Description botanique de la tomate
Système racinaire La plante de tomate a un système racinaire fort et pivotant qui pousse jusqu’à une profondeur de 50 cm ou plus. La racine principale produit une haute densité de racines latérales et adventices (NAlKA et al., 2005). Les racines peuvent atteindre 85 à 90 cm de long, mais les principales racines nourricières, très denses et ramifiées se rencontrent entre 25 et 35 cm de profondeur. En sol profond, on peut trouver des racines de tomate jusqu’à 1 m de profondeur (CHAUX et FOURY, 1994).
Tige La tige de la plante de tomate varie entre érigée et prostrée. Elle pousse jusqu’à une longueur de 2 à 4 m, pleine, fortement poilue et glandulaire (NAlKA et al., 2005). La croissance est monomodale au début et devient sympodiale après 4 à 5 feuilles, c’est-à-dire que les bourgeons axillaires donnent naissance à des ramifications successives. Ces rameaux produisent des feuilles à chaque nœud et se terminent par une inflorescence (CHAUX et FOURY, 1994).
Feuillage: La plante de tomate possède des feuilles disposées en spirale, 15 à 50 cm de long et 10 à 30 cm de large (NAIKA et al., 2005). Les folioles sont ovées à oblongues, couvertes de poils glandulaires. L’inflorescence est une cyme formée de 6 à 12 fleurs. Le pétiole mesure entre 3 et 6 cm (NAIKA et al., 2005).
Fleurs Les fleurs sont bisexuées, régulières et mesurent entre 1,5 et 2 cm de diamètre (NAIKA et al.,2005). Le tube du calice est court et velu, les sépales sont persistants. En général, il y a six pétales qui peuvent atteindre une longueur de 1 cm, jaunes et courbées lorsqu’elles sont mûres et six étamines et des anthères de couleur jaune vif entourant le style. L’ovaire est type supère, doté de deux à neuf carpelles. Souvent, la plante est autogame, mais la fécondation croisée peut avoir lieu où les abeilles et les bourdons sont les principaux pollinisateurs (NAIKA et al., 2005). Selon GRUBBEN et al (2004), on peut observer jusqu’à 47% de fécondation croisée dans la nature et l’augmentation de la température serait à l’origine de ce phénomène. La libération et la fixation du pollen reste sous la dépendance des facteurs climatiques. Si la température nocturne est inférieure à 13 oC, la plupart des grains de pollen seraient vides, et une faible humidité dessèche les stigmates et cela résulte de la difficulté du dépôt du pollen (PESSON et LOUVEAUX, 1984).
Fruit et les graines Le fruit est une baie charnue, de forme globulaire ou aplatie avec un diamètre de 2 à 15 cm. Lorsqu’il n’est pas encore mûr, le fruit est vert et poilu, en revanche, la couleur des fruits mûrs varie du jaune au rouge en passant par l’orange. A maturité, le fruit peut se présenter rond et régulier, ou côtelés (NAIKA et al., 2005). En général, les fruits sont ronds et réguliers ou côtelés (KOUSSOUBE, 20 Il). Les jeunes fruits verts contiennent des alcaloïdes toxiques (tomatine, solanine). Ces derniers disparaissent des fruits au cours du mûrissement (BLANCARD et al., 2009). Les graines sont en forme de rein ou de poire, poilues, beiges, de 3 à 5 mm de long et de 2 à 4 mm de large. L’embryon est enroulé dans l’albumen. Le poids de mille graines est en moyenne de 3 g (NAIKA et al., 2005).
Ressources génétiques de la tomate
La tomate est originaire d’Amérique du Sud occidentale, principalement le Pérou et l’Equateur (MAJID, 2007). Cependant, l’habitat naturel du genre Solanum est très variable, des milieux très secs à très humides et de zones côtières à montagneuses de plus de 3300 m d’altitude (WARNOCK, 1988). La tomate fait partie des espèces végétales les plus importantes, non seulement en raison de son importance et sa valeur nutritionnelle, mais aussi parce qu’elle est l’un des systèmes végétaux les mieux caractérisés à la fois au niveau génétique et génomique (XV, 2012). De nombreuses banques de gènes de la tomate existent à travers le monde entier. Ces banques conservent en leur sein d’énormes collections de ressources génétiques, comprenant à la fois les espèces sauvages et apparentées de la tomate (XV, 2012). Selon le même auteur il existe également d’autres collections génétiques comme les mutants et que ces types de collections sont intéressants pour l’étude de la fonction des gènes chez la tomate. Outre les ressources génétiques, des ressources génomiques existent également chez la tomate. En effet, la tomate est considérée depuis longtemps comme un organisme modèle pour les plantes fruitières (GlOYANNONI, 2001). Le génome de la tomate est bien défini par des cartes génétiques basées sur des marqueurs moléculaires.
Collection et évaluation du matériel végétal local de la tomate
Pour l’amélioration génétique de la tomate pour la culture en hivernage, l’évaluation du potentiel génétique local s’avère nécessaire. AGONG et al. (1997) ont suggéré que l’amélioration génétique de la tomate ne devrait pas dépendre seulement de l’introduction, mais aussi sur le développement progressif davantage d’accessions adaptées aux conditions locales. L’objectif est d’évaluer les potentialités génétiques des variétés locales de tomate de saison pluvieuse (comportement végétatif, résistance aux maladies et parasites, capacité de floraison, de nouaison, et de fructification) en vue de la construction d’un programme de création de variétés plus adaptées aux conditions humides. MWIRIGI et al. (2009) indiquent que l’identification de la variabilité des accessions est essentielle pour le maintien et l’utilisation des ressources génétiques de la tomate. Selon RANC (2010), la collection, la description, la propagation et la distribution de matériel génétique sont d’une grande importance pour l’amélioration de la tomate.
