Evaluation des pertes de graines d’haricots Phaseolus vulgaris

Dans l’alimentation malgache, le haricot occupe la quatrième place après le riz, le manioc et le maïs. Les haricots sont des légumes secs qui présentent une valeur nutritionnelle importante. Ils affichent une teneur en protéines intéressante : deux fois plus que le blé et trois fois plus que le riz. Excellents pour la gestion du cholestérol et la digestion, ils sont riches en oligo-éléments, acides aminés, vitamines B et en nutriments. Leur forte teneur en fer et en zinc aident à combattre l’anémie. De même, ils sont un ingrédient clé dans les régimes alimentaires conçus contre l’obésité et la prévention ou la gestion des maladies chroniques comme le diabète. A Madagascar, la culture du haricot est pratiquée essentiellement dans trois régions : les hautes terres, le sud- ouest et le nord-ouest de la grande île. Le pays vise la conquête du marché à l’exportation. Mais des problèmes de volumes et de qualité de production se posent. En 1995, 6075 tonnes de haricot étaient exportées. Mais depuis, le volume exporté continue à baisser à tel point qu’à l’heure actuelle, le pays exporte seulement la moitié du tonnage de 1995. Pourtant le marché est porteur avec une demande européenne de 170000 tonnes en 2000 (Fofifa /Dra, 2007). La même année, Madagascar n’a exporté que 2000 tonnes. Outre la qualité qui s’est dégradée au fil des années, la production a également baissé. Selon les données du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, la surface cultivée du haricot n’a pas beaucoup évolué de 1999 à 2002 (environ 83000 ha), tandis que la production progresse en dents de scie : près de 74000 tonnes en 1999 ; un peu plus de 74000 tonnes en 2000 ; 75000 tonnes en 2001 et 70000 tonnes en 2002 .En réalité, la production de haricot de qualité et en grande quantité se heurte à des contraintes de normes imposées par le marché international, le faible rendement qui est de 600 à 800 kg /ha pour le lingot blanc(Fofifa /Dra, 2007).

Le haricot

Origine et historique 

Le haricot est une plante annuelle originaire d’Amérique (Pérou et Colombie). Le mot « haricot » désigne à la fois le fruit, la graine, la plante qui les produit. Il y a environ 7 000 ans, le haricot était cultivé par les tribus indiennes et au Pérou. Graduellement, la plante s’est répandue à travers l’Amérique au fil des migrations des Indiens, de sorte que par la suite les explorateurs espagnols du XVIème siècle retrouvèrent cette plante dans toute l’Amérique latine, et les colons anglais la retrouvèrent sur la côte américaine au XVIIème siècle. Les haricots et leur culture se sont répandus en Afrique, en Asie et en Europe au début du XVIIème siècle grâce aux explorateurs espagnols et portugais. En Europe, cette plante fut d’abord cultivée pour ces graines; le haricot frais ne fut consommé qu’à partir de la fin du XIXème siècle en Italie (Kolev, 1975). Actuellement, il existe plus de 100 espèces de haricots de forme, de couleur, de saveur et de valeur nutritive diverses. Les gousses de la plupart des variétés peuvent être consommées fraîches, avant leur maturité, comme les haricots verts ou jaunes. A maturité, les gousses ne sont plus comestibles, on les écosse et les graines peuvent être utilisées fraîches ou séchées, et toujours cuites, ce sont celles qu’on nomme légumineuses. Aujourd’hui, les grands producteurs de haricots secs sont l’Inde, le Brésil, la Chine, les Etats-Unis, le Mexique et l’Indonésie. L’histoire de l’introduction du haricot à Madagascar est encore inconnue. Seul le discours du Roi Andrianampoinimerina, vers 1787, mentionne la pratique de sa culture à cette époque (Randrianarisoa, 1995). La culture commence à présent à se développer dans toutes les régions de l’île.

Description botanique 

Racines
Système radiculaire pivotant et profond qui peut descendre jusqu’à 0,20m. On trouve le plus grand nombre de racines entre 0,20m et 0,25m de profondeur, sur un diamètre de 0,50m autour de la tige. Des nodosités peuvent se former sur les radicelles, mais on ne peut pas considérer le haricot comme une plante enrichissant le sol en azote car il demeure trop peu de temps en terre (Hubert, 1978).

Tiges
Elles sont plus ou moins longues suivant les variétés :
❥ Les grandes tiges peuvent atteindre 2 à 3 m de long : c’est le  » haricot à rames  »
❥ Les tiges courtes ne dépassent guère 30 à 40 cm de longueur et le haricot ayant de telles tiges est appelé  » haricot nain « .

Toutes ces tiges sont plus ou moins couvertes de poils, cannelées et rugueuses (Hubert,1978).

Feuilles
Les premières feuilles, au nombre de deux, sont simples. Les suivantes sont formées de trois folioles ovales, vertes, de 10 à 12 cm de long environ, terminées chacune par une pointe. Elles possèdent des nervures bien visibles. Ces folioles s’insèrent sur un pétiole commun de 12 cm de long environ, par l’intermédiaire de pétiolules de 3 à 4 mm de long. A la base de ces pétiolules, on trouve deux stipelles très courtes. A la base du pétiole, on distingue une petite gaine et deux stipules de forme ovale ayant 4mm de long environ (Hubert, 1978) .

