Les forêts constituent les principales sources de vie de la planète. La surface forestière mondiale a été estimée à 4 milliards d’hectares, soit 31 % de la superficie totale des terres émergées (FAO, 2010). Ces forêts renferment 390 milliards de m3 de bois (GUINARD, 2004). Les plantations forestières étaient de l’ordre de 123,7 millions d’hectares, soit 3,5 % de la superficie mondiale de forêts (FAO, 2002). Les plantations forestières tropicales et subtropicales couvraient 55,4 millions d’hectares, soit 44,7 % de la ressource mondiale dont 57,7 % sont occupés par de feuillus et de résineux tropical dominés par les genres Eucalyptus et Pinus, dont ces genres couvrent une surface de 31,4 millions d’hectares (FAO, 2002). Cependant, 13 millions d’hectares de forêts disparaissent annuellement sur Terre (FAO, 2005) à cause des activités anthropiques comme les feux de brousse, les phénomènes climatiques naturels et les problèmes d’exploitations forestières surtout l’exploitation illicite, l’inefficacité de la gestion d’exploitation et la surexploitation. De plus, les données concernant les plantations forestières sont rares ainsi que les informations sur la production potentielle de bois.
Madagascar, qui possède une couverture forestière de 22,6% pour l’ensemble du pays dont 316 000 hectares sont des peuplements artificiels (RARIVOMANANA, 2000), est aussi touché par ces problèmes. Ces peuplements sont constitués en grande partie par les grandes zones de reboisement des périmètres de la Haute-Matsiatra, du Haut-Mangoro et du Vakinankaratra (FAO, 2003). Ces périmètres ont été destinés à approvisionner une industrie de pâte à papier et pour mettre en valeur une grande zone à vocation forestière pour produire du bois d’œuvre (RAKOTOMAVO, 1972 ; RAMAKAVELO, 1999). Le dernier reboisement industriel a été réalisé en 1970, dans le cadre de l’extension de la plantation de la HauteMatsiatra et la mise en place des reboisements dans le Haut-Mangoro (OLSON, 1984 ; BOUILLET, 1994) où se trouve la zone d’étude.
Les plantations industrielles du Haut-Mangoro consistaient en la plantation de 80000 ha de pin (RAMAKAVELO, 1999) dont les opérations ont débuté vers les années 1967-1968 et la gestion assurée par la société FANALAMANGA. L’essence plantée est essentiellement le genre Pinus. Le reboisement industriel du Haut-Mangoro se répartit sur trois zones administratives – zone Nord, zone Centre et zone Sud – subdivisées en séries ou sections puis en parcelles et en lots de peuplements forestiers.
MILIEU ABIOTIQUE
Localisation de la zone d’étude
La présente étude s’est déroulée dans la parcelle 4A11 de la FANALAMANGA, limitée par le village d’Ambohipihaonana dans son extrême Sud, localisée dans la partie Centre Est de Madagascar, Région Alaotra Mangoro, District Ambatondrazaka, Commune rurale Tanambao Besakay. Cette parcelle se trouve à 28 km de la bifurcation d’Ambohimena vers Analakanto de la route nationale N°44 reliant Moramanga à Ambatondrazaka, entre 18°07’21,92’’ à 18°08’40,76’’ de latitude Sud et 48°07’57,72’’ à 48°07’61’’ de longitude Est .
La parcelle 4A11 fait partie du chantier pilote d’Ampanovokoka, mis en place tout au début de l’opération de reboisement du Haut-Mangoro par la FAO (RADOMANANTSOA, 2000).
Elle se trouve dans la plantation du Haut-Mangoro délimitée par la falaise de l’Angavo à l’Ouest et par la route nationale N°44 longeant la voie ferrée reliant Moramanga Ambatondrazaka à l’Est, dans le périmètre de reboisement de la FANALAMANGA, zone Nord. Le périmètre de la FANALAMANGA est subdivisé en plusieurs parcelles. Il est d’abord divisé en trois régions codées par des chiffres : (2) pour la région Sud, (3) pour la région Centre et (4) pour la région Nord. Ensuite, chaque région est subdivisée en sections (A, B, C, D,… Z) dont la surface unitaire est de 1 000 Ha environ. A l’intérieur de chaque section se trouvent des parcelles notées par des chiffres dont la surface unitaire varie en moyenne entre 50 à 100ha (RANJEVASOA, 2009). Le site de la présente étude est une partie de la parcelle 4A11 de la FANALAMANGA .
