Diarrhée du voyageur(TURISTA)
La diarrhée du voyageur est définie par l’apparition au cours ou au décours immédiat d’un voyage (en pays tropical ou à faible niveau d’hygiène) d’au moins trois selles quotidiennes non moulées ou de n’importe quelle quantité de selles non moulées quand elles sont accompagnées de fièvre, de douleurs abdominales ou de vomissements. La diarrhée est généralement aqueuse avec rarement plus de 6 selles par jour. Elle dure généralement moins de 7jours. La contamination s’effectue par les eaux de boissons et les aliments en particulier ceux achetés au marché ou auprès de marchands ambulants.
Les salmonelloses
Les salmonelles sont des entérobactéries mobiles le plus souvent flagellées. La contamination se fait le plus souvent par la consommation d’eau souillée. La fréquence des salmonelloses est actuellement en augmentation. En cas d’infection, la diarrhée est le type de manifestation le plus souvent rencontré (78% des cas) ; les autres manifestations (bactériémie, fièvre typhoïde infection localisée, portage sain) sont plus rares. Au cours de la diarrhée à salmonella, deux tableaux sont possibles :
-La toxi-infection alimentaire : Elle survient après une incubation de 6 à 48h. Les symptômes débutent actuellement par des nausées et des vomissements qui sont suivis d’une diarrhée et des violentes douleurs abdominales avec fièvre modérée inconstante. La guérison se fait spontanément en 2 à 5 jours.
-La gastro-entérite : La gastro-entérite à salmonelles touche plutôt les enfants et les sujets âgés ou fragilisés. La durée d’incubation peut être plus longue, la diarrhée plus sévère, responsable de déshydratation ; l’examen clinique révèle un météorisme douloureux.
Prise en charge de la déshydratation
Le bilan de la mortalité liée à la diarrhée peut être considérablement allégé par des thérapies qui revêtent une importance capitale, tel que le traitement de la déshydratation par les sels de réhydratation orale (SRO) (ou par voie intraveineuse en cas de collapsus, de vomissements ou de trouble de conscience), l’allaitement, le maintient de l’alimentation chez l’enfant, l’utilisation sélective d’antibiotique et un supplément en zinc. Ces nouvelles recommandations élaborées par l’UNICEF et OMS en collaboration avec l’United States Agency for the développement (USAID),et des experts du monde entier, prennent en compte les nouvelles données de la recherche tout en s’appuyant sur les recommandations antérieures .En effet, la réhydratation peut être assurée soit par voie orale pour les formes de DHA modérée (les pertes hydriques sont de 5-10% du poids corporel ), soit par voie intraveineuse en cas de déshydratation sévère (pertes supérieures à 10% du poids corporel) avec ou sans état de choc. Dans le cas d’un enfant, lorsqu’il peut boire, il est recommandé de lui administrer les SRO.
Les adsorbants et argiles
Les absorbants agissant par phénomène d’adsorption appartiennent à la famille des argiles dont les plus utilisés sont la diosmectine (smecta®) et l’actapulgite. Ils entrainent une augmentation de la consistance des selles. La diosmectine s’est révélée être douée d’une action antidiarrhéique chez l’enfant, par le biais d’une action sur le mucus. Ils possèdent un fort pouvoir absorbant et sont capables de fixer diverses molécules telles que les toxines bactériennes. Elles se ressemblent par leurs propriétés physiques adsorbantes.
Traitement de la diarrhée par médicaments traditionnels
Dans notre étude 15,5% des pharmaciens préconisaient l’utilisation de médicaments traditionnels tels que le pain de singe et la banane. Une étude réalisée au Congo, a montré que les enfants atteints de diarrhée étaient nourris avec des bouillies à base de soja, de maïs, d’argile, de banane plantain, de riz et de pomme de terre. Les deux raisons essentielles invoquées par les mères sont qu’elles aident à arrêter la diarrhée et à permettre le prompt rétablissement de l’enfant (87,6% de toutes les mères interrogées). Au contraire, les feuilles de manioc, les haricots, les aliments à base de moambe, les légumes et les bananes, sont considérés comme des aliments qui aggravent la diarrhée (13).
