Evaluation économique des impacts d’actions environnementales

Le plan d’actions environnemental a été mis en place pour arrêter la dégradation des ressources naturelles et il devra aussi garantir une croissance durable et une meilleure qualité de vie pour les populations concernées par le programme et l’ensemble du pays même, vue l’importance du programme du point de vue financière et son envergure. De ce fait, il convient de se pencher sur les intérêts que procure réellement l’investissement dans l’environnement dans le contexte actuel assez difficile du pays, notamment l’insécurité alimentaire. En effet l’enveloppe financière de la troisième phase, PEIII est environ 150 millions de dollar pour une durée de cinq ans et il constitue l’un des plus grands programme mené à Madagascar.

C’est dans ce contexte qu’une évaluation économique des impacts du programme environnemental 3 doit être menée. Cette évaluation économique du PEIII peut ainsi servir d’outil pour le gouvernement, les bailleurs de fonds et pour le programme lui-même dans la mesure où il devient possible de juger les intérêts économiques mis en jeu. Ce mémoire se basera essentiellement sur les retombés économiques du programme en vue de développement du milieu rural et en particulier dans le domaine du tourisme.

LES CARACTERISTIQUES DU SYSTEME ENVIRONNEMENTAL MALGACHE 

Madagascar est globalement considéré comme un des derniers sanctuaires de la nature avec une densité écologique la plus élevée du monde. La grande diversité culturelle, ethnique et écologique est expliquée par son originalité : l’île tient à la fois de l’Asie et de l’Afrique. L’environnement a été conçu comme l’ensemble des milieux naturels et artificiels y compris les milieux humains et les facteurs sociaux et culturels qui intéressent le développement national (art 2 charte de l’environnement).

La spécificité des structures sociales, économiques et environnementales

Structures sociales

La diversité des conditions géographiques donne à chaque organisation sociale son originalité et détermine son mode de vie :
• Sur la falaise orientale, région des Tanala et des Betsimisaraka, la vie en forêt et la pratique du Tavy se développe ;
• Sur la côte sud-est, une surcharge humaine entretient une forte pression sur le milieu naturel et un courant de migration.
• Sur le versant ouest, les peuples pasteurs, Bara et Sakalava, représentent un exemple remarquable d’adaptation au milieu. Les formations végétales étaient très fragiles, des lambeaux de forêts, des reliques forestières subsistent ; les densités de la population sont faibles et on parcourt épisodiquement des terrains de pâture.
• Dans le sud et sud-ouest, la sécheresse du climat ne permet pas une vie sédentaire, la vie pastorale domine. Ce sont des espaces arides où l’eau est rare. Les Mahafaly et les Antandroy occupent cette région difficile de l’île.
• Sur les hautes terres, intermédiaires entre le versant occidental et le versant oriental les peuples Betsiléo et Merina ont dû s’adapter à des conditions difficiles notamment à cause du climat d’altitude. On mène une vie sédentaire et on pratique surtout la riziculture irriguée.

Cette répartition de la population dénote une disparité fondamentale entre les régions, particulièrement entre celles du centre et du pourtour : la bordure orientale et la région des hautes terres sont fortement peuplées ; par contre le large versant occidental accuse une très faible densité de population. Cette situation a un impact sur le système d’exploitation des ressources naturelles sur la relation entre l’homme et le milieu naturel. Heureusement, des signes de migration s’établissent à partir des régions à forte pression démographique vers des régions à faible densité de population.

En somme, sur une population estimée à 17 000 000 actuellement, Antananarivo, la capitale en regroupe les 11%, les problèmes d’urbanisation affect également l’ile. Pour terminer cette séquence sur la structure sociale, nous jugeons nécessaire de voir la mentalité de la population malgache, car elle explique en filigrane l’adoption ou la relation de l’homme avec son milieu.

Etant lié à la collectivité depuis sa naissance, le Malgache n’a guère eu d’existence qu’en son sein, il est prisonnier des règles établies : rites et interdits qui lui concilient à la faveur des ancêtres. L’emprise de la société semble lui enlever toute possibilité de vie personnelle ; elle entretient une atmosphère d’inquiétude, de crainte d’enfreindre ; par un acte ou une parole, le code traditionnel des relations humaines. Les exigences de ces relations étaient si envahissantes et si impératives que toute une activité s’y épuisait et qu’il se voyait détourner de l’exploration et de l’exploitation de son monde. Ces valeurs morales s’expriment par le respect superstitieux des traditions, le culte des ancêtres dont on honore la sagesse, le maintien de l’ordre établi, la crainte du « Tsiny » et du « tody », la solidarité et l’amitié réciproque. L’homme idéal est celui qui sait suivre les « vagues de la vie », se plier aux circonstances, accepte l’ordre nécessaire des choses, la vie et la mort…. Somme toute, la vision d’une harmonie entre l’homme et la société, l’homme et son milieu naturel procède d’une option philosophique et culturelle. Mais, l’assise de cette civilisation traditionnelle est fragile. La société malgache, comme toutes sociétés africaines en général, est dans une situation «transitoire » où les modèles traditionnels de solidarité, avec ses valeurs morales et culturelles sont en « perte de vitesse ». Les déséquilibres entre démographie, économie et écologie ont pour conséquence d’instituer une nouvelle organisation sociale où le respect des valeurs traditionnelles s’effrite. Néanmoins des groupes «sentinelles » qui seraient un compromis entre tradition et modernisme subsistent et devraient faire l’objet d’un suivi attentif pour l’adoption des mesures adéquates d’un développement durable.

