Evaluation des menaces de la foret d’ambohimanga et approches participatives de la population locale

Madagascar est connu mondialement par sa richesse en biodiversité mais aussi par le fait que ce patrimoine est gravement menacé par les actions anthropiques. La grande île est devenue même l’un de 34 Hots-pots mondiaux (Source : MITTERMEIR R. 2005). Conscient de ces problèmes, l’idée de conserver l’environnement a solidement gagné l’acceptation politique malagasy durant les dernières décennies avec l’aide des organismes non gouvernementaux ou gouvernementaux nationaux ou internationaux. Ainsi, conserver la seule relique de la forêt par le biais d’un Système des Aires Protégées de Madagascar (SAPM) est l’un des outils-clés de gestion des ressources naturelles. Il s’agit d’une combinaison des 2 catégories des Aires Protégées gérées par l’Association Nationale pour la Gestion de l’Aire Protégée (ANGAP) constituées par le Parc National, le Réserve Naturelle Intégrale, le Réserve spécial ; et celles des Nouvelles Aires Protégées (NAP), crées sousl’égide de la Direction Générale des Eaux et Forêt : constituées par les Parcs Nationaux, les Monuments naturels, les Réserves des ressources naturelles, les Paysages harmonieux protégés. (Source : Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêt. Direction Générale des Eaux et Forêts. Commission SAPM .2006 .) Un Aire Protégée est un ensemble représentatif qui comprend : tout les habitats majeurs du Pays, des habitats assez larges, capables de soutenir des populations viables de flore et de faune , des habitats bien connectés, pour permettre les échanges génétiques nécessaires à la stabilité des espèces.

Les patrimoines biologiques naturels sont exposés à des menaces d’ordre naturel et d’ordre anthropique qui sont les menaces directes et indirectes. Due au niveau alarmant des pressions anthropiques, la conservation devient un défi ; celle-ci et l’adoption des systèmes plus durables d’utilisation des ressources biologiques deviennent plus urgente pour assurer la survie de l’humanité .C’est dans la résolution de ces problèmes que le Président de la République Malagasy a pris l’engagement de porter la superficie des Aires Protégées de 1,7 millions d’hectares à 6 millions d’hectares lors de la conférence mondiale de Durban en septembre 2003.

Situation géographique du site d’étude

La zone d’étude se trouve dans le Nord- Ouest de Madagascar, REGION SOFIA,et qui se situe dans l’ex- province de Mahajanga. La région est composée de 7 districts et divisée en 2 sous ensembles régionaux :
– La zone des hauts- plateaux : composées de district de Mandritsara, BefandrianaNord, et Bealanana
– La zone agro écologique du Nord- ouest : composées de district de Mampikony, de Port- Bergé, d’Analalava et d’Antsohihy qui est le chef lieu de la Région.

Le site dénommé « Corridor forestier Bongolava »est focalisé dans la zone agro écologique du Nord-Ouest entre le district de Mampikony et de Port-Bergé, limité au Nord par le fleuve de la SOFIA, à l’ouest et au sud par la rivière de Mahajamba et à l’est par la rivière de Bemarivo.Il est compris entre 15°-25’09’’-16°-10’05’’ de latitude sud et 47°- 15’10’’-47°39’04’’ de longitude est. Son altitude varie de 38m à 320m.  Le présent corridor s’étend sur 06 communes rurales suivantes : les communes rurales de Port-bergé, Maevaranohely, Tsarahasina, Tsiningia, Bekoratsaka et Betaramahamay . Cette dernière abrite la forêt d’Ambohimanga. Créée en 2003, la commune rurale de Betaramahamay qui se situe à 42km de Mampikony, soit 20km à l’ouest de la RN6 de Mampikony vers Port-bergé. La couverture forestière d’Ambohimanga est à l’ouest distant de 10km du chef lieu de la commune de Betaramahamay entre 15°-57’ 20’’ sud et 47°-26’09’’est ayant une superficie de 20. 000ha (Source : Commune Rurale deBetaramahamay, 2007) .

Climat

En général, le climat de Bongolava tout entier est caractérisé par une longue saison sèche de 7 mois entre avril et octobre pendant laquelle les pluies sont insignifiantes. L’Alizé souffle de l’est à l’ouest avec un vent très fort pendant la saison sèche tandis que la mousson d’ouest à l’est avec la pluie de décembre. La température moyenne mensuelle, est à 15° pour le mois le plus froid et presque 37° pour le mois le plus chaud. (Source : BIRKINSHAW et al. 2005). De 1995 à 2005, la pluviométrie annuelle s’étend de 3 000 mm à 4 000mm, et c’était l’année 1997 qui a la plus haute pluviométrie avec 4 663 mm et la plus basse était 3 458 mm.

Sol

Le corridor forestier Bongolava fait parti du bassin sédimentaire du Boina, caractérisé par une succession des couches sédimentaires dans un socle cristallin. Le plateau passe à l’ouest et la zone déprimée des grés terriens recouverts de la carapace sableux bordée par des alluvions qui est le cas de la forêt d’Ambohimanga à substrat sableux. (BIRKINSHAW et al. 2005).