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : Rappels
CHAPITRE I : Définitions et généralités
I .Définitions
I.1 Diarrhée aqueuse aigue
I.2 Diarrhée persistante
I.3 Diarrhée chronique
I.3 Dysenterie
I.5 Diarrhée du voyageur (TURISTA)
II. Physiopathologie des diarrhées
II.1 Diarrhées sécrétoires
II.2 Diarrhées à germes invasifs
II.3 Diarrhées virales
III. Les étiologies des diarrhées
III.1 Origines infectieuses
III.1.1 Les virus
III.1.2 Les bactéries
III.1.3 Les parasites
III.2 Origines non infectieuses
III.2.1 Erreurs diététiques
III.2.2 Causes médicamenteuses
III.2.3 Allergies alimentaires
III.2.4 Diarrhée motrice motrice
IV. Diagnostic
IV.1 Diagnostic positif
IV.1.1 Interrogatoire
IV.1.2 Examen clinique
IV.2 Examens complémentaires
IV.2.1 La coproculture
IV.2.2 La recherche des parasites dans les selles
IV.2.3 Examen virologique
IV.2.4.Recherche de toxines
IV.2.5 Tests sérologiques
IV.2.6 Autres examens
Méthodes immunoenzymatiques (ELISA)
Ionogramme
Hémogramme
Hémoculture
CHAPITRE II : Prise en charge de la diarrhée
I. Prise en charge de la déshydratation
I.1 La réhydratation par voie orale
I.1.1 Les bases physiologiques de la réhydratation orale
I.1.2 Actualisation des solutions de réhydratation par voie orale
I.2 La réhydratation par voie veineuse
I.3 Cas particuliers
II. Traitement médicamenteux
II.1 Les médicaments antidiarrhéiques
II.1.1 Les ralentisseurs du transit intestinal
II.1.2 Les antibiotiques
II.1.3 Les adsorbants et argiles
II.1.4 Les antiseptiques intestinaux
II.1.5Les antidiarrhéiques d’origine microbienne (Probiotiques)
II.2 Les autres traitements
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I. Objectifs
I.1.Objectif général
I.2.Objectifs spécifiques
II. Cadre d’étude
II.1 Aspects géographiques
II.2 Aspects socio-économiques
II.3 Situation sanitaire
III. Méthodologie
III.1 Type d’étude
III.2 Période d’étude
III.3 Population d’étude
III.4 Protocole d’échantillonnage
III.4.1 Unité de sondage
III.4.2 Méthode de sondage
III.4.3 Unités statistiques
III.4.3.1 Critère d’inclusion
III.4.3.2 Critère de non inclusion
III.5 Taille de l’échantillon
III.5.1 Enrôlement des officines
III.5.2 Enrôlement des pharmaciens
III.6 Outils et collecte des données
III.7 Méthode d’analyse
IV. Résultats
IV.1 Taux de réponse
IV.2 Répartition des pharmaciens d’officine selon leurs connaissances de la définition exacte de la diarrhée
IV.3 Profil de patients diarrhéiques
IV.3.1 Nombre moyen de patients diarrhéiques par officine
IV.3.2 Répartition des patients diarrhéiques selon la catégorie sociale
IV.4 Attitudes des pharmaciens
IV.4.1 Répartition des pharmaciens d’officine selon la proposition de conduite à tenir devant un cas de diarrhée
IV.4.2 Justificatifs de l’antibiothérapie
IV.4.3 Médicaments utilisés dans la thérapie antidiarrhéique
IV.4.4 Conseils diététiques donnés aux patients
IV.4.5 Médicaments traditionnels dans le traitement de la diarrhée
IV.4.6 Prévention de la diarrhée
IV.4.7 Consultation médicale
IV.4.8 Importance du rôle du pharmacien dans la prise en charge des maladies diarrhéiques
V. Discussion
Conclusion
Références bibliographiques
Annexes
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