EVALUATION DES RISQUES DE CONTAMINATION DES EAUX DE PUITS

Les propriétés physico-chimiques de l’eau

Parmi les différentes ressources existantes au monde, l’eau est la plus intéressante parce qu’elle a des propriétés physico-chimiques très particulières.

Un liquide mobile
L’eau est un corps continu, sans rigidité, qui coule facilement, remplit tous les interstices, puis s’étale en surface

Un formidable solvant
capable de dissoudre presque n’importe quel substrat

Un constant diélectrique élevé
Explique la dissociation en ions des substances dissous dans l’eau

Une chaleur spécifique élevée
C’est la quantité d’énergie nécessaire pour élever la température de l’eau à 1ºC, cela revient à dire que l’eau est difficile à chauffer

Une chaleur latente de fusion et de vaporisation élevée
Elles représentent les quantités de chaleur qu’il faut fournir soit pour fondre de la glace, soit pour produire de la vapeur d’eau

Le cycle de l’eau

Dans la planète terre, l’eau se repartie dans des différents réservoirs, tels que les océans, les calottes polaires et glacières, les nappes d’eau souterraine, les eaux de surface, les lacs salés et mers intérieures, l’humidité du sol, et l’atmosphère. Le constant mouvement de l’eau entre ces différents réservoirs représente « le cycle de l’eau » ou « cycle hydrologique».

Dans ce cycle, l’eau peut changer sous ses trois formes (solide, liquide et gaz). Le soleil est le moteur de ce cycle puisque l’énergie solaire permet une évaporation intense sur les surfaces des océans et à moindre niveau à la surface des continents. Une partie des océans remonte vers l’atmosphère sous formes gazeux, et lors de son contact au froid, elle se condense et forme des nuages. Avec le vent, ce dernier se déplacent et se précipitent lors de leur passage dans une région froid. Sous l’action de la gravité terrestre, l’eau retombe sur terre sous forme de pluie, neige ou grêle. Une partie de l’eau de cette précipitation remonte plus ou moins rapidement dans l’atmosphère, soit s’évaporant directement, soit du fait de la transpiration des végétaux. Une autre partie, en ruisselant sur le sol, rejoint assez vite les rivières et les fleuves et se déverse dans la mer. Quant au reste, elle s’infiltre dans le sol, et est stockée en partie dans des nappes afin de retourner à la mer, grâce au biais des cours d’eau que ces nappes alimentent.

Etudes des paramètres de l’eau 

Les paramètres de l’eau se divisent en trois grandes catégories : les paramètres organoleptiques, les paramètres physico-chimiques et les paramètres bactériologiques.

Les paramètres organoleptiques

Ce sont des paramètres, telle que la couleur, les odeurs et le goût de l’eau, considérés comme référence de la qualité de l’eau destinée à l’alimentation. Ils peuvent être fournir des indications sur la présence des contaminants dans l’eau.

La couleur
La couleur de l’eau peut être due à certaines substances minérales ou organiques dissoutes ou non dans celui-ci. Elle est dite vraie ou réelle lorsqu’elle est due aux seules substances dissoutes, c’est-à-dire passant à travers un filtre de porosité égale à 0,45 μm. Par contre, elle est dite apparente quand les substances en suspension y ajoutent leur propre coloration. Les couleurs réelle et apparente sont approximativement identiques dans l’eau claire et les eaux de faible turbidité.

L’odeur
Elle est définie comme l’ensemble des sensations aperçues par l’organe olfactif en flairant certaines substances volatiles. Elle provient soit des produits chimiques, soit des matières organiques en décomposition, soit d’organismes aquatiques existant dans l’eau.

Le goût
C’est un ensemble des sensations gustatives, olfactives et de sensibilité chimique commune perçue lorsque l’aliment ou la boisson est dans la bouche. Elle provient soit des produits chimiques, soit des matières organiques en décomposition présent dans l’eau.