Introduction et essai variétaux
Les premiers essais remontent en 1974, réalisés par l’IRAI et visait à étudier le comportement en saison pluvieuse de treize (13) variétés de tomate d’origines diverses (D’ARüNDEL DE HAYES, 1974). Pour un semis réalisé le 6 Août et un repiquage le 31 août, la Roma V.F s’est montrée la plus productive. Les rendements étaient de 3,13 t/ha en mai, 3,29 t/ha en juin et 7, Il t/ha en juillet. En 1975, huit (8) variétés de tomate (Farako-bâ, INRA 74, OIB2, Floradel, Heinz 1370, FIMontfavet 63-5, Pazac et Piersol) ont été mises dans un essai comparatif au cours de la saison humide. La comparaison du poids moyen des fruits et le rendement de ces variétés dans les calibres 47-57 cm et 57-67 cm en saison sèche et fraiche puis en saison chaude et humIde a montré une différence significative entre les saisons. Ces résultats ont montré un pourcentage élevé des plantes remplacés qui variait de 18 à 70% en saison des pluies contre 5 à 27% en périodes favorables (IRAT, 1975)
Analyse en composante principale (ACP)
L’analyse en composantes principales (ACP) a identifié trois composantes importantes (FI, F2 et F3). L’analyse de ces composantes explique 82,29% des variations totales entre les morphotypes. Les deux premières composantes (axe 1 et 2) ont été retenues pour expliquer la variabilité au sein des morphotypes. Les deux axes expliquent 68,67% de la variabilité totale. La première composante principale (axe 1) avec 50,22% de la variation totale est corrélés (coefficient de corrélation> 0,3) positivement avec les caractères liés à la date de début floraison, celui de début maturité, la durée moyenne du cycle, la hauteur et le diamètre du fruit. Ce premier axe est négativement corrélé avec les variables telles que le nombre de fruit par plante et la hauteur de la plante. La deuxième composante principale (axe 2) avec 18,45% de la variation totale a montré une corrélation négative avec le diamètre et la hauteur des fruits. L’axe 2 associe selon un coefficient de corrélation positif élevé les variables Dc (0,52), Ht (0,44), Df (0,39), Dm (0,38) et Nfr (0,33). La troisième composante (axe 3) qui explique 13,63% de la variation était principalement corrélée avec la taille de la plante
|
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
1. GENERALITES SUR LA TOMATE
1.1. Origine et classification
1.2. Description botanique de la tomate
1.2.1. Système racinaire
1.2.2. Tige
1.2.3. Feuillage
1.2.4. Fleurs
1.2.5. Fruit et les graines
1.3. Cycle biologique de la tomate
1.3. 1. Germination
1.3.2. Croissance
1.3.3. Floraison
1.3.4. Fructification et nouaison des fleurs
1.3.5. Maturation du fruit
1.4. Principales exigences climatiques et édaphiques de la plante
1.4.1. Exigences climatiques
1.4.2. Exigences édaphiques
1.5. Ressources génétiques de la tomate
1.5.1. Diversité variétale de la tomate
1.5.2. Diversité génotypique et phénotypique
1.6. Méthode d’amélioration de la tomate
1.6.1. Sélection massale
1.6.2. Sélection généalogique
1.6.3. Sélection récurrente
II PRODUCTION DE LA TOMATE EN HIVERNAGE
2.1. Contraintes de productions
2.1.1. Contraintes climatiques
2.1.2. Contraintes agronomiques
2. 1.3. Contraintes phytosanitaires
2.2. Etat des travaux de recherche sur la tomate d’hivernage
2.2.1. Collection et évaluation du matériel végétal local de la tomate
2.2.2. Introduction et essai variétaux
2.2.3. Création variétale de tomate pour l’hivernage
2.3. Phytotechnie
2.4. Protection phytosanitaire
Conclusion partielle
DEUXIEME PARTIE: ETUDE EXPERIMENTALE
1. MATERIEL ET METHODE
1.1. Présentation du milieu d’étude
1. 1. 1. Situation géographique
1.1.2. Climat
1.1.3. Sol
1.1.4. Végétation
1.2. Matériel
1.3. Méthode
1.3 .1. Dispositif expérimental
1.3.2. Mise en place de la pépinière
1.3.3. Préparation du terrain
1.3.4. Repiquage des plants
1.3.5. Entretien de la culture
1.3.6. Identification des morphotypes et méthode de collecte des données
1.3.7. L’analyse des données
II. RESULTATS ET DISCUSSIONS
2.1. Résultats
2.1.1. Analyse des performances des morphotypes
2.1.2. Analyses descriptives des morphotypes
2.1.3. Analyse de la variabilité des morphotypes
2.1.4. Corrélation entre les caractères des morphotypes
2.1.5. Vérification de l’appartenance des morphotypes aux différentes classes
2.2. DISCUSSION
2.2.1. Variabilité morphologique
2.2.2. Corrélation entre les caractères
2.2.3. Regroupement des morphotypes
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
Télécharger le rapport complet