Les modalités et les exigences
Les modalités et les exigences de formation continue sont parfaitement définies par l’American Medical Association (AMA), organisation professionnelle qui bénéficie d’une position quasi exclusive [10]. Deux catégories de CME, 1 et 2, ont ainsi été identifiées selon leur degré de sophistication. Il faut de surcroît, noter que la lecture du JAMA (Journal de l’AMA) permet d’obtenir des crédits en remplissant et en renvoyant aux EtatsUnis par fax ou par la poste un questionnaire disponible dans chaque numéro du Journal et qui constitue un test de lecture assez astucieux.
L’Afrique de l’ouest et du centre
Les données de la littérature sur la FMC en Afrique subsaharienne ne sont pas très fournies et il n’y a pas dans nos pays, de structure spécifique de coordination de la FMC. Elle est le plus souvent organisée de façon disparate soit par les sociétés savantes, les gouvernements ou les universités. Le financement de la FMC provient de diverses sources non coordonnées : firmes pharmaceutiques, gouvernements, ONG/ organismes internationaux, rarement contributions des personnes formées …. Récemment, à l’initiative de la Conférence Internationale des Doyens de facultés de Médecine d’expression Française (CIDMEF), a été mis en place un projet dénommé « Formation/ Information Médicale continue ». Ce projet a pour objectif de mettre à disposition des praticiens spécialistes et généralistes de l’Afrique de l’ouest et du centre, des outils d’information et de formation continue, incluant des outils de communication et d’auto évaluation. La CIDMEF a été fondée en 1981, et comprend aujourd’hui 40 pays dans le cadre de cinq grands ensembles, l’Afrique au Sud du Sahara et Madagascar, les Pays du Maghreb, le Canada-Québec, l’Europe autour de la France avec la Belgique et la Suisse Francophones, les Pays d’Asie du Sud-Est avec le Vietnam, le Laos et le Cambodge sans oublier Haïti, le Liban et certains Pays de l’Europe de l’Est dont tout particulièrement la Roumanie. Les principaux objectifs de la CIDMEF sont : la consolidation des opérations de formation existantes et le développement tout particulièrement des nouvelles technologies de l’information et de la communication ; le dépassement des communautés hospitalo-universitaires pour aller davantage sur le terrain, vers les communautés médicales nationales ou régionales « sans murs » rassemblant, autour des universités médicales tous les médecins où qu’ils soient et quel que soit leur mode d’exercice, les facultés restant les gardiennes des valeurs essentielles de compétence et d’humanisme. La CIDMEF sait que c’est par une vaste « opération de formation médicale permanente postdoctorale » qu’elle y arrivera et aussi, tout particulièrement, avec l’aide des NTIC. Le rapprochement des autres Communautés dont l’expression est différente. [12] Ce projet est soutenu par le fonds francophone des inforoutes
Le district sanitaire
Le district sanitaire constitue une subdivision sanitaire proche des populations. Il est placé sous la responsabilité d’un Médecin Chef de District (MCD). C’est le niveau opérationnel de la pyramide sanitaire où s’applique la médecine dans son aspect multidimensionnel : curatif, préventif, social et éducatif. Dans la pyramide sanitaire, le district sanitaire occupe une place importante car, c’est à ce niveau dit opérationnel, que s’exécutent beaucoup de programmes de santé de façon intégrée. Le Sénégal compte actuellement 56 districts dont 04 ont été créés en juillet 2004 (pour 60 centres de santé avec le découpage de la région de Matam en 3 districts). Le Médecin Chef de district dirige une équipe cadre composée au minimum d’un superviseur des SSP (soins de santé primaire), d’un superviseur chargé de la santé maternelle et infantile et de la planification familiale et d’un superviseur de l’EPS. Le district comprend entre 15 à 20 postes de santé urbains etiou ruraux, dirigés par un Infirmier Chef de poste, et constituant la structure sanitaire de base qui couvre une population de 5000 à 10 000 habitants. Le poste de santé rural polarise un réseau de cases de santé et maternités rurales gérées par les Agents de Santé Communautaires (ASC) et des matrones.
