Le développement local suscite l’approche participative et active de tous les acteurs inclus dans la circonscription administrative concernée. Le but est l’identification et la réalisation des projets communément conçus et acceptés par ces acteurs en vue de mettre en valeur toutes les ressources locales. Le territoire est délimité par une ligne imaginaire faisant état de l’intégrité de la classe dirigeante et des dirigés dans cette contrée. Ce haut lieu de rencontre de toutes les ressources viables et vivables constitue la scène coopérative entre les collectivités territoriales et leur partenaire technique et financier. Cette politique administrative a été introduite à Madagascar depuis les années 90, stipulée par la loi n° 93-005 du 26 janvier 1994 portant orientation générale de la politique de décentralisation (J.O n° 2241 du 02/05/94, page 1057), modifiée et complétée par la loi n° 94-039 du 03/01/95 (J.O n° 2296 du 17/04/95, page 902), dont le concept de la décentralisation a permis de la booster dans une phase d’être un outil apte à concevoir et de réaliser le projet de développement au sein des cellules de base. La volonté politique, la stratégie et la fixation des objectifs à atteindre, sont à la une des actions des acteurs locaux pour satisfaire le besoin de l’ensemble de la population, faisant partie intégrante du maillon de la chaîne s’ajoutant au territoire et le multisectoriel.
Toujours est-il dans ce cadre contextuel, l’espace de développement local est généralement les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD). A Madagascar, cet espace s’assimile à la décentralisation aux démembrements du pouvoir central. Cette gouvernance est assurée par une pluriactivité sectorielle garante de la dynamique spatio-temporelle du développement local, orchestré par les élus, les opérateurs économiques, les acteurs associés et la population.
Approche théorique sur le développement local
Origine
Sur le plan international
a. En France
Le concept est apparu en France au milieu des années 1960 en réaction aux pratiques dirigistes de l’aménagement du territoire, fondées sur des logiques sectorielles de filière. La vision «descendante de l’État », les décisions sont prises en haut lieu sans concertation avec la population concernée, est contestée au début des années 1970 par de nombreux acteurs locaux qui considèrent que le développement d’un territoire doit prendre en compte les besoins et les aspirations de ses habitants.
b. Chez les pays en développement
Chez les pays en développement, le concept de développement local, appelé aussi “Développement à la base” est prôné en complément des mesures macroéconomiques et des grands projets. On peut dire même qu’il est adopté pour remplacer les politiques macroéconomiques sans résultat encourageant des années 70-80.
Fondement conceptuel
Le développement local n’est pas la croissance, c’est un mouvement culturel, économique, social qui tend à augmenter le bien-être d’une société. Cette augmentation est sensée de commencer au niveau local et par ricochet s’étendre au niveau national. Pour cela, le développement local doit valoriser les ressources d’un territoire par et pour les groupes qui l’occupent.
Le concept de « développement local»
La notion de développement
On accorde différents qualificatifs au développement, nous allons voir l’appellation développement économique, puis le développement durable qui ont une signification importante dans la notion de développement local.
a. Le développement économique
Le développement économique fait référence à l’ensemble des mutations positives: technique, démographique, sociale et sanitaire que peut connaître une zone géographique: monde, continent, pays, région… Le développement économique nécessite notamment de la création de richesse. On associe développement économique et «progrès», puisqu’il entraîne,généralement, une progression du niveau de vie des habitants. On parle alors d’amélioration du bien-être social (au sens économique).
b. Le développement durable
Le «développement durable» est, selon la définition de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement: «un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Cette notion met l’accent surtout sur le concept de “besoins “, (Maslow A. : « Hiérarchie de besoin », édition : Dunod, Paris, 2000, p. 109) et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée de limitation que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. Bref, le développement est souvent interprété comme un processus de transformation qui accompagne la croissance dans une évolution à long terme. Ce processus est étroitement lié au concept de progrès. Il ne peut pas y avoir de développement sans croissance mais on peut constater une croissance économique sans développement.
La notion de local
a. Origine géographique
La notion de territoire a pris une importance croissante en géographie et notamment en géographie humaine et politique. En effet, la notion « local » repose sur la notion de territoire géographique. II se définit, soit par une homogénéité physique et géographique, soit par une identité socioculturelle, ou encore par une localisation sectorielle et industrielle. Dans la réalité, un territoire implique l’existence de frontières ou de limites imaginaires. Ces deux derniers termes sont utilisés en fonction du type de territoire dont ils forment le périmètre. Un territoire politique, ou une subdivision administrative est délimitée par une frontière; un territoire naturel est circonscrit par une limite, terme moins juridique.
b. Utilisation généralisée
En utilisant ce jargon de la géographie, le critère de délimitation ou d’une localité qui, le découpage administratif, repose donc sur ces idées de territoire: Homogénéité physique et/ou géographique, identité socioculturelle, localisation sectorielle et industrielle.
La localité au sens économique naît souvent par l’acquisition par la population d’un territoire d’une compétence économique spécifique à partir d’avantages naturels ou humains.
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Table des matières
INTRODUCTION
Partie I: Cadrage théorique et contextuel de l’évaluation de la construction de piste rurale dans la région ITASY
Chap. : 1 Approche théorique sur le développement local
I. Origine
II. Le concept de « développement local»
III. Les outils du « Développement Local
Chap.2 : Le Fonds d’intervention Pour le Développement: FID
I- Présentation du FID
II- Organigramme du FID
III- Classification des projets de développement FID
Chap.3:La Région ITASY
I- Présentation générale de la région ITASY11
II- Les infrastructures de développement de la Région ITASY
Partie II: Diagnostic, évaluation et étude d’impact socio-économique de la construction des pistes rurales
Chap. 4: Diagnostic de la construction routière financée par FID dans la Région ITASY
I- Les pistes rurales financées par FID dans la région Itasy
IIJustification de ces projets de constructions des pistes
III- La réalisation de ces projets de développement
Chap. 5: Evaluation de projet de développement
I- Cadre général de l’évaluation
II- Méthodologie d’évaluation
III- Rapport d’évaluation de la construction des pistes rurales et données économiques dans la région ITASY
Chap. 6: Etude d’impact socio-économique et recommandations
I- Cadrage général
II. Etude d’impact socio-économique
III. Recommandations
CONCLUSION