Structure économique 

Pays en voie de développement et classé parmi les pays les moins avancés avec un PNB de 210 dollars US, Madagascar est un pays à vocation agricole, l’exploitation du sol restera encore l’activité essentielle. L’évolution du produit intérieur brut permet de constater que le secteur primaire reste toujours le moteur de l’économie avec une contribution de 2135,2 milliards d’Ariary dans la valeur ajoutée et un taux de croissance de 3,1%. Pour le secteur secondaire et le secteur tertiaire, ce taux est respectivement de 4148,7 milliards d’Ariary dont 503,8milliards pour le secteur public et 6% de croissance .

Structures environnementales

Madagascar offre une biodiversité unique au monde. L’endémisme atteint environ 80% pour la faune et 90% pour la flore : par exemple ; pour les faunes, le taux d’endémicité est très élevé surtout au niveau spécifique et générique ; les célèbres lémuriens en représente un exemple. La flore n’est pas en reste également avec un taux d’endémicité de 85% sur la base de 12.000 espèces.

Cet ensemble d’éléments végétaux, animaux et microbiens intégré à leur environnement, c’est-à-dire l’écosystème représente un patrimoine de biodiversité unique au monde. En plus de sa valeur scientifique, il a une valeur écologique extrêmement importante. En effet, de par son insularité, on observe à Madagascar trois principaux écosystèmes : les écosystèmes forestiers, les écosystèmes lacustres et les écosystèmes marins. Si l’on ne parle que des écosystèmes forestiers, les formations forestières couvrent au total 12.680.700,65 ha ; le taux de boisement est de 22,6%, un taux assez faible pour permettre aux formations forestières de jouer le rôle de régulation de l’écosystème terrestre.

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Table des matières

Introduction
Partie I: Approche analytique de la situation environnementale à Madagascar
Chapitre I: Les caractéristiques du système environnemental malgache
I Les spécificités des structures sociales, économiques et environnementales
1- Structure sociale
2- Structures économiques
3- Structures environnementales
3.1 Pressions démographiques
3.2 Pressions économiques
II – La nature et la dynamique de l’appareil productif
1- La nature de l’appareil productif
2- La dynamique de l’appareil productif
III La dimension sociale, économique et culturelle de l’environnement
1- La dimension sociale
2- La dimension économique
3- La dimension socioculturelle de l’environnement
Chapitre II : La politique nationale de l’environnement et ses implications
I cadre juridique
II cadres institutionnels
Partie II : Programme environnemental III et le tourisme à Madagascar
Chapitre I : Le programme environnemental Phase III
I Introduction
II PE III : Sa finalité, ses objectifs, ses résultats
1- Les objectifs stratégiques
2- Objectifs spécifiques
2-1 des actions de développement durables sont mises en œuvre
2.2 Les écosystèmes forestiers
2.3 Les écosystèmes sensibles de Madagascar sont conservés au niveau des Aires Protégées
2.4 Les potentialités des écosystèmes marins et côtiers sont gérées de manière durable
2.5 Un changement de comportement positif vis-à-vis de l’environnement est observé
2.6 Les bases des financements durables d’actions de gestion rationnelle des ressources naturelles sont établies
2.7 Une meilleure gouvernance environnementale est en place au niveau national
Chapitre II : Analyse du secteur tourisme à Madagascar
I Le capital touristique
1- Les motifs pour faire du tourisme
2- La répartition des touristes dans Madagascar
3- La taille et les caractéristiques du secteur tourisme
II Les bénéfices générés par le tourisme
1- L’emploi
2- Les recettes en devises
3- Impôts et taxes
4- Liens et fuites
Chapitre III : Impacts du programme environnemental III : cas des bénéfices touristique des Aires Protégées
I Bénéfices du réseau d’Aires Protégées
1 Bénéfices nets de la conservation de la biodiversité
2 Aires Protégées et tourisme
2.1 Stratégie de développement de l’écotourisme
Conclusion
Annexes
Bibliographie

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