Risque
Il convient de s’entendre sur la définition exacte du mot « Risque » dans l’étude qui nous concerne. Beaucoup d’ouvrages et divers organismes ont donné leur propre définition sur ce qu’est le risque. L’UNISDR1 2009 l’a défini comme la «Combinaison de la probabilité d’un évènement et de ses conséquences négatives». Les risques sont aussi classés en cinq grandes familles telles que :
les risques naturels (avalanches, feux de forêt, inondations, mouvements de terrain, cyclones, tempêtes, séismes et éruptions volcaniques)
les risques technologiques d’origine anthropique qui regroupent les risques industriels, nucléaires, biologiques, ruptures de barrage ;
les risques de transports (personnes, matières dangereuses) ;
les risques de la vie quotidienne : accidents domestiques, accidents de la route ;
les risques complexes liés aux conflits.
Seules les trois premières catégories font partie de ce qu’on appelle communément « Risque majeur ». Elles sont caractérisées par leur faible fréquence d’une part ce qui entraîne une insouciance suspecte. Mais quand le pire se produit, il se manifeste par son énorme gravité. Nombreuses victimes (souvent perte de vie humaine) et des dégâts considérables. Evidemment, les RTMD en font partie ainsi que le Transport d’hydrocarbures en particulier.
Le cycle de la GRC
Le cycle de GRC comprend les phases qui précèdent l’avènement de catastrophe dont notamment la prévention et la préparation, ainsi que les phases après la catastrophe qui sont la réponse aux urgences, le rétablissement et la reconstruction. Notons que la RRC est incluse dans le cycle de GRC. Elle englobe toutes les activités à entreprendre avant l’arrivée d’un aléa. Comme nous pouvons remarquer à travers cette figure, les activités RRC sont incluses dans le cycle de GRC, et les phases de prévention et de préparation sont parmi les phases qui tiennent une place importante dans la RRC, car elles interviennent avant la survenue des catastrophes. En outre, ce cycle de GRC nous montre que les différentes phases sont liées. Malheureusement, de nombreux groupes ne s’impliquent dans ce cycle qu’une fois que la catastrophe soit survenue. Si seulement ces groupes avaient agi au niveau de la réduction des risques, ils auraient pu diminuer les effets nocifs de la catastrophe, avant même qu’elle n’arrive.
Risques liés au TMD
Les accidents sont relativement peu nombreux, mais lorsqu’ils surviennent, ils font peser des risques très importants sur les personnes, les matériels et l’environnement. Le transport routier est le plus exposé par l’accident de transport de matières dangereuses qui a un effet primaire, immédiatement ressenti (incendie, explosion, déversement) et des effets secondaires (propagation aérienne de vapeurs toxiques, pollution des eaux et des sols).
Principales causes d’accidents
Les causes d’un accident peuvent être d’origine humaine (faute de conduite du chauffeur ou d’un tiers), matériels (états du véhicule ou des containers) ou à des facteurs externes (ex. conditions météorologiques). Avant de détailler quelques causes principales d’accidents, le PATH estime que 86%des accidents sont dus aux erreurs humaines tandis que 14% seulement, dûs aux défaillances techniques (matériels). Depuis l’année 1997,199 accidents se sont passés de par le monde. Si certains étaient de moindre importance, d’autres ont laissé des séquelles aussi bien par la population que sur l’environnement. 62 d’entre eux avaient pour origine des collisions causées par d’autres véhicules, d’autres à la suite de fautes professionnelles ou dûs à des défaillances techniques. (38 erreurs de conduites sont comptabilisées contre 33 d’origine mécaniques). Un incendie peut être causé par l’échauffement anormal d’un organe du véhicule ou par un choc contre un obstacle (avec production d’étincelles) ; par l’inflammation accidentelle d’une fuite ou par une explosion au voisinage immédiat du véhicule ou par un sabotage. 60 % des accidents de TMD touchent les liquides inflammables. Une explosion peut être provoquée par un choc avec production d’étincelles (notamment pour les citernes de gaz inflammables) ou par l’échauffement d’une cuve de produit comprimé volatil; le mélange de plusieurs produits .
Les camions citernes circulant en ville
Beaucoup de types de camions citerne circulent dans la ville d’Antananarivo. Certains camions sont des petits porteurs (10 à 15 m3), d’autres, des moyens porteurs (15 à 25 m3) et aussi les camions de gros porteurs de 25 à 32 m3. Les deux premiers types circulent en ville, le jour pour approvisionner les différentes Stations, tandis que les Gros porteurs ne doivent pas y circuler que la soirée. Ils rejoignent les Dépôts d’hydrocarbures soit pour charger ou décharger.
Service médical d’urgence
Le 3ème arrondissement possède Trois Centre hospitaliers qui peuvent recevoir des blessés en cas d’accident. Le Centre Hospitalier de Soavinandriana, la Clinique des Sœurs à Ankadifotsy, et le Centre polyclinique de Behoririka. Malheureusement, l’évacuation des blessés dans ces hôpitaux génère de temps en temps des problèmes car le traitement est payant. Et c’est la raison pour laquelle, il est systématique pour les intervenants d’urgence d’emmener les blessés tout de suite vers l’Hôpital publique Joseph Ravoahangy d’Ampefiloha. A part les centres hospitaliers cités ci-dessus, le 3ème arrondissement possède aussi deux Centre de Santé de Base. Et douze Centres médicaux privés.