Climat
Le climat est de type tropical d’altitude, humide à influence orientale (SCHMITT et al., 1997). Les effets d’altitude et de latitude avec l’exposition ou l’abri des versants aux vents créent une multitude de climats locaux qui influe sur la répartition mensuelle et le total annuel des pluies dans les sites de la région.
– Précipitations
Les précipitations diminuent du Sud au Nord et croit de l’Est en Ouest dans le périmètre de reboisement de la FANALAMANGA. La parcelle 4A11 reçoit une précipitation moyenne annuelle de 1091,61 mm. Les pluies sont inégalement réparties toute l’année. Elles sont plus concentrées entre le mois d’Avril et Octobre. Le mois le plus arrosé est Janvier avec une précipitation de 271 mm et le mois le plus sec est Août avec une précipitation de 3,12 mm. L’évaporation annuelle est de 500 à 600 mm (Monographie Alaotra Mangoro, 2003).
– Température
La température reste plus élevée pendant la saison pluvieuse. Elle diminue pendant la saison sèche. La température moyenne annuelle est de 20,14°C. La moyenne des températures maximales oscille autour de 26,83°C et celle des températures minimales aux alentours de 14,44°C. Le mois de Novembre est le mois le plus chaud avec une température de 28,28°C et les mois les plus frais se situent entre Juillet et Août avec un minimum de 11°C.
– Régime du vent
C’est une zone au vent de l’alizé du Sud-Est (ONE, 2008). Il existe une prépondérance écrasante des vents de secteur Est au sol quel que soit le mois considéré. L’apparition parfois des courants de mousson au sol en Eté réduit cette prédominance. Les vents sont toujours modérés quel que soit leurs origines (Monographie Alaotra Mangoro, 2003).
– Diagramme ombrothermique
Le diagramme ombrothermique a été élaboré selon la méthode de GAUSSEN (1955) dont P=2T (précipitations P en millimètre et températures T en degré Celsius) afin de déterminer le nombre des mois pluvieux et mois secs dans la zone d’étude.
Ce diagramme permet de mettre en évidence deux saisons :
– une saison sèche (P<2T) de six (6) mois de Mai à Octobre;
– une saison chaude et pluvieuse (P≥2T) de six (6) mois de Novembre à Avril.
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Table des matières
INTRODUCTION
I. MILIEU D’ETUDE
I.1 MILIEU ABIOTIQUE
I.1.1 Localisation de la zone d’étude
I.1.2 Climat
I.1.3 Géologie et pédologie
I.1.4 Hydrographie et topographie
I.2 MILIEU BIOTIQUE
I.2.1 Flore et végétation
I.2.2 Faune
I.2.3 Milieu humain
II. MATERIELS ET METHODES
II.1 MATERIELS BIOLOGIQUES
II.1.1 Position systématique du genre Pinus
II.1.2 Description de la famille des PINACEAE Sprengel ex F. Rudolphi 1830
II.1.3 Description du genre Pinus Linnaeus 1753
II.2 METHODES D’ETUDE
II.2.1 Etudes préliminaires
II.2.2 Collecte des données
II.2.3 Analyse et traitement des données
II.2.4 Analyse statistique
III. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III.1 Structure du peuplement artificiel
III.1.1 Composition floristique
III.1.2 Densité
III.1.3 Structure diamétrique
III.2 Analyse dendrométrique
III.2.1 Surface terrière
III.2.2 Coefficient de forme (k)
III.2.3 Volume en bois d’œuvre (Vbo)
III.2.4 Volume du bois total (Vt)
III.3 Tarif de cubage des especes
III.4 Influence des paramètres étudiés sur le volume
IV. DISCUSSION
IV.1 Sur la méthode
IV.2 Sur les résultats
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
ABSTRACT
RESUME