Inflorescences
Ce sont des grappes de 5 à 15 fleurs portées par un pédoncule de 5 à 8cm de long qui prend naissance à l’aisselle des feuilles. Ces fleurs s’insèrent par 1,2 ou 3 à la fois, par l’intermédiaire de pédicelles de 10 à 15mm de long sur le pédoncule floral. On trouve une moyenne de 10 à 15 grappes de fleurs par pied (Hubert, 1978).

Fleurs
Elles sont de type papilionacé, et comprennent: 5 sépales, 2 pétales, 9 étamines soudées par leur base et une étamine libre, un ovaire, une loge renfermant 4 à 8 ovules, surmonté par un style portant un stigmate. Mais chez le haricot, il y a quelques particularités :
❖ le calice a sur la lèvre supérieure 2 dents courtes très rapprochées ;
❖ l’étendard a environ 2 fois la longueur des ailes ;
❖ la carène est tordue ;
❖ les deux pétales forment la carène et entourant les étamines et le pistil facilitent la fécondation croisée. Le taux de fécondation croisée varie avec l’importance de l’activité des insectes compris entre 2 et 80%. La fécondation s’effectue surtout la nuit.

Chaque fleur a 2 cm de long environ et de couleur très variée : blanche, rose, rouge, violette, jaunâtre ou même bicolore (Hubert, 1978).

Fruits
Ce sont des gousses allongées, généralement droites, plus ou moins longues et terminées par une pointe. Leur largeur varie de 8 à 25mm. Elles renferment en moyenne 4 à 8 graines. Dans les parois de la gousse, appelée  » cosse « , les faisceaux libéro-ligneux sont plus ou moins développés. S’ils sont très développés, on les appelle les « fils », et les gousses sont alors impropres à la consommation en vert. On dit que les gousses sont « parcheminées  » lorsqu’elles possèdent 3 à 4 couches de fibres obliques, par rapport à la nervure dorsale, dans leur paroi. Les cosses représentent 40 à 45% du poids des gousses. Les jeunes gousses sont vertes mais leur couleur va se modifier au cours de la maturation (Hubert, 1978).

Graines
Elles sont soit sphériques, soit cylindriques selon les variétés, et sont très diversement colorées : en blanc, vert, rouge, violet, noir, brun … ou même bicolores ou tachetées. Chaque graine possède un hile elliptique, petit, surmonté par le micropyle. Elles sont plus ou moins grosses selon les variétés = 1400 graines pour 1Kg de  » lingot « . La faculté germinative dure de 3 à 5ans (Hubert., 1978).

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE
I-1 Le haricot
I-1-1 Origine et historique
I-1-2 Description botanique
I-1-2-1 Racines
I-1-2-2 Tiges
I-1-2-3 Feuilles
I-1-2-4 Inflorescences
I-1-2-5 Fleurs
I-1-2-6 Fruits
I-1-2-7 Graines
I-1-3 Etude taxonomique
I-1-3-1 L’ordre des Légumineuses
I-1-3-2 Famille des Fabacées
I-1-3-3 Phaseolus vulgaris L
I-1-4 Cycle végétatif
I-2 La bruche du haricot Acanthoscelides obtectus (Say, 1831)
I-2-1 Position systématique
I-2-2 Caractères généraux des Bruchidae
I-2-3 Description d’Acanthocelides obtectus
I-2-4 Cycle biologique
I-2-5 Aire de répartition
I-2-6 Dégâts causés par les bruches de haricots
I-2-7 Méthodes de lutte
I-2-7-1 Lutte préventive
I-2-7-2 Lutte curative
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES
II-1 MILIEU D’ETUDE
II-1-1 Localisation de la zone d’étude
II-1-2 Température
II-1-3 Humidité
II-2 MATERIELS
II-2-1 Matériels biologiques
II-2-1-1 Le haricot
II-2-1-2 L’insecte
II-2-2 Matériels techniques
II-3 METHODES
II-3-1 Elevage en masse
II-3-2 Test d’infestation en fonction de la durée de stockage
II-3-3 Test de préférence de variétés par les bruches
II-3-4 Mesures de pertes en poids
II-3-5 Analyse et traitement des données
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III-1 Test d’infestation en fonction de la durée de stockage par variété
III-1-1 La moyenne de nombres des nymphes en fonction des durées de stockage
III-1-2 La moyenne de nombres de graines présentant des nymphes suivant les durées de stockage
III-1-3 La moyenne de nombres des trous
III-1-4 La moyenne de nombres de graines présentant des trous en fonction de la durée de stockage
III-1-5 Mesures de la perte en poids
III-1-5-1 Variation de la perte en poids
III-1-5-2 Test de corrélation entre le nombre de trous et la perte en poids suivant les durées de stockage par variété
III-2 Test de préférence
III-2-1 La moyenne de nombres des nymphes suivant les variétés
III-2-2 La moyenne de nombres de graines présentant des nymphes suivant les variétés
III-2-3 La moyenne de nombres des trous
III-2-4 La moyenne de nombres de graines présentant des trous
III-2-5 Mesures de la perte en poids
CHAPITRE IV : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
IV.1. DISCUSSIONS
IV.1.1. Test d’infestation
IV.1.1.1. Test d’infestation en fonction de la durée de stockage par variété
IV.1.1.2. Test de préférence
IV.1.2. La mesure de la perte en poids
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
ABSTRACT
RESUME

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