Evaluation des impacts
L’estimation des pertes probables est d’un grand intérêt pour tous les responsables tels que les autorités administratives hiérarchiques, les distributeurs pétroliers, les planificateurs économiques, les responsables de la protection civile, des secours et des services d’urgence, afin de permettre la préparation de plans circonstanciés adéquats. L’étude de risque a été réalisée uniquement pour la distribution des hydrocarbures. L’évaluation de l’aléa est croisée avec celle de la vulnérabilité autour de chaque axe (mailles de 50 m sur 50 m, 150 m de part et d’autres de l’axe) pour déterminer le niveau de risque autour des itinéraires empruntés par les transports de matières dangereuses. Ce niveau de risque est apprécié sur une échelle d’indices de risque dans chacun des domaines suivants : Coûts humains : usagers de la route, riverains des zones adjacentes ; Coûts environnementaux : dégâts à l’eau, l’air, aux espaces naturels ; Coûts matériels et économiques, en termes de destruction (véhicules, équipements routiers, ouvrages de transport et de distribution d’énergie, usines, habitations, commerces…), de Pertes d’activité (perturbation des réseaux routiers, commerces, production industrielle, etc.), de Remise en état ( nappes aquifères, réseaux d’assainissement, sol, etc.), d’Intervention services de secours, sociétés spécialisées) Vue l’énorme travail qui demande beaucoup plus de temps sur les inventaires de tous ce qu’on a cité, précédemment, notre démonstration se fait sur un axe parmi les 7 identifiés, dans le Troisième arrondissement.
Il s’agit de l’axe 7 Besarety – Ambodimanga. Le passage d’un aléa sur une population ou infrastructure vulnérable entraîne souvent une catastrophe. Des victimes, des dommages physiques et environnementaux se présentent et requièrent une bonne gestion et de coordination de la part des différents acteurs. Chaque axe peut présenter des effets et conséquences différents.
Les critères suivants ont leur grande importance dans la zone où se situe l’évènement :
– La quantité d’hydrocarbures transportés
– La présence d’une grande masse de foule
– Le jour et l’heure de l’évènement
– La présence des matières combustibles non toxiques ou très toxiques
– L’importance de l’axe par rapport à la vie socio-économique de la zone .
La présence des personnes au moment d’un évènement varie selon les activités. Si l’évènement se passe à une journée très active de la zone et à l’heure où les gens se bousculent pour une raison quelconque, les pertes seraient évidemment considérables. Exemple le jour de marché de mardi dans l’axe Besarety – Ambodimanga. L’existence des matières facilement combustibles aux alentours de l’accident favoriserait aussi l’étendue de la zone d’intervention.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CADRE DE L’ETUDE – R-TMD – TROISIEME ARRONDISSEMENT
CHAPITRE 1 : CADRE DE L’ETUDE
SECTION 11 : CONTEXTE ET OBJECTIFS
111. Contexte général
112. Objectifs
1121 : Objectif global
1122 : Objectifs spécifiques
SECTION 12 : CONCEPT DU RISQUE
121 : Quelques définitions
122 : Le cycle de la GRC
SECTION 13 : CADRE TEXTUEL
131- Cadres d’actions de Hyogo (CAH)
132- Stratégie Nationale de la Gestion des Risques et des Catastrophes
133- La Politique Nationale de la GRC (PNGRC)
CHAPITRE 2 : RISQUES ET TRANSPORT DES MATIERES DANGEREUSES
SECTION 21- TRANSPORT DES MATIERES DANGEREUSES
211- Définition et caractéristiques
2111- Définition
2112- Caractéristique et types
2113-Codification et Réglementation
212 : Risques liés au TMD
2121 : Effets primaires
2122 : Effets secondaires
SECTION 22- LE TRANSPORT D’HYDROCARBURES
221- Types et caractéristiques des hydrocarbures
2211- Types d’hydrocarbures
222- Les obligations en transport d’hydrocarbures
2221- Signalisation spécifique sur les véhicules
2222- Formation des conducteurs
223-Principales prescriptions en normes internationales
224- Risques – Causes – Impacts
2241 Risques
2242 : Principales causes d’accidents
2243 : Les impacts des matières d’hydrocarbures en cas d’accident
CHAPITRE 3 : TROISIEME ARRONDISSEMENT
SECTION 31- GENERALITE
311- Présentation physique
312- Situation démographique
313- Contexte social
314- Potentiels économiques
SECTION 32 : LE FLUX D’HYDROCARBURES
321- Localisation des stations services dans l’arrondissement
322-Les Grands distributeurs à Madagascar
323-Les camions citernes circulant en ville
324-Autres potentialités économiques de l’Arrondissement
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE ET DISCUSSIONS DES RESULTATS – SUGGESTIONS
CHAPITRE 4 : ANALYSES ET DISCUSSIONS DES RESULTATS
SECTION 41 : CADRAGE METHODOLOGIQUE
SECTION 42 : ANALYSE ET DISCUSSIONS DES RESULTATS
421- Evaluation de l’Aléa
4211-Détermination des axes à risques
4212-Aléa probable dans les sept axes de base selon la population
422 Evaluation des capacités
4221-Service médical d’urgence
4222- Centre de secours
4223-Forces de l’ordre
423- Evaluation de vulnérabilité
424-Evaluation des impacts
4241- Scénario
4242- Effets déplorables typiques
CHAPITRE 5 : SUGGESTIONS
SECTION 51 : PROPOSITIONS
511- Arbre à solutions
512 : Les différents acteurs principaux et secondaires
513-Elaboration des plans
5131- Plan de Réduction des Risques (PRR)
5132- Plan de Prévention des Risques Technologiques
SECTION 52 : SUGGESTIONS
521- Mécanisme institutionnel
522- Information publique
CONCLUSION
LISTE DES ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
RESUME
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