Evaluation et analyse des IDE via la balance des paiements 

Evaluation et analyse des IDE via la balance des paiements 

Introduction générale

  L’économie mondiale a pris une nouvelle orientation vers un système mondialisé, ou peu à peu disparaissent les frontières nationales, pour laisser les règles du marché se charger d’orienter les relations économiques entre les nations, ce processus de mondialisation a donné une accélération continue au commerce international et à la circulation des facteurs de production, qui se traduit par l’extension géographique des échanges. C’est aussi à partir de cela, que s’est développés une importante littérature sur les déterminants et les choix de localisation des investissements directs étrangers (IDE), et leurs impacts sur la croissance et le développement. Car les investissements directs étrangers sont au cœur de la mondialisation, des échanges et du développement économique depuis plusieurs décennies. En effet, les IDE sont primordiaux pour annoncer un développement durable dans les pays en voie de développement car ils représentent d’importants capitaux. Ils traduisent la confiance des investisseurs internationaux dans l’économie des pays et montrent l’ouverture du pays à l’économie mondiale. Au-delà de son impulsion macro-économique initiale, l’IDE influence la croissance en améliorant la productivité totale des facteurs et, plus généralement,l’efficience de l’utilisation des ressources dans l’économie bénéficiaire. Trois mécanismes interviennent à cet égard : les liens entre les flux d’IDE et le commerce extérieur, les retombées et autres externalités dont bénéficient les entreprises du pays d’accueil, et l’incidence directe sur les facteurs structurels de l’économie d’accueil. Bien que considéré par le nombre d’hommes d’affaires comme une région prometteuse, les investissements directs étrangers « au Maghreb ont chutés de plus de 38% en un an, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie et la Libye ont attirés que 6,052 milliards d’euros d’IDE en 2010, soit une baisse de 38,4 par rapport à 2009». L’Algérie connait présentement une aisance financière inégalée, grâce à ses recettes d’exportations d’hydrocarbures, cette citation se traduit par un dynamisme d’investissement, essentiellement dans le domaine d’énergie, d’infrastructures et de consommation. Toutefois, la perception que les opérateurs privés ont du climat d’investissement en Algérie demeure critique. Dans ce contexte, l’objectif de ce travail consiste à étudier les déterminants de localisation des investissements directs étrangers et à examiner empiriquement leurs effets sur la croissance de l’économie algérienne.

Formes d’IDE

  Dans le but d’établir des liens économiques durables avec une entreprise, l’influence réelle d’une firme étrangère sur la gestion de son partenaire a donné naissance à certaines formes d’investissements directs étrangers couramment utilisées1.

Les accords de licence :
Un accord (un contrat ou une entente) de licence consigne par écrit les circonstances dans lesquelles une promesse lie, devant la loi, la personne qui s’y est engagée. Il y a toujours au moins deux parties essentielles à un accord, quelle qu’en soit la nature : la partie qui fait la promesse et celle qui en bénéficie.

La franchise
C’est un accord ou le franchisé (entreprise locale) reçoit exclusivement du franchiseur (entreprise étrangère) le droit d’utiliser sa marque de fabrique et un certain Know-how, accompagné d’un certain service comme la publicité dans une zone géographique limité.En contrepartie, le franchisé doit s’inscrire dans les règles dictées par le franchiseur et lui fournir un revenu forfaitaire ou régulier.

Les contrats de gestion
Le partenaire étranger assure soit la gestion d’une entreprise locale, soit la réalisation d’un projet dans le pays hôte. Il assure aussi la formation du personnel local et le transfert des pouvoir de gestion aux partenaires locaux après un certain délai.

Les contrats de services à risque
Ces contrats sont en tous points similaires aux précédents à une exception qui est que la firme étrangère est rémunérée en numéraire et non en nature par les revenus provenant de l’exploitation.

La sous-traitance internationale
Dans se dernier cas, le sous-traitant produit ou assemble des semi-produits avec ses propres moyens (équipement et personnel) et les délivres au contractant, qui les utilisent soit dans sa propre production soit pour les vendre.