Les ressources financières
le budget de l’Etat Pour l’année 2004 la Santé a bénéficié d’un budget de trente huit milliards soixante douze millions cent quarante six mille francs CFA (38 072 146 000 FCFA) dont quinze milliards sept cent dix sept millions trois cent quatre vingt dix huit mille francs CFA (15 717 398 000 FCFA) au titre du personnel, dix milliards huit cent soixante huit millions quatre cent quatre vingt onze mille francs CFA (10 868 491 000 FCFA) au titre du fonctionnement et onze milliards quatre cent quatre vingts six millions deux cent cinquante sept mille francs CFA (11 486 257 000 FCFA) au titre de transfert, soit respectivement, 41%, 28% et 30% du budget.
La participation des populations Les recettes relatives à la participation des populations issues des districts sanitaires s’élèvent en 2004 à 4 038 839 124 FCFA. Pour les hôpitaux ce montant s’élève à 7 582 354 021 en dehors de l’hôpital de Kaolack. Celui de Fatick étant non fonctionnel. Les recettes des districts proviennent principalement de la vente des médicaments et dans une moindre mesure des tickets de consultations. Les recettes issues de la consommation en médicaments, sont largement supérieures à la moyenne nationale au niveau des régions de Kaolack, St Louis et Kolda. La participation des populations, à travers les tickets modérateurs, est plus importante au niveau des régions de Fatick, Tambacounda et Louga.
Les dépenses exécutées Les dépenses exécutées au niveau des régions s’élèvent à 4 311 515 396 F CFA pour les districts et 28 982 782 414 pour les hôpitaux en dehors de Kaolack. Plus de 60% de ces dépenses concernent l’achat de médicaments pour les districts de Kaolack, Kolda et St Louis. La part réservée aux dépenses pour le personnel dépasse les 30% pour les régions de Diourbel et de Matam. Le ratio recettes dépenses au niveau national pour les districts est de 0,9. Louga et Ziguinchor sont les deux régions en dessous de la moyenne nationale avec respectivement 0,6 et 0,7. Les régions de Kolda et de Tambacounda détiennent le ratio le plus important de 1,2. Ce ratio recettes/dépenses au niveau des hôpitaux est de 0,26 pour la moyenne nationale. Le ratio le plus élevé est celui de Ziguinchor qui est de 0,47.
DEMOGRAPHIE MEDICALE
Le taux de participation était de 80% dans notre étude. Ce qui est représentatif de la population cible (116 médecins généralistes sur les 145 dans la région de Dakar). Ce taux a permis d’atteindre les objectifs fixés. Ce taux de participation était identique à celui retrouvé par A. Ben Abdeiaziz et Al. [6] dans une étude menée en Tunisie dans la région de Sousse sur les besoins en FMC des médecins généralistes. Alakija et Al en Arabie Saoudite dans une étude sur les besoins en FMC dans les soins de santé primaires dans la région d’Asir, trouvaient un taux de participation de 90,1% [2]. La non participation de certains médecins à notre étude s’expliquait par leur manque de disponibilité pour répondre au questionnaire. Les caractéristiques de notre population d’étude étaient proches de celles de l’étude d’A. Ben Abdelaziz et Al. [6] pour ce qui est de l’âge moyen (40,9 ans contre 38 ans dans notre étude) et du sexe ratio qui était en faveur des hommes dans leur étude (1,5) dans la nôtre (2,5). Cela traduit une nette prédominance masculine de la profession médicale contrairement