Paramètres bactériologiques

Les paramètres bactériologiques sont des indications sur la probable contamination de l’eau par les microorganismes. Les bactéries peuvent être utilisées comme bioindicatrices de pollution. En termes de potabilité de l’eau, on peut distinguer les groupes suivants: les coliformes fécaux ou thermotolérants, les coliformes totaux et les bactéries pathogènes telles que les streptocoques fécaux.

Coliformes totaux
Les coliformes totaux sont des bactéries ayant une forme de bâtonnet, une condition de vie aérobie ou anaérobies facultative. Elles sont non sporulées et possédant l’enzyme enzyme ß-galactosidase permettant l’hydrolyse du lactose à 35 °C afin de produire des colonies rouges avec reflet métallique sur un milieu gélosé approprié.

Coliformes fécaux
Les coliformes fécaux ou coliformes thermotolérants sont un sous-groupe des coliformes totaux, elles ont une forme de bâtonnet, et avoir une condition de vie anaérobie facultative. Elles sont aussi non sporulées et capables de fermenter le lactose à une température de 44,5 °C afin de produire des colonies jaune à jaune orangé en moins de 24 heures.

Streptocoques fécaux
Les streptocoques fécaux sont des bactéries ayant une forme sphérique ou ovoïde formant des chainettes non sporulées, á gram positif, catalase négative, et possédant l’antigène D. Elles sont cultivées en anaérobiose à 37ºC à fin de produire des colonies violets.

Les normes sur la qualité de l’eau 

L’eau est dite potable si elle ne présente aucun risque pour la santé, lorsqu’on l’est bue de façon permanente. La qualité de l’eau de boisson est un problème de santé universel. Elle est indispensable à la vie, mais elle peut aussi transmettre et transmet des maladies graves. Donc, c’est pour cette raison qu’on établie des normes sur la qualité de l’eau pour fixer les quantités maximales tolérables de certaines substances indésirables ou toxiques pour la santé humaine.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Partie I : REVUES BIBLIOGRAPHIQUES
Chapitre I : GENERALITES
I – 1/ GENERALITES SUR L’EAU
I – 1 – 1/ Les propriétés physico-chimiques de l’eau
I – 1 – 2/ Le cycle de l’eau
I – 1 – 3/Etudes des paramètres de l’eau
I – 1 – 4/ Les normes sur la qualité de l’eau
I – 2/ GENERALITES SUR LE PUITS
I – 2 – 1/ Définition
I – 2 – 2/ Les différentes types de puits
I – 2 – 3/ Le système de protection d’un puits
I – 3/ POLLUTIONS DES EAUX DE PUITS
I – 3 – 1/ Définitions
I – 3 – 2/ Répartitions spatio-temporelle des pollutions
I – 3 – 3/ Les principaux types des contaminants
I – 3 – 4/ Les caractéristiques physico-chimiques des contaminants
Partie II: ETUDES EXPERIMENTALES
Chapitre II: METHODOLOGIES
II – 1/ PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
II – 1 – 1/ Localisation de la CUA
II – 1 – 2/ Description géographique
II – 1 – 3/ Choix du site de prélèvement
II – 2/ ANALYSES DE LA QUALITE DES EAUX DE PUITS
II – 2 – 1/ Prélèvement des échantillons d’eau
II – 2 – 2/ Analyse des paramètres physico-chimiques
II – 2 – 3/ Analyse bactériologiques
II – 3 / EVALUATION DES RISQUES DE CONTAMINATION DES EAUX DE PUITS
II – 4/ METHODE D’EVALUATION DE LA VULNERABILITE
Chapitre III: RESULTATS ET DISCUSSIONS
III – 1/ RESULTATS ET DISCUSSIONS
III – 1 – 1/ Analyses physico-chimiques
III – 1 – 2/ Analyses bactériologiques
III – 1 – 3/ Evaluation des risques de contaminations
III – 1 – 4/ Evaluation de la vulnérabilité
CONCLUSION

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