La succursale
Une succursale est un établissement durable d’une société à l’étranger, sans personnalité morale distincte de la maison mère. Elle est représentative de la volonté de l’entreprise de se fixer dans les pays étranger. La succursale ne peut signer aucun contrat, ni émettre une facture, ni avoir une activité économique indépendante. Elle se contente d’informer la société mère par envoie de rapports ou d’études de marché, de gérer sur place les commandes et éventuellement le service après vente.

La jointe venture
C’est une société contrôlée par un nombre limité d’actionnaire qui décident des politiques financières et opérationnelles d’un commun accord, sans qu’aucun d’eux n’impose ses décisions aux autres. Un pacte d’actionnaires définit et organise le contrôle conjoint de l’entreprise, ou bien il s’agit de la réalisation d’un projet déterminer, en association avec un partenaire étranger, le plus souvent local. Outre la réduction des frais entraine par la création d’une joint-venture, le partenaire connait généralement bien l’environnement local ; le marché et les habitudes de consommations ; il pourra faire bénéficier ses partenaire étrangers de son expérience. Pour synthétiser la joint-venture peut être définie comme étant le partage de la propriété d’une entreprise à l’étranger. Ce capital distribué entre les partenaires donne lieu à un statut de participation quand l’entreprise n’est détenue qu’à hauteur de moins 50%.Dans le cas ou le capital est détenu a hauteur d’une prise de contrôle majoritaire, il s’agit alors d’une filiale.

Le partenaire
Le partenaire désigne une forme de coopération durable entre des entreprises indépendantes dans le but de renforcer la situation financière, d’innover et d’amélioration les techniques de recherches et de développement , d’acquérir de nouveaux savoir faire, de comprendre la culture de l’autre entreprise, d’intégrer d’autre compétences en matière de management pour répondre aux attentes de la clientèle toute en adoptant de nouvelles gammes plus performantes et enfin de confronter les positions sur le marché en améliorant la compétitivité.

Les déterminants des IDE

  La croissance de l’IDE dans les pays d’accueil au cours d’une période donnée indique qu’il y a beaucoup des déterminants spécifiques à ces pays.La décision d’investir dans un pays dépend non seulement de l’accueil que celui-ci réserve aux investisseurs étrangers, mais aussi des autres facteurs, tels que la disponibilité, voir l’abondance, et les faibles coûts des ressources naturelles et humaines, l’état des infrastructures et des services d’appui et d’accompagnement, les étendues des marchés, le développement et la stabilité politique et enfin, la croissance économique. Aussi faut-il souligner que les investissements directs étrangers suivent la croissance des pays d’accueil, donc c’est pour ça on voit que les IDE de plus en plus leurs destination majeur c’est les pays développés.

L’abondance et le coût des ressources naturelles et humaines :
Ils influent sur la nature de l’investissement. Actuellement, outre les disponibilités en matières premières, la présence d’une main-d’œuvre qualifiée, souvent à faibles coûts, associée à une base industrielle assez solide contribue à attirer des investissements directs étrangers.

L’état des infrastructures et des services de distribution :
Les infrastructures de communication et de transport, les télécommunications, les services financiers et les autres moyens d’appui efficace sont nécessaires voire même indispensables pour les investisseurs étrangers.

La dimension du marché
L’importance de la population et de son pouvoir d’achat, la position stratégique d’un pays et de ses liens régionaux formant de vastes marchés influent favorablement sur l’IDE.

La croissance économique
L’existence de milieux d’affaires florissants constitue un atout important pour les investisseurs étrangers

La stabilité politique et économique :
Elle est nécessaire pour attirer les investisseurs dans la mesure où :
Elle met en place des politiques favorisant la croissance ;
Elle réforme les finances publiques ;
Elle oriente la politique monétaire pour stabiliser les prix ;
Elle réforme la politique industrielle ;
Elle modernise l’économie en développant le secteur privé et le potentiel technologique.

 Les avantages fiscaux et financiers : à travers notamment :
L’élimination / réduction des obstacles pour l’accès a certaines activités ;
La suppression / réduction des limites de prise de participations étrangère ;
La simplification des conditions d’entrée et d’établissement ;
Une meilleure protection de l’investissement.