Flore et végétation

La végétation climacique de Bongolava est caractérisée par une forêt dense semicaducifoliée de la série Dalbergia, Commiphora, et Hildegardia selon Humbert (1995). Elle fait partie de la zone éco floristique occidentale de la basse altitude selon Rajeriarison et Faramalala (1988) et correspond au domaine de l’ouest de Humbert (1955). En outre l’Atlas de la végétation de Madagascar précise que Humbert et Cours Darne (1965) classifie ce type de forêt en tant que série Dalbergia, Commiphora et Hildegardia ayant un fasciés karstique rencontré sur un sol calcaire, puis Faramalala (1995) retient la dénomination de la forêt sèche de l’ouest. Le massif forestier résiduel inclut la forêt de type dense sèche à sous-bois clair ainsi que les forêts ripicoles. Les formations herbeuses et les savanes sont aussi présentes. Du point de vue physionomique des feuilles renflées et des arbres très longs où la voûte forestière peut atteindre jusqu’à 20 m de haut. Il y a aussi la forme pachycaules des arbres comme celle de la famille d’Apocynaceae (Andasonia zà), de la famille d’Euphorbiaceae, Fabaceae, Lamiaceae sont les plus remarquables en abondance .

Faune

Oiseaux :
La voûte forestière d’Ambohimanga abrite 68 espèces d’oiseaux. Les espèces de la canopée sont les plus fréquentes à cause de la nature du substrat à caractère sableux. Ainsi, on a les groupes plurispécifiques composés des Vangas xenopirostris damii, Cyanolamus madagascariensis, Schetba ruffa (Famille de Vangidae)et les autres espèces telles que Discrurius forficatus, Neomis et Tenella(Famille de Lecithoceridae, Nymphalidae)Newtonia brunneicauda(famille de Sylvidae).

Lémuriens :
La forêt d’Ambohimanga abrite deux types d’espèces des lémuriens à savoir :
– le Propithecus verreauxi coquereli .
– l’Eulemur fulvus .
Ces deux espèces appartiennent à la famille de Lemuridae .

Mammifères :
A Ambohimanga, les espèces des mammifères les plus fréquent sont les Potamochaaerus lavatrus (famille de suidae), Vivericula indica, Eupmeres goudoti, Cryptoprocta ferox qui appartiennent tous à la famille de viveridae.

Micromammifères :
9 espèces ont été inventoriés avec 4 Rodentia, 3 des Lipotophyla et 2 des Chiroptera sans oublier la présence de Tenrec écaudatus, Setifer setosus, et Suncus murnus, Rattus rattus avec un aspect qualitatif.

Insectes :
Le présent site d’étude possède 3 ordres d’insectes tels que : « Diptères, Coléoptères, et Hyménoptères » .

Reptiles et amphibiens :
Ambohimanga possède 30 espèces dont 4 amphibiens où les genres de la famille de Mantellidae (75%) sont très recensés.

(Source : RABENANDRASANA et al. 2001.) .

METHODOLOGIE

Mon stage a eu lieu du 19 novembre 2007 au 19 janvier 2008 dans la région SOFIA, district de Mampikony, plus précisément dans la commune rurale de Betaramahamay. Cette dernière comprend 9 fokontany avec 1513 de population. Dans l’ensemble, en plus des recherches bibliographiques, des enquêtes socioéconomiques et environnementales ont été réalisées auprès de la population riveraine d’Ambohimanga, dans le chef lieu de la commune rurale de Betaramahamay. Ainsi, des fiches d’enquêtes ont étés dressées (voir annexe III). Des question ont été posés afin d’évaluer les menaces qui pèsent sur la forêt d’Ambohimanga et les approches participatives de la population locale.

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Table des matières

INTRODUCTION
Première partie : PRESENTATION DU MILIEU
I- SITUATION GEOGRAPHIQUE
I- 1 Climat
I- 2 Sol
II- FLORE ET VEGETATION
III- FAUNE
III- 1- Oiseaux
III- 2- Lémuriens
III- 3- Mammifères
III- 4- Micromammifères
III- 5- Insectes
III- 6 – Reptiles et amphibiens
Deuxième partie : METHODOLOGIE
Troisième partie : RESULTATS
I- LES PRESSIONS ANTHROPIQUES
II- APPROCHES PARTICIPATIVES
Quatrième partie : DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
I- MISE EN EVIDENCES DES RELATIONS CAUSALES
I-1- Dépendance en nourriture envers les ressources naturelles
I-2- Dépendance en matériels de production
I-3- Dépendance envers les ressources d’énergie
I-4- Dépendance en charbon
I-5- Critères des revenus tirés des ressources naturelles
II- SUGGESTIONS PPRECONISES
III- PLAN D’AMENAGEMENT
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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