EVALUATION DES PERFORMANCES DE LA PRODUCTION DU RIZ

Les divers facteurs de production

ย  ย  ย Les facteurs de productions sont alors les diffรฉrents objets qui contribuent ร  la production. Pour les classiques et les nรฉoclassiques traditionnelles, ils รฉnumรจrent trois types de facteurs de production ร  savoir : le travail, la terre, et le capital. Le rรดle du travail dans la production est assez รฉvident et nโ€™a sans doute pas besoin dโ€™รชtre dรฉveloppรฉ. Il est facile aussi de comprendre ce que sont les services de la terre, en particulier si lโ€™on pense ร  la production agricole. Le travail et la terre constituent les facteurs de production originaires. Cโ€™est-ร -dire quโ€™ils nโ€™ont pas รฉtรฉ produits, et plus particuliรจrement ils nโ€™ont pas รฉtรฉ produits ร  des fins รฉconomiques. Le troisiรจme facteur, le capital, est au contraire un facteur deย production qui a lui-mรชme รฉtรฉ produit dans des conditions et dans une optique รฉconomiques. La nature du capital est beaucoup plus mystรฉrieuse et controversรฉe que celle des autres facteurs de production. En effet, Il y a des conceptions trรจs diffรฉrentes du capital. Une premiรจre conception que lโ€™on peut appelรฉ matรฉrielle considรจre le capital comme une collection dโ€™objets permettant dโ€™amรฉliorer la productivitรฉ du travail et de la terre. Un tracteur, une charrue, sont ainsi des biens de capital, et il sโ€™avรจre possible alors de comprendre facilement en quoi de tels outils permettent dโ€™augmenter la productivitรฉ. Mais cette conception nโ€™explique pas de maniรจre totalement satisfaisante pourquoi des objets trรจs nombreux et trรจs hรฉtรฉrogรจnes devraient รชtre regroupรฉs dans cette unique catรฉgorie de capital. En suite, une autre conception plus unificatrice interprรจte le capital comme un tout homogรจne, dont la mesure est une valeur, et non pas une collection dโ€™objets. Cette valeur ou ce fonds dont dispose lโ€™entreprise contribue ร  la production dans la mesure oรน elle permet ร  lโ€™entreprise de rรฉmunรฉrer les facteurs de production, de les faire subsister, avant de vendre le produit de leur activitรฉ. Disposer dโ€™un capital revient alors ร  pouvoir faire des avances, faire des dรฉpenses qui nโ€™aboutiront que plus tard ร  un produit fini et ร  des ventes. Les trois grands facteurs de production contribuent donc ร  la production de maniรจre trรจs diffรฉrente. Des auteurs en particulier les รฉconomistes ont chacun ces points de vue diffรฉrents sur les facteurs de production. Par exemple la fonction de production Cobb-Douglas, de celle de CheneryMinhasย  Solow- Arrow (SMAC) qui ne prend en considรฉration que deux facteurs : le capital et le travail. Pour Samuelson (1915-2009), dans son manuel, il fait toujours rรฉfรฉrence au sol et aux ressources naturelles comme ยซcadeau de la natureยป .Selon lui, les ressources comme lโ€™air, lโ€™eau et le climat doivent รชtre pris en compte pour la production nationale. Par consรฉquent, la fonction Cobb-Douglas ne donne quโ€™une image trรจs simplifiรฉe de la rรฉalitรฉ. Pourtant, on pourrait imaginer que les ressources naturelles mentionnรฉes par Samuelson soient incluses dans le facteur capital. Il faut noter que le progrรจs technique fait partie aussi des facteurs de production. Cโ€™est lโ€™ensemble des amรฉliorations technologiques qui permet, aux inputs (capital, travail) donnรฉs, d’obtenir un accroissement de l’output au cours d’une pรฉriode.il permet aussi d’obtenir, au cours d’une pรฉriode, la mรชme production avec moins de facteurs (capital et/ou travail).

Lโ€™incorporation du progrรจs technique

ย  ย  ย  Le progrรจs technique non incorporรฉ (ou autonome) sโ€™applique uniformรฉment ร  toutes les ressources en hommes et en machines, indรฉpendamment de lโ€™รขge des machines et de leur date dโ€™installation, et de lโ€™รขge des travailleurs. Tandis que le progrรจs technique incorporรฉ sโ€™applique seulement ร  certaines parties de lโ€™รฉquipement en capital ou ร  certaines gรฉnรฉrations de travailleurs les plus rรฉcentes. Le capital et le travail ne sont plus homogรจnes. Mais ils sont composรฉs de gรฉnรฉrations successives.