La localisation des IDE.

Les stratégies de localisation des firmes multinationales

Durant les années 80 et 90, un certains nombres d’économistes ont enrichi les théories du commerce international qui, auparavant, ne donnait aucune importance spécifique a l’existence des FMN, pour les incorporer à la littérature du commerce et de l’investissement. L’objectif de ces modèles de commerce international incorporant les FMN est de pouvoir apporter des explications aux choix, pour une entreprise, d’exporter ou d’aller produire dans la zone géographique ou elle souhaite vendre son bien. Ainsi, l’entreprise va comparer le cout à exporter et celui à s’implanter dans différentes zones géographiques. Les principales stratégies adoptées par les FMN sont distinguées par Michalet29 en quatre stratégies distinctes : la stratégie d’approvisionnement ; la stratégie de marché ; la stratégie de rationalisation et de minimisation des couts et la stratégie techno-financière. Elles ne sont évidement pas exclusives l’une de l’autre au sein d’une même firme. Ainsi, une ou deux stratégies différentes peuvent être adoptées simultanément, en fonction des orientations géographiques et aussi en fonction des branches d’activité. Ainsi, nous abordons les quatre stratégies suivantes :
1-La stratégie d’accès aux ressources naturelles du sol et du sous sol (la stratégie d’approvisionnement) La stratégie d’accès aux ressources naturelles était la première raison d’attraction des IDE. A cet effet les ressources naturelles sont exploitées à l’étrangers, car pour des raisons climatologiques ou géologiques elles sont peu abondantes, voire inexistantes sur le territoire d’origine des firmes ou bien que le pays disposant de ses ressources naturelles est incapable de les exploiter ou de les commercialiser, comme c’est le cas des exploitations de terrains pétroliers et miniers. Cette stratégie est considérée comme la base de la constitution et le développement d’empires coloniaux. En effet, les investissements dans l’exploitation des matières premières et dans l’agriculture étaient à l’origine des premières firmes multinationales, pour exemple, nous avons, les Britanniques qui disposaient déjà avant la première guerre mondiale d’entreprises qui répondaient è ce mode d’organisation comme Cadbury dans la cacao, Lever dans les huiles végétales .
2- La stratégie de marché ou horizontale Cette stratégie est dite « stratégie de marché», du fait que lorsqu’une entreprise réalise un IDE horizontale cela signifie qu’elle réalise la même activité (que dans le pays domestique) dans les zones géographiques ou elle réalise cet IDE ayant ainsi comme principale but , l’expansion de sont marché.La conquête des nouveaux marchés, par le biais de l’établissement de filiales de production à l’étranger a été la voie choisie dés le départ. En effet, contrairement aux autres investisseurs étrangers dans la période d’entre deux guerres et sur tout dans les années 50 et 60, certaines firmes considéraient la production à l’étranger comme une nécessité pour pénétrer les nouveaux marchés.La principale caractéristique de cette stratégie, est qu’elle concerne les flux d’investissement croisés Nord-Nord. Autrement dit, elle est effectuée dans des pays qui ont un niveau de développement équivalent et elle s’applique aux décisions d’investissement à l’étranger, qui visent à produire pour le marché local d’implantation par le biais de « filiale-relais ».Chaque filiale dispersée dans le monde est autonome dans sa production et la relation avec la maison mère se limite seulement à la propriété et au transfert de technologie et de capitaux dans le pays d’accueil. Ainsi, un investissement horizontal consiste à produire le même produit dans plusieurs pays. L’objectif étant la conquête de nouvelles parts de marché, par une autre voie, que celle, utilisée traditionnellement, à savoir les exportations31.
3- La stratégie de minimisation des couts ou verticale Cette stratégie touche en priorité les activités de production et concerne les firmes qui ont déjà atteint un stade avancé de multinationalisation et l’ouverture des différents marchés, s’impose aux firmes et certaine une recherche constante de la maximisation des profits et ceci par la réduction des prix et donc des couts.Cette stratégie de minimisation des couts est qualifiée de verticale car, en opposition avec la stratégie précédente, les flux d’investissement sont orientés dans le sens Nord-Sud exclusivement. L’inégalité de développement est le fondement de cette stratégie et donne aux flux un caractère unilatéral et non plus croisé. En effet, cette inégalité de développement entre les partenaires, a une conséquence sur les investissements qui seront ainsi, déterminés par la différenciation des dotations factorielles.De là, le choix de localisation des firmes visera à coïncider leur fonction de production avec les dotations factorielles des pays d’accueil. Ainsi, la stratégie verticale conduit à un processus d’intégration verticale entres les économies du Nord et celles du Sud en permettant une minimisation des couts. Celle-ci repose sur deux bases. D’une part, l’utilisation des facteurs de production, les meilleur prix sur le marché mondial, d’autre part , les économies d’échelles engendrées par la spécialisation des filiales-ateliers dont la production est incorporée dans les produits finis destinés au marché mondial.
4 La stratégie techno-financière Il s’agit d’une nouvelle génération de stratégie, qui n’est plus fondée sur la délocalisation d’activités productives, qu’elles soient des « filiales-relais » ou des « filiales-ateliers ». « Cette stratégie repose sur le vente de technologie : brevets, licences, usines clés en main,savoir-faire, ingénierie et assistance technique. Cette forme de multinationalisation correspond à une internationalisation fondée sur des actifs intangibles de la firme et les compétences de son capital humain plutôt que sur ses actifs financiers »32.Ce nouveau fonctionnement des firmes défini « l’accès au profit non pas sur la détention directe de capital, mais sur le contrôle de la technologie et des sources de financement, et répond à une double préoccupation : celle des firmes de minimiser le risque de nationalisation et de perte de leurs actifs réels : et celle des Etats de développement un tissu industriel local et de réduire la présence étrangère directe dans l’appareil productif national »

