Evaluation du stock de carbone de la biomasse vegetale et du sol de la foret

Il est devenu évident que 1’augmentation des gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère et le changement climatique qui en résulte auront des effets majeurs au XXIème siècle (IPCC, 2004). Les données scientifiques concernant le réchauffement climatique et les émissions de gaz à effet de serre (et tout particulièrement le CO2) ont été très controversées (www.fao.org, 2009). En effet, les mesures de la température terrestre, disponibles depuis plus d’un siècle, montrent une élévation récente de la température moyenne du globe, qui a augmenté d’environ 0,8 °C en cent ans (LESCUYER et LOCATELLI, 1999).

Conséquemment, la lutte contre la déforestation, responsable de 17% des émissions mondiales de gaz à effet de serre et de 28% des émissions de CO2 (IPCC, 2004), fut au cœur des discussions lors de la Conférence des Nations Unies sur les Changements Climatiques, qui a eu lieu à Bali en Décembre 2007. Les pays participants ont adopté un plan d’action visant à promouvoir les actions de lutte contre la déforestation à échelle nationale et locale, et à inclure pleinement dans un régime post Kyoto.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), créé en 1988 réunit les plus grands scientifiques mondiaux sur la question du climat (PENNER et al., 1999). En février 2007, son nouveau rapport conclut que l’essentiel de l’accroissement constaté de la température moyenne de la planète depuis le milieu du XXe siècle est « très vraisemblablement » dû à l’augmentation observée des gaz à effet de serre émis par l’Homme. Le taux de certitude est supérieur à 90 %, contre 66 % en 2001 (www.ipcc.ch, 2009). En effet, les taux de concentration des principaux gaz à effet de serre dans l’atmosphère n’ont cessé d’augmenter. Il s’agit en tout autre, du dioxyde de carbone (CO2), du méthane (CH4) et du protoxyde d’azote ou oxyde nitreux (N20). (www.fao.org, 2009) et (LESCUYER et LOCATELLI, 1999).Des effets négatifs sérieux sont à prévoir et il est essentiel que plusieurs actions soient entreprises afin de réduire les émissions de GES et d’augmenter leur séquestration.

PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDES

La présentation du milieu d’études évoquera les situations géographiques, le milieu naturel, dont les caractéristiques physiques ainsi que la végétation, la localité et son milieu humain.

SITUATION GEOGRAPHIQUE

Andapa/Bealanana représente l’un des sites du programme PHCF (Programme holistique de conservation de Forêt à Madagascar) du WWF . La région d’Andapa, district de la région SAVA (Sambava, Antalaha, Vohémar, Andapa), situé au Nord-est de Madagascar, se trouve à 106km à l’Ouest de Sambava, et à une centaine de Km au Nord-ouest d’Antalaha.

MILIEU PHYSIQUE

Climat

Les relevés climatiques effectués par le service météorologique d’Ampandrianomby de 1961 à 1990  présentent une moyenne de température de 22,3°C ; avec des minima de 19,1°C (mois d’Aout) et des maxima de 25,2°C (mois de Février). Pour la pluviométrie, Andapa est marqué par une précipitation abondante, avec 1858, 3mm par an, avec des maxima mensuels de 365,9mm (mois de janvier) et des minima de 43,6mm (mois de septembre). La totalité de la précipitation annuelle se reparti en 236 jours sur les douze mois (RAJAOBELINIRINA, 2000). Généralement, les températures ne présentent pas beaucoup de différence et n’offrent que de faibles écarts entre les mois chauds et les mois les plus froids .

Concernant le vent, le climat est influencé par le régime Alizé de direction SE ou E avec une moyenne de vitesse de 2,6 Km par heure. Cette vitesse peut être élevée pendant la période cyclonique. (Service de la météorologie Ampandrianomby, 2009).

MILIEU BIOLOGIQUE 

Flore et Végétation

Etant donné son rôle de liaison entre le Parc National de Marojejy et la réserve spécial d’Anjanaharibe-Sud, Betaolana est réputée par sa richesse en biodiversité (www.sava.com, 2009). La végétation montre différents aspects dont les principaux sont :

Forêt dense humide sempervirente de basse altitude (moins de 800 m d’altitude) : A l’ abri des forts vents, stimulés par des températures et une pluviométrie constantes, les forêts sont denses avec de grands arbres et beaucoup de palmiers, de fougères, et d’épiphytes. La canopée est fermée à 25–30 m de hauteur. Dans les endroits perturbés par le tavy, les forêts secondaires sont constituées principalement de bambous, de longoza (gingembres sauvages), et de ravenalas.

Forêt dense humide de montagne (800–1400 m d’altitude) : Dans cette forêt de montagne, où le sol et ses nutriments sont entraînés par le vent et l’eau de pluie, les arbres et les arbustes sont plus petits : la canopée est fermée à 18–25 m de hauteur. Ici, les héliophiles et les épiphytes y poussent, et l’humidité élevée favorise la présence de mousses et de fougères sur les branches et les troncs d’arbres.