Lโ€™investissement en capital humain : le modรจle de Lucas

ย  ย  ย Le capital humain dรฉsigne l’ensemble des connaissances qui peuvent รชtre utilisรฉes et valorisรฉes dans l’รฉconomie et dont sont porteurs les individus. La valeur de ce capital humain peut รชtre apprรฉhendรฉe par le biais du niveau de qualification, mais aussi l’รฉtat de santรฉ, la nutrition et l’hygiรจne de la population. Autant d’รฉlรฉments qui dรฉterminent l’efficacitรฉ du travail ainsi que la capacitรฉ de lโ€™individu ร  intรฉgrer le progrรจs technique, et conditionnent par lร  mรชme l’amรฉlioration de la productivitรฉ globale des facteurs. Cโ€™est la raison pour laquelle des dรฉpenses en formation du personnel peuvent largement contribuer ร  la maรฎtrise et ร  la diffusion des technologies qui agissent en retour sur le niveau de la production et laย croissance รฉconomique.

Le problรจme de l’agrรฉgation

ย  ย  ย Si le dรฉveloppement des forces productives a mis l’accent sur les phรฉnomรจnes d’interdรฉpendance entre les unitรฉs et entre les activitรฉs productives, sur la nรฉcessitรฉ d’une politique รฉconomique, il a du mรชme coup exigรฉ que la fonction de production fut รฉtablie, non plus seulement pour une unitรฉ isolรฉe, mais pour l’ensemble รฉconomique auquel elle appartient. Or ยซ l’impossibilitรฉ de maรฎtriser numรฉriquement, et mรชme, en un certain sens, conceptuellement, l’ensemble des paramรจtres d’une รฉconomie n’a jamais รฉtรฉ discutรฉe sรฉrieusement. Mais, les procรฉdรฉs de remplacement ne sont pas apparus aussi nettement ยป. Un premier groupe de ยซ procรฉdรฉs de remplacement ยป consiste ร  perfectionner la mรฉthode de la firme, ainsi que le fit A. Marshall. Une approche trรจs voisine, suggรฉrรฉe par Hicks et Pigou, rรฉside en l’รฉtablissement de systรจmes d’รฉquations dans lesquels les entreprises sont rรฉputรฉes maximiser collectivement leurs profits. Cependant, ยซ ces analyses de la productivitรฉ marginales sont รฉcrites sans justification pour la communautรฉ dans son ensemble, exactement dans les mรชmes formes que les รฉquations de la productivitรฉ marginale pour une firme unique produisant un seul bien ยป .Les travaux de Keynes, perfectionnรฉs par Klein et visant ร  faire une sommation des รฉlรฉments des fonctions de production ne paraissent pas avoir fourni de vรฉritables rรฉsultats. Les hypothรจses dans lesquelles de place Klein pour effectuer une telle sommation sont trop restrictives : elles correspondent aux conditions de validitรฉ de la thรฉorie marginaliste, rendues plus sรฉvรจres par l’extension de cette mรชme thรฉorie. Shou Shan Pu a montrรฉ qu’il existait un systรจme macro-รฉconomique de mรชme structure que le systรจme microรฉconomique et dans lequel les agrรฉgats avaient une signification รฉconomique simple. Approfondissant de tels travaux May, Hurwicz, Malinvaud essaient d’inclure le problรจme de l’agrรฉgation au sein de la thรฉorie รฉconomique. Pour ce faire, Malinvaud abandonne la correspondance entre la micro et la macroรฉconomie. ยซ L’agrรฉgation consiste dans la reprรฉsentation d’un modรจle par un autre ยป. Ce modรจle macro-รฉconomique se distingue du modรจle microรฉconomique en ce qu’il est plus ยซ grossier ยป, en ce qu’il ne contient qu’un nombre infรฉrieur de variables, en ce que les mรฉcanismes รฉconomiques sont รฉtudiรฉs de maniรจre plus sommaire (en fonction de l’importance de leur incidence au cours de la pรฉriode considรฉrรฉe sur le phรฉnomรจne รฉtudiรฉ). Ce modรจle est un modรจle simplifiรฉ par rapport ร  la rรฉalitรฉ. Il s’agira que la prรฉcision de ce modรจle soit acceptable. En pratique on utilisera la mรฉthode des dรฉcisions statistiques pour rendre minima la fonction d’erreur dรฉcoulant de l’รฉlaboration du modรจle. Cependant, le lien entre la thรฉorie et la formulation mathรฉmatique est loin d’รชtre รฉtabli. Malinvaud lui-mรชme รฉcrit : ยซ Les modรจles empiriques mettent en jeu des agrรฉgats tout en reposant le plus souvent sur les thรฉories รฉconomiqueยป. Bien plus, Theil. a dรฉmontrรฉ qu’il รฉtait trรจs souvent ยซ difficile d’obtenir des relations entre agrรฉgats d’un ensemble de variables donnรฉes sans faire intervenir en gรฉnรฉral dans ces relations des fonctions non agrรฉgรฉes des autres variables du systรจme ยป. Il รฉcrit : ยซDe mรชme qu’il existe un fossรฉ important entre la micro thรฉorie et les recherches empiriques macroรฉconomiques, fossรฉ que la thรฉorie de l’agrรฉgation essaie de combler, de mรชme un fossรฉ se creuse entre cette thรฉorie et sa contrepartie empirique. Il est certain qu’il est de premiรจre importance que les relations microรฉconomiques et des relations de nature modรฉrรฉment agrรฉgatives soient analysรฉes sur une grande รฉchelle ยป. Il nous semble que nous nous trouvions ici devant un problรจme semblable, mais non point identique, ร  celui posรฉ par l’optimum รฉconomique. Dans le cadre de l’unitรฉ de production, le critรจre selon lequel est รฉtablie la fonction est la maximation du profit de cette unitรฉ. Doit-on constater que la fonction de production d’un ensemble est la somme des fonctions de chacune des unitรฉs maximisant son profit ou, au contraire, qu’il s’agit d’une fonction visant ร  la maximisation d’un avantage collectif ? Les approches de Klein se rattachent au premier courant alors que celles de Hicks et de Pigou tendent vers le second, les tentatives modernes de Malinvaud รฉtant quant ร  elles la constatation statistique d’un รฉtat de fait. La fonction de production est-elle une simple constatation qui sert pour l’action comme toute autre forme d’ajustement statistique par une extrapolation, ou au contraire, a-t-elle un but normatif, celui de permettre une politique รฉconomique rรฉpondant ร  des objectifs bien dรฉterminรฉs ? Telle est la question dont la rรฉponse fournit ou non des critรจres d’optimisation dans l’utilisation des ressources ร  une รฉchelle macro-รฉconomique et du mรชme coup un substitut au profit sur le plan individuel. La position des auteurs soviรฉtiques nous paraรฎt sur ce point particuliรจrement intรฉressant : ยซ La fonction รฉconomique doit rรฉpondre aux exigences de la planification optimale, incluant l’indice รฉconomique ร  maximiser (ร  minimiser) qui doit รชtre quantitativement dรฉterminรฉ ยป. La fonction est ici normative et son but est de permettre l’accroissement maximal de la production apprรฉciรฉ sur une longue pรฉriode et eu รฉgard ร  la rรฉalisation d’objectifs extra รฉconomiques acceptรฉs et dรฉsirรฉs par l’ensemble de la sociรฉtรฉ ; prise de position que ne peut adopter un รฉconomiste dรฉsireux de traduire la rรฉalitรฉ dans une รฉconomie capitaliste. Nous retrouvons donc ici le problรจme inhรฉrent ร  la dรฉtermination de lโ€™optimum. A ces difficultรฉs s’ajoutent nous semble-t-il, des lacunes quasi totales de l’outil thรฉorique que l’รฉconomiste ยซ simplificateur ยป de la rรฉalitรฉ doit combler en substituant ร  des donnรฉes littรฉraires imprรฉcises, des donnรฉes chiffrรฉes