aux pays développés où la démographie médicale tend à se féminiser. En effet selon Dupilet C. en France, les femmes représentent 65% des médecins (généralistes et spécialistes) de moins de 29 ans et la proportion ne cesse d’augmenter depuis l’an 2000. [18] Par contre, nos résultats différaient pour ce qui est de l’ancienneté professionnelle moyenne (12,6 ans dans leur étude contre 5 ans dans la nôtre) et le mode d’exercice. En effet, pour ce qui est du mode d’exercice, bien que les médecins du secteur public soient majoritaires dans les 2 études, A. Ben Abdelaziz et coll. en Tunisie [6] ont trouvé un pourcentage de médecins (58%) du public nettement inférieur au notre (81%). Inversement, le pourcentage des médecins du secteur privé était plus élevé dans leur étude (42%) que dans la nôtre (19%). Cette différence s’explique par le fait que le secteur privé n’a pas le même niveau de développement en Tunisie et au Sénégal.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I. PLACE DU MEDECIN GENERALISTE
II. ORGANISATION DE LA FMC DANS LE MONDE
11.1. ETATS UNIS D’AMERIQUE (USA)
11.1.1. Mise en place et organisation
11.1.2. Les modalités et les exigences
11.2. EN EUROPE
11.2.1. En France
11.2.1.1. Organisation et mise en place
11.2.1.2. Les modalités de la FMC
11.2.2. LES AUTRES PAYS EUROPEENS
11.3. EN AFRIQUE
11.3.1. L’Afrique de l’ouest et du centre
11.3.2. L’Afrique du nord
11.3.2.1. Tunisie
11.3.2.2. Maroc
11.3.3. Madagascar
III. ORGANISATION DE LA FMC AU SENEGAL
111.1. PRESENTATION DU PAYS
111.2. LE SYSTEME DE SANTE DU SENEGAL
111.2.1. Politique sanitaire
111.2.2. Organisation sanitaire
111.2.2.1. Le district sanitaire
111.2.2.2. La région médicale
111.2.2.3. Le niveau central
111.2.2.4. Le système de référence
111.2.3. Les ressources
111.2.3.1. Les infrastructures sanitaires
111.2.3.2. Les ressources financières
111.2.3.3. Les ressources humaines
111.3. LA FORMATION MEDICALE CONTINUE AU SENEGAL
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
I. CADRE D’ETUDE
Il. METHODOLOGIE
III. RESULTATS
111.1. DEMOGRAPHIE MEDICALE ET OUTILS DE FMC EXISTANTS
111.1.1. DEMOGRAPHIE MEDICALE
111.1.2. OUTILS DE FMC EXISTANTS
111.1.2.1. Accessibilité et utilisation des outils de FMC
111.1.2.2. Revues médicales et sociétés savantes
111.1.2.3. Modalités de la connexion interne
111.1.2.4. Degré de satisfaction par rapport à l’utilisation de l’internet et des sociétés savantes pour la FMC
111.2. BESOINS EN FORMATION MEDICALE CONTINUE
111.2.1. BESOINS DE FMC DANS LE DOMAINE DU SAVOIR
111.2.2. BESOINS DE FMC DANS LE DOMAINE DU SAVOIR- FAIRE
111.2.3. BESOINS DE FMC DANS LE DOMAINE DU SAVOIR- ETRE
111.2.4. BESOINS DE FMC DANS LE DOMAINE DES SPECIALITES MEDICALES
111.3. OBSTACLES ET ORGANISATION PROPOSEE POUR LA FMC
IV. DISCUSSION
IV.1. DEROULEMENT DE L’ENQUETE
IV.2. DEMOGRAPHIE MEDICALE ET OUTILS DE FMC EXISTANT
IV.2.1. DEMOGRAPHIE MEDICALE
IV.2.2. OUTILS DE FMC EXISTANT
IV.3. BESOINS EN FORMATION MEDICALE CONTINUE
IV.3.1. BESOINS EN FMC DANS LE DOMAINE DU SAVOIR
IV.3.2. BESOINS DE FMC DANS LE DOMAINE DU SAVOIR- FAIRE
IV.3.3. BESOINS DE FMC DANS LE DOMAINE DU SAVOIR- ETRE
IV.3.4. BESOINS DE FMC DANS LE DOMAINE DES SPECIALITES MEDICALES
IV.4. OBSTACLES ET ORGANISATION PROPOSEE POUR LA FMC
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
ANNEXES
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