Forêt dense sclérophylle de haute montagne (1400–1800 m d’altitude) : La température plus basse défavorise le développement de la forêt, et la canopée n’est située qu’à 10 m de hauteur. Les vents de l’Est enveloppent la forêt dans les nuages. Les arbres ont un aspect rabougri, leurs branches et leurs troncs sont couverts de mousses et de lichens .

Fourré montagnard (plus de 1800 m) : Le toit de la montagne est couvert par un fourré montagnard composé de bruyères et autres plantes de la famille des Ericacées. On y trouve ainsi les palmiers, les bambous miniatures et les orchidées terrestres.

Faune

Les deux aires protégées expriment une richesse faunistique dans la région :

Anjanaharibe-Sud : Quelques 125 espèces d’oiseaux, dont deux de distribution limitée (l’Aigle serpentaire de Madagascar Eutriochis astur, et la Newtonie de Fanovana Newtonia fanovanae), 12 espèces de lémuriens sont connues à Anjanaharibe Sud et 150 espèces d’Amphibien dont cinq sont endémiques de la région : Platypelis sp, le Boophis rappioides, le Boophis reticulatus, Boophis anjanaharibensis, Liophidum sp, et Pseudoxyrhoppus .

Marojejy : Plus d’espèces d’oiseaux forestiers s’y trouvent que dans tous les autres endroits montagneux à Madagascar. Onze espèces de lémuriens ont été enregistrées, Cent quarante neuf espèces de reptiles et d’amphibiens.

Il est à noter que la majorité de ces espèces est présente dans le corridor, et particulièrement les oiseaux et les lémuriens.

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Table des matières

I.INTRODUCTION
II.PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS
II.1. PROBLEMATIQUE
II.2. OBJECTIFS
II.3. HYPOTHESES
III.PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDES
III.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
III.2. MILIEU PHYSIQUE
III.2.1.Climat
III.2.2.Reliefs
III.2.3Pédologie
III.3. MILIEU BIOLOGIQUE
III.3.1Flore et Végétation
III.3.2.Faune
III.4. MILIEU HUMAIN
III.4.1Population et milieu économique
III.4.2.Agriculture
III.4.3.Menaces et pressions
IV.METHODOLOGIE DE TRAVAIL
IV.1. RAPPEL DES PROBLEMATIQUES ET OBJECTIFS
IV.2. EXPLORATION BIBLIOGRAPHIQUE
IV.3. ETUDE CARTOGRAPHIQUE
IV.4. OBSERVATIONS ET ENQUETES
IV.4.1.Exploration du milieu
IV.4.2.Enquêtes auprès des villageois
IV.5. INVENTAIRE FORESTIER
IV.6. PRELEVEMENTS DES ECHANTILLONS
IV.6.1.Echantillons de sol
IV.6.2.Echantillons de litière
IV.7. ANALYSES PEDOLOGIQUES PAR TRAVAUX DE LABORATOIRE
IV.7.1.Préparations des échantillons de sols
IV.7.2.Dosage du carbone du sol
IV.7.3.Analyse granulométrique
IV.8. TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES
IV.8.1.Traitement cartographique
IV.8.2.Traitement des enquêtes
IV.8.3.Traitement des données d’inventaires
IV.8.4.Détermination de stock de carbone des biomasses
IV.8.5.Détermination des stocks de carbone du sol
IV.8.6.Analyses et traitements statistiques
IV.9. ANALYSE Force Faiblesse Opportunité Menace : FFOM
IV.10.CADRE OPERATOIRE
IV.11.RESUME METHODOLOGIQUE
IV.12.CONTRAINTES DE L’ETUDE
V.RESULTATS ET INTERPRETATIONS
V.1. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
V.1.1.Écosystème forestier : un puits de carbone important
V.1.2.Forêt humide sempervirente
V.2. STRATIFICATION
V.3. TYPES D’OCCUPATION DU SOL
V.4. CARACTERISTIQUE STRUCTURALE DES FORETS
V.4.1.Structure floristique
V.4.2Structure spatiale
V.4.3.Structure totale
V.5. RESULTATS SUR LE CARBONE DES BIOMASSES VEGETALES
V.5.1.Biomasse végétale
V.5.2.Stock de C des biomasses
V.6. CARBONE DU SOL
V.6.1.Granulométrie
V.6.2.Densités apparentes
V.6.3.Teneur en C du sol
V.6.4.Stock de carbone du sol
V.7. STOCKS TOTAUX
VI.DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
VI.1. DISCUSSION
VI.1.1.Sur l’approche méthodologique
VI.1.2.Sur les résultats
VI.1.3.Sur les hypothèses
VI.1.4.Analyse FFOM DE LA FORET
VI.1.5.Apports et intérêts de la recherche
VI.2. RECOMMANDATIONS
VI.2.1.Sur l’approche méthodologique
VI.2.2.Pour le projet PHCF
VII.CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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