Les zones de localisation des IDE au Maghreb

1-La localisation des entreprises étrangères en Algérie Une grande partie des investissements hors hydrocarbures reçus par l’Algérie sont implantés au niveau de la capitale. Alger a reçu plus de 55% des investissements hors hydrocarbures. Les wilayas qui viennent après sont Oran, Constantine, Skikda, Annaba et Boumerdès avec respectivement 6% pour les deux premiers et 4% pour les trois derniers. Exception faite d’Alger (capitale de l’Algérie) et des zones du sud (site naturel des hydrocarbures) et vu le caractère sporadique des flux des investissements étrangers, nous ne pouvons parler de zone de répartition d’IDE en Algérie. La capitale, le plus grand centre urbain en Algérie, vient après le sud du pays en termes d’investissement étrangers reçus. L’attractivité de la capitale est due principalement à la disponibilité des commodités relatives à l’accueil des investissements et à la facilité d’installation dans cette région. Les trois autres grands pôles urbains de l’Algérie (Oran, Constantine et Annaba) sont également des destinations privilégiées par l’investissement étranger par rapport aux autres wilayas du pays.L’agence nationale de développement de l’investissement a adaptées une politique fiscale qui encourage l’implantation des investissements dans les régions considérées comme défavorisées, afin de réaliser une disparité spatiale des projets et même de la population, par la création d’emplois.

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Table des matières

Introduction Générale
CHAPITRE01 : Généralités sur les IDE 
Section 01 : Les formes et déterminants d’IDE en générale
Section 02 : Promotions et avantages des IDE 
Section 03 : Impacts des investissements directs étrangers sur l’économie
Section 04 : Le climat des IDE en Algérie, tendances et perspective
CHAPITRE 02 : Déterminants et stratégies de localisation des IDE en Algérie
Section 01 : Déterminants de localisation des IDE en Algérie
Section 02 : comparaison des indices d’attractive des IDE entre Algérie et Maroc
Section 03 : La localisation des IDE 
CHAPITRE 03 : Evaluation et analyse des IDE via la balance des paiements 
Section 01 : Notion sur la balance des paiements
Section 02 : Analyse statistique
Section 03 : Recommandations pour une meilleure attractivité des IDE en Algérie
Conclusion Générale

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