Prévalence
2.2. Distribution
2.3. Facteurs étiologiques
3. Physiopathologie
4. Evaluation de l’état nutritionnel
5. Signes
5.1. TDD
5.2. Formes cliniques
6. Traitement
6.1. Traitement curatif
6.2. Traitement préventif
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DE L’ETUDE
CHAPITRE I : PRESENTATION DES DEPARTEMENTS DE KEDOUGOU ET DE VELINGARA
1.1. Département de Vélingara
1.2. Département de Kédougou
CHAPITRE II : OBJECTIFS DE L’ETUDE
2.1. Objectif général
2.2. Objectifs spécifiques
CHAPITRE III : METHODOLOGIE
3.1. Echantillonnage
3.2. Procédure de l’enquête
CHAPITRE IV : RESULTATS
4.1. Caractéristique de l’échantillon
4.2. Alimentation des enfants
4.2.1. Pratique en matière d’allaitement
4.2.1.1. Mise au sein précoce
4.2.1.2. Allaitement maternel exclusif
4.2.1.3. Alimentation complémentaire
4.3. Etat de santé et soins aux enfants
4.3.1. Diarrhée
4.3.2. Infection respiratoire aigue
4.3.3. Fièvre
4.4. Etat nutritionnel des enfants de moins de 2 ans
CHAPITRE V : COMMENTAIRE
CHAPITRE VI : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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