Le capital humain

ย  ย  ย La population agricole est constituรฉe par lโ€™ensemble des individus composant les mรฉnages agricoles. Elle comprend toutes les personnes qui se livrent effectivement ร  lโ€™agriculture, ainsi que les personnes ร  leurs charges qui ne travaillent pas. De ce fait, dans le milieu rural, la population รขgรฉe de 12 ans et plus peut dรฉjร  participer aux activitรฉs agricoles. Ainsi, la population agricole active est dรฉfinie comme lโ€™ensemble des individus รขgรฉs de 12 ans et plus qui ne sont ni invalides, ni vieillards, ni รฉcoliers. Par consรฉquent, toutes personnes รขgรฉe de 12 ans et plus qui nโ€™รฉtaient pas occupรฉes, et qui รฉtaient en quรชte dโ€™un emploi rรฉmunรฉrรฉ ou rรฉmunรฉrateur pendant la pรฉriode de rรฉfรฉrence, y compris celles qui nโ€™avaient jamais travaillรฉ, sont considรฉrรฉes comme des chรดmeurs. En moyenne 73,83% des populations รขgรฉes de12 et plus sont alphabรฉtisรฉs. La rรฉgion dโ€™Analamanga possรจde un taux dโ€™alphabรฉtisation le plus รฉlevรฉ soit 95,44%. Quant ร  la rรฉgion dโ€™Androy, elle ne dรฉtient quโ€™un taux dโ€™alphabรฉtisation de 34,12 %.les rรฉgions dโ€™Itasy, deVakinankaratra, de Haute Matsiatra, dโ€™Amoron’i Mania etย Alaotra Mangoro ont un taux dโ€™alphabรฉtisation au voisinage de 90%

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Table des matiรจres

PARTIE I- LA FONCTION DE PRODUCTION
Chapitre I : Les facteurs de production
A-les divers facteurs de production
B-caractรฉristiques des facteurs de production
Chapitre II : Expression de la fonction de production
A-Gรฉnรฉralitรฉ
B-caractรฉristiques de la fonction de production
Chapitre III -fonction de production et progrรจs technique
A-concepts du Progrรจs
B-autres notions liรฉes au PT
C- les limites de la thรฉorie classique en matiรจre de fonction de production
PARTIE II: efficience de la production de RIZ en 2005: cas de 22 rรฉgions ร  Madagascar
Chap-I : La production de riz ร  Madagascar
A-Revue du secteur rizicole national
B-les facteurs de production
Chap-II: Mรฉthode DEA : mesure dโ€™efficience
A-Description
B-CAS sur la production de riz dans les 22 rรฉgions
C-recommandations

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